Frédéric Dard - À prendre ou à lécher

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À prendre ou à lécher: краткое содержание, описание и аннотация

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On navet jamais vu ça.
Ben maint'nant on l'a.
Et croye-moi, on a eu chaud aux plumes.
L'péril jaune, merci bien : j'sais à présent d'quoi t'il retoume !
Quant aux p'tites gonzesses de Bangkroche, tu r'passeras ! Pas une seule qui fusse t'à ma pointure !
C't'un monde ! Comme j'dis : « Quand on veut faire pute professionnelle, faut s'assurer au prélavable qu't'es capab' d'héberger l'aillent ; même quand y l'est monté comm' un seigneur, dont c'est mon cas ; qu'autrement sinon ça d'vient d'l'abusement d'confiance, moi j'trouve.
Enfin, viens quand même av'c nous en Taillelande ; si t'aimes pas le bouddha, on t'fera faire des massages. Alexandre-Benoît Bérurier.

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J’hésite à engouffrer dans les profondeurs. Me dis qu’un stage prélavable (Béru dixit) au comptoir d’acajou serait judicieux. Alors j’y. Derrière le rade, s’affairent deux loufiats en smockinge bleu à paillettes. Qu’à les voir remuer tu croirais deux loupiotes pour le tango (chinois), de celles qui en crachent sur la frite des tangoteurs et foutent des frissons dans les rectums. La prépâmade luminescente. Talalala tsoin tsoin tsoin ; talalala tsoin tsoin tsoin, etc.

L’un des péones m’interroge du regard.

— Whisky-coca ! dis-je en anglais (si je l’avais dit en français, il aurait entravé quand même).

Comme par enchantement, comme dit Merlin (pas l’en chantiers, l’enchanteur), une nana m’approche. Très chouette dans une robe du soir en lamé Libranche. Pas de balcon sur la façade donnant sur la rue, mais une bathouze véranda sur celle donnant sur le jardin. Le genre de mignon cul pommé que tu ne peux pas t’empêcher de regarder circonvoluer, même quand t’es pédoque, retraité des chemins de fer, académicien, sportif endurci, bandeur mou, phallocrate, boy-scout, pasteur, vérolé ou autres.

— Puis-je vous tenir compagnie, sir ? elle questionne, la jolie au derrière préhensile.

— Volontiers, miss, rétorqué-je.

Elle se juche sur un tabouret cigogne, cependant que je me contente de rester debout. Commande une mixture au nom impossible et au goût pire encore à en croire sa couleur et son odeur.

— Vous êtes à l’ Oriental ? elle questionne, pour parler, parce que c’est compris dans le prix de la conso, la bavasse.

— Non, fais-je, j’habite chez mes parents.

J’écluse mon whisky-coca. Du coin de l’œil, je mate l’entrée, escomptant l’arrivée de mon mammouth-gardien. Mais y a pas plus de Gravos à l’horizon que de camembert sur un fromager géant. Serait-il descendu directo à la gambille ? Ou bien monte-t-il une garde vigilante dans l’impasse ?

La petite Thaïlandaise babille. Ce qu’elle débloque, je m’en contrebranle. Des trucs, comme ça ; sur le temps, les gens, la vie. Etre cap’ de jacter de n’importe quoi à n’importe qui, n’importe quand, chapeau, c’est de la prouesse. Elle me les casse un tantisoit qui mal y pense, la môme. Mais faut bien que jaunette s’espace, non ?

Je bois, et l’inquiétude me reprend pire que tout à l’heure. Une angoisse imprévue aussi bien que mortelle. A quatre pas d’ici, je te le fais savoir ; tu seras gentil de m’accuser réception, merci.

Bérurier ; where is Béru ?

Pourquoi ne se pointe-t-il pas ?

Je liquide mon godet. La petite Asiatique charmante me susurre qu’elle est à mon entière dispose pour une gentille séance très complète, qui débuterait, selon son devis, par un bain moussant aux herbes aphrodisiaques, avec massage aquatique ; se continuerait par des vibros tumulus sur les parties fringantes ; se poursuivrait par un recto-digital-polyphasé ; ensuite d’alors quoi nous passerions par une broutini sur terrain adverse, pour conclure par la charge héroïque du samouraï équestre. Elle ajoute que ce programme est susceptible de subir quelques modifications, au gré du maître-d’œuvre. Elle pourra, si je voudra, me confier son catalogue d’été en vigueur depuis le 15 avril.

