Frédéric Dard - Viens avec ton cierge

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Viens avec ton cierge: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu ne connais pas le San Bravo ?
Cherche sur une carte d'Amérique centrale.
Il n'est pas grand, mais il s'en passe des choses.
A cause du régime, qui n'est pas de bananes, crois-moi !
Faut être fou pour aller là-bas.
Ça tombe bien : je le suis.
J'ai emmené, en guise d'équipe de choc, quatre gonzesses dont la mère Bérurier, y a pas de quoi pavoiser, hein ?
Dans le patelin en question, la vie y est tellement précaire qu'au bout de quarante-huit heures t'as l'impression d'être clamsé.
C'est pourquoi, l'ami, s'il te prend l'idée saugrenue de venir me rejoindre, viens avec ton cierge !
Si tu ne sais pas où le foutre, je t'expliquerai !

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Et pourquoi je te raconte tonton Agénor à cet instant si crucial, si délicat ? Les souvenirs, c’est le chiendent de l’âme. T’as beau les sarcler, ils repoussent irrésistiblement.

Moi, du point de vue de l’action, j’en étais avec mon couteau suisse une fois z’encore. Dont je me sers tu sais pourquoi ? Pour dévisser les épissures des filins maintenant l’auto sur le pont. Comme les câbles sont neufs, c’est un jeu d’enfant. Bientôt ils sont disjoints et l’automobile redevient mobile. Alors je bondis à mon tour en direction du rouf pour rejoindre mes gentilles dadames.

— Qu’avez-vous fait ? me demandent-elles.

— Une diversion, rétorqué-je, vous allez voir.

Y a pas longtemps à patienter. Tangage et roulis conjugués ne tardent pas à libérer le fourgon de ses entraves. La voiture, malgré son frein à main, se met à glisser d’avant en arrière, à cahoter de droite et de gauche, puis de gauche à droite. Tout à coup, une lame un peu plus accentuée que les précédentes fait glisser le véhicule jusqu’au bastingage qui claque comme : une coquille de noix, du bois sec, du macaroni pas cuit, un talon d’athlète, les dents d’un poltron, des castagnettes, le compte en banque d’un producteur de films, les doigts d’un écolier, une porte dans un courant d’air, un drapeau dans un défilé, un bec, une affaire trop belle, un moribond (tu gardes la formule qui te plaît le plus et tu biffes les autres). Brusquement, le fourgon se trouve en équilibre instable, avec deux roues arrière dans le vide. Le mouvement plongeant du barlu le retient de basculer, mais sans le ramener sur l’avant. Cette pauvre Mercedes ressemble à une grosse bête blanche qui s’agrippe (de Hong Kong) mais va lâcher prise. C’est à cet instant que les deux gus du poste de pilotage s’aperçoivent du désastre. Le pilote actionne sa sirène afin d’alerter l’équipage.

Y a branle-bas de combat. Ça se pointe au pas de course. On dirait que le destin se paye leurs fioles et s’amuse à leur donner le spectacle, parce que, sitôt que les hommes sont rassemblés et qu’ils s’affairent pour tenter de maintenir le fourgon sur le pont, voilà le rafiot qui cabriole et, pouf, bonsoir tout le monde, la Mercedes disparaît.

C’est l’agitation indescriptible. Le barlu vire de bord. Les mecs galopent à la recherche de grappins, parce que la Mercedes doit flotter à la surface et ils veulent tenter de l’alpaguer avant qu’elle ne coule à pic. Un grand diable borgne, comme dans les films de corsaire, se pointe vers la cambuse. J’ordonne à mes fillasses de s’écarter. Le mec dévale l’escadrin. A la dernière marche, je le cueille d’un crochet du droit sur son lampion valide. Il croit que la nuit est tombée et il tombe aussi. Je l’assure d’un coup de talon sur la nuque. Et un de moins, un ! Le ligoter-bâillonner est facile, vu que tu disposes de davantage de corde sur un bateau qu’il n’en reste dans la réserve du bourreau de Londres.

Là-bas, à la proue, c’est le gros bidule. On s’agite, on vocifère, on brandit des gaffes, on en fait. Tout le monde crie des ordres, personne ne les exécute. Le type à l’imperméable qui se tenait au côté du pilote se pointe en gueulant plus fort que tout le monde. Depuis ma planque je peux le voir, comme tu peux voir la photographie de M. Jean-François Revel dans l’Express. C’est un gonzier un peu voûté, d’une demi-siéclée d’années, avec des lunettes et une barbiche blonde. Le gars, sans nul doute, qui chargea le mec de la plage de me remettre le message m’enjoignant de filer. Intéressant, non ?

