Frédéric Dard - À prendre ou à lécher

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À prendre ou à lécher: краткое содержание, описание и аннотация

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On navet jamais vu ça.
Ben maint'nant on l'a.
Et croye-moi, on a eu chaud aux plumes.
L'péril jaune, merci bien : j'sais à présent d'quoi t'il retoume !
Quant aux p'tites gonzesses de Bangkroche, tu r'passeras ! Pas une seule qui fusse t'à ma pointure !
C't'un monde ! Comme j'dis : « Quand on veut faire pute professionnelle, faut s'assurer au prélavable qu't'es capab' d'héberger l'aillent ; même quand y l'est monté comm' un seigneur, dont c'est mon cas ; qu'autrement sinon ça d'vient d'l'abusement d'confiance, moi j'trouve.
Enfin, viens quand même av'c nous en Taillelande ; si t'aimes pas le bouddha, on t'fera faire des massages. Alexandre-Benoît Bérurier.

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Je m’approche de lui.

Vais pour lui poser une certaine série de questions qui m’affluent.

Mais mon clappe se bloque.

Dans le cercueil, ce majestueux cercueil à grand spectacle pour milliardaire, il y a Bérurier.

Mort.

Attends, je te continue.

Mais ce que je t’ai écrit à la fin de l’autre page avait un tel côté « coup de théâtre » que je me suis dit, en vrai grand romancier que je suis :

— Toi, mon drôle, tu vas marquer le coup (de théâtre justement) et filer dare-dare sur la page d’après, laisser à ton con de lecteur le temps de morfler sa surprise dans les badigoinsses.

Bon, tu te remets, l’artiste ?

Alors on y va.

Oui : Bérurier, blafard, figé, mort. Et pire encore : mortuaire. C’est-à-dire cireux, pincé, hors de question. L’incrédulité !

Je touche : déjà froid !

J’attends le chagrin. Mais mon scepticisme est trop intense. Combien de fois déjà l’ai-je cru défunté, le gros bébé rose, dans des polars aussi tordus que celui-ci ? Ma main va à sa poitrine. Elle est marmoréenne. Je marmonne donc : « Mort ! » ; tu sais, comme dans certaines pièces de Shakespeare ?

Mais où ? Mais quand ? Déjà, lorsque j’entrais au bar ?

Je gamberge à vive allure, indifférent aux éventuels contrôles-radar.

Combien de temps s’est écoulé entre l’instant où je l’ai quitté et celui ou je le retrouve ?

La réponse me fulgure : moins d’une heure.

Or, la rigidité cadavérique ne commence à se manifester que de une à six heures après le décès.

Il est donc théoriquement impossible que mon pote se trouve déjà en totale rigidité.

Je chope un de ses bras, le soulève. Un léger craquement se fait entendre. Les muscles d’un mort ne produisent aucun bruit ; par contre ceux d’un individu en état de catalepsie, oui.

Au lieu de jouer les pleureuses et de trépigner, je vais m’asseoir sur un cercueil, tout comme la boulotte. Sur ces entrechoses, un klaxon retentit à l’extérieur. Trois petits coups et puis s’en vont. Le préposé à la lourde fait coulisser celle-ci en grand et une Rolls de couleur sombre pénètre dans le local, conduite par un petit gus en uniforme bronze, de la même couleur que sa peau.

L’un des types en jean s’empresse d’ouvrir une portière arrière. Mister Chakri Spân se dérollse avec l’élégance du taureau sortant du toril.

Bien que nous soyons la nuit, il est toujours affublé de sa combinaison et de sa gapette de tennisman.

Il marche jusqu’à moi, me regarde sans rien marquer des sentiments qui l’habitent, comme on dit dans les ouvrages de dames, raffinés et bien pasteurisés. Puis il se penche sur le cercueil, examine Bérurier. Pose une question à la cantonade à laquelle la fille répond en particulier. Chakri Spân approuve d’un hochement de tête. Il sort une liasse de billets de sa fouille, l’épluche de trois talbins qu’il tend négligemment au vieillard. Ce dernier les empare, les escamote, après quoi il joint ses deux mains bien à plat, devant son nez, et s’incline. Sans un mot, il décarre.

Chakri Spân le regarde partir et murmure, pour moi probablement, puisque en français :

— Il est efficace, hé ?

— Terriblement, admets-je. C’est un hypnotiseur ?

— Quelque chose comme ça, oui. Je n’ai jamais vu personne lui résister.

— Ce petit talent de société pourrait lui rapporter gros.