Tandis qu’elle m’allèche, cherchant à me ferrer à l’appât des passions, je regarde survenir au bar un extrêmement étrange bonhomme que voici en quelques phrases bien senties. C’est un infiniment vieux monsieur, chenu, maigre à devoir contourner les grilles des calorifères pour ne pas tomber dedans, vêtu d’un costar d’inspiration maoïste noir et d’un pull Bettina gris. Ses cheveux blancs sont très longs, il porte une barbichette encore plus longue. Ses yeux, très enfoncés par l’âge, sont étrangement ronds et vifs car il n’a pas les paupières tombantes, ni les falots bridés.

Il va se placer à l’angle du comptoir, garde ses bras croisés sur celui-ci, commande un jus de fruits qu’il s’abstient de boire et se met à me fixer comme si j’étais une jolie fille en train de se laver la chatte sous sa douche.

Bon, moi, aussi sec, je fuis son regard. Ce vénérable maguche appartiendrait-il à la famille des liliacées et donnerait-il dans l’oignon ? On ne peut guère imaginer la chose, tant il paraît désincarné, le vieux joker, momifié, spiritualisé. Tellement insexué que c’est à se demander avec quoi il pisse.

Une œillée comme la sienne, t’as beau détourner la tête, t’es forcé d’y revenir. Alors j’y reviens. Et pourtant la petite Fleur-de-sommier caresse mes fortifications à la Vauban, du dos de la main, avec une savanterie digne des doges. N’importe quel Santantonio réagirait, tu t’en doutes. Y compris ma statue en albâtre exposée dans la salle des pafs du Louvre. Eh bien, là, nib ! Et je dirais même, ayant pas mal d’accointances avec le Maghreb : zob !

Elle me caresserait l’oreille avec une pince à sucre, ça me ferait davantage d’effet. Je garde mes yeux plongés dans ceux du vieux et je m’y sens comme dans un plumard douillet après une partie de chasse harassante en harasse campagne.

Le temps que dure notre échange de vues, impossible à te préciser. La fille, me croyant bourré, s’esbigne. Je reste seul, à deux mètres quarante du vieillard parcheminé. Et ce mec m’ôte toute inquiétude. Il m’inspire une confiance infinie. L’idée me prend qu’il a quelque chose à me transmettre. Une espèce de message muet d’une importance capitale (comme Paris, Londres, Rome ou Pékin). J’aimerais l’approcher, mais son rayon laser m’intime que surtout pas. Alors je reste pis-que-plante à mon rade, échassier indécis, trouvant que la tanche n’est pas digne de son appétit.

Les minutes s’égrènent (de courge).

Je continue de mater le vieux gonze bouddhiste. Et alors, tout soudain, il sort un billet de sa poche, le dépose devant le verre auquel il n’a pas touché, et s’en va.

Moi, tu devines ?

Hop ! Je cigle ma conso et celle de miss Galipette.

Quitte la taule d’un pas rapide.

La silhouette foutriquette du vieillard s’achemine en direction de la rue où continuent de déferler d’incroyables et pestilentiels véhicules pareils à de monstrueux insectes cosmiques (troupiers), partis à l’assaut de la planète.

Je presse le pas. Le Vieux se retourne. Malgré l’obscurité, je crois voir ses yeux ardents et y lire un ordre : « Suivez-moi, mais sans m’aborder ».

Je le suis donc. Il traverse la rue et, chose curieuse, les voitures folles s’arrêtent pour le laisser passer.

Il fait quelques pas sur le trottoir d’en face avant de s’engager dans une voie calme et sombre, venelle sans trottoirs qui fleure la pourriture de là-bas.

Il marche d’un pas plus vif.

Je règle le mien sur le sien.

De temps à autre il se retourne, comme pour m’approuver de le filer.

Et je me retourne également, à la recherche de Bérurier. Mais toujours foin du Gros.

Qu’importe, puisque personne d’autre ne me suit.

J’ai la certitude de me trouver en sécurité. Rudement réconfortant. Tu verrais arpenter le magot ! Drôlement véloce pour son âge. Oh ! dis donc : comment qu’il a conservé sa fraîcheur de jeune fille, grand-père ! A cent berges, ça saute encore à la corde, ces petites bêtes.

Pourquoi le Gros n’a-t-il pas suivi mes instructions (c’est-à-dire moi ?). Voilà qui me turlupafe, mais en sourdine (à l’huile). Le vioque à barbiche m’a dopé. Il a jailli dans mon embarras comme un bon diable de sa boîte à malices. D’où me vient cette sensation heureuse qu’il me protège et que je dois le suivre les yeux fermés ? Que, grâce à lui, je vais pouvoir tout débrouiller et vaincre les périls dont je me crois entouré ?

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