Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1979, ISBN: 1979, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

Tire-m'en deux, c'est pour offrir — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Tire-m'en deux, c'est pour offrir», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Sonnette.

C’est Berthe qui vient délourder, à ma grande déconvenue, car j’espérais Marie-Marie. Une Berthe élégante, corsage de soie blanc, pantalon noir. Tu dirais un poster géant d’insecte de la Sud Amérique. Son bide, son cul, ses nichemards composent un volume bizarre que tu serais tenté de classifier en prothorax, mésothorax, abdomen (public) annelé où convergent les trachées respiratoires.

Elle arbore une coiffure guerrière, la Baleine. Tous ses crins regroupés sur le dessus de la théière, et ligotés par un ruban de velours bleu. Cette fois, ses boucles d’oreilles battent le record : elles représentent deux danseuses en train de faire le grand écart. On leur voit le slip blanc, un brin de la chatte, même, en regardant par en dessous. Elles portent des jupettes en strass vert, pailleté d’argent, un soutien-loloche jaune canari à étoiles rouges. Elles sont l’une blonde, l’autre brune, et mesurent dix centimètres de large sur six de haut (le grand écart, je te dis).

Berthy m’effusionne, comme un Saint-Jacques de Compostelle en me compostant chaque joue de son rouge à lèvres bleuâtre et gras.

— On a un dîner de gala, m’annonce-t-elle, venez vite, cher Antoine, vous arrivez pour le dessert. Mais p’t-être n’avez-vous pas briffé, en ce cas, j’ai de beaux restes à vous propositionner.

La tornade du foyer m’emporte jusqu’à la salle à manger où trois autres personnes sont réunies dans mon attente. Il y a Bérurier, bien sûr, et puis un couple. La femme est timide, avec un grand nez et des yeux bleu-con. Le mari a la taille de Sa Majesté, et il doit peser un peu plus qu’elle, mais le poids est réparti différemment : assez peu de bide, mais un excédent de muscles.

— Ah ! le v’là ! exclame Béru pour m’accueillir. J’vous présente le fameux Santantonio, les gars, le mec qui remplace la moutarde forte et le Petit Larousse.

Puis, à moi, en me désignant l’homme :

— Tu le remets ?

J’examine le volumineux personnage au front étroit, au cou indécapitable, aux épaules semblables à la carène d’une moissonneuse-batteuse.

— Je ne crois pas avoir le privilège de connaître monsieur, m’excusé-je.

Le Mammouth se rengorge :

— Adrien Ganachet !

Cette déclaration n’éclaire pas pour autant ma lanterne, laquelle doit être sourde comme un pot.

— Non, je ne vois pas.

— Mais enfin, bordel, s’impatiente Gradube : Adrien Ganachet c’est pas n’importe qui ! L’haltère-égo, l’hémophile, champion des Hautes-Seine de l’épaulette-jetée, quoi merde. Il soulève deux tonnes à l’arraché !

— Oh, oui, où avais-je la tête, me hâté-je de mentir. Très honoré de vous rencontrer, monsieur Ganachet !

Le colosse prend ma pauvre petite dextre de ploutocrate encéphalique et la comprime à s’en faire un jus de citron.

— Enchanté, il déclare.

Je considère le moignon qu’il m’abandonne, le juge inapte à resservir et tends ma main gauche à la dame qui en fait autant, mais pour des raisons congénitales.

Berthe m’abat sur une chaise, le Gros me verse un grand coup de Pommard à trois francs-verre-non-repris, et puis la soirée se remet en branle.

Les Ganachet sont leurs nouveaux voisins du rez-de-chaussée. Premier dîner : les relations se nouent. Il est déjà écrit dans les étoiles du firmament que Berthe se fera l’haltérophile avant la prochaine mousson, si toutefois ce monte-charge possède le chibre que ses monstrueux biceps font espérer. Peut-être Alexandre-Benoît cherchera-t-il de son côté à fourrer Mme Ganachet, à l’occasion, mais ça reste évasif car elle n’a pas le gabarit propice à allumer les convoitises du Mastar.

Il lui faut du volume, à Mister Queue-d’âne, du plantureux, fondant, qui vous flotte dessous comme de la gélatine. La Ganachet, elle est en défaut cruel de ce côté-là… Plutôt maigrelette, style serviteur muet avec la presse serrable pour le pantalon. Cela dit, assez sympa pour quelqu’un de con et de docile.

