Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

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Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

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Au labo, Mathias est en train de décortiquer soigneusement l’ami Riton. Tout baigne dans l’huile d’amande douce.

C’est seulement une fois dehors que je me souviens de ce qu’il fallait dire au Rouillé.

Je ne l’ai pas averti du coup de fil de sa bonne femme. On aurait dû la rappeler fissa, lui et moi, pour le couvrir. Sa rentrée ne sera pas fanfareuse, moi je te le dis.

UNE LUEUR À TRAVERS LES POILS

Chouette bâtisse, un peu fromageuse comme toutes celles des années 30. Ça se présente comme ça : t’as un porche, du genre pompeux ; puis un grand escalier majuscule, avec marbre, tapis, ascenseur et même une statue de bronze dans une niche qui représente une Diane chasseresse (pour l’instant, je te dis, elle chasse pas puisqu’elle est à la niche). Un petit écriteau annonce que pour Jasmine de Hurlevon, c’est l’escalier à droite dans la cour.

Alors, la cour.

Oui : v’là l’escadrin annoncé. Une porte vitrée en protège l’accès. Elle s’ouvre sans difficulté. L’escalier est un peu raide, en bois, recouvert d’une moquette éliminée.

Il conduit d’un élan à une espèce de palier-cul-de-sac encombré de plantes en pots, toutes plus grasses l’une que l’autre et où s’ouvre une porte provisoirement fermée. Je subodore un petit appartement mourant, douillet, dans le genre atelier, comme on n’en trouve qu’à Pantruche ; quelque chose d’un peu guingoiseux aménagé dans quelque excroissance de l’immeuble. A présent, ils font du fonctionnel, bien rectiligne, et c’est fini ces coins de rêve pour artiste pécuneux.

Je sonne doucettement. Ça fait un peu carillon alpestre à l’intérieur, sur trois notes frivoles. On vient m’ouvrir.

Je m’attends à tout, mais c’est le reste qui m’accueille. La veuve Hurlevon, je la figurais dans les gonzesses d’une trentaine de bougies, un peu avachie mais pas trop blette. Tu sais ? la nanoche en futal de velours, chandail trop ample en grosse laine ternasse. Je voyais un univers enfumé, du désordre, une ambiance bordélique, quoi. Le fait qu’à une plombe du mat on me convie sans me connaître me donnait à croire.

Foin, mon pote. Foin, foin, foin !

La personne que je te cause, la veuve Hurlevon, est une dame qui marche délibérément sur sa quarantaine, mais comment ! Attention, les rétines ! Abaissez vos visières, sieurs et dames. Chaussez vite vos lunettes polaroïd. Dedieu, la belle bête ! C’est un lot, c’est une affaire ! De la jument de haulte race. Puresange ! Quelle classe ! Quelle silhouette ! Quelle allure ! Quelle fête pour l’œil (en attendant mieux) !

Grande, blonde, le regard d’un bleu de « lapez-la-Julie » comme dit Béru. Un port épique. Une grâce, une beauté, nananère ! Tout ! La fée ! Tu restes coi, tu deviens coït. T’as envie de lui supplier de ne plus bouger et de t’asseoir devant elle pour la regarder tout bien, partout, sans rien laisser perdre, que rien ne t’échappe surtout pas. Elle porte une espèce de robe indienne aux impressions héroïques [11] Pourquoi pas héroïques ? Tu souhaiterais quoi d’autre à la place ? Biffe et remplace, je suis un auteur malléable comme un masque en caoutchouc ; et pas sectaire pour un franc, pas du tout agrippé à son texte. , bleu foncé avec des ramageries bronze et ocre, bordel ! Des spartiates dorées, oui ! Et puis des bracelets anciens, des colliers plus anciens encore. Et sa coiffure ! Sa coiffure, nom de Zeus, sa coiffure !

Comment qu’on arrive à ça ? Cette harmonie, ce ploufignal, ce gradinge, ce mordurond, ce chose, quoi !

Elle me sourit. La grande dame ! Cette affaire pleine de particules finit par être particulière, ayons pas peur de calembourer dans la vase.

