Frédéric Dard - À prendre ou à lécher

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - À prendre ou à lécher» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1980, ISBN: 1980, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

À prendre ou à lécher: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «À prendre ou à lécher»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

On navet jamais vu ça.
Ben maint'nant on l'a.
Et croye-moi, on a eu chaud aux plumes.
L'péril jaune, merci bien : j'sais à présent d'quoi t'il retoume !
Quant aux p'tites gonzesses de Bangkroche, tu r'passeras ! Pas une seule qui fusse t'à ma pointure !
C't'un monde ! Comme j'dis : « Quand on veut faire pute professionnelle, faut s'assurer au prélavable qu't'es capab' d'héberger l'aillent ; même quand y l'est monté comm' un seigneur, dont c'est mon cas ; qu'autrement sinon ça d'vient d'l'abusement d'confiance, moi j'trouve.
Enfin, viens quand même av'c nous en Taillelande ; si t'aimes pas le bouddha, on t'fera faire des massages. Alexandre-Benoît Bérurier.

À prendre ou à lécher — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «À prendre ou à lécher», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Et moi, alors que le si aimable Wat Chié tartine, je prends un siège et m’assois en face de l’homme à la combinaison jaune. Il a les jambes croisées. Sa célèbre casquette à longue visière est posée sur son genou supérieur et cela compose une espèce de bonhomme difforme, presque aussi difforme que lui.

— Je me doute bien qu’il me raconte sa vie, fais-je à Chakri Spân, en lui désignant le chef-machin, mais j’ignore à quelle période il en est.

— A celle où il réclame votre expulsion de Thaïlande, me répond obligeamment le marchand de cercueils.

Il a la voix épaisse, mais qui fait des couacs suraigus en bout de phrase.

— Et sous quel prétexte, si ce n’est pas trop indiscret ?

Chakri Spân fouille l’intérieur de ses immenses narines, à la Béru et à l’instar du Gros, examine son butin avant de le déposer sur le bas de son pantalon.

— Sous prétexte que je déteste qu’on me fasse chier, mon vieux, il répond.

— Vous maîtrisez admirablement ma langue maternelle, complimenté-je.

— Je sais ce qu’il faut savoir pour parler à un Français, déclare-t-il, hautement méprisateur.

Moi, ce gus, tu me croiras si tu pourras, mais j’aimerais : lui filer mon soulier dans la bedaine, puis mon poing dans la gueule : lui éclater le pif d’un coup de talon, lui pisser dans la gueule qu’il serait forcé d’ouvrir en grand, du fait de son nez pété ; puis sauter à pieds joints sur ses couilles, ce à plusieurs reprises, et enfin le virguler par la fenêtre bien qu’on ne soit qu’au deuxième étage de l’immeuble.

— Pourquoi prétendez-vous que je vous fais chier ?

— Parce que vous me faites chier ! rétorque ce faux Chinois de merde.

— Vous ai-je causé le moindre préjudice, Mr. Chakri Spân ?

— Oui.

— En quoi faisant ?

— En essayant de vous introduire chez moi, puis en usurpant l’identité d’un policier d’ici pour me parler au téléphone, ensuite en m’accusant de rapt et en me menaçant de foutre la merde. Car, de votre propre aveu, vous m’avez menacé, exact ?

— Exact.

— Parfait. Je suis un commerçant réputé, je m’occupe de bonnes œuvres, j’appartiens au conseil d’importantes sociétés, et il est inadmissible qu’un fonctionnaire français en vacances vienne jouer les héros pour bandes dessinées au dépens de ma quiétude. En fait de quoi, je réclame votre expulsion aux autorités thaïlandaises et je vous parie n’importe quoi, vous m’écoutez ? N’importe quoi, que je vais l’obtenir.

Baisé en canard, l’Antonio chéri.

Je suis vraiment tombé sur une enclume.

Pour se payer ce mec, il faut faire appel à la main-d’œuvre étrangère, je te l’annonce ! Messire mézigue en est ulcéré plus loin que la moëlle. Je sens que même mon sperme de réputation universelle tourne vinaigre. Je suis à la limite sur le point de lui filer des coups. Il le sent, il en rêve. Je le cognerais, je te parie un kilo de pralines qu’il sortirait quelque pétard de l’une de ses abominables poches et qu’il m’en abattrait séance tenante. Son pied superbe ! Mais je me contiens.

Mieux, tu sais quoi ?

J’éclate de rire.

Rire d’opéra, quand Méphisto fait l’ès : ha ha ha ha ha ha ha ha a a a !

Wat Chié qui continuait ses imprécations sans prendre d’imprécautions, la ferme enfin. Mon terlocuteur me dévoile deux millimètres de rétine, tellement qu’est vaste sa surprise.

— Cela paraît vous mettre en joie ? il dit.

