Frédéric Dard - Au suivant de ces Messieurs

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Au suivant de ces Messieurs: краткое содержание, описание и аннотация

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Comme j'ouvre la porte, je fais un bond en arrière qui m'envoie dinguer dans le porte-pébroques. Il y a trois messieurs sur le paillasson, qui s'apprêtaient à sonner.
Et ceux-là, pas d'erreur possible, ce sont des vrais de vrais. Ils ont des bouilles qui ne trompent pas. Ils seraient nègres ou nains que ça ne se verrait pas davantage.
Le gnard San-Antonio se demande à la brutale si, par hasard, ça ne serait pas le commencement de la fin.

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Je hèle un somptueux taxi et je m’y installe confortablement.

— A la Banque fédérale, dis-je noblement au chauffeur.

Il ne paraît pas enthousiasmé. J’ai vite pigé pourquoi : la banque se trouve à cinq cents mètres de là, ce qui représente une course ridicule. Ce serait à Paris, le taximan m’aurait envoyé me faire aimer chez Plumeau.

Je règle le parcours et je descends. Par veine pour mézigue, il y a un café près de l’entrée de la banque. Je prends place près de la vitre et je commande un déjeuner complet. Tout en morfilant, je vais pouvoir surveiller les allées et venues de la boîte à sous lorsqu’elle ouvrira ses portes…

Je déjeune en ligotant le baveux du morning. Je fais du rififi en Suisse, je vous le dis. Trois colonnes à la une et le reste sur le porte bagages. On parle de bande internationale organisée. De règlements de comptes entre espions et autres foutaises.

Las de cette prose pour bonniche en congé, je repousse le journal et commence une fois de plus mon attente. C’est ce qu’il y a de crispant dans ce métier : les guets ! Des heures, des nuits, des jours, il faut se tenir immobile quelque part, souvent, vous l’avez vu, dans d’inconfortables positions, et attendre quelqu’un ou un événement… C’est la tartine de marasme !

Mais cette fois-ci je n’ai pas le temps d’avoir des champignons sous la plante des lattes. La banque n’est pas ouverte depuis un quart de plombe qu’une tire ricaine vert clair, avec du chrome comme dans une salle de bains, stoppe devant la Fédérale.

Mon amigo Mathias en descend. Je ne m’étais pas gouré dans mes prévisions : Gretta l’accompagne. Elle pousse même « l’intérêt » jusqu’à lui tenir le bras. L’un et l’autre s’engouffrent dans le vaste bâtiment.

Mon sang ne fait qu’un tour. J’ai le sursaut de la mère poule voyant ses petits en danger. Il faut que je sauve Mathias. La souris le ménage jusqu’au moment où il aura l’argent. Seulement après il ne pourra pas rallier l’ambassade de France… Elle lui sucrera le grisbi. Je dois intervenir…

Ma décision est vite prise. Je règle mes consos et je cavale jusqu’à la bagnole. J’ouvre la portière arrière et je m’aplatis sur le plancher. Il y a des valises sur le siège. C’est le paravent maison. Je les ramène un peu sur moi pour me dissimuler. Si j’en crois mon estimation, je suis invisible de l’extérieur, à moins qu’on n’y regarde de trop près. Et il n’y a aucune raison pour que la Gretta se méfie.

Ces valoches me font penser qu’elle mijote de se tailler de la contrée rapidement. J’arrive comme une abeille sur une fleur. Un temps assez long s’écoule. Je respire avec difficulté. Mais il faut que je prenne mon mal en patience !

Enfin les portes avant s’ouvrent et le couple prend place dans la calèche.

Gretta pousse un soupir.

— Sais-tu que j’ai eu très peur, fait-elle… Je peux bien te l’avouer maintenant…

Mathias met en route… La voiture file à allure rapide pour un centre de ville.

— Peur de quoi ? demande-t-il.

— Que les types de ton réseau n’aient prévenu le tireur et qu’il n’y ait opposition. C’était risquer gros.

Il a un rire que je ne lui connais pas. Un rire qui me glace le dos.

— Il faut risquer gros pour gagner gros. Moi aussi j’ai eu peur qu’il ne soit trop tard pour encaisser l’argent. Heureusement que ce sombre idiot est venu m’apporter le chèque lui-même !

Ils se marrent tous les deux.

— C’est vraiment inouï, gazouille cet enfant de garce. Il s’évade de prison, il brave tous les dangers pour nous apporter ce que nous désespérions de trouver !

