Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

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Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

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— Dans ma chambre du Saint-Hubert , caché. Mais je suis prêt à le rendre.

Le rendre à qui ?

Le téléphone éclate tout à coup dans la baraque. Impérieux, sinistre à cette heure indue. Depuis le haut de l’escalier des chambres, Félicie me demande à la cantonade :

— Je dois répondre ?

— Oui, et si c’est le Vieux, tu ne m’as toujours pas vu.

La sonnerie cesse. Le voyant vert reste allumé un moment sur le poste du salon. M’est avis que ça ne doit pas se passer formide. Enfin, le déclic et la loupiote s’éteint.

Je me rends au bas de l’escalier. M’man est en haut, plus pâlotte que de coutume.

— C’était lui ?

— Oui. Furieux. J’ai l’impression qu’il ne m’a pas crue. Il faut dire que je mens si mal, mon pauvre grand…

— Qu’a-t-il dit ?

— Qu’il entendait pouvoir compter sur ses collaborateurs et que sinon, il en changerait. Que cette partie de cache-cache avait assez duré. Il t’attendra à son bureau demain à dix heures ; si tu n’y es pas, il confiera l’affaire à quelqu’un d’autre. Il s’agit d’une chose très importante nécessitant ton départ à l’étranger.

Elle est tout angoissée, m’man. Frileuse de crainte. Et pourtant pas mécontente de me savoir ici, en bisbille avec ce foutu Dabe qui passe sa vie à m’arracher à celle de Félicie.

— Ne te tracasse pas, m’man. Va dormir. T’ai-je dit que tes ris de veau étaient de première ? Ils méritaient les clés d’or de Gault et Millau.

Je reviens au salon.

— Attends-moi cinq minutes, Riri, je monte me fringuer, on va aller faire un tour.

— Vous m’arrêtez ? bredouille le malheureux.

— Non, sois tranquille.

Mais son regard reste lesté d’incrédulité. Alors j’explose :

— Écoute, fesse de rat, non seulement je ne t’arrête pas, mais de plus tu garderas le blé. Je suis un poulet accommodant, non ?

Il soupire :

— Vous dites ça…

— Riri ! Tu aimes ta vieille, hein ? Bon, moi, j’adore la mienne, si je te jure sur sa vie que je te dis la vérité, tu me croiras ?

Là, il se sent délivré, soudain.

— Comme ça, oui.

— Alors bois un coup de cognac, la bouteille est sur la desserte.

C’est au moment où je franchis le pont de Saint-Cloud que ça me revient :

— Merde ! j’ai encore oublié Pinaud. Il a dû s’endormir aux chiottes.

J’AI DE LA VEINE D’AVOIR DE LA CHANCE

La Paris Détective Agency.

Il y flotte l’obsédant parfum de Claudette. J’ignore la marque du sien, mais elle doit se le passer à la lance d’incendie pour que ça fouette tant pareillement. Moi, sitôt que je me pointe à l’agence, j’éternue. Comme tous les sensuels, je suis particulièrement sensible aux odeurs.

Je pousse la lourde de mon bureau.

— Entre, Riri !

Lumière.

Il est intimidé par le « dizagne » du lieu. Cézigue à servir dans un château, il s’est accoutumé à cette chierie Louis XV–XVI et la suite (plusieurs lignes groupées) que les belles demeures abondent [8] Note pour les écoliers. Je devrai écrire « Qui abonde dans les belles demeures », mais je trouve plus intéressant comme ça. C’est pas seulement les mots qu’il faut violer, mais également les phrases. , aussi l’ultramoderne l’impressionne-t-il.

Je lui montre un fauteuil et vais m’asseoir derrière mon burlingue qui ressemble un peu au tableau de bord du Jumbo.

Je te prends le bigophone par exemple. Il suffit que j’appuie sur une touche au nom d’un de mes collaborateurs pour que son numéro se compose automatiquement. Si j’actionne un deuxième bistougnet, la conversation passe par un ampli et tout le monde peut la suivre et y participer dans la pièce. Détails parmi cent t’autres (j’accentue la liaison pour compenser celle de Béru qui dit toujours cent z’autres).

