Frédéric Dard - Au suivant de ces Messieurs

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Au suivant de ces Messieurs: краткое содержание, описание и аннотация

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Comme j'ouvre la porte, je fais un bond en arrière qui m'envoie dinguer dans le porte-pébroques. Il y a trois messieurs sur le paillasson, qui s'apprêtaient à sonner.
Et ceux-là, pas d'erreur possible, ce sont des vrais de vrais. Ils ont des bouilles qui ne trompent pas. Ils seraient nègres ou nains que ça ne se verrait pas davantage.
Le gnard San-Antonio se demande à la brutale si, par hasard, ça ne serait pas le commencement de la fin.

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Je m’arrête, soûl de fatigue. Hussin chiale et gémit. Il a l’impression de s’être fait aimer par une locomotive. Ça lui a en tout cas donné des couleurs.

— Charogne, bégayé-je, tu me crèves ! Maintenant, tu vas parler sans que je sois obligé de faire un geste parce que ce serait le dernier !

Et il jacte. Un lâche ne demande qu’à s’allonger. Il lui faut quelques torgnoles pour justifier à ses propres yeux sa faiblesse, et puis après ça roule tout seul.

— Je t’écoute, patate ! Crache ton arête ou je te défonce en plein ! D’abord, qui est Gretta ?

— L’ancienne femme de Claramoni…

Je fronce les sourcils.

Claramoni est l’ennemi publie numéro 1 italien. Ou plutôt était, car il s’est fait ratatiner l’an dernier par la police au cours d’un siège en règle…

— Et alors ?

— Gretta, après les ennuis de Claramoni (passez-moi les ennuis, princesse !) est venue en Suisse… Elle faisait les palaces… Et puis elle a rencontré un type, un Français, qui travaille dans l’espionnage et elle s’est mise avec lui !

Décidément, le gars Mathias, quand il joue les Casanova, il choisit un drôle de terrain d’action.

— Bon, alors ?

— Gretta m’a écrit de venir la rejoindre avec Mauffredi pour une grosse affaire. On est venus…

Et c’était quoi, la grosse affaire ?

Un type qui arrivait des Etats avec un gros chèque… On devait se l’annexer… Mauffredi est allé l’attendre à l’aéroport…

— Bon, je connais la suite. Alors, d’après toi, Gretta n’appartient pas au réseau Mohari ?

— Sûrement pas. Ça n’est pas son genre…

— C’est elle qui a reçu le coup de fil annonçant où je me trouvais ?

— Oui.

— Et c’est elle qui, tout à l’heure, vous avait donné l’ordre de liquider Mathias ?

Il semble stupéfait.

— Liquider Mathias ?

— Ben… Qu’est-ce que vous branliez, ton pote et toi, devant la Grande Cave, dis voir, trésor joli ?

On vous attendait !

C’est moi qui commence à bouillonner du plaftard.

— S’il vous plaît, marquise ?

Il baisse la voix et les yeux dans un même effort.

— On vous attendait, oui !

— Pour…

— Vous avez vu !

— Qui vous avait donné l’ordre, Gretta ?

— Oui.

— Quand ?

— Deux minutes avant, lorsque nous sommes arrivés…

— Elle était seule ?

— Oui, son ami se trouvait aux toilettes !

Ainsi, la garce m’avait repéré avant que je ne parle à mon collègue !

Quelle maîtrise elle possède, cette pin-up ! Y a pas : c’est du grand art. Je comprends que mon pauvre Mathias se soit laissé emberlificoter par elle. C’est le genre de souris qui vous ferait marcher au plafond avec un seul regard !

Je me sens triste parce que j’ai la trouille qu’il soit arrivé un sale turbin à Mathias, au cours de la nuit. Il avait beau être prévenu, si elle a décidé de le descendre, c’est maintenant chose faite, aussi marle que soit Mathias.

Je commence à sentir la fatigue de ces heures mouvementées.

— C’est bon, dis-je à Hussin, ce sera tout…

Je sors le feu piqué à son honorable collègue.

Il gémit :

— Non, pitié !

D’un formide coup de crosse sur le plafonnier, je l’étale pour le compte. S’il n’a pas la coquille fracturée avec une aussi forte dose, c’est que sa mère l’a gavé de calcium pendant toute son enfance.

Je le balance sur la descente de lit. Je lui mets la table sur le dos pour l’empêcher de remuer et je vais jeter un coup d’œil à la cuisine. Le standardiste est toujours là, debout, bien droit sur sa chaise.

— Je m’excuse, lui dis-je, pour cette mauvaise farce, mais vraiment je ne peux faire autrement.