Derrière la dame, je distingue, en partie, son logement. L’écrin est digne du joyau, comme l’écrivait Robbe-Grillet dans son Traité onirique sur la moustache sans poils . Tout tendu de tissu véry bioutifoule, délicat, subtil. Franchement déroutant, sans charre. J’en connais des photographes de presse, j’ai beaucoup de potes dans cette honorable corporation, je dirais même des chiées pour être plus précis, alors tu vois ! Eh bien, aucun d’eux (ou d’œufs car j’en sais qui sont chauves) n’a jamais possédé une épouse ni un appartement pareils. Never !

— Déjà ! gazouille-t-elle en me jaugeant d’une œillerie féconde [12] Là aussi : raillerie féconde, tu peux remplacer si ça te fait chier, n’hésite pas, j’écris pas pour la gloire ! .

— A cette heure, les artères sont dégagées, fais-je observer.

J’entre.

Inouï. Le grand super luxe. Pas celui des z’ensembliers-décoramerdeurs qui uniformisent les appartements à partir d’un certain niveau de vie. Moi, j’ai des relations, j’sais jamais chez laquelle que je me trouve, tant tellement leurs crèches sont identiques, hallucinantes de pareilleté, avec les mêmes tentures, gravures, meubles, canapés, plus mimétiques que les F3 des Mureaux ou de Sarcelles… A croire qu’ils raffolent tous des mêmes chieries impersonnelles et qu’ils complaisent dans l’anonymat de luxe. Le buffet campagnard gratuit a porté ses fruits (de la Passion), les gars. Bravo !

Chez Jasmine de Hurlevon, c’est raffiné. Rare, même. Je ne suis pas d’accord sur tout, mais je reconnais franchement la qualité très affûtée de l’ensemble.

Le livinge n’est pas très grand, mais si feutré, si gourmand. Une chaîne hi-fi hifise une mélodie suave, un énorme bouquet de fleurs savamment agencées met de la joie dans la pièce.

Elle me désigne un fauteuil très bas qui m’absorbe jusqu’aux épaules.

— Que puis-je vous offrir ?

J’aime ses yeux, sa couleur, son parfum, ses fringues, son sourire, ses formes, ses dents, son bouquet de fleurs, sa musique douce, son fauteuil, ses mains, ses bijoux, sa cordialité. Et je suis prêt, archiprêt, à vénérer : sa chatte, ses seins, son nombril, sa peau, son whisky pur malt et sa technique. Évidemment, rien de comparable avec Mado Moulfol. Jasmine, tu comprends, elle te donne envie ; la Mado, elle, t’emporte.

Mais il serait indécent de m’étendre sur cette dernière au moment où je convoite une autre personne de son sexe.

— J’aperçois sur cette délicate table, entre autres merveilles, une bouteille de pur malt dont je boirais volontiers quelques gorgées, réponds-je.

On the rocks ? elle demande, ce qui fait toujours très con, à mon avis, dans une conversation française, merde, qu’à quoi bon s’échiner à créer des néologismes si c’est pour se foutre à jacter anglais !

— Juste avec un glaçon, si vous voulez bien, rectifié-je.

Elle me virgule un gentil sourire, style : reçu cinq sur cinq, pardon : five on five !

— Ainsi vous étiez un ami de Léo ?

— Et un bon, fais-je, pour couper aux détails fâcheux.

— Vous faites dans la presse, vous aussi ?

— Non : l’administration. J’étais rattaché aux Affaires étrangères… Ce scotch est fabuleux. Ainsi mon vieux Léo n’est plus ?

— Comment l’avez-vous appris ?

— Des confrères à lui auxquels je demandais de ses nouvelles. Un accident, n’est-ce pas ?

— Hélas.

— De moto ?

— Oui.

Elle a pris place en face de moi, a croisé ses jambes, mais en rajustant bien sa robe, l’idiote, pour la faire tomber le plus bas possible.

— Ça vous ennuie peut-être d’évoquer ces vilains moments, madame de Hurlevon ?

— Au contraire. Quand vous l’avez connu, il avait encore sa barbe ?

— Bien sûr.

Elle sourit nostalgiquement.

— A l’époque, on l’avait surnommé Noé, je ne sais pas pourquoi… Sûrement à cause de sa barbe.

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