Frédéric Dard - Viens avec ton cierge

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Viens avec ton cierge: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu ne connais pas le San Bravo ?
Cherche sur une carte d'Amérique centrale.
Il n'est pas grand, mais il s'en passe des choses.
A cause du régime, qui n'est pas de bananes, crois-moi !
Faut être fou pour aller là-bas.
Ça tombe bien : je le suis.
J'ai emmené, en guise d'équipe de choc, quatre gonzesses dont la mère Bérurier, y a pas de quoi pavoiser, hein ?
Dans le patelin en question, la vie y est tellement précaire qu'au bout de quarante-huit heures t'as l'impression d'être clamsé.
C'est pourquoi, l'ami, s'il te prend l'idée saugrenue de venir me rejoindre, viens avec ton cierge !
Si tu ne sais pas où le foutre, je t'expliquerai !

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Oh, et chiasse pour toutes ces explications à la mords-toi le laineux. Tu t’en doutes bien, depuis le début, que je parviens à l’enlever, cette plaque. Alors pourquoi vais-je m’amuser à tirer à la ligne ? Je vais te dire, la nuisance, dans notre job, c’est qu’on est amené à truquer, mine de rien. C’est de la déformation, ça : parler pour ne rien dire.

Alors donc, je me débrouille pour ôter la plaque. Je fais la grimace en découvrant que l’essieu des roues arrière passe pile en travers de l’ouverture et que…

Allons, bon, je recommence ! Là aussi, tu penses bien qu’essieu ou pas, je vais me démerder pour sortir de ce fourgon. Pas facile, ça, tu peux me croire, mais enfin, à force de reptations et de mépris pour mes effets, j’arrive à me couler sur le pont du barlu qui nous emporte. Ça tangue tant et plus, et plutôt plus que tant. Je reste un bout de moment sans broncher, tâchant à me repérer. La perspective rasante ne me permet que d’apprécier la taille du bateau. Ainsi que je l’avais prévu, il s’agit d’un vieux rafiot. Il craque de partout et son bois vermoule. Son pont n’est large que de six mètres environ. Nous avons été chargés côté proue, bien entendu. Le barlu n’est pas conçu pour le transport des voitures car on nous a arrimés au moyen de filins fixés à la diable, dans tous les sens. Les roues du fourgon ont été maintenues par des pièces de bois sommairement clouées au pont. J’attends un peu, puis je repte vers l’avant du véhicule. Certes, je prends la précaution de demeurer au centre de celui-ci, mais je ne fais guère d’illuse quant à la précarité de ma position. Qu’un mataf y regarde d’un peu trop près et je vais être découvert (à poisson). Evidemment, il me faudrait la nuit. Une belle nuit sans lune. Je suis imprévoyant, en tant qu’affabulateur, je trouve : j’aurais pu déplacer l’action, la situer plus tard dans la journée, au crépuscule très propice. Mais non, carrément, je déboule aux aurores. Plein soleil. Va falloir s’accommoder, faire avec les moyens du bord, c’est le cas de dire !

Un bruit de voix. A cause du moteur et du flot grondeur, ceux qui se causent sont obligés de gueuler. Il faut coûte que coûte que je file mon petit périscope personnel hors de ma planque. C’est alors qu’il me vient une idée.

Je repte vers l’orifice. J’homme-serpente de nouveau, rengage mon buste statufique par l’orifice. Justement, l’une des sœurs est revenue à elle et considère la vie retrouvée d’un œil indécis.

— Hé, Mathilde ! je lui débigoche, car faut bien se décider à donner un prénom à une fille, de temps en temps, manière de se faire un palais, passez-moi le journal qui tapisse cette caisse vide.

Elle obtempère.

— Surtout, vous et vos frangines, ne bronchez pas avant que je vous fasse signe.

La donzelle acquiesce.

Moi, pour lors, je fais une espèce de grosse boule avec le baveux qu’en première page, justement, on peut admirer Tiago Chiraco inaugurant le salon du diabolo-menthe au hall des expositions de Bravissimo. Je perce deux trous pour mes châsses, je place le journal devant moi et risque ma bouille sous le pare-chnocks de la Mercedes.

Me faut pas longtemps pour retapisser le topo.

Au mitan du bateau, plutôt sur l’avant, il y a le poste de pilotage, vitré. Deux types sont à l’intérieur : l’homme de barre, et un autre zig frileusement engoncé dans un imperméable, coiffé d’une vilaine casquette très large, comme on n’en voit plus que dans les actualités sur l’exposition internationale de 1900. Les deux personnages matent vers le large, droit devant eux, donc me tournent le dos. Trois autres types bavardent sur le pont : notre chauffeur aux lunettes-miroirs, si serviable envers les stoppeurs (dont il est à la recherche) plus deux matelots basanés, loqueteux, cradingues, qui fument des moignons de cigare en crachant après chaque bouffée.

Un quatrième homme se pointe sur ces entre-choses, portant une sorte d’immense couffin empli de victuailles. L’instant de la bouffe est venu. Les autres se lèvent et se dirigent vers la proue pour jaffer, car ils seront protégés du soleil par l’ombre du poste de pilotage. Si je possédais une arme, peut-être tenterais-je quelque chose. Mais je ne dispose que d’un couteau suisse et ils sont six. Je réfléchis bien. La situation est délicate, mais non désespérée. En somme, pendant un bon moment nous n’aurons à nous gaffer que de deux mecs qui nous tournent le dos et qui, chose estimable, ne pourront nous entendre.

