Frédéric Dard - Renifle, c’est de la vraie

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Renifle, c’est de la vraie: краткое содержание, описание и аннотация

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Bonne nouvelle : la chasse aux perdreaux vient d'ouvrir !
Oui, mais sale nouvelle pour les perdreaux !
Les flics se ramassent à la pelle dans les rues de Paname !
Il faut absolument qu'on fasse quelque chose, non ?
Alors on fait.
Béru, par exemple, se déguise en gardien de la paix. Comme il prend du service dans le quartier des putes, c'est pas triste, malgré l'hécatombe !
Franchement, si t'es contre la chicorne, la baise et la franche rigolade, vaut mieux que tu relises l'annuaire des Chemins de fer.

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Chacun ses préoccupations, quoi ! Ses misères. On traîne ses boulets, forçats que nous sommes, en perpétuelle corvée de chiottes !

Une silhouette, celle de Pierrot. Il vient d’entrer dans le cani. Il va s’asseoir à une table. Donc, il a chambré la petite fille au panier. Maintenant, le coup est amorcé, reste plus qu’à voir ce que sera la réaction de Cunar. Descendra-t-il aux nouvelles ou, au contraire, plantant là ses valdingues, s’esbignera-t-il à toutes pompes ? Qu’ensuite, pour le retrouver, tintin ! S’il agit ainsi, tout sera perdu pour Pinaud et Bérurier !

Je voudrais me placarder à mort, me rendre invisible. En état second, je gagne les chiches. Besoin de licebroquer, ça, comptes-y ! La frousse donne toujours envie de pisser, quand c’est pas pire !

Entre le troquet et les vouatères, ça forme un sas où l’on a remisé un grand seau de plastique rouge, une serpillière, un balai-brosse. Le téléphone mural met une touche de vague modernisme dans ces tristes coulisses.

Moi, impudent tout plein quand ça urge, je cramponne mon couteau suisse multi-usages et, de son poinçon acéré, perce un trou dans la lourde, la serrure n’en comportant pas du fait qu’elle est un simple loquet.

Pierrot vient de se commander un Coca citron. Il attend, les mains croisées devant lui, sans cesser de mater l’extérieur.

A un moment donné, il marque un léger tressaillement qui ne m’échappe pas. Acré ! Voilà du nouveau.

Effectivement, un homme se pointe dans le bistrot. Mais ce n’est pas Hervé Cunar. Il s’agit d’un mec bronzé, type moyen-oriental. Il va au rade, commande une eau minérale sans gaz. Je pige qu’il s’agit d’un des deux hommes qui escortaient Cunar. Il vient repérer les lieux, s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un piège à rat. Il étudie chaque clille avec soin, et je me félicite chaleureusement d’avoir déserté ma table. Bravo, Santantonio !

Rapidement, le gars se tire. Du coup, y a un bout d’hymne de grâces qui commence à me tourniquer dans l’âme. L’homme a retapissé Pierrot dont Cunar avait dû lui brosser le signalement. Maintenant il est remonté dans le « repaire », annoncer au gars Hervé qu’apparemment tout baigne : le petit zigoto est bien seul, l’air ravagé, dans le bistrot. Ma politique est donc d’attendre la suite.

Sur ces entrefesses, l’une des deux putes se radine aux chiches pour pipi. Je décroche le combiné téléphonique et, tandis qu’elle licebroque, je raconte à un terlocuteur imaginaire comme quoi je tiens deux mille fourchettes à escargot à sa disposition. Davantage, je peux pas fournir avant le mois prochain ; notre usine étant en travaux. On a des machines-outils en provenance de Suède qui doivent être installées. Et alors là, les fourchettes à déguster les gastéropodes, espérez : elles vont tomber à grosse cadence. On pourra fournir la Colombie, la Sierra Leone, le Surinam, le Bénin, le Burundi, le Zimbabwe et le nord du Valais.

La pute chasse-d’eau. Sort en remettant droite la chaîne d’huissier lui tenant lieu de jupe. Elle va se tirer, cette viande, bordel ! Non, faut qu’elle me joue la grande scène de la séduction, langue frétillante sortie, chatte en avant avec geste obscène mimant le solo de mandoline pour jeune châtelaine en manque.

— Te fatigue pas : j’ai déjà donné ! la calmé-je.

Elle sort, fataliste.

Vite : l’œil au trou, Sana.

Gloria Lasso victis ! Il est là, le mec. L’Hervé dont tant on parle et qui me fut abondamment décrit. Assis face au môme. Il porte un jean, un blouson de daim noir, des lunettes noires, des baskets.

Je note qu’il garde une main dans la poche de son blouson. Sur le qui-vive ! Sa manière de s’être placé à côté de Pierrot et non face à lui pour couvrir toute la salle. Je le sais qu’il a un feu en poigne, le malin. Et je sais itou qu’en me voyant dégager des chiches, il saura dare-dare qui je suis car, si on m’a fourni son signalement, on lui a parallèlement donné le mien. C’est un tigre, ce mec. Un desperado prêt à tout, et surtout au pire. Sur ses gardes comme je le vois, il commettra d’irréparables malheurs à la seconde où je surgirai.

