Frédéric Dard - Les deux oreilles et la queue

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Les deux oreilles et la queue: краткое содержание, описание и аннотация

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Les deux oreilles et la queue, tu le sais, représentent la suprême récompense qu'un jury de corrida accorde à un toréador qui a magistralement scrafé son bestiau.
Dans notre affaire, j'ai obtenu les deux oreilles et la queue. Et tu sais qui me les a accordées ? Monsieur le président de la République royale française !
Juré craché !
Si tu ne me crois pas, t'as qu'à lire… Les deux oreilles et la queue, moi, tu te rends compte ?
Plus quelques jolis culs qui passaient par là, naturellement.

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* * *

Parmentier enrage. La paralysie poursuit sa progression dans son corps détruit. Il sent encore battre son cœur fou, mais ses pulsations désordonnées ne vont pas durer longtemps. Elles le font penser à… à quoi ? Tout se brouille. L’objet qu’il convoite est là, à cinquante centimètres au-dessus de sa tête et il lui est impossible de l’atteindre. A moins que… Le fond du tiroir métallique est en tôle souple. Achille Parmentier assure le manche du poignard dans sa main et, conjuguant ce qui lui reste de forces, se met à larder le tiroir à l’aide du couteau. Il le perce, mais cela n’avance à rien. Il faudrait que… Il s’acharne. Le fond du tiroir fait trampolin, son contenu tressaute et se met à jaillir par-dessus le rebord épais d’une dizaine de centimètres. Il regarde pleuvoir des choses hétéroclites : une machine à calculer, un mètre de charpentier en bois, des crayons en pagaille. Tu vas venir, charogne ! Et il poignarde, poignarde avec la vigueur d’un Ravaillac illuminé. Une boîte distributrice de trombones, une boîte de dix cigares… L’objet se refuse à sortir. Il perçoit des cris, dehors. Des exclamations, des sirènes de police, d’autres, plus geignardes, d’ambulances…

Bordel de merde ! on va l’embarquer. Il faut faire vite. Vite ! Viiiiite ! Et il s’enrage. Soudain, flaouf ! Une chose plate et lourde, assez semblable à un appareil de télécommande, choit près de lui. Il s’en empare. Ses mains sont déjà froides, mais elles se réchauffent au contact de l’engin. Sur le sommet dudit, se trouve un bouton chromé qui dépasse de quatre ou cinq centimètres. Achille Parmentier n’a plus qu’à appuyer sur cette protubérance métallique. Il savoure.

A cet instant, des gens pénètrent dans son bureau.

Une voix s’exclame :

— Eh ben, mon vieux, c’est le Chemin des Dames !

Allez, Achille, c’est le moment !

* * *

Stevena déboule du tunnel de Saint-Cloud. Voici l’autoroute. Il accélère. Cela fait la troisième fois en quelques heures qu’il se rend dans la périphérie de Versailles.

Il double des bagnoles, s’élance irrésistiblement. Devant lui, un lourd convoi hollandais, dans les tons bleu et blanc, barre la voie rapide. Ce con ! Il ne peut pas se cantonner sur la droite réservée aux véhicules lents ? Rageur, Stevena se met à le klaxonner. L’autre fait ce qu’il peut pour se rabattre. Il y parvient tant mal que bien. Stevena, en le remontant, aperçoit des mots bizarres, gigantesques, sertis de noir. Quel drôle de langage. Il n’a pas le temps de passer complètement le camion. Un mot hollandais peint sur une bâche sera son ultime vision du monde.

Car c’est l’instant où, boulevard Gouvion-Saint-Cyr, Achille Parmentier enfonce la touche chromée de son appareil.

Stevena est englouti dans un tonnerre de feu et de flammes. Il n’a pas le temps d’éprouver la moindre souffrance, tout juste un confus sentiment de stupeur qui disparaît en même temps que lui sans avoir eu le temps de se préciser.

PREMIER ÉPILOGUE

Le président achève la lecture de Minute au moment où je pénètre dans son cabinet particulier, dit « Bureau à la Rose ». Il le tend à son secrétaire étrange aux Affaires particulières.

— Très intéressant, lui dit-il, j’adore l’édito de François Brigneau.

