Frédéric Dard - Viens avec ton cierge

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Viens avec ton cierge: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu ne connais pas le San Bravo ?
Cherche sur une carte d'Amérique centrale.
Il n'est pas grand, mais il s'en passe des choses.
A cause du régime, qui n'est pas de bananes, crois-moi !
Faut être fou pour aller là-bas.
Ça tombe bien : je le suis.
J'ai emmené, en guise d'équipe de choc, quatre gonzesses dont la mère Bérurier, y a pas de quoi pavoiser, hein ?
Dans le patelin en question, la vie y est tellement précaire qu'au bout de quarante-huit heures t'as l'impression d'être clamsé.
C'est pourquoi, l'ami, s'il te prend l'idée saugrenue de venir me rejoindre, viens avec ton cierge !
Si tu ne sais pas où le foutre, je t'expliquerai !

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Moi, danser, voilà. Debout, immobiles, le nez dans une épaule de femme, les mains sur un corps de femme qui s’est déjà donnée, se donnera encore. Danser, dans les conditions que je te dis, c’est immobiliser le temps, l’espace d’un petit air. Bloquer les aiguilles de la vie. Plus penser à rien. J’ai plein d’airs dans ma tête. Des airs aux magiques enculades. Mes partenaires sont parties de ma mémoire, mais pas la musique. Dans, le fond, elles ne furent que la musique de la musique. Le reste, c’était moi, et je reste.

La valse…

Bal, petit bal…

Dans les films de René Clair, Carné, peut-être. Mais quoi d’aussi sinistre ? Et tiens, je vais te dire : ce qu’il y a de plus lugubre en ce monde, c’est de voir deux vieilles dames danser ensemble à la fin d’une noce. Des veuvasses qui n’inspirent plus rien, pas même la compassion, pas même la politesse. Des qui s’attardent obstinément, qu’on se demande pourquoi. Et quel plaisir elles peuvent escompter, de rester là, devant les autres, toutes lourdes de leurs ans, de leurs varices et de leur solitude ? Merde ! T’aimes la vie, toi ? Moi, y a des jours, je me demande ce qu’il faudrait pour m’aguicher. Peut-être les deux vieilles qui dansent, après tout. Oui, probable… Avoir le courage de les chibrer d’importance. S’engloutir dans leurs veuves moulasses décrépites. Ça doit payer. Mais je te répète : c’est le courage qui manque. On est trop à court, on ne va jamais au bout de ses propos. On a des bouts d’idée et on s’abstient de les réaliser. C’est timorant, l’existence. Au fil des jours elle te rejette et à la fin tu meurs pondu.

Valse, valse…

Mes potesses roulent l’une sur l’autre, l’autre sur moi. Ce plancher de camionnette sent le café, la farine. Comme quoi le véhicule ne doit pas servir uniquement à piéger des connards.

Ce roulis, ce tangage, c’est signé océan, ça.

Bon, la fourgonnette a été hissée à bord d’un barlu et on navigue. Le bateau en question ne doit pas être très grand, à la façon dont il roule. Je perçois les ahanements de ses machines. Je te parie un simple contre un double que nous nous trouvons à bord d’un vieux rafiot.

Qui nous emmène où ? Loin des côtes pour qu’on nous y noie ?

Je mets mes deux mains croisées en oreiller sous ma nuque.

Tant mieux que les pécores soient out. Ça me permet de gamberger à l’aise. J’aime bien, temps à autre, faire le point. Sur un barlu, c’est tout indiqué, non ?

Je récapitule les dernières vingt-quatre plombes. Le message dans la casquette, sur la plage. La séance au palais. Le triomphe de Berthe, promue égérie du président Chiraco. Notre promenade, l’orage, les compagnons de la pluie. La grotte. L’annonce du décès de Pantouflar. Les quatre guérilleros morts. La fourgonnette.

Y a du mouvement, tu diras pas ? C’est pas Les Trois Mousquetaires , mais je ne suis pas non plus Dumas, hein ? A Eve donnée tu ne regardes pas l’Adam. Et, en prime, t’as toutes les trois cents pages de la vraie littérature, dommage que mes polars n’en fassent jamais plus de deux cent quarante ! Merde, avec leur marotte de lésiner sur le papelard, au Fleuve, ils me laissent pas ma chance. Enfin, on m’héberge quand même dans les manuels. J’en possède déjà une flopée, sans blague. Je suis dans les vrais, les grands : Larousse, Bordas, Casterman, Hatier (à cheval et en voiture), dans d’autres z’encore, aussi huppés. Tu peux pas te gourer : j’sus à la fin, dans la para-littérature. Enfin je préfère appartenir à la para-littérature qu’à la littérature de para, c’est pas le même cierge qui coule.

