Frédéric Dard - Les deux oreilles et la queue

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Les deux oreilles et la queue, tu le sais, représentent la suprême récompense qu'un jury de corrida accorde à un toréador qui a magistralement scrafé son bestiau.
Dans notre affaire, j'ai obtenu les deux oreilles et la queue. Et tu sais qui me les a accordées ? Monsieur le président de la République royale française !
Juré craché !
Si tu ne me crois pas, t'as qu'à lire… Les deux oreilles et la queue, moi, tu te rends compte ?
Plus quelques jolis culs qui passaient par là, naturellement.

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Pas besoin d’avoir un cil de lynx pour découvrir mon trio illustre, planqué sur le boulevard. Y en a un qui renouche la vitrine d’un marchand de tires d’occase spécialisé dans l’américaine surchromée ; un autre qui mijote au volant de la tire stationnée en double file, et le troisième qui lit le journal, assis sur une vieille caisse tombée d’une poubelle.

Cela dit, tout paraît simple et tranquille.

Just a moment ! fais-je à mes Ricains.

J’opère une première exploration, passant devant l’établissement d’Achille Parmentier, mains aux poches, en tirant un peu la jambe, ce qui justifie la lenteur de mon déplacement.

J’avise un putain de capharnaüm qui évoque la salle des ventes un jour d’enchères. Un type brun est occupé devant un coffre-fort qui ressemble à celui de M. Law avant sa banqueroute.

Ayant retapissé le gars, je continue mon parcours et contacte discrètement chacun de mes péones.

— Regroupement à droite de l’entrée ! je leur dis-je.

Puis je ramasse les trois Ricains qui sont encore en train de se remettre Coquette en place, à l’issue (de secours) d’un aussi grand dévergondage. Ben mon vieux, tu la leur copyright ! Y a eu goinfrage de culs, comme ils savaient pas que c’était réalisable, messieurs les Ricains made in Hong Kong ou Killary-Bay. Du surchoix, on leur a branché ! De la pute haute noblesse, ayant pignon sur chatte et les loloches armoriées. Des surexpertes classées V.I.P. Des ratisseuses de glandes diplômées, et qui s’étouffent pas à l’oral, espère !

— Votre bon Dieu de valise est là, je leur désigne. Seulement, ça doit grouiller de méchants sur le qui-vive. Dites-vous que nous sommes plus ou moins attendus.

— On a de quoi rendre visite ! m’assure l’Irlandais.

Il dégage son veston pour me découvrir le manche à gigot d’un pétard gros comme ma cuisse.

— Ben, dites donc, béé-je, ça doit vachement faire drelin drelin quand vous passez par le tunnel de sécurité des aéroports.

Il hausse ses épaules d’enfonceur de portes blindées.

— C’est du matériel qui nous a été fourni à l’arrivée.

— O.K., les gars. On plonge. Tous les sept en même temps, faut investir les lieux en un clin d’œil. Et pas craindre d’embaumer les grelus qui se prendraient pour des résistants afghans. Vous y êtes ?

— Je nous sont ! répond en bon français l’ancien Chinois en mutation.

Je lève le bras. T’as vu Bonape au pont d’Arcole en train de faire « Tiens, sus », aux Autrichiens ? Moi ! Mes sbires cavalcadent éperdument. On se rue comme des folingues dans l’entrepôt à tabac du sieur Parmentier.

CHAPITRE XXVII

(LUCIE DE) L’AMÈRE MORT

Boris sent que la situation se détériore pour sa pomme. La douleur se diffuse mochement dans son ventre et sa jambe droite. Il n’ose porter la main à ses vêtements sanglants, mais il réalise progressivement le cheminement de la balle. Elle est entrée un peu plus bas que l’aine, dans le gras de la cuisse, elle a ricoché contre la tête du fémur, laquelle a dû déclarer forfait, car Boris ne peut plus poser le pied par terre ; et ensuite, le projectile s’est mis à vadrouiller dans ses tripes.

Le blessé gamberge froidement. Il lui faudrait l’hosto, dare-dare, seulement jamais Stevena ne l’y conduira. Mieux, s’il juge son pote sérieusement atteint, il lui pralinera la coiffe, ainsi l’exige le règlement de leur organisation. S’il pouvait au moins marcher ! Mais c’est devenu impossible. Foutu ! Il est archi foutu, le Boris. Là s’achève sa trajectoire de forban. Il a refroidi une chiée de mecs sans sourciller, parfois même avec plaisir ; et aujourd’hui son tour est venu. Il va crever dans cet entrepôt à pouilleries. Une mort sans gloire, presque accidentelle. Une fin à la con au bout d’une vie à la con. Gagné, perdu ! Pile et face ! Après le jour, la nuit ! Il considère le gros homme chauve étendu à ses pieds. Il le hait, certes, mais pas plus qu’avant .

