Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

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Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

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— C’est la vie, que répond ma conquête.

Drôlement féroces, les nanas, quand elles n’aiment plus. Des couperets à cisailler le bonheur. Elles te hachent menu la félicité d’un bonhomme. Ne veulent rien savoir de ses chagrins, détresses, agonies de l’âme. Fini finito, te l’évacuent tel un tampon changé. Qu’il crève ! Y en a qui crèvent. J’en sais. N’ai connus. Le guignol : poum ! Qui craquait de désespoir. Elles s’en foutent. Pourvu que l’autre soit bien bandant, en forme, dans des douilletteries propices.

La Moulfol se tourne vers moi.

— On part tout de suite ou si vous préférez déjeuner d’abord ? Il va faire une mousse d’anguille, c’est sa spécialité.

Je l’imagine à mon côté dans l’existence, Mado. Me pointant chez nous, maman, avec ce tas pareil à la graisse d’un confit d’oie. La stupeur à Félicie, Seigneur ! Et puis moi débarquant dans des endroits que je fréquente, du genre intellectuels débonnaires. Cet éberluement général !

Elle m’excite dans son contexte, cette bonne truie. N’en est pas dissociable. Qu’autrement, ça devient plus rien, en très lamentable.

— Ma petite Mado, dis-je, vous n’avez pas le droit de quitter votre mari, qui est un homme de bien, plein de talent, un maître queux hors ligne…

— Vous pouvez pas comparer avec la vôtre, elle décrète.

— Sur le point d’obtenir les clés d’or de la gastro-entérite ! coupé-je. L’une des plus grandes toques de France, qu’on dirait la cheminée d’un paquebot grec. Non, non, ma jolie. Vous vous devez a lui, unis que vous fûtes par les sacrés liens du mariage. Songez à vos enfants.

— On n’en n’a point !

— A ceux que vous aurez !

— Je peux pas t’en avoir.

— Alors songez à ceux que vous auriez pu avoir. Ils vous crient, du fond de leurs limbes, ces chers innocents : « Maman, maman, n’abandonne pas papa ! »

— Je peux plus me passer de vous, éclate-en-sanglots Mado.

La chérie ! L’adorable ! L’exaltante ! O ces mots, comme ils musiquent mélodieusement à mes oreilles. Elle ne peut plus se passer de moi ! Aveu divin. Source d’énergie détonante. Mado, si bellissime, avec sa peau molle, ses points noirs, ses yeux d’un crétinisme éperdu. La troublante, la flasque !

Lors, le mari intervient, timide, mouillé d’amour, frileux d’espoir :

— Mado, monsieur le commissaire passera te voir ici, n’est-ce pas, monsieur le commissaire ? Même, il pourrait coucher avec toi, mes jours de halles, moi je dormirais dans une autre chambre, déranger personne vu l’heure que je me lève…

Quel grand cœur bat dans la poitrine foutrique de ce grand con !

— T’accepterais ? demande Mado, prête à un compromis.

— Mais j’insiste, Mado. J’insiste. Monsieur le commissaire, vous qu’êtes un homme de bon sens, qu’avez la tête sur les épaules…

— Et une bite comme ça, brandit-l’avant-bras Mado.

— Et une bite comme elle dit, consent à inclure Moulfol, vous ne pensez pas que cet arrangement conviendrait à tout le monde ? Bien entendu, je ne vous compterais pas la chambre ni le petit déjeuner ; vous auriez juste votre dîner avant de monter dormir.

— Si tu crois qu’il viendra pour dormir ! place ma bouleversante maîtresse.

L’homme toussote et se détourne.

Je regarde ma partenaire. Une gigantesque envie de lui faire rebelote me point. Un vrai mystère ! Je ne vais pas pouvoir attendre plusieurs jours, moi. Oh ! la la ! que non.

— C’est à envisager, certes, admets-je, mais si vous le permettez, cher ami, je vais en discuter avec Mado pendant que vous allez confectionner votre matelote d’anguille.

— Ce n’est pas une matelote, mais une mousse, rectifie le cuisinier. Autrement délicat à préparer.

Il s’en va. On l’entend fredonner dans l’escalier. Je remets le verrou.

