Frédéric Dard - Tire-m'en deux, c'est pour offrir

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Tire-m'en deux, c'est pour offrir: краткое содержание, описание и аннотация

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Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer.
J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens gâtoche ?
A toi de juger !

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— Escusez-moi, balbutie Bérurier, agenouillé au bord du cratère : j’ai laissé tombé quéqu’chose.

La trogne, la voix, le sourire humble du Gros assoupissent la panique de ces gens de bien : lui, ancien élève des jésuites que de mauvaises fréquentations adolescentes conduisirent au P.C., dont il se sépara après avoir lu l’œuvre de M. Roger Garaudy pour s’engager dans les rangs socialistes, parti qu’il quitta le jour où il vit M. François Mitterrand affublé de l’incroyable chapeau que tout le monde sut. Car, un fait est absolument prouvé, bien qu’aucune gazette ne l’eût signalé, si, contrairement à toute attente, la gauche perdit les élections au mois de mars 1978, ce ne fut point à cause de l’éclatement du Programme Commun, mais bel et bien parce que M. Mitterrand se déguisa en faux cow-boy de Saloon-du-Commerce. Ce sont des choses que les Français ne pardonnent pas, n’étant pas portés sur le dîner de têtes et concevant mal qu’un homme aussi brillant et soucieux de le démontrer crut opportun de se faire une silhouette à la con en un moment pareillement grave pour l’avenir du pays. Ouf, la phrase était longuette, peu virgulée, mais utile à soumettre. Donc, gens intéressants que ces Crottignard si bellement imbriqués l’un dans l’une. Lui, tout ce qui précède ; elle, farouche militante communiste malgré les errements politiques de son époux. Excellente mère de famille, sans faiblesses ni fausses couches, toujours à défendre le cher Algérien émigré, la femme au foyer, la semaine de dix-huit heures et la gratuité des transports en commun.

Ils sont là, en bas, sur le flanc, hébétés, à mater la bouille vultueuse du Dodu, puis à considérer cette météorite étrange, issue dirait-on d’un déraillement de chemin de fer céleste. N’osant évaluer les dégâts, mais devinant déjà qu’ils seront conséquents et longs à répertorier. Enfin, prenant conscience de leur posture matrimoniale. Lui, élevé chez les jésuites et il t’en reste toujours des traces, se hâtant de ramener le drap sur ses fesses d’assureur sédentaire ; elle, cessant de faire avec ses jambes une ceinture de lubricité à la taille de son con archi joint de conjoint. La peur laisse place à la colère. Sitôt que Maurice Crottignard a pu s’extraire, de sa femme d’abord, de son lit ensuite, pour s’engouffrer dans une robe de chambre dont les ramages correspondent au plumage, le voilà qui se met à apostropher son voisin du dessus. Le traitant de misérable, d’assassin, de dynamiteur, de veau, de salopard, d’écrabouilleur d’enfants et autres joyeusetés de bonne venue. Tant qu’à la fin, la cruche béruréenne se casse. Et qu’il répond des choses, lui aussi, bien plus malsonnantes, bien mieux tournées ; prenant à témoin les gens de son entourage, dont parmi lesquels un officier de police, afin qu’ils témoignent l’à quel point sont dépravés les mœurs de ces Crottignard qui n’hésitent pas à baiser devant leurs enfants, et qu’il ne laissera pas passer une pareille infâmure, lui, Bérurier. Attentat à la pudeur, inceste après tout, exhibitionnisme ! Ça va aller chercher de la taule et pas qu’un peu. Crottignard rétorque. Ça s’envenime. Fou de rogne, Alexandre-Benoît se prend à compisser l’appartement du dessous par la brèche. La conseillère municipale, bien qu’haïssant l’ordre établi, court appeler Police-Secours. La confusion se juche à des paroxysmes.

Et moi je me mets à trouver la farce moins drôlette.

Jusque-là, le spectacle n’a pas manqué de brio, mais il commence à se faire tard.

Aussi prends-je mon collaborateur à part, lui domine la fureur.

— Gros, tu ne m’as pas rendu compte de ta mission à propos de ce journaliste, Léon de Hurlevon, ça presse.

Il me regarde comme un voyageur endormi dans le train qui, réveillé en sursaut, s’aperçoit qu’il a raté sa station.