Quant à Ganachet, il a la gloire fréquentable. S’il roule des mécaniques, c’est uniquement pour l’entretien de l’outil, et parce qu’il ne peut plus faire autrement maintenant qu’il a acquis des biscotos pareils à des pneus de semi-remorque.

On jaffe le dessert à Berthy ; les desserts plus exactement car elle amène successivement une bassine de mousse au chocolat, un baba au rhum grand comme le Panthéon (où j’interdis qu’on m’inhume, malgré la présence de Victor Hugo, parce que comme endroit chiatique, tu m’en reparleras !), une corbeille de beignets aux pommes, une lessiveuse de pruneaux (très indiqué pour les fins de repas, précise l’hôtesse, car cela fait aller du corps), et enfin une pièce montée que ces bonnes gens se mettent à démonter avec la promptitude due à la technique dont font preuve les machinistes de cirque pour évacuer le chapiteau sur la place du village.

Bon, très bien. Moi, j’aimerais bien avoir un entretien avec Bérurier-le-Grand, à propos de ma petite histoire. Si je te disais qu’elle me passionne, cette affaire. C’est la mienne, à moi. Le sort me l’a proposée et j’en fais mon affaire, de l’affaire Bruyère.

La mère Lacryma-cristi, j’en ai rien à branlocher, cette vieille seringue, avec ses napperons de boudoir, fignolés au crochet et ses Hercule Poirot de mes deux ; que moi aussi j’en ai un, de Poirot, et même qu’il est Delpech, en suce, alors tu vois ! La mère Mouillechagatte qui me rebattait les claouis avec son Agatha ! Dans les écoles de police, qu’elle préconise ? J’imagine à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or l’enseignement de Dix Petits Nègres. Entre le cours de tir et le cours de droit, mes bons petits potes, frais rémoulus, leur tronche en voyant le portrait de la grande vioque assassine. La Marie Bizarre ! Ses bouquins pleins de larbins gourmés, avec l’énigme qui se pointe à la page 100, qu’avant tu te respires la vie au château, les lucubrations de Lord Durin et les non moins du révérend Branlbitt, plus les vapeurs de miss Dorothée (à la menthe) et les bougonnades de mistress Deslauriers, tout ça, fumeux, britiche, d’avant les guerres : celle de Quatorze-dix-huit et celle des Deux-Roses. Merci bien.

Mais Béru ne songe pas à venir au rapport. Il est tout flambard de recevoir Adrien Ganachet, l’homme le plus costaud de la périphérie. Qui soulève des quintaux de ferraille sans s’éclater le gésier ni les couilles, salut, chapeau ! Gloire aux forts.

— Tu ne sais pas, Adrien, dit brusquement le Mammouth, si tu serais un homme, tu nous ferais un’p’tite démontrance de tes talents, avant que Berthe mette en route la gratinée, ça ferait intermerde, en somme.

Adrien interjette, comme quoi il n’a pas son matériel.

— Va le chercher, conseille le Gros, y a qu’trois étages dont av’c l’ascenseur.

Pas chaud chaud, Adrien fait valoir qu’il n’est pas accordéoniste. Ses accessoires, à lui, ne tiennent pas dans une musette.

— J’vais z’av’c toi t’aider, tranche le Gravos qui a de la suite dans les idées.

Adrien crache seize noyaux de pruneaux qu’il polissait dans sa bouche et obtempère. Un invité se doit de souscrire aux vœux de son hôte, surtout lorsqu’ils sont pressants.

A peine qu’ils ont enjambé le paillasson, voilà que le téléphone sonne. Je devine que c’est pour moi, et c’est bien pour moi : Mathias.

Berthy me passe le combiné, et profite du geste pour me caresser le dessus des doigts en faisant gracieusement virevolter les petites danseuses agrippées à ses lobes.

— J’ai une partie de vos renseignements, monsieur le commissaire, annonce Mathias d’une voix jubilatrice.

— Intéressants ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Tire-m'en deux, c'est pour offrir» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Tire-m'en deux, c'est pour offrir»

Обсуждение, отзывы о книге «Tire-m'en deux, c'est pour offrir» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x