J’ouvre mon portefeuille et je prélève sur mon flouze un billet de cent francs suisses.

Je glisse le bifton dans sa poche.

— Tiens, petit père, ça te dédommagera un peu pour cette nuit pas ordinaire.

Il a une réaction merveilleuse.

— Merci, monsieur, balbutie-t-il.

Je lui souris.

— Je vais dormir un peu. N’en fais pas autant surtout parce que tu ferais un plongeon désagréable.

Et le gars San-Antonio va se zoner sur le lit du gars, tandis que sur la carpette, Hussin râle doucement.

Un fracas épouvantable me tire des bras de l’orfèvre. Je m’éveille. Il fait jour. Un râteau d’or ratisse le tapis de la chambre [14] San-Antonio aurait-il lu Colette ? Montaigne. . Près du lit, Hussin est out… Pas mort, mais n’en valant guère mieux. Je cavale à la cuisine. Ce qui était inévitable s’est produit. Après plusieurs heures de veille, l’escogriffe s’est assoupi et il a dégringolé de son perchoir. Il est écroulé contre la cuisinière à gaz avec, sur le sommet du bol, une aubergine de douze centimètres qui devient violacée… Un filet de bave coule de ses lèvres, il ressemble à un boxer que j’ai beaucoup aimé.

J’ai pitié de lui.

— Mon pauvre lapin, va ! Tu les verras toutes c’t’été…

Je le prends dans mes bras et vais l’étendre sur le lit.

— Allez, fais un gros dodo… Tout à l’heure, tu te mettras une escalope sur l’occiput.

Je regarde l’heure, il est sept plombes… Je me sens un peu courbatu.

Que vais-je faire ? Cruelle alternative. Je tournique dans l’appartement sous le regard enfiévré du nouveau bossu. Et, comme toujours, il me vient une idée… Puisque j’ai le temps et pas mal d’éléments à ma disposition, je vais essayer de modifier un brin mon aspect. C’est ma seule chance d’échapper aux recherches. J’ai à ma disposition un passeport en règle : celui d’Hussin. C’est le moment d’en profiter…

Je vais dans la salle de bains. Ma barbe a encore poussé, naturellement. Je cramponne le rasif du standardiste, et je me rase en me laissant un collier de barbe. Puis je biche des ciseaux et je me fais une coupe de cheveux à la Marlon. C’est approximatif mais ça me change complètement.

En farfouillant dans un placard, je découvre un produit pour teindre les godasses de daim. J’en verse dans de l’eau et je me passe un léger fond de teint qui donne à mon visage un aspect basané. Avec un bouchon taillé et brûlé, je charbonne mes sourcils et noircis l’angle de mes paupières.

Ma parole, j’ai l’air du calife Arachide commaco. Une vraie tête de khédive ! Si les bourdilles me reconnaissent, c’est qu’ils auront potassé les Mille et une Nuits. La garde-robe de mon hôte est modeste, mais j’y déniche un costard bleu foncé qui complète heureusement ma transformation. Je me suis transformé hors de la présence du gars afin qu’il ne puisse donner mon nouveau signalement.

Je brûle mes papiers personnels, ne gardant que mon argent et le passeport du type. Après une courte hésitation, j’empoche le revolver.

Ainsi transformé, Félicie, ma brave femme de mère elle-même, ne me reconnaîtrait pas. Je suis quelqu’un d’autre, pas d’erreur !

9

Le baromètre du petit San-Antonio, le chéri de ces Dieux, s’est décidément remis au beau fixe. A peine débouché-je dans la rue que j’aperçois une colonie de perdreaux autour de la voiture de Hussin.

Les matuches sont sur la piste. Si l’escogriffe ne s’était pas filé le portrait en bas, j’aurais continué de pioncer, tant était grande ma fatigue, et ces messieurs de la villa des sanglots m’auraient éveillé au son de Tiens-petit’voilà deux-sous.

Je vire à droite et je m’éloigne d’une démarche doctorale.

Je me sens en sécurité. Mon petit cerveau émet des ondes bénéfiques… Je me dis qu’au lieu de fuir, je dois donner un dernier coup d’épaule à Mathias. S’il est encore vivant, il va se présenter à la banque fédérale pour enfouiller le carbure de Vlefta. D’ici que la donzelle qui m’avait repéré à la Grande Cave se soit gaffée de quelque chose il n’y a qu’un pas. Donc, je dois, à toutes fins utiles, protéger les arrières (comme on dit au Fiacre ) de mon collègue.

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