Frédéric Dard - Les deux oreilles et la queue

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Les deux oreilles et la queue: краткое содержание, описание и аннотация

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Les deux oreilles et la queue, tu le sais, représentent la suprême récompense qu'un jury de corrida accorde à un toréador qui a magistralement scrafé son bestiau.
Dans notre affaire, j'ai obtenu les deux oreilles et la queue. Et tu sais qui me les a accordées ? Monsieur le président de la République royale française !
Juré craché !
Si tu ne me crois pas, t'as qu'à lire… Les deux oreilles et la queue, moi, tu te rends compte ?
Plus quelques jolis culs qui passaient par là, naturellement.

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Boris qui venait de les rejoindre se saisit de la sacoche, l’ouvrit et la tint à la renverse. Une masse d’imprimés bancaires s’en échappa.

Derrière son hublot rectangulaire, le regard du prisonnier marqua une profonde stupeur.

— Qu’est-ce que tu croyais, pauvre banane ! C’est les flics qui vous manœuvraient, déclara Boris.

Il lança le réticule de cuir dans un massif d’hortensias privés de fleurs en cette saison.

— Avance, Ducon !

Ils gravirent le bref perron et pénétrèrent dans la maison. Le cadavre roidi de Kalel barrait l’entrée du salon. En l’apercevant, l’arrivant se cabra.

— Fais un grand pas ! lui enjoignit Stevena, il ne va pas te mordre.

La bouteille d’alcool préparée par Kalel se trouvait toujours sur la table basse. Boris s’en saisit, dévissa le bouchon et but une large lampée.

— Fais asseoir monsieur ! dit-il à Stevena.

L’interpellé poussa le motard dans un fauteuil. Lorsqu’il fut assis, ce dernier voulut ôter son casque, mais Stevena s’interposa :

— Laisse, tu es trop beau comme ça, tu ressembles à un Martien !

— Qu’est-ce que vous me voulez ? demanda le gars sous son casque.

Sa voix feutrée semblait celle d’un robot de télé chargé d’animer les jeux pour enfants.

Boris sortit de sa poche une paire de menottes dont il emprisonna les poignets de sa victime après avoir fait passer la chaînette sous les jambes de celle-ci.

— Le nom et l’adresse du gars qui détient la valise, et que ça saute ! Tu as vu ce qui arrive aux gens qui ne sont pas coopératifs ?

Il désignait le cadavre aplati au sol.

— Quelle valise ? questionna le motard.

— Non, non, pas la peine d’ergoter, mon pauvre Ducon, tu sais bien que c’est râpé.

— Je ne suis pas au courant !

Boris, qui s’était absenté, revint portant un extincteur rouge, ventru, prolongé par un embout de caoutchouc.

— Je vais te rafraîchir la mémoire, affirma-t-il en se penchant sur le motard. (Il coula l’extrémité de l’embout entre le menton de l’homme et le capitonnage de son casque, puis arracha le plomb fermant l’appareil et pressa le levier d’aspersion. Un énorme flocon de mousse blanche noya aussitôt le hublot du casque. L’homme suffoqua.)

— L’adresse du gars qui a commandé cette opération, vite ! Sinon je continue de balancer de la purée et tu crèves étouffé.

La voix lamentable du type leur parvint, à peine audible.

— Plus fort ! commanda Boris.

L’homme hurla la réponse.

— Tu notes ? fit Boris à son compagnon d’équipée.

Stevena sortit un porte-mine réclame et une pochette d’allumettes de sa veste. A l’intérieur du rabat il griffonna le nom et l’adresse qui lui étaient fournis.

Il le répéta d’une voix forte.

— C’est bien ça, oui, oui, parole d’homme ! cria le motard qui se démenait désespérément. Enlevez-moi mon casque ! J’étouffe !

Boris sourit et pressa à nouveau sur le levier. La mousse carbonique combla les creux subsistant entre la tête du motard et son casque ; puis, surabondante, s’échappa par tous les orifices. L’homme devait hurler, mais ses cris paraissaient dérisoires. Ses tortionnaires le regardaient, fascinés. Le tableau avait quelque chose de surréaliste.

Le gars mit du temps à mourir. Il éructait, se tordait, secouait la tête comme un chien fou.

— Intéressant, non ? déclara Boris.

Il semblait fier de son initiative.

Stevena acquiesça :

— T’as toujours des idées bien à toi, dit-il. C’est la première fois qu’on liquide un bonhomme sans avoir vu sa gueule.

