Frédéric Dard - Les deux oreilles et la queue

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Les deux oreilles et la queue: краткое содержание, описание и аннотация

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Les deux oreilles et la queue, tu le sais, représentent la suprême récompense qu'un jury de corrida accorde à un toréador qui a magistralement scrafé son bestiau.
Dans notre affaire, j'ai obtenu les deux oreilles et la queue. Et tu sais qui me les a accordées ? Monsieur le président de la République royale française !
Juré craché !
Si tu ne me crois pas, t'as qu'à lire… Les deux oreilles et la queue, moi, tu te rends compte ?
Plus quelques jolis culs qui passaient par là, naturellement.

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Et alors, bon, je m’arrache à ce dérapage mental pour bigophoner au professeur Badablum. Ne t’en ai pas encore soufflé word . C’est la surprise du chef. En bon écrivailleur de romans policés, je devrais la conserver pour la fin. Mais je ne suis pas un bon romancier policier. L’horlogerie fine, j’ai de trop gros doigts. Même un moteur de bagnole, je suis perdu. Le regarde avec défiance. Qu’une tomobile, je ne lui connais que ses trous, kif les dames. Celui qu’on met l’essence, l’autre qu’on entonne de l’huile ; point final.

Là n’est pas la question. Je sacrifie le gros coup de stupeur maintenant, en cours d’action. Tant pis si je dois finir ce book dans mes bottes de Saulieu. Je m’arrangerai pour trouver une pirouette. Tarte à la crème dans le museau du lecteur.

Le professeur Badablum, illustre chimiste, chaire au Collège de France, esprit électrique, touche-à-tout de génie. Il s’intéresse à ce qui vit : à la science, au foot, à moi. M’a pondu un papelard fumant dans le Mercure de France , voici quelques années. Comme quoi il prisait ma prose. Venant de lui, je l’ai remercié, encore que c’est pas mon style de gratuler mes laudateurs. Je trouve ça gênant pour tout le monde. Remercier pour un bon article, c’est faire la lèche pour un prochain. Il y a plein de beaux esprits qui m’ont à la chouette, le disent, l’écrivent. Merci bien à tous, vous m’avez ému cinq sur cinq ; mais quoi, vous écrire relèverait de la prétention, ça ressemblerait à une machination tortueuse. J’ai pas remercié souvent dans ma carrière plumesque. Je me rappelle, si, une fois : M. Jean-Jacques Gautier qui me torche un merveilleux papier. Je lui ai écrit merci, mais c’était parce que son papelard venait de me sauver la vie. J’allais me buter, et puis il y a eu la lueur de la joie professionnelle dans le tas de tourbe emplissant ma tête. Un rien, un hasard, un moment. On est tué par les instants, sauvé par les instants. Notre existence est capricieuse.

Et pour t’en finir avec le professeur Badablum, je lui écris combien ce qu’il a pondu sur moi me naninanère. Il me répond que naninana. M’invite à claper chez lui. Un appartement de savant avec des rideaux tombant en lambeaux, des bouquins empilés dans toutes les pièces, jusqu’au plaftard, des meubles qui auraient foutu la chiasse à Victor Hugo, pourtant porté sur le faux gothique de trois tonnes !

Je découvre un homme merveilleux, un de ces planeurs de la pensée qui nous survolent sans nous faire d’ombre. Il me reparle de moi ; bon, moi, je connais plus ou moins, c’est lui qui m’intéresse. J’arrive à le brancher sur la question malgré ses réticences. Il m’explique ses travaux, ses recherches. Je pige plus ou moins, bien qu’il use de termes accessibles aux béotiens de ma pire espèce. Lui, il se passionne pour le gaz, ce fabuleux intermédiaire entre le solide et le liquide. Le gaz qui emballe tout. Seulement pour un glandu, c’est pas vibrant comme sujet. Le gaz, nous autres, en dehors du pet et de celui qui fait fonctionner nos cuisinières, hein ? On a vite bouclé la boucle.

Et voilà que l’autre jour, lorsque je réussis à engourdir la valise du sieur Kalel, le visage du professeur Badablum s’impose à mon esprit. Insistant. Comme un appel, tu comprends ? Pareil à ce souvenir qu’on a de nos morts quand ils ont quelque chose à nous communiquer.

