Frédéric Dard - Renifle, c’est de la vraie

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Renifle, c’est de la vraie: краткое содержание, описание и аннотация

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Bonne nouvelle : la chasse aux perdreaux vient d'ouvrir !
Oui, mais sale nouvelle pour les perdreaux !
Les flics se ramassent à la pelle dans les rues de Paname !
Il faut absolument qu'on fasse quelque chose, non ?
Alors on fait.
Béru, par exemple, se déguise en gardien de la paix. Comme il prend du service dans le quartier des putes, c'est pas triste, malgré l'hécatombe !
Franchement, si t'es contre la chicorne, la baise et la franche rigolade, vaut mieux que tu relises l'annuaire des Chemins de fer.

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Et l’instant s’amplifie jusqu’à la paranoïa, devient doucement insoutenable. Me voici plongé dans une détresse humaine qui te donne envie de t’agenouiller devant ta mère pour la supplier de te reprendre en son sein, de remonter l’inexorable cours de ton inexorable existence jusqu’à te rembourser à papa. Seulement mon papa est mort. Et ses somptueuses génitrices anéanties ! Et je dois faire avec moi, bordel ! M’accepter tel que tu me vois, si défait, démuni et vain.

Je reste en incertitude dodelinante au bord du lit d’hôpital où le crâne de Jérémie cesse peu à peu de prendre de la gîte.

— Monsieur Blanc, appelé-je, sors un peu de ta tour d’amour pour redevenir professionnel une seconde. Fais-le pour Emeraude qui a grand besoin d’aide.

Tout de suite, le carnassier cesse sa mélopée pour répondre présent.

— Jérémie, hier, quand vous avez pénétré dans le studio du boulevard des Batignolles, deux Arabes s’y trouvaient. Ils vous ont sauté dessus et t’ont neutralisé. Exact ?

— Et comment que c’est exact, j’en ai ma pauvre tête qui résonne encore comme une calebasse vide.

— Ils t’ont questionné, que voulaient-ils savoir ?

— Qui nous étions et ce que nous venions faire là. Ils refusaient de croire qu’Emeraude est la fille du sous-directeur de la police. En fait, ils n’étaient au courant de rien concernant le groupe des jeunes. Ils étaient là, dans un studio servant de P.C. aux petits cons et ils ignoraient leur existence. Comme si Cunar qui disposait du local ne leur avait parlé de rien. Tu ne crois pas que celui-ci faisait cavalier seul, vis-à-vis de ces Arabes ?

Je hausse les épaules. Je ne crois rien, je crois tout. Il y a un côté délibérément poudre aux yeux dans cette affaire !

— Où est Emeraude ? balbutie-t-il.

— Chez ses parents.

— Ne pourrait-elle venir me voir ? Je meurs de son absence !

Là, les sanglots de Ramadé redoublent. En chancelant elle quitte la chambre. Il lui a flanqué vingt piges dans les badigoinces, l’infâme ! Un coup de foudre et les moissons sont saccagées ! Ah ! cruauté éparse…

Je sors derrière Ramadé. Elle avance, voûtée, dans le couloir. Je presse le pas. Lui prends l’épaule. Elle sent bon la ménagerie bien entretenue.

— Voyons, douce amie, lui fais-je, fille de sorcier qui sait guérir les pires maux, conjurer les mauvais sorts les plus tenaces, vous ne pouvez donc user de quelque philtre mystérieux pour chasser cette petite pétasse du cœur de Jérémie ?

— Non, non, murmure-t-elle, désemparée. Elle est blonde ! Chez nous autres, on n’a rien contre les blondes ! Chez nous autres, il n’y a pas de blondes ! Ah ! nous aurions dû rester dans notre village.

Sa détresse me point. Je fouille la poche briquet de mon veston et en sort la minuscule boîte à pilules contenant un somnifère pour les voyages en avion. Minuscules boulettes bleues, à peine plus grosses que des têtes d’épingle en verre.

— Moi, j’ai un remède contre les blondes, Ramadé. Le voilà. Faites prendre à votre gorille de merde trois ou quatre grains miraculeux et aimez-le très fort : il vous reviendra !

Folle de reconnaissance, Ramadé se jette à genoux pour me baiser la main plus commodément. Les infirmières ahuries me coulent de drôles de regards. Je m’arrache aux tentacules de Mme Blanc et la laisse retourner auprès du volage mari.

J’ai dit, avant de venir, que trois options me tentaient.