Là, j’enfonce la touche chargée de me délivrer la communication avec Mathias. Un cliquetis saccadé se répand dans le silence entier de mon bureau. Et puis la sonnerie d’appel. Sonne que sonneras-tu. Doit draguer dans les bras de Morphée, l’artiste. Enfin on décroche et un timbre féminin aussi sympa que le coup de frein brutal d’un tramway retentit.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Pardon de vous réveiller, madame Mathias, j’ai besoin de parler d’urgence à votre époux.

Un silence serré comme le collant d’un danseur suit.

Puis la mégère murmure :

— Parler à mon mari ?

— Je sais qu’il n’est plus l’heure des causettes, chère amie, mais le travail commande et…

Re-silence, macéré dans du vinaigre d’alcool au piment rouge.

— Dites-moi, monsieur le commissaire, je croyais qu’il passait la nuit avec vous, mon mari.

Bloing ! La tuile. En anglais « the tile » (ils ont supprimé le « u » parce que l’u rit noir, comme disait mon vieux Léon qui faisait de l’à-peu-près une science exacte).

Un qu’imperturbe, dans ces cas où t’as intérêt d’avoir ton flacon de self-control à portée de la main, c’est bien le gars moi-même, fils unique et préféré de Félicie.

— Je lui ai en effet confié une besogne délicate, en lui précisant qu’il pourrait rentrer chez lui sitôt qu’il en aurait terminé. Il faut croire qu’elle se prolonge.

— Oui, grince la vilaine girouette gothique, il faut croire.

— Navré de vous avoir importuné, madame Mathias… Bonne nuit.

Sa nuit, à la petite ogresse, je peux pas me prononcer, mais ce qui est certain, c’est que le matin de mon rouquin ne chantera pas !

Je vais laisser un mot à son labo, des fois qu’il aurait la bonne idée de passer par ici avant de rentrer at home , ce nœud coulant !

— Attends-moi, Riri !

Mais il pionçotte déjà, style Pinuche, l’ancien larbin du comte, harassé par trop d’allées et venues riches en émotions fortes.

Je traverse l’entrée odorifiée par miss Claudette et pénètre dans l’antre de Mathias.

M’arrête, interdit, surpris, vite émerveillé.

Il est laguche, le Rouquemoute. Pas seul : la môme Sonia lui tient la plus belle des compagnies. Et c’est même une compagnie de sapeur. Qu’imagine-la, veux-tu, nue de la partie sud, étendue sur la table de travail du Rouillé, les jambes en position de bras gaulliens, ses talons reposant sur les épaules de Mathias, lequel se tient à la verticale et l’oblitère tellement, que dis-je : langoureusement, à coups de reins méthodiques et attentifs puisqu’il tient une puissante loupe à lentille qu’on vexe entre son regard de chercheur et son zob de trouveur. Tu réalises bien la scène ?

Mon arrivée provoque un ralentissement dans sa gesticulation phallique. Sonia tourne la tête vers moi et s’exclame.

— Mais c’est Antoine ! Bonsoir, Antoine ! Tu as vu la façon de baiser de ton blondinet ? Je te jure que c’est un cas, ce type ! Et quelle santé ! On a dû limer au moins dix fois depuis cet après-midi. J’ai les jambes en caoutchouc.

Elle est belle, dans l’amour, Sonia. Certes, elle commet des fautes d’orthographe en parlant, mais les fautes d’orthographe font bon ménage avec la sincérité. De toute évidence, jouant les Pygmalion du radada avec Mathias, elle obtient des résultats appréciables.

Mathias se rebraguette prestement, bien que sa manœuvre soit quelque peu freinée par l’absence de souplesse de son paf.

Il n’ose me regarder. Il craint une semonce. Tout supérieur hiérarchique autre que moi lui ferait remarquer qu’un laboratoire n’est pas un baisodrome. Seulement je connais la vie, ses tenants, aboutissants, faiblesses. Je la pratique. Elle m’est devenue indispensable. Qu’à quoi bon, dès lors, reprocher à autrui ce qu’on se pardonnerait si volontiers à soi-même ? Hmmm ?

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