Tu verrais la manière qu’il trépigne. Il jacte dans une langue que je ne comprends pas et qu’il m’est difficile de situer dans le vacarme ambiant.

Les autres s’agitent. Y en a un qui s’attache un filin autour du buste et qui se prépare à plonger, cependant que deux de ses potes tiennent l’autre extrémité de la corde.

Je me dis pour lors, et très succinctement, les choses ci-après : il y a sept hommes à bord. L’un étant neutralisé, il n’en reste plus que six. Sur les six, trois sont occupés à la manœuvre de repêchage, et un à celle du bateau. Ne reste de franchement disponible que le type à la barbiche et le chauffeur du fourgon. Et encore ont-ils leur attention mobilisée par ce qui se passe. Donc, c’est le moment d’essayer quelque chose. Seul inconvénient : le pilote qui regarde sur l’arrière et donc m’apercevra immédiatement, dès que je sortirai de mon abri. Seulement un vitrage le sépare du groupe arrière, et de plus il se fait un boucan du diable vers la proue. Par ailleurs, il ne peut pas lâcher sa barre. Rapidos, je fais l’inventaire de la cambuse, à la recherche d’une arme. Tout ce que je dégauchis, c’est un hachoir à viande dont la lame est épaisse comme un steak précisément.

— Vous allez voir comme les gens sont méchants, lancé-je à mes pouffes.

Et je joue ma grande superbe scène de Fort Alamo.

Sans m’occuper de rien, mon hachoir à la main, je fonce vers le groupe qui ne m’entend même pas arriver. Je suis instantanément sur les deux types arc-boutés qui retiennent leur pote. Mon coup d’épaule les propulse à la tasse et manque m’entraîner avec eux dans le bouillon. L’espace de pas longtemps, j’ai le temps d’apercevoir le fourgon dont seule la cabine avant se trouve encore au ras des flots, le reste ayant été inondé par le trou qui m’a servi à en sortir.

Je rattrape in extremis mon assiette pour faire front aux deux autres. Ma survenance semble les sidérer. Faut dire qu’il s’est produit, en des lieux réputés, des miracles plus aisément explicables que celui constitué par ma brusque présence.

— Les mains en l’air, sinon je vous fends la gueule, crié-je en brandissant mon hachoir ; fendre la gueule de mes contemporains, c’est ma spécialité.

A cet instant précis, une balle vient se planter dans le pont, à trois centimètres de mon pied gauche. C’est l’ahuri de pilote qui se paie de l’héroïsme en vrac. Je chope rapidos le chauffeur par les épaules et le place devant ma pomme. A cet instant, le verre droit de ses lunettes éclate parce qu’une seconde bastos vient de lui traverser la tronche et qu’elle est ressortie par l’œil. Je l’ai sentie, d’ailleurs, sillage brûlant contre ma joue [12] Très joliment dit, on se croirait dans un vrai roman d’action ; comme quoi San-Antonio ne doit pas désespérer. Jean-François Revel I er . .

Mon bouclier n’aura servi que l’espace d’un coup de feu et il me claque dans les doigts. Je l’abandonne pour choper le barbichu. Cézigue, tu croirais un acteur amateur hollandais dans le rôle de Trotski.

— Faites signe à cet abruti, là-haut, de cesser le feu, sinon il va vous assaisonner aussi, lui crié-je en anglais.

Il ne demande pas mieux et, de ses deux bras en ailes de moulin à vent (hollandais, je te dis !), intime au mitrailleur d’interrompre le massacre. Mais l’autre truffe humide ne l’entend pas ainsi. Il vient de découvrir combien il est sublime dans Le pont sur la rivière Kwaï et le voici qui continue de rester en position de tireur, comme dans les feuilletons bourrés de G-men, le coude gauche relevé pour former appui, la tête inclinée, un œil clos, le canon de son feu braqué dans notre direction. La situasse risque d’éterniser. Si j’avance vers le rouf, la perspective plongeante lui permettra de me cueillir. Et je ne vais pas demeurer ici jusqu’à la Saint-Trouducu, celle-ci tombant en décembre !

Alors je palpe les vagues du barbichu, et tu devines quoi. Parfaitement : il a un feu dans la poche de son imper. Un de ces parabellums qui crachent épais. Chétif comme est ce fougeux, quand il s’en sert, le recul de l’arme doit le faire tomber sur ses fesses !

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