Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1979, ISBN: 1979, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

Tire-m'en deux, c'est pour offrir — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Tire-m'en deux, c'est pour offrir», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Non, rectifié-je après avoir jeté un œil sur ma tocante, il est trois heures moins vingt.

— Il est impossible de réveiller le directeur à cette heure-là !

— Je vous jure qu’on peut. Vous lui pincez le nez entre le pouce et l’index et il ne tardera pas à ouvrir ses jolis yeux.

— Mais…

Il est des moments exceptionnels heureusement où tu peux devenir un meurtrier pour un bouton de chemise décousu ou pour un cheveu dans la béarnaise.

J’en traverse un.

Mes deux mains sur les épaules du préposé. Mes deux yeux rayonnants d’intelligence dans les deux siens ruisselants de connerie. Ma voix barytonnante dans ses trompes fanées.

— Je ne poursuivrai pas ce beau dialogue trente secondes de mieux, mon pote. Préviens le dirluche ou je t’enfonce !

Il déglutit mal, vu que sa salive est devenue gomme arabique en fusion.

— Je…

— C’est ça : tu… !

* * *

Le cancéreux geint faiblement. La lumière arrosante de la salle ne le fait même pas ciller. Par contre d’Alacont s’est dressé sur son séant, le regard fou, comme si au lieu d’être à l’hosto, il occupait la cellule des condamnés à mort.

Je le rassure de la main.

— Pas de panique, fils. Je viens pour un petit complément d’informations.

— Vous avez commencé votre enquête ? balbutie-t-il.

— Je suis plutôt en train de l’achever.

— Du nouveau ?

— Disons de l’ancien qui fait surface.

Je lui trouve mauvaise mine. Il a la peau translucide comme des ailes de libellule, les lèvres très pâles. Si je l’arrache d’ici, il pourra aller se refaire du lard à la cambrousse.

— Qu’avez-vous découvert ?

Je déniche une chaise de métal dont la peinture autrefois blanche a jauni et s’est écaillée. M’installe auprès de son pageot et j’allonge mes pieds sur sa couverture.

— Écoute, fils, lui dis-je, demain, j’ai rendez-vous à dix plombes chez mon divin patron et il va falloir que tout soit terminé auparavant ; alors, si tu le veux bien, c’est moi qui vais poser les questions pour gagner du temps.

Il opine. Ce que je roupillerais volontiers. Les plumards libres qui nous environnent me tentent comme des couches de volupté. Quel métier ! Et dire que je l’aime. Qu’il me serait impossible d’en exercer un autre. Si j’achetais un commerce quelconque, je coulerais la taule en moins de rien. Si je devenais fermier, j’oublierais de traire les vaches. A la rigueur je pourrais devenir homme de joie. Je serais peut-être cap’ de loncher des dames rancissantes moyennant finances, mais me connaissant comme je m’ignore, je sais que je consacrerais ce blé à leur acheter des fleurs et à les emmener clapper à la Barrière Poquelin .

— Tu n’as jamais parlé du parchemin chinois au cours de l’instruction.

Il pince du regard, cherchant dans ses souvenirs tuméfiés par la détention.

— Le parchemin chinois ?

— Celui de Léo de Hurlevon.

— Oh, oui. Pourquoi en aurais-je parlé ?

— Il a peut-être son importance dans tout ça.

— Vous pensez ?

— Va-t’en savoir… Ainsi Jasmine, la femme de Léo, est une cousine à toi ?

— Oui. Pourquoi ?

Je grogne :

— Pas de questions, te dis-je ! Me cours pas sur la bite, mon gars, je suis à cran. J’ai sommeil. J’aimerais me châtaigner avec un vilain, histoire de m’apaiser la nervouze.

« Tu le fréquentais beaucoup, le Léo ? »

— On prenait un pot ensemble, de temps en temps. Mais surtout je lui prêtais mon studio. Léo avait une liaison avec une petite bourgeoise que l’hôtel épouvantait et il venait la tringler chez moi. Ce n’est pas que son ménage marchait mal, mais au plan physique, ils avaient une grande liberté, Jasmine et lui.

— Parce qu’elle aime le gigot à l’ail, n’est-ce pas ?

— Elle a toujours été assez ambivalente.

