Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

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Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

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— Ton directeur a téléphoné à deux reprises, Antoine, il a besoin de toi d’urgence. Il m’a dit que tu pouvais lui téléphoner à n’importe quelle heure sur sa ligne personnelle.

Elle transmet en soupirant, Félicie. A contrecœur, pas chaude pour que son grand garçon reparte dans les froidures nocturnes vers de nouvelles péripéties. Ça l’a toujours démangée que je moule la Rousse pour me consacrer à l’épicerie fine ou à l’import-export. Elle me verrait bien dans des tâches douillettes, maman ; à me faire du lard et un peu de blé pour les vieux jours. Dans le secret de son cœur, elle redoute que ma retraite me passe sous le nez pour cause d’absence prématurée du retraité. Et voilà qu’elle me communique le message du vieux fâcheux qui régit mon existence.

Je lui souris large.

— S’il rappelle, tu lui répondras que je ne suis pas rentré, j’ai besoin de vivre un peu ma vie.

Des gargouillis stomacaux m’avertissent que les desserts de Berthe n’ont pas suffi à combler mes dents creuses.

— Demain matin, tu me feras un déjeuner à l’anglaise, si ça ne t’ennuie pas.

— Veux-tu que je te prépare un petit encas tout de suite ? J’ai un poulet froid entier dans le frigo et de la mayonnaise.

Elle espère. J’hésite.

— D’accord, mais juste un pilon, ne te mets pas en cuistance à pareille heure.

Radieuse, elle saute sur sa robe de chambre de pilou bordeaux, chausse les pantoufles de soie brodée que je lui ai offertes pour sa fête.

Moi, je vais me mettre en tenue d’intérieur.

Dans le jardin, y a une chouette qui ulule, à moins que ce ne soit un hibou, je ne sais pas faire la différence. En tout cas, il a de la persévérance, le zoizeau, avec tous ces immeubles qu’on a construits dans le coin. Moi, je serais chouette, comment que j’aurais mis les bouts vers des contrées plus salubres. Note que je suis bel et bien resté en tant qu’humain. Peut-être que l’hibou tient à son petit territoire, lui aussi, quand même il se rétrécit. On est entortillés d’habitudes, des vraies momies, les hommes et les oiseaux. A se laisser étouffer sur place.

A peine suis-je redescendu que le biniou carillonne. M’man va décrocher, et moi j’empare l’écouteur annexe. Je reconnais illico la voix dolente de Lapinuche. Cézigue, quand il jacte au turlu, tu croirais toujours qu’il est à bout de course et qu’il clamsera avant la fin de la communication.

Je prends le combiné à Félicie.

— Que t’arrive-t-il, vieux fossile, pour oser perturber la quiétude bourgeoise de tes supérieurs ?

Il gémit :

— Tu es parti sans crier gare de chez Béru.

— Et pourquoi aurais-je crié gare avant de m’en aller de ce Barnum Circus à la con, Monseigneur ?

— J’avais des choses à te dire.

— Tu me les diras demain, vieux parchemin, je suis chez moi, en compagnie de ma maman ; j’ai une veste d’intérieur col châle, un pyjama bleu nuit, des mules neuves et envie de voir avec mes dents à quoi ressemble le squelette d’un poulet, d’un vrai. Salut.

Le cri m’atteint avant que j’aie raccroché. Un cri-plainte, parti des cavernes pinuciennes :

— Atten en en ends…

Je remonte l’écouteur contre ma baffle.

— Quoi, encore ?

— Dis-moi au moins ce que je dois en faire !

— De quoi, de qui ?

— D’Henri Tournelle.

Quelque chose grésille dans une poêle et une odeur de beurre déjà chargée de calories. Malgré ma recommandation, m’man est en train de me mijoter un petit bigntz à elle ; c’est plein de ressources dans son réfrigérateur, Félicie. Elle m’a ferré au poulet froid, mais je vais clapper de la haute cuistance bonne femme, c’est parti.

— Henri Tournelle ! répété je enfin.

Le grand air des trompettes d’ Aida m’éclate dans les trompes : Pinaud qui se mouche.