Mon « hôte » fait la moue :

— Chian-Li est un ascète. Il se contente de peu. Je le soupçonne d’agir davantage pour le sport que pour le gain. Cela dit, son pouvoir est assez limité ; par exemple il peut obliger quelqu’un à le suivre mais non à parler si ce quelqu’un s’y refuse. Ainsi, pour vous interviewer, je vais faire appel à d’autres méthodes.

— Ne vous mettez pas en frais pour moi, cher monsieur, car je n’ai rien à dire que vous ne sachiez déjà. Je suis à la recherche d’un de mes compatriotes ; ça c’est un point. Et je vous soupçonne d’être pour quelque chose dans le décès d’un certain Johannès Brandt, sujet allemand ; ça c’est un second point.

— En quoi cet Allemand vous intéresse-t-il ?

— En tant que projectile, monsieur Chakri Spân. J’ai failli être écrasé par lui ce matin, en m’approchant de la piscine de l’ Oriental et l’un de mes meilleurs pantalons s’en est trouvé gâté. Etant flic de nature et de profession, j’ai amorcé un brin d’enquête. Elle m’a permis d’apprendre que vous vous trouviez dans la chambre de ce bon Germain au moment de sa chute. Vous avez beau avoir le bras long comme la rue Rama IV , il n’est pas dans votre intérêt que la chose s’ébruite.

Je lui décoche un sourire ferme comme les seins de la petite môme avec qui tu es sorti samedi dernier, celle qui marchait avec des béquilles malgré sa bosse.

— Je compte sur vous pour réveiller mon camarade, fais-je, en montrant Bérurier, la catalepsie n’étant pas son sport préféré.

Chakri Spân ne répond rien. Il paraît méditer. Et s’il m’édite, il va gagner du pognon, demande au Groupe.

— En somme, qu’attendez-vous de moi ? finit-il par demander.

— Je viens de vous le dire : que vous réveilliez ce gentleman, il a une pilule à prendre et l’heure est déjà dépassée.

— Ensuite ?

— Ensuite, je voudrais vous proposer une alliance.

— Vraiment ?

— Vous m’aidez à retrouver le bonhomme que je cherche, et j’oublie votre visite à M. Brandt.

— Et que se passerait-il, selon vous, si vous n’oubliiez pas ma soi-disant visite à votre Allemand ?

— Il se passerait que le gouvernement allemand en serait officiellement informé par le mien, et qu’il en informerait le vôtre. Vous suivez ? Or, si j’en crois les nouvelles internationales, un gros marché est en train de se conclure entre la Thaïlande et l’Allemagne Fédérale. Bangkok serait décemment obligé de donner satisfaction à Bonn en vous causant quelques tracasseries, pour avoir l’air de jeter du lest. Un homme aussi occupé que vous n’aime pas les tracasseries, fussent-elles de complaisance. Je me trompe ?

Il ôte sa casquette et masse son front. Puis il hoche la tête.

— Sur certain point, oui, vous vous trompez, dit-il.

— Puis-je savoir lequel ?

— La réalité de vos dires. C’est vous qui inventez que je me trouvais dans la chambre de ce type au moment de son suicide.

Il appuie ironiquement sur le mot suicide, par bravade.

— Non, monsieur Chakri Spân. Ce matin encore j’ignorais votre existence. Des témoins vous ont vu sortir de sa chambre, c’est grâce à eux que je vous ai trouvé.

— Il faudra les produire, ces témoins, riposte le marchand d’emballages-cadeaux en recoiffant son étrange gâpette.

— Je les produirai.

Alors, faut que je te fasse marrer : magine-toi qu’il me biche par le bras, familièrement, comme deux Italiens qui devisent, le soir, dans un faubourg de Napoli. Il m’entraîne vers le fond de son entrepôt. Il lance un ordre. Un gazier s’empresse, soulève le couvercle d’un cercueil pour manar en chômage.

Je regarde à l’intérieur. La boîte à dominos recèle le corps d’un des garçons d’étage qui m’ont affranchi ce matin. Le gars soulève ensuite le couvercle du cercueil voisin, et j’y trouve ce que je m’attends à y voir : la carcasse du second larbin.

Bon, très bien, je conserve mon calme.

Décidément, la répute de Chakri Spân n’est pas surfaite. Autrement dit, je l’ai dans le babe. Et si profondément que pour l’en retirer, c’est pas avec un tire-bouchon du commerce !

Va falloir jouer serré, et même jouer compressé. Le temps se gâte. C’est pourtant pas la saison des pluies en Thaïlande !

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