Frédéric Dard - Maman, la dame fait rien qu'à me faire des choses !

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Maman, la dame fait rien qu'à me faire des choses !: краткое содержание, описание и аннотация

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C'est beau, un bordel.
C'est confortable.
On y passe généralement de bons moments.
Sauf quand il y vient des gens bizarres.
Alors il arrive que les choses se gâtent et qu'on se mette à y mourir à qui mieux mieux.
Un conseil : ne jamais ouvrir la fenêtre donnant sur la rue, sinon t'es obligé d'appeler les pompiers. Et les pompiers dans un bordel, quoi que tu en penses, ça la fout mal !

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— Pas encore, car il avait d’autres trucs à faire ; mais tu vas déjà me rencarder. Que contenait la bouteille de champagne trafiquée ?

— Un mélange de deux gaz dont l’un, le foutronium expansé est mortel.

— Et l’autre ?

— Il s’agit d’aliboron désuni, un puissant soporifique.

— Pourquoi le mélange des deux ?

— Je suppose que le second avait pour mission d’endormir les patients afin de les neutraliser pendant qu’opérait le premier, beaucoup plus lent.

Il a toujours une explication pour tout, mon grand scientifique.

— Et les deux autres boutanches de rouille, Rouquin ?

— Du champ’, et de l’excellent, sans le moindre artifice.

Je lui tends une pochette en papier dans laquelle j’ai mis la bouteille trouvée sur la comiche.

— Tu pourras jeter un coup d’œil à celle-ci ?

— Naturellement.

Il tire le flacon du sac et l’examine par transparence.

— A travers le verre, cela ressemble à du champagne, mais j’étudierai la question.

Le loufiat vient s’enquérir de ma commande.

— Deux coupes de champagne, lui fais-je.

Et, à Mathias qui semble surpris :

— Un coup de brut te fera moins mal au foie que la saloperie que tu considères d’un œil si triste.

Je sors mes petites enveloppes de cellophane de mon portefeuille.

— Des cheveux, fais-je. D’homme et de femme. Je ne pense pas que ceux de la gonzesse puissent nous être très utiles dans l’immédiat, par contre ceux du mec ont une importance déterminante. Tu vas te rendre à l’ambassade de Chyrie avec une introduction des Affaires étrangères. J’ignore si, malgré un tel document, on te laissera entrer. Dans le cas z’où, fais-toi conduire dans la salle de bains de Son Excellence Karim Kanular et prélève des crins à lui sur son peigne ou sa brosse. Tu les compareras avec les tifs contenus dans ce sachet. Ça veut jouer, Blondinet ?

— Il faudra bien, rétorque cet indomptable ; mais tu sais, si ses chiens de garde ne veulent pas me laisser entrer, je trouverai un autre moyen pour me procurer les cheveux de ce monsieur : il m’en faut si peu ! Bien entendu, tout cela est d’une urgenterie urgentissime ?

— Ben voyons : comme d’habitude. Au fait, ça va, ta nièce ? Tu la baises toujours ?

Il regarde alentour d’un air effaré.

— Je t’en prie, Antoine ! Si quelqu’un t’entendait…

— T’es pas le premier tonton qui fait reluire sa nièce, Rouillé. Je connais même des oncles qui s’embourbent leurs neveux. Faut que ça serve à quelque chose, la famille.

*

Lorsque j’arrive dans son négoce de mort, il est en train de faire l’article à une dame entre deux âges (mais pas exactement au milieu) dont la maman vient de larguer les amarres. Sa fille voudrait lui offrir un beau lardeuss en chêne massif et poignées de laiton, avec capiton de satin et crucifix argenté qui vaut la peau des couilles, mais le gendre manque de chaleur. Il dit qu’à quoi bon investir dans du précaire qui sera admiré par peu de connaisseurs et pendant un laps de temps très réduit ; ne vaut-il pas mieux employer cet argent à changer la Mercedes qui va sur ses huit ans ?