Et bref, bon, il vous est arrivé tout ce cirque au San Bravo.

Va nous en arriver encore, tu parles, qu’on n’est même pas à la moitié du livre !

Est-ce qu’on va naviguer encore longtemps ?

T’as pas idée ?

Moi non plus.

Seulement pour toi, ça n’a pas d’importance, t’es pas l’auteur.

Je mate mes trois grands-mères, si belles, merveilleuses avec leurs jupailles retroussées. Bigrement tentantes. Il est vraiment azimuté, Tiago, de préférer la grosse Bertha à ces sujets d’élite. Je réfléchis comme ça que j’ai droit à une séance de super gala, mézigue. Dès qu’on aura l’opportunité, je m’offre une nuit de Valpurgis digne de Louis XV, juré ! mais pour l’instant elles sont pas d’attaque, ces chéries.

Bon, je change de position, car je commence à avoir le dos en tu sais quoi ? En dolori !

Bon, me fous à plat ventre.

Bonne idée, tu vas le comprendre avant longtemps, peut-être même avant moi.

Le menton sur les manos, je considère le plancher du véhicule puisqu’il compose pour l’instant mon unique horizon.

Je ne tarde pas à remarquer qu’il est constitué par des plaques d’acier qui sont vissées bord à bord sur des longerons.

Et, tout naturellement, l’éminent Santonio se dit que s’il parvenait à dévisser l’une d’elles, hein ? Tu m’as compris tu m’as ? Pas besoin de te faire un des seins.

Tu le sais, puisque nul n’en ignore désormais, je conserve sur moi, en permanence, deux objets de toute première nécessité : mon sésame, d’une part, cet outil modèle, cadeau d’un malfrat auquel j’étais sympathique, et qui permet d’ouvrir toutes les serrures ; plus, d’autre part, depuis quelque temps, un couteau suisse, bien superbe, rouge avec sa chère croix blanche si tant miséricordieuse et rassurante. Il comporte plusieurs lames. Note qu’il ne s’agit pas du modèle géant, celui à cent lames qui remplace une usine de mécanique. C’est l’un des ya intermédiaires : une grosse et une petite lame, des ciseaux, un décapsuleur de bouteille formant tournevis, un tire-bouchon, un poinçon. L’essentiel, quoi !

Le décapsuleur. Son tournevis. Au travail ! Chaque plaque comporte vingt-six vis. La chiotte, avec des vis, c’est que tu as les dociles et les récalcitrantes. Les dociles cèdent sagement à une pression ferme. Elles « viennent » sans truc férir, ces chérubines, et c’est un vrai bonheur de les voir grimper à soi, bien droites, le corps brillant, pareilles à de minuscules danseuses qui auraient oublié leur tutu. Les récalcitrantes te font penser aux teigneux de l’existence. A ces goitreux du cerveau, malcontents, rechigneurs, tendeurs d’embûches (de Noël), qui répondent « non » avant qu’on leur ait posé une question ; qui rêvent de rendre les roues carrées et de transformer le soleil en merde. Sur vingt-six vis, tu penses bien que je me heurte à vingt pour cent de mécontentes. Je les passe outre quand elles se mettent à me snober, continuant mon turf avec les gentilles.

J’œuvre dans un angle arrière du véhicule afin de ne pas être entravé, ensuite, par l’insurmontable obstacle du pont arrière. Vingt et une vis sont ôtées au bout d’un quart d’heure. Reste les irréductibles.

Elles se répartissent sur les quatre faces de la plaque, m’empêchant de soulever un bord d’icelle. Alors, l’Antonio génial, celui qui remplace les godemichés en panne et les époux en voyage, décide qu’aux grands maux les grands machins. Profitant de ce que ces trois jolies dames sont encore inconscientes, il compisse une vis. La recette me fut communiquée en son temps par un certain Alexandre-Benoît Bérurier, lequel vivait au vingtième siècle à Paris, Paris qui était une ville française à cette époque reculée. Ledit Bérurier, un jour que nous nous colletions avec les vis d’un verrou très vénérable, et donc rouillé, me révéla que l’urine émouvait les vis (et il mettait le mot vis au masculin, l’objet lui paressant viril. Il disait « un vis », lui qui en avait tant !).

Effectivement, mes efforts, joints à ma miction (de confiance), ont raison de l’entêtée. Et ensuite, d’une seconde. Deux côtés de la plaque sont donc libérés, trois vis restant farouchement sur leur position ; tu me suis ? Pas trop difficile ? Tu veux que je recommence ? Non ? Tu comprends vraiment ou tu fais semblant ? Et puis après tout, hein ? Bon ! M’aidant d’une cheville de bois prélevée sur l’une des caisses, je parviens à…

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