Et moi, au lieu de tracer directo à la Grande Maison, irrésistiblement, je me dirige chez Badablum. Je suis encore fringué en pompelard. Il m’ouvre soi-même, vu qu’il est veuf et que sa femme de ménage ne vient chez lui que le dernier jour de février des années bissextiles. Il écarquille ses yeux bleus, quasiment blancs, en me voyant toqué de la sorte.

— Que vous arrive-t-il, mon brave flic ? demande le prof.

J’entre. Je lui raconte l’historiette. Cette valise de métal contient quatre bocaux recelant un gaz si effroyablement toxique qu’il peut tuer toute la population parisienne en un instant. Est-ce qu’il y aurait moyen d’étudier ça, de manière à ce que la France possède aussi l’invention ? Avec sa politique de dissuasion, c’est pour le coup que le président Moijebombe serait joyce ! Il ajouterait cette trouvaille à sa panoplie jolie de chiasseruscoffs, un vrai régal !

Badablum est émoustillé. Lui, tu lui parles de gaz, il fait le reste. Je lui abandonne donc les quatre bocaux. Il m’en refile cinq autres, presque identiques, contenant de l’effervescence de camembert et du stupre de foutraille molle. Je cavale remettre le blaud au nouveau dirluche, le Rubicond, et tu sais le reste.

Maintenant, tu piges que ça ne m’émouvait pas outre mesure le pillage de la G.D.B. Les vrais bocaux, je sais où ils se trouvent. Quand les Ricains se mettront vraiment en renaud, j’irai les récupérer chez mon éminent ami le prof.

Ça turlure très longuement avant qu’on ne décroche. Il m’a expliqué qu’il faut laisser carillonner sans s’impatienter. Son biniou privé est relayé sur celui de son labo par un système gradoublifugé à carence variable. Seuls les initiés le savent. A la quatorzième sonnerie, ça s’enclenche sur le laboratoire.

Un organe féminin me répond. Assez tranchant. Le ton du genre : j’ai des virus à bouillir et je peux pas me permettre de débloquer, sinon ma marmite norvégienne va exploser.

— Commissaire San-Antonio, je souhaite parler au professeur Badablum, madame.

La voix se radoucit d’un cran.

— Le professeur est enfermé depuis ce matin dans la tour sifro mâchurée, monsieur le commissaire. Il lui est impossible d’en sortir avant vingt-deux heures ce soir. Il se trouve en milieu protofugé et travaille revêtu d’une combinaison de farfadingue zygomatique. Les circuits de fornication bivalvaires sont branchés.

— En ce cas, je le rappellerai tard dans la soirée.

A peine que je raccroche, le grelottin bouzigue.

— J’écoute ?

— Passez-moi mon ami Jérôme !

La voix du correspondant que je crois deviner gras et chauve.

— C’est moi.

— Vous avez joué de mauvaises cartes, Jérôme, fait la voix grondante. Je déteste qu’on assassine et qu’on kidnappe mes collaborateurs. Ça va chier pour vous, mon petit bonhomme !

Clic !

Me voilà seul avec une vibration mécanique qui fait tu… iiit… tu… iiit, éperdument.

Cette sortie me rend perplexe, merplexe, filsplexe, etc. Qui donc a bousillé le motard si ce n’est un gars de sa bande ?

Boû ! Quel pastis !

CHAPITRE XXIII

ÇA MOUSSE !

Boris prit l’embranchement pour Versailles et gagna la maison abandonnée, belle et sévère, froide et humide, où gisait toujours le cadavre de Kalel.

A son côté, le motard n’avait pas bronché. Il avait conservé son casque noir, ce qui attirait l’attention des autres automobilistes au passage. Boris s’en foutait.

D’ici peu, il troquerait la Renault contre un autre véhicule. Le motard continuait de serrer entre ses genoux la sacoche volée au vieux beau. Ses mains n’avaient pas quitté le tableau de bord. Les trois occupants n’échangèrent pas une parole. A l’arrière, Stevena avait déplacé le canon de son arme. Celui-ci s’enfonçait dans le dos du prisonnier à travers le dossier de la banquette.

Quand ils stoppèrent, Boris braqua à nouveau le type à la sacoche pour permettre à son complice de descendre de voiture. Stevena ouvrit la portière avant droite.

— Amène-toi, l’artiste !

L’ex-motard descendit, la sacoche chut à ses pieds ; il hésita, ne sachant s’il devait la ramasser.

— T’inquiète pas, Ducon : elle ne contient que des journaux, ricana Stevena. Tu ne me crois pas ?

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