Il me présente sa superbe main d’écrivain qu’on ne piège pas avec les subjonctifs les plus retors, même ceux de certains verbes du troisième groupe franchement abominables…

— Salut, commissaire. Vous, quand on vous en donne les moyens, vous employez les grands moyens !

Il se met à chantonner « Si Venise la belle a d’immenses lagunes ». Son secrétaire fait « tchi tchi » pour le rappeler à l’ordre. Alors, bon, le Pommier des Français revient à son bélier (moi).

— Combien de morts au cours de cette affaire, commissaire ?

— Je n’ai que dix doigts, monsieur le président, objecté-je.

Il soupire :

— Ce qui me chicane, ce sont nos amis américains. L’un est devenu unijambiste, m’a-t-on dit ?

— Le second, manchot, et le troisième n’a plus de testicules sauf le respect que je vous dois, monsieur le président.

Le Septenneur joint les mains.

— Quelle horreur ! fait-il, enfin je préfère que cela lui soit arrivé plutôt qu’à moi ; un Américain c’est un Américain, n’est-ce pas ?

— Exactement ce que je pensais, monsieur le président.

— Des testicules donnés à ces gens-là, c’est de la confiture donnée à des diabétiques. Où en sommes-nous ?

— Plein succès.

— Vous trouvez ?

— Si l’on excepte les désagréments ci-dessus dont ont souffert nos amis yankees, nos effectifs à nous sortent indemnes de l’aventure.

— Bon, c’est déjà ça.

— Tous les vilains y ont laissé leurs os.

— Ma foi, il ne fallait pas qu’ils y aillent !

— Exactement.

— Officiellement, l’invention a disparu et les services secrets U.S. pourront toujours la chercher…

— Elle a été désintégrée par l’explosion sur l’autoroute.

— Qu’ils se rangent à cette version si le cœur leur en dit !

— Le gaz toxique ne craint pas de contaminer, mes chères Françaises ni mes chers Français ?

— En aucun cas, monsieur le président.

Je baisse le ton.

— Monsieur le président, pourrais-je demeurer en tête-à-tête quelques instants ?

— Mais nous sommes en tête !

— Non, fais-je en désignant le secrétaire d’un hochement de menton.

Le président hoche la tête, puis soupire :

— Soit.

Et, à l’intéressé, pâle d’humiliation :

— Cher ami, voulez-vous aller me chercher le Figaro Magazine , je vous prie ?

Le gars sort. Je raconte la vérité à mon illustre interlocuteur. Les gaz dans le laboratoire du professeur Badablum.

— A présent, grâce à ce qui s’est passé, nous allons pouvoir les conserver, purement et simplement, puisque les trois Ricains, malgré les tracasseries physiques dont ils furent victimes, peuvent témoigner de notre bonne foi.

Tu connais notre président ?

C’est pas le genre d’hommes qui se marre tellement. Quand il lui arrive de sourire, on dirait la pube des pilules Trucmuche pour les maux d’estom’, la photo illustrant « avant » la prise du remède. En comparaison, Buster Keaton a l’air d’un joyeux drille !

Mais alors là, il éclate d’un rire franc et massif, crois-moi. A se claquer la cuisse, à cogner sa tête contre son sous-main (qu’il a repris en sous-main à son prédécesseur).

Il s’étrangle, il trépigne.

Et puis, tu sais quoi ?

Il me tend sa dextre : la plus belle, celle avec laquelle il signe les accords internationaux et le livre d’or de l’Arc.

— Ma-gis-tral ! pouffe notre roi à tous. Bien joué ! Superbe ! Vous méritez les deux oreilles et la queue ! J’aime les gens qui font preuve d’initiative. Ça vous dirait d’être Premier ministre ?

SECOND ÉPILOGUE

La collaboratrice du professeur Badablum a une figure de catastrophe.

D’emblée je pressens un malheur.

Rogue, elle me balance :

— Ah ! vous ! Oh ! vous !

— Moi, quoi ? je blablute.

— Vous pourriez garder vos saloperies.

— Il est arrivé malheur au professeur ?

— Pour un malheur, c’est un malheur !

— Il… il est… mort ?

— Tout de même pas. Mais… Suivez-moi !

Elle m’entraîne par des couloirs jusqu’à une petite pièce carrelée où l’on a installé un lit d’hôpital.

Badablum y est couché, le teint frais, l’œil pétillant. C’est un grand scientifique, le prof. Pas une mauviette.

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