Frédéric Dard - À prendre ou à lécher

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À prendre ou à lécher: краткое содержание, описание и аннотация

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On navet jamais vu ça.
Ben maint'nant on l'a.
Et croye-moi, on a eu chaud aux plumes.
L'péril jaune, merci bien : j'sais à présent d'quoi t'il retoume !
Quant aux p'tites gonzesses de Bangkroche, tu r'passeras ! Pas une seule qui fusse t'à ma pointure !
C't'un monde ! Comme j'dis : « Quand on veut faire pute professionnelle, faut s'assurer au prélavable qu't'es capab' d'héberger l'aillent ; même quand y l'est monté comm' un seigneur, dont c'est mon cas ; qu'autrement sinon ça d'vient d'l'abusement d'confiance, moi j'trouve.
Enfin, viens quand même av'c nous en Taillelande ; si t'aimes pas le bouddha, on t'fera faire des massages. Alexandre-Benoît Bérurier.

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Est-ce que par hasard, j’insiste, le pilote du canot ne portait-il point un short blanc et une casaque bleue à écusson ? Eh bien, oui, justement, papa, me répond l’employé. Et ça me fait bizarre qu’il m’appelle papa. Mais ça ne m’empêche pas de piger que Mr. Chakri Spân est un type curieux de nature qui a voulu en apprendre plus complètement à mon propos. Sachant que j’étais à l’ Oriental , il a aussitôt fait prendre des renseignements sur moi. A su que j’y dînais en compagnie d’une Chinoise, s’est débrouillé pour qu’on appelle cette dernière au bigophone et lui a enjoint (juillet, août, septembre) de foncer à l’embarcadère. Je suis prêt à te parier la mienne contre la tienne que ma donzelle est déjà chez sa pomme.

O.K. A toi de faire, mon Tonio !

Je me rabats sur l’hôtel et mobilise l’une des exquises hôtesses de la réception pour qu’elle téléphone chez Mr. Chakri Spân, de la part de l’inspecteur chef Wat Chié, en exigeant que M. Spân vienne en ligne personnellement.

J’ai décidé que je parlerais à ce tout-puissant croquant, et je vais lui parler, dussé-je enfumer son terrier pour l’en déloger.

Effectivement, il condescend à communiquer avec Wat Chié et vient glapir en dialecte thaï ou assimilé (bien qu’Assimil n’ait pas encore sorti Le thaïlandais sans peine ).

— En anglais, je vous prie, mister Chakri Spân ! le coupé-je. Je suis un confrère français du chef-inspecteur Wat Chié et je n’ai pas le bonheur de parler sa langue.

Il baragouine, dans un françouse un peu pâteux, mais néanmoins audible, bien que d’un vocabulaire restreint :

— Vous êtes le type qui est venu à mon embarcadère tout à l’heure ?

— Exactement, cher monsieur. Il est urgent que nous ayons une conversation.

— Pas le temps.

— C’est dommage.

— Quoi ?

— Je dis que c’est dommage.

— Pour qui ?

Pour vous, monsieur Chakri Spân, pour vous.

— Vous me menacez ?

— Oui.

Là, il prend ces trois aimables voyelles (tiens, à propos, je te pose une devinette : quel est le mot de six lettres qui contient cinq voyelles ? Cherche, tu trouveras la solution plus loin, grand con !) dans la poire, et elles lui font l’effet d’une casserolée d’eau froide.

Tout ce qu’il peut bafouiller, c’est de répéter sa question d’un ton effaré :

— Vous me menacez !

— En effet, monsieur Chakri Spân, je vous menace. Je vous menace de foutre la merde si vous ne me renvoyez pas immédiatement miss Tieng pour que nous terminions, elle et moi, le délicat repas que nous avions commencé. Votre français vous permet-il d’apprécier à sa juste valeur l’expression « foutre la merde » ? Ou souhaiteriez-vous que je cherche des synonymes ?

— De qui parlez-vous ? Qui est miss Tieng ?

— La personne qu’un de vos boys est venu quérir à l’embarcadère de l’ Oriental .

— Du diable si…

— Quand nous voyons-nous ? tranché-je rudement.

Et tu sais ce qu’il me dit, l’apôtre ? Oh, non, vraiment, il a un aplomb, cézigueman.

— D’ici trente minutes, à la police, dans le bureau du chef-inspecteur Wat Chié !

Et il raccroche.

Costaud, ce monsieur, non ?

Le mot de six lettres comprenant cinq voyelles de l’alphabet, c’est « oiseau » ; mais ne va pas raconter ça autour de toi, faut que ça reste entre nous.

