Frédéric Dard - À prendre ou à lécher

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À prendre ou à lécher: краткое содержание, описание и аннотация

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On navet jamais vu ça.
Ben maint'nant on l'a.
Et croye-moi, on a eu chaud aux plumes.
L'péril jaune, merci bien : j'sais à présent d'quoi t'il retoume !
Quant aux p'tites gonzesses de Bangkroche, tu r'passeras ! Pas une seule qui fusse t'à ma pointure !
C't'un monde ! Comme j'dis : « Quand on veut faire pute professionnelle, faut s'assurer au prélavable qu't'es capab' d'héberger l'aillent ; même quand y l'est monté comm' un seigneur, dont c'est mon cas ; qu'autrement sinon ça d'vient d'l'abusement d'confiance, moi j'trouve.
Enfin, viens quand même av'c nous en Taillelande ; si t'aimes pas le bouddha, on t'fera faire des massages. Alexandre-Benoît Bérurier.

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Le Mastar renifle. Il déplore. Aurait aimé me complaire. Mais, hein ? A l’impôt-cible, nul détenu. Soudain, comme il relit son feuillet, il me demande :

— Tu y prononces comment t’est-ce, ce blaze ?

— Goodyeard, dis-je.

— Espèce d’archicon ! exulte Elephant man, si tu triches su’ la prononciation, comment voudras-tu qu’on s’y r’trouve ! Y a écrit Godeyéharde, et ta pomme tu dis Goudyeur !

Fébrilement, je compare les deux listes. Je conserve un doigt pointé sur la Mrs. E. Goodyeard de son papier et je dévale les colonnes du mien.

Merci, petit Jésus ! Mrs. E. Goodyeard s’y trouve également. Mrs. E. Goodyeard de Bangkok.

Le petit Philippin qui examine l’annulaire des téléphones ne comprendra jamais pourquoi je le lui arrache des mains en grommelant « excuse-me » pour la forme. Je l’emporte promptement comme un joueur de rugby emporte le ballon ovale dont il vient de se saisir à la faveur d’un rebond (du trésor).

Les « G » !

Vite, vite !

Chère Mrs. E. Goodyeard !

La voici, la voilà, pimpante, en caractères gras, siôplait. Non qu’elle soit charcutière, mais elle gère un magasin d’antiquités dont l’enseigne est écrite en thaïlandais gothique.

Le comique naît toujours de la répétition.

En effet, je me jette dans un taxi Mercedes, stationné devant l’ Oriental , comme naguère lorsque nous voulions nous rendre chez la malheureuse Suzy. C’est la même voiture et le même chauffeur. Je lui montre l’adresse de Mrs. Goodyeard. Il hoche négativement la tête et déclare en soupirant :

— Deuxième rue à droite, sir.

S’il n’a que des clients comme bibi, j’ai idée que les traites de son bahut resteront longtemps impayées.

Mrs. E. Goodyeard, tout comme la maréchale d’Ancre, n’a vraiment de féminin que le sexe. Cette concession faite à son genre, elle se présente sous l’aspect d’un solide grenadier d’un mètre quatre-vingt-dix, au visage de baroudeur, avec des tifs gris, très rudes et coupés bref. Elle porte une chemise d’homme à carreaux, un pantalon de velours serré à l’absence de taille par une ceinture de cuir large comme une courroie de batteuse, et elle fume une pipe de loup de mer tout en procédant à de la comptabilité au fond de son magasin.

Celui-ci contient des merveilles. Il ne s’agit pas d’un antre de brocanteur bourré de pouilleries asiatiques, mais d’une sorte de petit musée ne proposant que des pièces rares dûment mises en valeur sur des socles de marbre noir, et éclairés par des spots savants.

Des bouddhas anciens, des sculptures populaires datant de plusieurs siècles, des objets insolites finement ciselés ou peints captent dès l’entrée votre attention.

J’opère un petit circuit dans les deux salles communicantes, intéressé par cet art nouveau pour moi qui n’aime que les vieilles choses de la vieille Europe. Les reliques des autres continents, n’importe leur beauté, conservent à mes yeux des relents de bazar. Il n’empêche que certains des objets présentés par Mrs. E. Goodyeard ont de l’allure, entre autres un banc ayant la forme d’une chevrette couchée, aux lignes pures et dont le bois a une brillance unique. Donne-moi dix bahts pour le commentaire et si tu veux en savoir davantage achète la brochure.

Ce petit tour d’horizon accompli, je m’approche du bureau chromé de l’antiquaire. Elle trace des colonnes de chiffres, en tétant sa bouffarde. Ne daigne point lever les yeux sur moi, bien qu’elle sente ma présence immobile devant elle et que sa rétine dusse capter une bonne partie de mon pantalon (le cher valeureux réceptacle).