— Donc, Léo se rendait fréquemment dans ta garçonnière ?

— Plusieurs fois par semaine, oui.

— Raconte un peu, maintenant, l’histoire de son manuscrit à la con. Et, je t’en conjure, n’oublie rien : on joue le dernier mouvement et les fausses notes ne pardonnent plus, parvenu à ce stade.

Il rêvasse, ou fait comme si. Je le branche sur un chapitre qui restait à ses yeux marginal.

Un léger sourire met de la détresse sur sa face blême.

— Il était très surexcité, reconnaît Gaspard. Je ne sais pourquoi il croyait avoir mis la main sur un trésor sans prix.

— Peut-être s’agissait-il bel et bien d’un trésor sans prix.

— Sans blague ?

— Selon les tuyaux que j’ai pu rassembler à ce sujet, il était question d’une découverte d’arme absolue.

D’Alacont fait la moue.

— Un parchemin vieux de plusieurs siècles, voire de deux millénaires, ne peut contenir le texte d’une invention moderne, voyons, c’est une blague !

Bien ce que je me susurre depuis des heures dans le silence distingué de mon sub’. Une blague ! Une vaste canulardise ! Et d’ailleurs, la vieille Marie, dans sa maison de repos presque éternel, ne m’a-t-elle pas dit que Clotaire de Bruyère rigolait dans sa bibliothèque, certain après-midi, alors qu’elle lui apportait l’un de ses trois thés quotidiens ? Et qu’il se claquait les cuisses, le cher homme en clamant : « la plus grande découverte depuis le feu et la roue ! »

Alors ?

— Oui, c’est troublant, admets-je, mais nous aurons probablement l’explication très prochainement car elle est incluse dans le prix du bouquin, et au Fleuve ils ne plaisantent jamais sur la nature de la marchandise. Un polar qui n’a pas de fin, ils te l’échangent contre le Larousse en onze volumes. C’est toi qui lui as conseillé de montrer le manuscrit à ton vieux tonton ?

— Oui. Je me suis rappelé que mon parent consacrait sa vie aux dialectes extrême-orientaux. J’ai donné ses coordonnées à Léo qui est allé lui porter sa trouvaille.

— Ensuite ?

— Léo était bouillonnant d’impatience.

Tiens, voilà qui recoupe les dires de Jasmine. J’aime bien, tous les poulets aiment bien, que des déclarations se recoupent.

— Pourquoi ?

— Parce que mon oncle le faisait lanterner. D’autant que des gens mystérieux lui auraient fait des ouvertures afin qu’il leur cède le manuscrit.

— Tu ne trouves pas ça un peu tiré par les crins, Gaspard ?

— Si, très. Pourtant le comte n’était pas un plaisantin. S’il a prétendu la chose c’est qu’elle était exacte.

Le moribond exhale un long cri éperdu, fait de douleur et de lassitude. Il commence à trouver sa vie longuette, cézigue, depuis le temps qu’il en bave sur son grabat. Il ferait bon mourir un peu, en finir avec toutes ces tracasseries terrestres sans queue ni tête. On se pointe et ça fait mal. Ensuite il faut repartir et cela fait encore plus mal. Si tu réfléchis, c’est pas si con que ça, son truc, à la dame Veil.

— Bon, il faut donc admettre qu’on a vraiment proposé à ton oncle de lui acheter l’invention ?

— Aucun doute sur ce point.

— Revenons à cousin Léo, tu me dis qu’il grouillait d’impatience comme une charogne grouille d’asticots…

— Oui.

— Il t’a dit qu’il irait récupérer son parchemin ?

— Il m’a appelé, le 3 avril, dans un bar des Champs-Élysées où il me contactait quand il désirait user de mon studio ; il hurlait de rage. Il jurait que mon oncle était un truand, un arnaqueur… Qu’il refusait de lui redonner son parchemin… Je lui ai promis de m’occuper de la chose personnellement.

— Et c’est pourquoi tu t’es rendu à Bruyère-Empot le lendemain ?

— Ce m’était une raison supplémentaire d’y aller.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Tire-m'en deux, c'est pour offrir» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»

Обсуждение, отзывы о книге «Tire-m'en deux, c'est pour offrir» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x