— Regarde, dis-je à Mado en lui désignant mon métronome a frifri, c’est mon chant du coq !

Et tout recommence.

* * *

— Vous ne voulez pas un petit Meursault avec la mousse ? demande Moulfol à voix basse, car je suis installé au téléphone.

— Non, non, du Bourgueil ! C’est le sang de la France.

Il hoche la tête, impressionné par cette formule tricolore.

Ça carillonne à la maison. Enfin, maman décroche, essoufflée.

— C’est toi. Je t’ai fait attendre, mais figure-toi que je ne parviens pas à ouvrir la porte des toilettes au rez-de-chaussée, comme si elle était fermée de l’intérieur.

— Elle l’est, maman. Pinaud y roupille depuis hier soir.

— M. Pinaud ! Mon Dieu, il ne serait pas malade ?

— Non, non, il dort. Il finira bien par sortir. Utilisez les tartisses du premier en attendant qu’il quitte sa chambrette. A part ça, quoi de neuf ?

Comme si je ne le savais pas, ce qu’il y a de neuf. Il y a de neuf le Vieux, pardine. Et m’man me relate le coup de turlu incendiaire qu’elle vient d’essuyer, la pauvre choute, comme quoi je suis banni à tout jamais, expulsé de la Rousse, excommunié. Quand il ne m’a point vu dans son antichambre, à dix plombes, aussitôt il a prévenu qui de droit. Sanctions disciplinaires au plus grave niveau. Fini, Santonio. Trop individualiste. Son s’enfoutisme est un mauvais exemple, pernicieux à outrance au moment où les poulagas descendent monomer dans la rue, avec des pancartes revendicateuses.

— Il m’a laissé un numéro où il te sera possible de le joindre avant midi, annonce ma chère Félicie pour conclure. Tu devrais peut-être lui lancer un petit coup de fil, non ?

Ce conseil, par esprit de devoir. Pour mon standinge professionnel, que sinon, elle en rêve, je te dis, de ma mise à pince, maman. Mais elle sait bien, dans son for intérieur, que ça ne se produira jamais.

— Je vais le noter, dis-je pour la rassurer.

Et de sortir mon porte-cartes plein de petits bouts de papelards portant des notes, des adresses, des réflexions, menus fafs dont je ne me ressers jamais.

Que j’évacue lorsque je juge mon larfouillet trop rebondi.

Elle me dicte un numéro de Passy. Je griffonne distraitement. Distraitement car mon regard toujours à l’affût s’est posé sur une tache jaunasse-verdâtre qui s’inscrit à travers le plastique transparent du porte-brèmes. Il s’agit d’un billet de cinq cents pions. Mais pas d’un billet courant, un faux talbin que j’ai conservé en souvenir d’une enquête sur une affure de fausse mornifle. Je le garde comme on laisse traîner un gadget sur un meuble, sans se décider à l’évacuer par le vide-ordures. Et bon, pendant que ma douce mère m’articule le numéro de raccroc du Dabe, une idée me télescope la coiffe ; une très choucarde idée, un poil rocambolesque, mais pas trop, compte tenu du participant auquel je veux l’appliquer.

Et plus je me la distille, plus je la juge intéressante, susceptible de porter des fruits.

Maman me lance vivement qu’elle entend la chasse d’eau de nos chiottezings du bas. J’espère que la Membrure ne s’est pas suicidée par trombe d’eau ? Tu l’imagines, l’épave, engouffrant le siphon des toilettes et s’abîmant corps et montre dans les tuyauteries jusqu’à la fosse à merde ? Sa fin excrémentielle, César. Troumf ! Un colombin de mieux. Ici repose César Pinaud, poulet de métier, ami fidèle, baderne de naissance…

Je raccroche.

Mon déjeuner est servi par un Moulfol aux petits soins, frémissant comme un chiot. Que sa dame a exigé de bouffer en tête-à-tête avec moi (en anglais : with me ). Et c’est ma pomme qu’elle dévore du regard. Le traumatisme intégral. Je la fais devenir chèvre, cette vachasse. Tout commence et tout finit par le fion, ici-bas, le reste n’est que littérature de branleur.

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