De mon œil de lynx j’apprécie les lieux. Et voilà que j’échafaude un plan qui, s’il est conduit à terme, nous vaudra de bons moments. Je me refuse à t’en dire davantage pour l’instant, sinon, par la suite, t’iras gueuler de partout que l’idée était de toi. Parce qu’alors, ta pomme, pardon, c’est pas les scrupules qui t’empêchent de ronfler ! Le jour qu’on distribuait la vergogne, tu t’étais barricadé dans les gogues, faut croire, pour en tellement manquer.

Satisfait par ce premier examen et les conclusions qui m’en résultent, je retourne à la trappe. Mes cisterciennes sont toutes réveillées. Je leur révèle ce qu’est l’instant présent et la manière dont j’envisage le suivant. Elles paraissent décidées à suivre mes observances. Je suis sobre dans mes exhortations.

— Si cela réussit, on s’en sort, sinon on l’a dans le cul.

Bien qu’elles aient déjà accepté beaucoup de visiteurs dans cette partie admirable de leur individu, elles paraissent farouchement partisanes de la première hypothèse. Et voilà, on s’y colle.

Pour commencer, je les aide à s’extraire. Ça n’a rien de duraille, car les deux messieurs du poste de pilotage, de par leur position élevée, ne peuvent voir ce qui se bricole sous la bagnole.

Lorsque, après maints efforts, nous nous retrouvons à plat ventre sur le pont, tous les quatre, l’instant crucial est venu. Que ceux qui ont un peu de religion se signent en trois exemplaires et déposent l’original au service des archives.

Sous le poste de pilotage se trouve la porte de la cambuse. Il s’agit donc pour nous quatre de franchir à découvert la distance de trois mètres environ qui sépare le fourgon de la ladite porte, sans être aperçus des deux hommes de quart (qui sont donc des hommes de moitié). Pour l’instant, ils continuent de deviser en matant sur l’avant, seulement il ne faut pas longtemps à un individu pour tourner la tête. Certes, l’homme est moins prompt que le caméléon ou le colibri branleur, néanmoins, même s’il fait de l’arthrite cervicale, un angle de nonante degrés (fussent-ils Fahrenheit) ne lui prend guère plus qu’une poussière de seconde.

Je compte sur la jacasse des deux types pour assurer la constance de leur position présente. J’explique à mes pisseuses ce que j’attends d’elles. Elles sont prêtes. Opération largage, kif les paras : go ! go ! go ! Et les voici à l’abri du rouf. Ça s’est passé avec une facilité déconcertante. Me reste plus à espérer que les déjeuneurs de l’avant n’aient pas oublié le sel ou n’aient pas besoin d’un kil de rouge supplémentaire.

A nouveau mon couteau suissaga, ce vaillant, cet indispensable auxiliaire combien précieux, entre en fonction. C’est mon tonton Agénor qui m’a initié à la beauté du couteau suisse. Il en avait une collection terrible, tonton, qu’il me montrait avec fierté chaque fois qu’on lui rendait visite, mes vieux et moi. Des à lame unique, des bilames, des tri et ainsi de suite jusqu’au mahousse des mahousses, non fourgué dans le commerce, un couteau servant d’enseigne, long de quatre-vingts centimètres et riche de cent lames dont certaines indescriptibles, que t’aurais pu pratiquer une laparotomie avec, démonter une locomotive ou construire une seconde tour Eiffel. Il l’avait acheté aux Puces, Agénor, car c’était le plus fameux pucier-man du vingtième arrondissement. Un forcené. Son univers, c’était le marché Biron, et puis l’autre aussi dont j’ai oublié le nom et qui est à deux rues du premier. Il y passait ses vékendes, l’apôtre ; fourguant tout ce qui lui tombait sous la main, des trucs obscurs, jamais commercialisés avant lui, et qu’il parvenait pourtant à brader après leur avoir fait subir une légère modification, ou les avoir dotés d’un mystérieux additif. Le risque, quand on se rendait chez tonton, c’était d’y oublier quelque chose : son imper, son pébroque, son briquet, n’importe. Dès qu’on avait tourné les talons, il engourdissait l’objet, Agénor, le remisait dans son placard magique, près des chiottes, et il fonçait ensuite le vendre aux Puces. Tu pouvais toujours revenir le chercher, pleurer que tu l’avais oublié sur sa commode ou dans le porte-parapluies du vestibule, il chiquait l’étonné, arrondissait ses yeux farineux de chat-huant qui se prend une calbombe de D.C.A. dans la poire. Mordicus il soutenait qu’il n’avait rien vu, rien trouvé : « Vous pensez bien, ma bonne Félicie, que si vous aviez laissé votre mallette chez moi, je vous aurais déjà téléphoné ! ». Il avait la voix et le maintien tranquilles et son innocence aurait impressionné un gendarme corse. Il attendait que tu caltes. Pas de pitié. Je crois pas que la cupidité le poussait, non, il obéissait à des mobiles plus enfouis, c’était un besoin de se pointer au Biron, un paxif sous le bras, et de le défaire devant ses revendeurs, ou bien, quand il traînait plusieurs trucs, il fourguait lui-même, sur un bout de carpette mitée, en bout d’allée. Et il lui est même arrivé une fois de vendre son haillon de carpette. Il était comme ça, Génor, avec ses cheveux gris séparés en deux par la raie au milieu, ce qui composait deux espèces de petites ailes sur sa tronche. Il avait un râtelier pas pensable, acheté aux puces, ça je l’ai raconté y a des lustres dans le Standinge , et qu’il s’était bricolé lui-même pour l’ajuster à ses gencives. Oui : un vice, les Puces, son aventure. Quand on se pointait dans son trois pièces, il vous détaillait d’emblée, de fond en comble, évaluant ce que vous étiez susceptible d’oublier. Vous laissiez votre manteau à la patère ? Vite il s’éclipsait pour aller accrocher son pardingue par-dessus, dans l’espoir que vous partiriez sans penser à votre propre vêtement. Un cas !

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