Frédéric Dard - Renifle, c’est de la vraie

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Renifle, c’est de la vraie: краткое содержание, описание и аннотация

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Bonne nouvelle : la chasse aux perdreaux vient d'ouvrir !
Oui, mais sale nouvelle pour les perdreaux !
Les flics se ramassent à la pelle dans les rues de Paname !
Il faut absolument qu'on fasse quelque chose, non ?
Alors on fait.
Béru, par exemple, se déguise en gardien de la paix. Comme il prend du service dans le quartier des putes, c'est pas triste, malgré l'hécatombe !
Franchement, si t'es contre la chicorne, la baise et la franche rigolade, vaut mieux que tu relises l'annuaire des Chemins de fer.

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— Tout à moi, monsieur le sous-directeur, confirmé-je, comme sera tout à votre gueule cet énorme poing si vous ne le lâchez pas illico.

Il abandonne mes bas morcifs à regret.

— Quel grand gosse fou ! Je vous adore, Antoine. Et ma femme aussi. Elle m’a chargé de vous dire qu’elle tient absolument à dîner en tête-à-tête avec vous ce soir, petit coquin !

— Merci de la commission, monsieur le sous-directeur !

* * *

Le brain-trust étant au complet, j’y vais d’un premier rapport verbal mais comme une secrétaire enregistre, je n’aurai pas à l’écrire ensuite, ce qui me laissera disponible pour attaquer l’œuvre maîtresse de notre futur immortel.

De Gaulle n’écrivit-il pas celle de Pétain ?

— Contrairement à ce que nous avons cru, messieurs, attaqué-je, les assassinats de nos gardiens de la paix n’étaient pas le fait de terroristes professionnels, si j’ose dire, mais d’un seul homme ! En réalité, il s’agit d’une formidable vengeance.

C’est par cette déclaration peu commune que je prends en charge mon auditoire.

— L’homme clé de toute l’affaire ? poursuis-je-t-il. Un certain Hervé Cunar. Son père était libanais, sa mère française. Il a fait de brillantes études à Science-Po, études qu’il interrompit à la mort tragique de son paternel. Cette mort se déroula dans les circonstances atroces que voici !

Là, je sors d’un tiroir la photographie trouvée au domicile d’Hervé Cunar.

Chacun regarde l’épreuve, ayant à cœur de ne pas broncher. Hommes aguerris, les perdreaux, n’oublie jamais ! Le Dabe reprend l’image des mains du divisionnaire Moulapaf et, l’ayant dûment réexaminée, remarque :

— Ma parole, ces tortionnaires sont des militaires français !

— Hélas, oui, monsieur le directeur ! Les choses se sont passées dans les circonstances suivantes : Karim Cunar le père d’Hervé, travaillait officiellement dans l’import-export ; en réalité il était marchand d’armes et se livrait à des opérations fort juteuses. Le gouvernement français avait souvent affaire à lui pour réaliser des marchés délicats. Un jour, Karim Cunar arnaqua une faction palestinienne avec laquelle il avait conclu une vente importante et les Arabes floués décidèrent de le mettre à mort. La chose étant prévisible, Cunar sollicita la protection de la France. Alors qu’il était terré dans Beyrouth, le chef du contingent de Casques bleus français, le colonel Tabite, devenu depuis général, l’envoya quérir par ses hommes puis, au bout de quelques jours, le fit conduire sous escorte à l’ambassade de France. Ladite escorte se composait de trois hommes ; elle fut attaquée et neutralisée en cours de route par les ennemis du trafiquant qui le suivaient à la trace. Au cours de l’affrontement, le conducteur fut tué et les deux autres soldats embarqués avec Cunar.

« Vous le savez, messieurs, les Arabes peuvent se montrer machiavéliques. Les partisans palestiniens qui s’étaient emparés du marchand d’armes eurent une idée diabolique : ils proposèrent aux deux Casques bleus de martyriser et de tuer Karim en échange de leur liberté. Les pauvres types acceptèrent le marché. Pas joli joli, mais replongeons-nous dans le contexte, comme disent les médias : ces deux hommes piégés par une guerre qui ne les concernait pas et qui vivaient dans les ruines et dans le sang sous la menace constante d’attentats étaient relativement faciles à déboussoler. Ils se livrèrent donc à cette barbarie infâme pour la plus grande joie des Palestiniens qui se claquaient les cuisses en voyant Cunar torturé puis mis à mort par ceux-là mêmes qu’on avait chargés de le protéger. Bien entendu, ils prirent des photos de cette basse besogne afin de s’assurer la discrétion des deux bourreaux. Après quoi ils les laissèrent filer, bien certains que ceux-ci se tairaient jusqu’à la fin de leurs jours.