— Elle t’intéresse ? demanda Boris.

Stevena convint que non et ils s’en allèrent après avoir ramassé leurs armes.

CHAPITRE XXIV

ON FAIT LE MÉNAGE

Pas joyces, les chevaliers du guet, ohé !

La triste figure, ces bons messires.

Les deux jeunots n’osent pas me visionner et se perdent dans la contemplation de leurs tatanes pas proprettes le moindre. Lefangeux découvre une capsule de Coca-Cola plantée dans le talon de sa botte et, de l’ôter, ça lui permet une occupation naturelle.

Leurs mines sinistrées finissent par m’amuser.

— Ecoutez, les mômes, finis-je par déclarer, ce sont les choses du métier. Le flic propose mais Dieu dispose. Vous avez perdu une bataille, vous n’avez pas perdu la guerre, comme disait Grand Pif dans les brumes londoniennes.

Ça les détend.

La Pinasse, qui se sent également blanchie par cette absolution imprévue, redresse la morve bleuâtre qui lui filamente au bout du tarin.

— Sana a raison, mes petits gars. Quand, comme moi, vous aurez vu le loup péter sur la pierre de bois…

Beau dicton. Le verbe péter, illico, relation directe, me fiche Béru dans le collimateur.

— A propos, où est le Gros ? Il a craint mon courroux et a couru se blinder ?

Pinuchet branle son vieux chef hors d’usage et raison.

— Du tout, il est monté dans l’ambulance qui évacuait le gars abattu.

— Quelle idée !

— Il tenait absolument à voir son visage, mais à cause de la balle qui avait perforé le casque, il était impossible de le lui ôter ; alors il est allé à la morgue. Une chose l’intriguait.

— Quoi donc ?

— Le blouson du type. A cause d’un autocollant sur le bras qui représente E.T. en train de se faire faire une pipe par Blanche-Neige. Le Gros m’a dit que ce gadget lui rappelait quelqu’un et qu’il voulait en avoir le cœur net.

— Il pouvait vérifier les papiers du gars.

— Il n’en avait pas sur lui ; dans ce genre d’opération, les malfrats évitent d’emporter leur livret de famille.

Je réfléchis.

— Mathias a eu le réflexe de foncer aussi à l’Institut médico-légal, ils ont dû s’y retrouver. Alors, selon toi, les deux types qui ont abattu un motard et kidnappé l’autre ne faisaient pas partie de leur groupe ?

— Je vois mal pourquoi ils se seraient comportés ainsi en pleine action, Antoine, d’autant que le coup aurait réussi, de la manière dont il s’est opéré ; en agissant de la sorte, ils ont pris de très gros risques.

Lurette murmure :

— Je peux déconner, patron ?

— Nous sommes là pour ça, petit.

— Plus je me repasse le film de l’événement, plus je suis convaincu que ces deux types se foutaient de la sacoche et ne s’intéressaient qu’au mec qui la tenait.

— Développe !

— Ecoutez, ils abattent le pilote pour être certains qu’une décarrade folle ne les prendra pas au dépourvu. Puis l’un d’eux bondit de la tire et va alpaguer le second motard en le braquant. Il ne se préoccupait pas du tout de la sacoche, je le jure. T’es d’ac, Lafange ?

Lefangeux réfléchit, opine lentement.

— C’est juste, confirme-t-il.

— Le gars serrait sa prise d’instinct, reprend Lurette, mais quelque chose me dit que s’il l’avait abandonnée sur le trottoir, son agresseur n’aurait pas fait un geste pour la ramasser.

— Intéressant, mon pote. T’as droit à un changement de chewing-gum. Si ce que tu prétends est vrai, cela signifie que les deux de la bagnole savaient que la sacoche ne contenait pas de fric. Ils voulaient simplement s’emparer d’un des motards. Donc, ils avaient exactement les mêmes visées que nous ! Et s’ils voulaient enlever un motard c’est, comme nous-mêmes en avions l’intention, afin de lui faire cracher le nom de son chef, en ayant pour but final la récupération de la valoche.

— Bon Dieu, mais c’est bien sûr ! déclame Lefangeux.

Tiens, il me court un peu sur la prostate, le détrousseur de ruisseaux. Je déteste les gonziers qui veulent faire de l’esprit quand l’heure est à fermer sa gueule. J’ai idée qu’il deviendra pas sociétaire dans mon équipe nouvelle. Je lui préfère Lurette, le frémissant, mulot actif, sale comme des poubelles en grève, mais qui fait tilt à bon escient.

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