Au bout de son addition, elle demande, sans lever les yeux, à travers le nuage de son Early Morning (car elle en fume bien que nous soyons en fin d’après-midi) :

— Quelque chose vous intéresse ?

— Oui, madame, réponds-je.

— Quoi donc ?

— Vos voyages.

Pour lors, la digne personne consent à me présenter son visage et ça n’est pas ce qu’il y a de moins intéressant dans son magasin. Rude trogne, avec des poches sous les vasistas, gonflées comme celles des combinaisons de mécanos ; un regard presque blanc tant il est bleu ; un soupçon de barbe au menton ; une réalité de moustache sous le pif ; dix dents métalliques sur le devant de son piège à steak et, enveloppant le tout, un de ces airs vachards qui flanquerait la diarrhée verte à un ours blanc.

Elle me prend en charge de son regard pénétrant, me jauge, contrôle, leste, soupèse, mesure, catalogue et articule, comme si elle proférait une insanité :

— Vous êtes français ?

— Cela se voit ?

— Surtout, cela s’entend. Que racontez-vous, à propos de mes voyages ?

— Moi ? Rien. Mais vous, vous aurez peut-être des choses à m’apprendre. Navré de vous importuner, mistress Goodyeard, si je vous dérange, je peux repasser à un autre moment ?

Elle continue de me défrimer en pompant sa pipe de navigateur solitaire et glacé. Les uniques pipes de sa vie auront été celles-ci. Ou alors des pipes bavaroises, en porcelaine, que le motif représente souvent un uhlan en train de faire du gringue à une gretchen.

— Ne parlez pas par énigmes, monsieur le Français, me dit-elle d’une voix qui commence à avoir les couilles fêlées sur les bords ; je dis toujours aux autres ce que j’ai à leur dire et j’aime qu’ils agissent de même avec moi.

— Voilà un bon langage, mistress Goodyeard, approuvé-je.

Je lui sors ma carte de roussin.

— Je ne sais si vous lisez le français, mais le mot police est international, n’est-ce pas ?

Elle regarde cette honorable pièce d’identité et acquiesce (mutuelle).

— Très bien, allez-y !

J’y vais. La vérité est toujours simple à dire et on ne perd pas de temps à la dire. Bon, alors la disparition de Victor Héatravaire. Moi, discrètement chargé de l’enquête qui, ici n’a rien donné. Mon idée de vérifier les listes des passagers et ce qui en a résulté, c’est-à-dire elle.

Elle m’écoute en curant sa pipe vide, puis en la tapotant dans un cendrier. Quel âge a-t-elle, cette créature hybride (abattue) ?

Soixante-cinq pions ? Moins ? On la devine puissante, capable de manier la cognée sans jeter le manche après.

Lorsque j’ai achevé, elle se marre. Avec ses chailles d’acier, tu croirais le géant de James Bond, celui qui coupe les câbles de téléphérique avec ses ratiches.

— Grand Dieu, mon cher inspecteur, vous perdez votre temps avec moi. Il se peut que j’aie voyagé à deux reprises avec votre homme, mais je ne l’ai pas remarqué. Vous me dites qu’il était en first , moi je me contente des tourist . D’autre part, entre le vol Paris-Tokyo et le vol Hong Kong-Bangkok, je suis revenue ici. D’ailleurs, je n’ai pas été jusqu’à Tokyo, la chose est aisément vérifiable. Je suis descendue à Bangkok pendant que lui continuait son voyage. La semaine suivante, j’ai dû faire un aller-retour à Hong Kong pour mes affaires, et au retour, je serais donc rentrée par le même vol que lui, mais par pur hasard. Le hasard, inspecteur, n’est pas toujours le Dieu des policiers, comme on l’affirmait dans mon jeune âge, je vois qu’il leur joue également des tours.

Ses prunelles blanches contiennent de l’ironie, ça, tu peux me faire confiance. Presque de la moquerie délibérée. Et moi, que veux-tu que je riposte à ses déclarations ? Il est d’ailleurs probable qu’elle dit vrai, cette dame. En tout cas, j’suis bien obligé de faire comme si.

Je la prie de m’excuser encore et la laisse à ses merveilles du passé.

Ça patine, mon gars.

Oh ! làlà làlà ce que ça patine ! Je fais du home-traîner, quoi ! Je pédale sans avancer, kif le gentil écureuil dans sa cage à enseigne de la Caisse d’Epargne et de Prévoyance.

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