J’ai choisi celle de l’amitié ; il est grand temps de passer à une autre !

* * *

— Il se trouve au mess, me répond le planton.

— Plutôt aux vêpres, si je m’en reporte à l’heure, plaisanté-je finement, car l’humour, chez moi, est à jet continu.

Mais le planton n’est pas d’humeur rigolarde. Pour lui, homme d’armée, militaire convaincu, con et éventuellement vaincu, il ne supporte pas les boutades ayant trait au monde incivil.

Je glisse donc, par voie de conséquence, mon calembour dans la poche éminence (déjà surmenée cependant) de mon slip et gagne ledit mess.

Le général Tabite est en train, tiens-toi bien, de prendre le thé.

Seul, devant une embrasure de fenêtre.

Il grignote un toast marmeladé à l’aide d’un dentier qui a survécu à bien des coups du sort, voire même à des coups de crosse quand il était tombé entre les pattes des fellouzes.

A priori, c’est pas le genre vieux briscard. Il est grand, le poil gris coupé assez ras, le nez long, la bouche gobeuse.

Je m’avance jusqu’à sa table, m’incline et lui tends ma carte.

— Commissaire San-Antonio, mon général, consentiriez-vous à m’accorder un petit entretien ?

— C’est vous qui écrivez CES conneries ? s’informe le valeureux guerrier d’un air et d’un ton pas phénoménalement heureux.

— En effet, mon général, contremauvaisefortuneboncœuré-je.

— Votre traitement de fonctionnaire ne vous suffisait pas pour vivre ?

Il me court sur la biroute farceuse, l’étoilé. Je tournerais bien les talons, sans même lui présenter les armes, mais en flic pugnace je sais avaler les couleuvres.

Je m’efforce de lui sourire, comme la chère Jeanne d’Arc souriait à l’évêque Cauchon avant de se faire draguer par Jean-Marie Le Pen.

Ça finit par le désarmer. Il boit une gorgée de thé et me désigne un siège.

— Asseyez-vous !

Je.

Un militaire habillé en serveur vient s’enquérir de ma commande. Discrètement, je refuse toute consommation, ce qui semble faire plaisir à mon vis-à-vis.

— Je vous écoute, commissaire.

— Il y a quelques années, alors que vous étiez colonel, vous avez commandé un contingent expéditionnaire de Casques bleus français à Beyrouth, n’est-ce pas, mon général ?

— Si fait !

— Entre autres péripéties que vous avez vécues là-bas, vous devez vous rappeler l’exploit de deux de vos hommes, les soldats Santorches et Blanbézu qui, enlevés par un groupe de Palestiniens, sont parvenus à lui échapper et à rallier votre casernement ?

— Evidemment que je m’en souviens ! Des petits gars terribles, commissaire !

— Vous savez qu’ils ont fini tragiquement ?

— Eux ! Que me baillez-vous là !

— Vous avez entendu parler des cinq agents de police assassinés dans Paris ? Ils sont du lot !

— Bonté divine !

— Vous n’aviez pas lu leurs noms dans les journaux ?

Le général Tabite fronce son grand tarbouif-pique-poireaux.

— Je ne lis que vos bouquins à la con, commissaire, il n’y a que ça qui m’intéresse.

Drôle de retournée ! Je le sonde de mon regard innocent, m’assurer qu’il me chambre pas. Mais non, il paraît sincère. Il s’explique :

— Tout est dans vos livres, commissaire. Pourquoi aller se faire suer ailleurs ?

Il boit une nouvelle gorgée de thé.

— J’aimerais vous poser une question, moi aussi, commissaire.

— Ne vous gênez pas, mon général.

— Commissaire, ne seriez-vous pas assis sur mon képi ?

— En effet, mon général.

— Je peux vous en demander la raison ?

— Parce que vous m’avez désigné le siège sur lequel il se trouvait, mon général, et que j’obéis sans barguigner à un officier supérieur.

Ça le fait marrer. Lui, quand il rit, tu croirais voir bâiller un crocodile de l’élevage Hermès. Ça fait tunnel, à l’intérieur c’est rosâtre et blanchâtre, plutôt débectant.

— Vous êtes un drôle de type, San-Antonio !

— Vous me flattez, mon général.

— Mon pauvre kébour doit se trouver dans un triste état ?

— Nous aviserons quand je me lèverai pour partir, mon, général. A moins que votre anxiété ne soit trop forte ?

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