Ce que lui bonnit Pierrot, à cet instant ? Mystère. Mais je fais confiance au petit marle. Après tout, c’est sur son initiative que nous sommes là.

Tonio, mon grand, le moment est venu de conclure. Cunar est gaucher car c’est sa pogne gauche qu’il conserve dans la poche du blouson.

Moi, glacé, robotisé, je dégaine l’ami Tu-Tues. Je n’ai encore jamais ciblé un mec par un petit trou de mateur. T’imagines l’attention qu’il faut ? Je le vise au défaut de l’épaule gauche, le gus. Si je le rate, ça va carnager illico, sans autres sommations. Je ne voudrais pas non plus l’abattre de sang-froid, embusqué derrière une porte de gogues ! Pas mon style ! Ça manquerait de tact.

Je file le canon de mon feu contre l’aile de mon pif. Mon œil avide capte le point névralgique. Pourvu qu’il ne bouge pas trop à la dernière seconde ! C’est comme les photographes d’autrefois avec leur gros matériel à soufflet et drap noir.

Me voici pétrifié. Je ne respire plus. On y va, Nicolas ? Poum ! Je lâche la fumée !

Je soubresaute tant est forte la secousse du feu plaqué contre mon visage. D’un coup d’épaule je délourde et bondis dans le troquet. Cunar a été viré de sa chaise par l’impact de la balle. Y a une immense tache rouge sur son blouson à l’emplacement de l’épaule. Sur du daim, voilà qui va être duraille à « ravoir ». Il se remet déjà debout. Tête de fou, halluciné. Mais comme son bras gauche est nasé, il ne peut se servir de sa pétoire. Il empoigne sa chaise et la soulève pour la fracasser sur la gueule de Pierrot, lequel, souple comme une anguille dans une meule de foin, se laisse couler sous la table. Le plateau de marbre déguste.

Mais Bibi est sur le tas, un coup de crosse à la base du caberlot remet Cunar au parquet (en attendant qu’il y soit déféré). Avec cette maestria qu’a un chef de cuisine pour « tourner » un cœur d’artichaut, je lui passe les menottes.

— Appelle la police de ma part, Pierrot ! Tu diras Code 184.

La coterie est abasourdie. Le taulier, les putes et les plombiers n’en cassent pas une. L’Auverpiot n’a pas encore eu le réflexe d’évaluer les dégâts infligés à sa porte de chiottes. Quant à l’Arabe solitaire, il est toujours en partance devant son Orangina, à regarder la mer ou bien des oliviers tordus sur fond de ciel bleu.

Je suis dans la rue. Ma détonation n’a pas mobilisé l’attention. Dans les grandes villes, ça pétarade sans trêve, faut dire. On a les tympans blasés, de nos jours paroxystiques.

Je plonge dans l’immeuble en face, grimpe quatre à quatre, mais sans galoper, jusqu’au quatrième. Qu’heureusement, la maison étant étroite, il n’existe qu’un logement par palier. Je plaque ma portugaise contre le bois vilainement peint en brun merde de l’huis (Mariano).

A l’intérieur, y a de la zizique qui mouline. Ça chante Madrid, Madrid par Nilda Fernandez. Moi, c’est une ritournelle qui m’émeut. Et le chanteur plus encore, avec sa petite frime de fouine triste. Un regard légèrement arsouille et énormément mélanco. Je suis tenté d’attendre la fin de la mélodie pour intervenir, mais je me dis que les occupants sont probablement sous le charme, eux aussi. Alors, avec d’infinies précautions, j’utilise mon sésame. Y a plein de verrous constipés, d’une grande sophisticité ; mais je suis convaincu que Cunar s’est contenté de tirer la porte en partant et que c’est la brave vieille serrure originelle qui, pour le moment, assure la fermeture.

J’opère dans le velours. Un orfèvre. Saint Eloi ! D’ailleurs je trique autant que lui ! Je prends le temps de remettre mon petit outil précieux en vague avant de recramponner mon feu. La lourde obéit sans grincer. Quelques centimètres, manière de risquer l’œil de la politesse. Des fois que les présents ne seraient pas dans une tenue décente. Un pauvre couloir décrépi. Trois portes. La première donne sur la cuisine lépreuse qui, visiblement, n’a jamais servi à l’exécution de mets raffinés. La deuxième sur une pièce à vivre. La troisième doit ouvrir sur la chambre. Je vérifierai plus tard, car les deux mecs que je viens importuner se tiennent dans le séjour. Ils causent en arabe, malgré cette exquise chanson. N’ont pas l’oreille européenne. C’est dur de regarder dans une pièce sans être repéré parce que, d’après ce que j’ai constaté, nous avons les yeux au milieu du visage. Nous les aurions à la place des oreilles, on pourrait en risquer un en lisière de chambranle, tu comprends ?

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