— Quoi, le journaliste ? Merde, tu trouves qu’c’est l’moment d’causer chiftir ? Av’c ce truc merdique, là en bas, et une exclavation dans mon plancher. Sans compter ces deux cons, là-dessous, qu’ont pas fini d’nous faire chier la bile, teigneux comme j’les sais toujours à emmerder not’ concierge pour ceci-cela, une femme qui s’dit communiss ! Communiss mon cul, oui ! Conseillère municipale, je te d’mande un peu, au lieu d’s’occuper d’ses miches, la garcerie vivante ! Qu’é doit même pas savoir conflectionner un gratin dauphinois. Tu paries qu’é n’sait pas ?

Il se penche sur le trou :

— Hé, la Crottignard, s’riez capab’ d’me dire s’y faut du fromage râpé dans le gratin dauphinois ?

— Allez vous faire foutre ! répond la malgracieuse.

— Gardez l’conseil pour vous qu’êtes orfraie dans la manière, d’après s’lon c’qu’on a pu voir, riposte le Colossal. Ah, c’est ben les enc… les plus mal chaussés, quoi ! Ça s’fait miser et ça vient dire. Et par quoi qu’ça se fait fourrer ? Par un crevard de base étagée. Une sous-merde que vous avez vu son bigoudi farceur, messieurs-dames ? J’en voudrais même pas pour pisser de la camomille, d’son bigorneau, à vot’assureur d’mes deux chéries. Y confond chibre et compte-gouttes, ce minus à pinces. Y brosse just’ pou’ la r’productivité, pointe à la ligne. Mais faut voir la résultance, un crevard et une conseillère communiss, qu’est-ce que ça peut produire d’aut’ ? V’s’avez vu leurs bouilles, aux chiares de ces deux enfoirés ? Y z’étaient en nourrice au Biafra, vos lardons, ou quoi t’est-ce que ? Vous les alimentez av’c une boîte de Ronron par jour, j’parie. Et puis d’abord, v’s’allez m’r’monter ces artères tout d’sute qu’é sont pas à vous, pas même t’à moi. Compris ?

Je biche Béru par le cou et le refoule jusqu’à sa chambre à coucher pleine d’odeurs légères et d’un lit profond comme un tombereau.

— Hé, Zavatta, l’exhorté-je, je te demande trente secondes d’arrêt-buffet. As-tu vu Léon de Hurlevon, oui ou merde ?

Il a une fois encore son étrange regard de génie d’Aladin dont on a frotté la lampe pendant qu’il se trouvait aux cagoinsses.

— T’sais qu’tu m’courres sérieusement, mec ? Choisir c’t’instant patéticien pour me briser les noix av’c des bureaucraties, faut oser. Y a qu’ta pomme. Le sans-gêne, t’es champion, médaille d’or ! Non j’l’ai pas vu ton photogresse de paphe, pour l’excellente et primordiale raison qu’il s’est buté à moto su’ la route d’Orléans, le quatre avril soixante-seize.

M’MAN, MOI, ET LES AUTRES

Eh bien, mon vieux pays, nous voici donc une fois de plus face à face, emportés par une haulte aventure de cornecul, du genre inextricable. Mais j’extriquerai, j’en fais le serment. Il le faut, je me le suis promis à moi-même après avoir pris connaissance des documents remis par Mayençon Clovis ; or San-Antonio ne s’est jamais trompé, s’il lui est arrivé quelquefois de tromper les autres. Il s’est resté fidèle, enfer et contre toux.

Cette affaire d’apparence si simple, si vite solutionnable, est riche en rebondissements.

Je me les récite en pénétrant dans la maison de Saint-Cloud où il fait si bon rentrer.

Il y a de la lumière dans la chambre de Félicie. Elle ouvre sa lourde au moment où je monte l’escalier.

— Tout va bien, mon grand ?

— Au poil, m’man.

Bisouilles sur ses chères vieilles joues qui sentent Félicie-la-nuit. Avant de se mettre aux plumes, m’man fait un brin de toilette et s’asperge le visage d’une eau de Cologne comme il n’en existe pas dans le commerce et qu’une vieille amie de pension à elle lui envoie rituellement, à chaque nouvel an. Ça sent un peu la glycine, un peu la violette, et d’autres trucs encore qui poussent de moins en moins sur notre globe saccagé. Cette odeur… J’imagine le vieux Nice, du temps que les Rosbifs prenaient d’assaut la promenade qui allaient porter leur nom. Il suffit d’un parfum, parfois. D’un bruit, d’un rien, et t’as la moulinette farceuse qui se met à totonner, bien rond, bien droite, en décrivant des arabesques imperceptibles.

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