Que dites-vous de ça, les mecs ? Il y a des surprises dans la vie. Des grandes comme ça, parfois ! Sacré Mathias, va ! En voilà un qui m’a bien eu. Et qui, d’autre part, a eu le Vieux ! Ce qui n’est pas fastoche, croyez-moi !

Je vois très bien l’ensemble de la combinaison maintenant. Il a su par les gens du réseau Mohari que Vlefta radinait avec des fonds… Effectivement, les mecs du réseau croyaient en lui. Seulement Mathias filait le grand amour avec Gretta et mijotait le gros coup. Il ne pouvait pas faire kidnapper et descendre Vlefta par ses boys à lui, le réseau aurait fait une enquête et trouvé ça bizarre. Il a eu l’idée de faire venir un type des Services Français. Il a tubé au Vieux qui m’a envoyé. J’ai été réceptionné en somme par Gretta et emmené dans une maison louée pour la circonstance. Oui, je vois… Je vois très bien. J’ai commis une erreur en m’étant cru empoisonné. Elle avait seulement forcé sur la dose de somnifère.

Il était indispensable que je sois vivant lorsqu’on amènerait Vlefta dans la maison. Là on l’aurait abattu avec mon pétard et voilà pourquoi je l’avais sur moi. La police, prévenue, m’aurait découvert près du cadavre, l’arme à la main, arrosé de whisky… Ni vu ni connu… C’était le deuxième burlingue qui avait poivré l’Albanais et lui avait pris les papiers. Mathias et sa donzelle encaissaient le chèque. Mon « ami » envoyait les autres documents au Vieux, recevait les félicitations du jury et gardait ses deux postes délicats…

Je sens mes membres s’ankyloser. Nous roulons maintenant dans la campagne, je le sens à la vitesse et au bruit du vent miaulant contre le pare-brise.

— Crois-tu qu’il soit prudent de filer en Allemagne ? questionne Mathias.

— Evidemment. Quand on saura que tu as touché le chèque, mais que tu ne t’es pas rendu à l’ambassade de France, on comprendra ton rôle… Nous devons aller jusqu’à Hambourg… De là nous nous embarquerons pour les Etats-Unis sans trop de difficultés, tu verras !

Je me dresse brusquement, le revolver au poing, comme un diable sort de sa boîte.

— Vous prenez des voyageurs ? demandé-je.

Mathias décrit une embardée et la fille blonde pousse un cri. Dans le rétroviseur, je vois le visage de mon « collègue » devenir livide. Nous traversons une forêt de sapins. Un écriteau, en bordure de route, demande aux automobilistes de faire attention aux chevreuils.

— Arrête, Mathias !

Il freine. Ses mains tremblent sur le volant.

L’auto se range en bordure de la route blanche.

— Levez les pattes, tous les deux !

Ils obéissent.

— Mathias, lui dis-je, quand on choisit le métier qui est le nôtre, on doit oublier le fric ou on est foutu. C’est un sacerdoce, pas un moyen, tu comprends !

Il grommelle.

— Le frère prêcheur dans son sermon sur l’honnêteté !

— Mathias, tu es la plus lamentable ordure qu’un ramasseur de poubelles ait jamais coltinée. Pigeon et crapule ! Agent double et triple ! Crétin et malin !

— Oh, ça va !

— Seulement tu es tombé sur un bec, mon petit garçon ! Je connais mon métier. Je ne suis pas un génie, mais j’ai de la technique, ceci remplace cela…

Gretta a baissé la main. Elle a chopé un feu dans la poche de la portière.

Je pousse un grognement et mon arme aboie. La balle lui traverse la tempe et brise la vitre de son côté. Le corps de la fille glisse lentement contre Mathias…

Il est maigre, brusquement. Il pâlit, il fond.

Je le regarde avec commisération.

— Tu croyais m’avoir, hein ? Tu te servais de moi comme bouc émissaire.

Il ne répond rien.

— Allez, sors de là…

Il balbutie…

— Qu’est-ce que tu vas faire, San-Antonio ?

— Descendre madame… Elle devient dangereuse à véhiculer.

Il cherche à deviner mes vraies intentions sur mon visage, mais je lui oppose un regard hermétique.

— Allez, vite ! Je suis pressé. Attrape ta belle et porte-la dans le bois pendant qu’il n’y a personne.

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