Il a la haine endémique, Boris. Fortifiante pour ainsi dire. Sur le plancher, Achille Parmentier pousse des plaintes sourdes. Une vilaine plaie compose un emplâtre de sang au-dessus de son oreille gauche. Il ouvre les yeux pour contempler les chaussures de Boris. L’une ne touche pas le plancher car Boris se tient de guingois contre le fauteuil garni de cuir. Parmentier, lui aussi, sait que c’est fichu. Qu’ils vont le trucider sans pitié. Il voit une rigole de sang dégouliner sur le pied de son visiteur. Cela sourd de sous le pantalon, imbibe la chaussette et le surplus coule sur le talon du soulier avant de goutter lourdement. Le bruit du sang rythme un temps qui a perdu toute sa signification. Achille prête l’oreille. Il perçoit un mouvement dans ce qu’il appelle pompeusement le « hall d’exposition ». C’est « l’autre » qui bricole le vieux coffre-fort. On n’a pas encore tué Parmentier, au cas où il y aurait un problème d’ouverture, ou bien dans l’hypothèse où il aurait menti au sujet de la valise. Mais la valise métallique se trouve bel et bien dans le ventre d’acier, l’homme n’aura pas trop de mal à faire jouer l’ouverture du monstre, et alors tout sera dit. Il aura droit à sa balle entre les deux yeux.

Il se dresse sur un coude. Ses yeux rencontrent ceux de Boris, Parmentier y lit la tragédie de la mort. Il a touché son adversaire pour le compte. L’homme est en état de préagonie. On devine que d’horribles douleurs se rassemblent dans sa viande et se mettent à y croître. Très vite elles deviendront insoutenables. Du coup Parmentier reprend espoir. Si l’autre pouvait s’évanouir, au moins ! Il prendrait l’arme d’un de ses archers morts et ramperait jusqu’au hall d’exposition, s’y embusquerait pour abattre le deuxième visiteur.

Mais Boris comprend tout, il articule d’une voix pesante :

— Non, gros lard : je te flinguerai avant.

Déconcerté, Parmentier détourne son regard.

Boris ajoute :

— Dans tes couilles pour commencer !

« Un obsédé », songe l’antiquaire, un sadique.

Boris a dressé un plan d’action. Lui aussi a décidé de « tenter le tout pour le tout ». Il sait comment s’y prendre.

Rassemblant ce qui lui reste d’énergie, il crie à la cantonade :

— Ça vient ?

— Ça y est ! répond Stevena depuis l’entrepôt.

— Dépêche-toi, qu’on rigole un peu avec ce monsieur avant de filer.

Oh ! oui, son plan est prêt. Lorsque Stevena reviendra dans le bureau avec la valise, il l’abattra à bout portant. Puis il liquidera l’antiquaire. Ensuite, comme il ne peut plus bouger, il alertera la police, dira qu’il a trouvé la valise, histoire de se blanchir, puis se laissera conduire à l’hôpital. Il a hâte qu’on l’allonge dans des draps blancs et qu’on le prenne en charge. Il veut s’en sortir, absolument. Rien n’est plus important. Une fois hors de danger, il se débrouillera, qu’importent les tribunaux et les dirigeants de son organisation.

Mais soudain, les choses changent.

CHAPITRE XXVIII

VERDUN, VERDEUX, ETC

L’action, c’est comme ça : tu ne penses plus à rien. Ton instinct t’assume. Lui se rappelle le plan prévu et t’as plus qu’à lui obéir.

Je fonce dans le magasin surencombré, à la tête de mes lanciers. Derrière moi, y a Béru, puis les trois Ricains, puis Lurette et messire Pinaud, dit le Branleur Branlant.

Je désigne le fond de la boutique an Gros, là où derrière l’accumoncellement de commodes, armoires, pianos et autres fichaises de la vie, un gazier ouvre un coffiot.

— A toi ! lui crié-je.

Mézigue, je fonce sur ma droite, par le sentier sinueux menant à un local éclairé. Je déboule à l’orée d’un bureau moderne. La vitre de la porte est pulvérisée. A travers, j’avise un type acagnardé à un siège.

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