« Revenons à Paris. Hervé Cvnar y apprend la mort tragique de son père, perpétrée dans des circonstances non éclaircies. Ce garçon studieux est traumatisé durement. Il lâche les études et commence à se camer. Et puis, comme il est intelligent, il a un sursaut. Il comprend qu’il est en route pour devenir une épave. Un mec accro à l’héroïne est foutu. Il a alors la volonté de s’arracher avant que le mal soit irréversible. »

Je frime éventail l’aréopage de mecs boucanés sous le harnois. Ils m’écoutent, blasés. Toutes ces giries, ils n’en ont rien à branlocher, les chefs. Franchement, ils préféreraient une bouffe chez Lasserre ou un train de pneus neufs pour leur tire. C’est des flashes, des mots. L’affaire des agents assassinés ? c’est les médias qui bandent pour. Eux, pour triquer, ils se font passer une langue sur le filet. Le Dabe ne rêve que de l’Académie, Beau-Philippe doit imaginer la verge noire de son futur gendre en copropriété. Les autres ganacheux ? Va-t’en savoir… De l’avancement encore, des rubans, des assiettes un peu plus garnies. La vie carrousel, quoi ! Limonaire limoneux !

Et moi, vaille que vaille, comme que comme, je poursuis le déballage de ce linge sanglant :

— Donc, Hervé Cunar remonte des abysses. Il n’a pas de situation. Alors il conserve de la drogue le seul aspect qu’on pourrait qualifier de positif : le fric ! De consommateur, il va devenir trafiquant. Il a de l’étoffe (bon sang ne ment jamais), des idées, du culot. Il se met en cheville avec des passeurs arabes et organise un réseau dans Paris. Il a deux adresses, l’une secrète, dans le quartier Saint-Denis, l’autre, discrète, chez une certaine Violette Je-sais-pas-comment, rue André-Simone. Malin comme un renard, il met au point un dispositif de phonie reliant en permanence les deux logements. Depuis sa vraie tanière, il lui est loisible de suivre ce qui se passe à Saint-Germain-des-Prés. Son trafic est florissant. Il possède une bonne clientèle et comme il sait se protéger, il pourrait vivre des jours peinards. Seulement voilà : il est hanté par la mort de son vieux. Il a décidé d’en avoir le cœur net dès qu’il aurait suffisamment d’argent pour acheter des tuyaux. Au cours d’un de ses voyages « d’affaire » au Liban, il commence à enquêter, avec l’aide de ses marchands de came. Peu à peu, Hervé Cunar découvrira la vérité. Mieux, il finira par mettre la main sur la terrible photo que voilà. Alors il est fou, littéralement fou de haine. Il n’a plus qu’un objectif au monde : se venger en tuant de sa main ces deux militaires félons qu’il lui est aisé de retrouver. »

Les kroums se retiennent de bâiller. Le divisionnaire Moulapaf se gratte les couilles. Achille, le Vénérable, est en train de décider qu’il commandera son épée chez Cartier. J’ai la dure impression que si je me mettais à leur lire l’annuaire des téléphones, ils ne s’en apercevraient pas. C’est mortel, la routine ! Sclérosant en tout cas. Ça te calcairise n’importe qui. Mais, stoïque et content de l’être, comme le dirait mon exquise amie la baronne de Rothschild, je continue de rapporter. Je suis le barde de la vérité. J’aurais une vielle pour m’accompagner (une vieille vielle de la veille) ça serait plus mélodieux.

— L’idée géniale de Cunar Hervé, messieurs, c’est d’organiser un faux réseau de terroristes en mobilisant quelques-uns de ses jeunes clients camés. Il les tient par la drogue. Ils sont à demi shootés, faciles à manipuler, à abuser, à suggestionner. Il y a je ne sais quoi de démoniaque dans la prudence extrême de Cunar.

« C’est un madré. Il se complaît dans de tortueuses élaborations. Lorsque tout est au point, il agit. Son objectif ? Tuer trois flics au hasard avant de s’en prendre à ceux qu’il veut vraiment abattre. Et laisser croire, ainsi que j’ai eu l’honneur de vous l’expliquer, messieurs les cavons [9] J’aurais pu les appeler carrément « cons », ils n’auraient pas sourcillé davantage ! San-A. , à ses petits scouts malfaisants que c’était chaque fois trois d’entre eux qui avaient commis l’attentat. Comme ces trous de balles ne sont même pas foutus de reconnaître leur main droite de leur main gauche et qu’ils aiment passer pour des terreurs, la suggestion était jeu d’enfant !

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