— En effet, que j’y réponds.

Là-dessus, je gagne la porte et je dis, avant de sortir, comme dans les pièces publiées jadis par La Petite Illustration :

— Eh bien, vous l’aurez donc voulu, Mr. Chakri Spân, cela dit vous me décevez. A en croire votre réputation, je vous aurais cru plus subtil. Mais puisque vous le prenez ainsi, moi je vais le prendre autrement. Et dites-vous bien une chose : les chênes les plus costauds ne sont pas à l’abri de la foudre. Et savez-vous pourquoi ? Parce que leur force provient de la terre, alors que la foudre tombe du ciel !

Superbement con, non ? Tu vois que, si je veux, je peux m’exprimer comme tout le monde.

Mais clamé avec un panache en comparaison duquel celui d’Henri IV aurait ressemblé à de la chantilly sur une pêche melba, ça te vous a une certaine allure. Le côté sibyllin ampoulé, tu comprends ? Les mots d’estoc et de toque. Estoque fort et on t’ouvrira.

En tout cas, c’est une manière mieux qu’une autre de quitter la pièce sans avoir l’air glandu.

Ne jamais jouer les péteux. Et plus qu’t’es confondu, plus faut crier haut. Dis-moi bien qu’on doit tonitruer les mensonges pour les faire admettre. La superbe, c’est ce qui se rapproche le mieux de la vérité.

Moi, ce qui m’a toujours nui et toujours sauvé, c’est que je suis l’un des derniers passionnés de la planète. L’une des raisons qui fait ressembler le monde actuel à du coton usagé, c’est qu’il est dépassionné. Les gens se traînent, mollusquent, rampent sur leurs baves. Plus rien ne les habite, ne les entraîne, ne leur laisse une raison de vivre. Y a plus de passion, donc plus d’espoir. Y a plus qu’eux, ces cons ; alors ils pigent le combien c’est moins que rien, eux, tout enfrileusés, tout couillons, hagards, qui regardent sans comprendre, ou comprennent sans regarder. Faut se passionner, mes drôles. Se passionner pour peu importe : des bouquins, des culs, du volley-bol, de la peinture. Tiens, la peinture… Tu vois des grands panneaux annonçant des expos. Des barbouilleurs inconnus « Fernand Dugenoud : Huiles ». T’as remarqué ? Huiles ? C’est sérieux, l’huile, non ? Je voudrais sur ces mêmes panneaux écrire : « Lesieur : Huiles ». Se marrer, quoi ! Y s’marrent plus non plus. Ne reste que quelques conneries comme mes bouques pour leur amadouer un peu la morosance. Cent ans de Tonio ! Calembredaines, pets sur commande et à la carte, tarte à la crème et aux poils de cul ; tout bien. T’achètes en sourdine. T’en prends un, tu colles Le Monde par-dessus et tu tends le tout à la caissière. Elle a l’habitude : te le facture sans l’ostensibler. Tu te fais pas remarquer. Comme on quittait le pharmago autrefois, avec une bouteille d’huile de foie de morue à la main et une boîte de préservatifs dans la poche. Je te recommande bien formellement : Le Monde pour envelopper ton Sana. D’ailleurs ils sont faits pour aller ensemble ; on a les mêmes lecteurs, lui et moi. Qu’en plus, moi j’ai les cons, ce qui rend mes tirages plus conséquents que les siens ; Le Monde , lui, il fait que l’élite. Plus ceux qui font semblant d’appartenir à l’élite, sinon il pourrait pas tenir. Y aurait pas les faisant-semblant, Le Monde , il met la clé sous ses rotatives, et il part à la pêche aux cons. Ah ! les temps sont difficiles.

Attends, où qu’j’en étais, moi ?

J’en étais bien quelque part, non ?

Ah, yes : je quittais à la Dartagnuche le burlingue de l’inspecteur-chef Wat Chié après avoir lancé l’équivalent de « Bonne à petits messieurs ».

Que me revoici en ville, ô sinistres intègres !

Nouveau taxi pourri. Vacarme ! Tohu bohu. L’hagard demeure mais ne se rend pas.

L’hôtel.

Fourbu.

Je remonte au restaurant. Ne reste plus que ces enculés d’Américains bourrés comme des gardiens de la paix.

Je retourne m’asseoir à ma table desservie.

Le maître d’hôtel éberlué s’approche.

— Vous avez bien fait de mettre mon frichti à chauffer, lui dis-je, j’ai horreur de clapper tiède.

Et alors, tu vas voir : maintenant ça va chier. Ce qu’il va se passer, tu n’en reviendras pas.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «À prendre ou à lécher»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «À prendre ou à lécher» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «À prendre ou à lécher»

Обсуждение, отзывы о книге «À prendre ou à lécher» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x