Un qui est mort d’embêtude, c’est le brave Wat Chié. Pas besoin d’être grand clerc, comme dit mon ami Delune, pour voir que mon coup d’audace lui court sur la bite comme une caravane de fourmis processionnaires sur celle d’un pique-niqueur endormi.

J’ai dans l’idée que le digne seigneur Chakri Spân règne sur la ville et que même les flics chocotent devant lui.

La façon vigoureuse, pressante, éploreuse qu’il lui cause au marchand de cercueils. Avec des gestes, des implorances, presque des larmes et des génuflexions, peu compatibles avec ses fonctions de chef-inspecteur. Il me coule un vilain regard d’intense reproche lorsque je franchis le seuil de son burlingue, à une heure de là, car je suis tombé sur un chauffeur de taxi abruti qui m’a piloté dans des lieux pas croyables avant de me déposer devant la grande taule.

Comme il déplore, Wat Chié, que nous n’ayons aucun langage en commun, lui et moi ! Ce qu’il aimerait pouvoir me déballer son sentiment profond, crois-le ! Il m’engueule en thaï, faute de mieux, pour la satisfaction de son illustre visiteur. M’engueuler en thaï, c’est m’engueuler à si je puis dire (au grand dam des petits messieurs puristes qui vont croire que je fais un calembour, en associant thaï et œil, ces cons horribles dont je réprouve l’existence de fond en comble et vice versa, que vivement la bombe anatomique, merde !).

Je le laisse se vider.

Et le moyen de faire autrement, l’artiste ? Pendant qu’il s’écrème la bille, je prends notion de Mr. Chakri Spân. Comme la tête à Danton, il en vaut la peine. Quel surprenant personnage ! Courtaud, ventru, d’un jaune grisâtre, la peau du visage flasque, le nez énorme, les paupières gonflées comme des hangars à tennis, les lèvres négroïdes, les bajoues en cascade. Ses yeux, pour les fixer, faut aller les chercher là où ils se planquent, par-delà des boursouflures striées de violet.

Il est vêtu de sa fameuse combinaison jaune, constellée de poches rebondies comme ses paupières. Toute son élégance et ses signes extérieurs de fortune résident dans une chevalière ornée d’un monstrueux diamant que la reine Elizabeth II a dû lui céder en sous-main pour payer ses notes de gaz à Buckingham ; car y a que la couronne d’Angleterre qui en possède d’aussi mahousses.

Quand on te parle de tête inquiétante, en voici une. Spécimen rarissime. Froid dans le dos. Non seulement cet être est capable de tout, mais de plus il l’accomplit.

Un Bouddha ? Non, surtout pas. Chez nous, les branques, on se fait une fausse idée de Bouddha. On le croit ventru, adipeux, avec plusieurs bras. Ça confusionne ferme notre éduque. Bouddha, faut que tu saches, c’était un saint type. Prince converti au socialisme à l’état pur. Une espèce de Jésus. C’est ces enfoirés de Japonouilles qui le représentent mastar, Bouddha. En Thaïlande, il est bien constitutionné, méditatif, intercédeur céleste, quoi. Les hommes, faut qu’ils se raccrochent à des êtres supérieurs, tant tellement qu’ils se voient rien du tout, archi-moins que zéro. Archi-nuls. Archi-cons. Archiducs. Foireux — ô combien — sur le toboggan des jours.

Machin, là, que je te cause : Chakri Spân (je leur file de ces blazes, non, écoute !) il ferait Bouddha japonais, lui, plutôt. Voire Japonais tout court. Ainsi courtaud. Tête de cul, tu vois ? Ah ! les Japs ! Le regard qui coule verticalement au lieu d’horizontalement. Des pensées mystérieuses comme l’opium. Un pavot dans l’amarre ! Fachos d’instinct, héréditaires. Encore un kamikazé, v’là le vitrier qui passe ! Des zigs d’une autre planète. Fourvoyés, quoi ! Les Chinois, les Indochinois tu les sens terriens, pas de problos. Mais les Japs, moi, c’est dans le fondement que je les perçois. Ils me picotent l’oignon quand je les regarde avec leurs appareils photos. Pas du racisme. Ou alors de l’authentique : quand la vue te révulse. Mais je me fais des berlues. Je suis sûr que j’m’entendrais bien avec eux si j’étais japonais, moi aussi. Je m’y ferais. Hirochimour mon n’amas. La vérole aussi tu t’y fais, quand tu l’as. C’est à l’idée de l’avoir que tu te fais pas. Mais tout : le cancer, le cocuage, l’Académie, une fois qu’ils t’ont piégé, tu t’intègres. C’est humain.

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