L’épouse enchagrinée tient bon, dans le fortin de son chagrin tout neuf ; son mari commence à hargnir vilain. Avec l’héritage miséreux que laisse la disparue, y a pas de quoi se mettre la queue en trompette, ni faire de l’épate pour la galerie ! D’autant que pour ce qu’elle était agréable, la mère Adrienne, toujours à casser du sucre sur le dos de son gendre, ça n’incline pas aux dépenses somptuaires. Si c’était pas pour son épouse, il la ferait planter dans le contreplaqué dont on fait les boîtes de cigares. Est-ce qu’elle lui a jamais offert quelque chose pour son anniversaire ? Pas la moindre cravate, pas même un paquet de Voltigeurs ! Alors la classe luxe, tu repasseras, Ninette ! Le corbillard des indigents, oui ! Y a toujours fallu qu’il arrondisse les angles, Sébastien ! Qu’il courbe le dos ! « Oui, mémé ! Bien sûr, mémé ! J’y vais tout de suite, mémé ! » Tu veux le fond de sa pensée ? Son cul !

Et il le dit devant le directeur de l’agence, lequel doit comprendre que ce n’est pas à son industrie qu’il en a, mais à ce vieux trumeau qui a saccagé leur intimité. Toujours à geindre quand ils sortaient ; à appeler quand ils se payaient une sieste polissonne, le dimanche. Tu te rappelles peut-être pas la fois où je te tirais en seigneur, avec un braque de gladiateur ? Comme ils ne répondaient pas tout de suite, elle s’est levée pour cigogner leur porte, la vieille carne ! Un coup rentré qui lui a fait mal dans le bas-ventre pendant deux jours pleins ! Ah ! la sombre garce ! Écoute, Ninette, moi je paie l’avant-dernière classe, juste pour dire de faire un geste. Si t’en veux une bien superbe, avec la musique de la Garde républicaine et Mgr Fustigé, mets la différence avec tes propres deniers. Vous m’entendez, monsieur ? Elle est à combien, l'avant-dernière ? Enfin, peu importe, moi, je verse le prix de l'avant-dernière et vous vous arrangez avec ma femme pour la différence.

M. Lelardon qui a l’habitude de ces démêlés matrimoniaux sort l’argument massue, celui qu’il dégaine à son heure quand il juge le moment opportun.

Bien sûr qu’il comprend le point de vue de monsieur, seulement, un enterrement concerne davantage ceux qui restent que le mort. Des funérailles au décrochez-moi-ça, qu’on le veuille ou pas, elles rejaillissent sur la famille. Quand on fait des obsèques au rabais, on est catalogué. Vous savez comment sont les gens ?

Oui, le grand con les connaît.

Alors il ferme sa gueule et se met à haïr un peu plus sa bonne femme ! Le funèbre-pompeur sait que, dorénavant, la voie royale chère à Malraux est ouverte.

Voilà. Finito ! La famille Cassepaut-Landemec s’offre un beau service funèbre. Messe chantée, cercueil plombé en palissandre, caveau de marbre avec stèle de bronze ! Le top !

Parce que tu penses peut-être qu’un quincaillier de banlieue n’a pas les moyens d’enterrer dignement la maman de son épouse ! Femme édifiante, s’il en fût, qui passait des documents au nez et barbe de la Gestapo pendant la guerre ; dénonçait des juifs à la même Gestapo pour se mettre bien avec elle, endormir ses soupçons. Les messages codés des résistants sentaient la chatte vu qu’elle les trimbalait dans son slip, ce qui leur conférait un must.

Maintenant, le gendre, attendri par sa propre largesse, pleure la morte qui lui revient si cher. De tout son cœur quincaillesque ! En vérité, il ne regrette pas de montrer qu’ils ont pognon sur rue. Pas toujours les nantis qui s’offrent des funérailles grande pompe !

Ils finissent par se barrer, ces deux dégueulasses, congratulés à mort par le père Lelardon qui vasouille peut-être du calbute, mais reste un grand pro de la viande froide !

Jusque-là, j ai attendu mon tour dans un recoin meublé de deux chaises en raphia, d’une table basse et d’une élégante plante verte artificielle qui représente un caoutchouc en matière plastique (que je situe, pour ma part, juste après la matière fécale).

Le papa Croque-mort m’aborde avec ce visage plein d’amabilité et disposé à la fausse compassion qu’ont les gens de sa profession.

— Que puis-je pour vous ? demande le pleureur sur cul d’une voix mansuète.

En guise de réponse, je lui produis ma carte gravée qui annonce, en anglaise aristocratique, que je suis le directeur de la Police parisienne.

Elle impressionne toujours les honnêtes gens qui se jugent responsables par inadvertance de crimes punissables par la loi.

Son doux sourire commercial laisse place à une expression soucieuse d’astronaute dont les instruments de bord se mettent à foirer.

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