— Ben oui, figure-toi qu’après mon somme, à l’hospice, où, soit dit entre parenthèses et sans acrimonie, je te remercie de m’avoir abandonné, figure-toi qu’après ce léger somme réparateur, je dis bien : réparateur, car la nuit dernière, Mme Pinaud veut te dire que je n’ai pas fermé l’œil à cause de mes rhumatismes articulaires à propos desquels il va falloir que je prenne rendez-vous chez le professeur A. Sidurique, car ces choses-là peuvent te monter au cœur et tu te retrouves avec un souffle, voire une lésion cardiaque, merci bien…

Il se déballe menu, Pinuchet. Un besoin. Inutile de vouloir l’enrayer : une digue n’arrête pas l’eau, elle la détourne seulement. Alors j’ai droit à ses rhumatismes, consécutifs à une angine mal soignée, à son beau-frère mort naguère d’une affection de cette espèce, à des cures thermales envisagées, à tout…

C’est des ris de veau que m’man m’accommode. Je reconnais l’odeur. Elle sait combien j’aime ça. Meunière. Avec un peu de vin blanc et des raisins de corinthe. Une volée de poivre avant de servir, du temps que ça grésille, un petit jus de citron, et vas-y Léon !

J’en salive, pis qu’un boxer à la devanture d’un chenil plein de chiennes en chaleur.

Enfin la Pine retrouve le sujet de son complément très indirect et sans objet. En voici le résumé. En quittant l’hospice, il a aperçu une silhouette rôdeuse dans le parc en friche de la maison de retraite. Tout de suite, assure-t-il, il a su qu’il s’agissait de Riri. Alors il l’a appelé, gentiment, comme il sait faire. Et l’autre s’est laissé apprivoiser. Pinaudère a eu la sagesse de ne pas l’accabler de questions. Il lui a certifié qu’il lui arrangerait ses bidons pour peu qu’il veuille bien lui faire confiance. Et il l’a décidé à l’accompagner jusqu’à Paris. Comme la Vieillasse n’avait pas un rond sur soi (Mme Pinaud, très économe, ne le laisse en circulation qu’avec un viatique de trente francs en poche) il a frété un taxi, vu que, contrairement aux transports en commun, les taxis se paient après le trajet. Il est venu directo chez Béru, sachant que je devais m’y rendre, afin de me réclamer le prix de la course tandis que Riri restait dans le bahut en otage. Seulement, il y a eu le stupide incident de l’haltère qui a fait diversion et je suis parti sans crier ce que tu sais. Et voilà, il est en compagnie de Tournelle et ne sait plus trop à quelle sauce l’accommoder.

Maman me brandit un petit sourire de triomphe.

— Il faudrait que tu passes à table, chuchote-t-elle, c’est prêt.

— Venez jusque chez moi, décidé-je.

— Tu paieras le taxi ?

— Naturellement.

Un de ces jours, je lui ferai coudre un billet de cent pions dans la doublure de sa veste, pour les cas d’urgence.

* * *

Vu de près, il a quelque chose d’un peu demeuré, Riri. Peut-être pas vraiment de demeuré, mais d’empêché. C’est un mec à problèmes pour qui ces problèmes ne sont pas des problèmes, si tu peux piger ça. Il appartient à la race des simples pour lesquels rien n’est simple. Et je pourrais te servir ainsi des tas de paradoxes jusqu’à ce que tu me flanques ce polar de merde à travers la gueule.

Il dit bonjour bien poliment. Il est encore en tenue de travail et il fleure la vinasse. Félicie propose à manger aux arrivants et c’est eux qui jaffent le poulet froid. Heureusement, j’ai eu le temps de tortorer mes ris de veau avant leur survenance. Une merveille !

Pendant un bout de moment, on ne parle de rien. Ou plus exactement de tout, ce qui revient au même. Pinuche raconte que la voisine du dessous, Mme Crottignard, la conseillère, a fait une crise de nerfs consécutive et qu’il a fallu l’emmener à l’hosto. On a profité du taxi orléanais. Pinaud et l’époux assureur l’ont conduite, installée. César raconte qu’à la Pitié, ils sont passés devant la chambre stérile de haute surveillance où l’on maintient en survie le mec qui a poussé le grand cri que vous savez tous, pour la publicité de Mammouth. Paraît qu’il s’est explosé tout l’intérieur, ce pauvre homme ; depuis les soufflets jusqu’aux testicules. Un garçon très bien, qui s’était porté volontaire parce qu’il imitait bien l’éléphant en société. Le mammouth, il a voulu forcer son talent, tu penses ! Et depuis il est plein de tuyaux. Un héros du travail, quoi. C’est beau, c’est grand, le martyr des autres. Ça donne envie d’être bien chez soi, à déguster des ris de veau. N’empêche, quand, sur un poste périphérique, t’entends le cri du mammouth en train d’enfoncer les prix, recueille-toi, l’ami. Ce cri a plongé un homme dans le coma ; or le coma, tous les médecins te le diront, c’est très mauvais pour la santé. Et puis on passe à autre chose.

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