Frédéric Dard - Au suivant de ces Messieurs

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Au suivant de ces Messieurs: краткое содержание, описание и аннотация

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Comme j'ouvre la porte, je fais un bond en arrière qui m'envoie dinguer dans le porte-pébroques. Il y a trois messieurs sur le paillasson, qui s'apprêtaient à sonner.
Et ceux-là, pas d'erreur possible, ce sont des vrais de vrais. Ils ont des bouilles qui ne trompent pas. Ils seraient nègres ou nains que ça ne se verrait pas davantage.
Le gnard San-Antonio se demande à la brutale si, par hasard, ça ne serait pas le commencement de la fin.

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Il me regarde, l’œil noyé par l’admiration.

— J’ai jamais rencontré un type aussi fortiche que toi, San-Antonio !

— Merci.

— Le bruit courait dans Berne que tu étais arrêté ?

— Je l’étais, mais je viens de m’évader de la prison…

— Et tu n’as pas hésité à venir ici pour me prévenir ?

— Tu vois…

— C’est beau…

— D’accord, on gravera ça dans le marbre des comptoirs de troquet. Ne te fais pas d’illusions, gars, ta peau vaut presque moins chérot que la mienne. Nous sommes dans un sale bousin !

Il me tend la main.

Je n’oublierai jamais ça, San-Antonio.

— Moi, difficilement, pour tout te dire… Hé ! essaie de détourner un peu l’attention de la gonzesse pendant que je les mets, ça la foutrait mal qu’elle me reconnaisse maintenant.

— T’inquiète pas, je te demande trois minutes !

Il s’en va. Je regarde s’éloigner ses larges épaules. Il a une marche décidée qui me plaît. On sent que ça n’est pas une lavasse.

J’attends un peu… La glace du lavabo me renvoie ma hure. Pas jolie jolie ! Ma barbouze commence à pousser, j’ai les tifs en broussaille et un bain ne serait pas inutile.

Je ne suis pas mon genre, cette nuit.

Je m’aperçois que les toilettes communiquent avec les postes téléphoniques. Occasion unique de tuber à Paris pendant que je suis libre… Je prends un petit couloir et j’arrive dans une pièce où un monsieur ennuyé et qui a sommeil écrit des chiffres dans un grand bouquin noir.

— Me serait-il possible de téléphoner à Paris ? m’enquiers-je.

Il remonte sur un front pâle des lunettes sans monture.

— A ces heures !

— Il n’y a pas d’heure pour les braves !

Il ne pige pas très bien l’astuce et soupire.

— Quel numéro demandez-vous ?

Je le lui dis.

Franchement, à pareille heure, il est peu probable que je joigne le Vieux. En tout cas, j’aurai un gnaf de la permanence qui lui transmettra mon message.

Je remarque que le comptable triste me dévisage avec insistance. Bonté de sort ! Il faut que je me mette tout de même sous la coiffe que je suis un homme traqué dont la frime est connue du grand public.

Quel dommage que Mathias n’ait pas eu de feu à me prêter, je me serais senti moins seul…

— Vous avez Paris !

Je bondis dans la cabine désignée et je décroche. Musique divine ! C’est la voix du Vieux qui est à l’autre bout.

— San-A ! annoncé-je.

Ça le fait bondir.

— Ah ! enfin… Alors ?

Par la vitre de la cabine, je vois que l’escogriffe du standard écoute ma communication.

— Une seconde ! fais-je au Vieux.

J’entrouvre la porte.

— Vous gênez pas ! lancé-je à l’autre. Je vous le passerai tout de suite après…

Il se trouble.

— Ah ! Vous êtes en ligne ?

— Ouais !

Il raccroche et je reviens à mes… moutons.

— Nous sommes en pleine m… boss. Mathias est archi-grillé depuis longtemps, la situation est à l’inverse de ce que vous pensiez, ce sont les autres qui se servaient de notre copain. Je lui conseille d’aller se réfugier à l’ambassade dès demain… Il doit auparavant encaisser un chèque très important qui figurait dans les papiers que j’ai hérités de mon pote américain…

Il comprend.

— Vraiment important ?

— Oui. Et au porteur. Il serait navrant de laisser passer ma…

— Bien. Je fais le nécessaire. Et pour vous ?

— Pour moi, on ne peut que faire brûler un cierge, je suis trop mouillé ici pour aller emmistoufler l’ambassade… J’ai dépassé la norme et le gouvernement helvète serait en droit de réclamer mon extradition.

— Alors ? grogne le Vieux.

— Alors rien… Je vais essayer de me déplâtrer seul.

— Je vous souhaite bonne chance…

— Merci… A bientôt, j’espère…

Nous nous accordons de part et d’autre quelques secondes d’émotion avant de raccrocher. Je quitte la cabine, un peu sonné.

L’escogriffe a le bec ouvert comme un jeu de grenouille. Il louche sur le baveux du soir, plié en quatre devant lui, et sur lequel on peut voir ma bouille !

J’en suis commotionné !

Si au moins il n’y avait pas eu de journaleux à mon arrivée à la police ! J’ai l’air fin là-dessus ! On dirait Paul Muni dans Scarface !

Le type du bigophone a la tremblote. C’est le moment de lui foutre un tamis dans les pognes et de le mettre sur un chantier. Il vous abattrait un drôle de turbin.

Je le regarde. Ses carreaux s’exorbitent. Je me dis qu’il faut absolument faire quelque chose. Si je ne le neutralise pas, il va ameuter la populace dès que je serai sorti et j’aurai droit à la valse lente !

Je m’approche.

— Je vous dois combien ?

— Cinq francs…

Je lui allonge une pièce blanche.

— Voilà… Je suis honnête, mon bon monsieur. Maintenant, vous allez me donner un renseignement…

Il se liquéfie.

— Oui, mais oui…

— Je voudrais trouver un petit coin fermant à clé, c’est pour vous y enfermer… Vous comprenez, ça m’ennuierait de vous étrangler.

Il se lève, pâle comme un petit-suisse.

— Mais je…

— Vous ?

— Rien…

— Alors, allons-y…

Dans le fond de la pièce il y a une petite porte accédant aux communs. Nous la franchissons, bras dessus, bras dessous, comme deux vieux copains.

Un serveur croit que le gars a fini son turbin car il lance au passage :

— Bonne nuit, monsieur Fred !

M. Fred ne savoure pas l’ironie ! Bonne nuit ! Tu parles ! Ce ne sont pas des choses à dire !

6

Nous sommes seuls maintenant dans un couloir où flottent des relents de cuisine.

Une idée se plante dans mon caberlot.

— Dites donc, il doit bien exister une issue discrète pour sortir d’ici sans repasser par la grande entrée ?

— Oui. L’entrée du personnel.

— Alors, montrez-la-moi. Et pas de coups fourrés, hein ?

Il secoue la tête.

J’ai confiance. Il a trop de jetons pour vouloir jouer Le Ranch Maudit.

Nous grimpons un roide escalier de pierre et nous débouchons dans une impasse. Je reviens, toujours flanqué du bonhomme, vers « ma » tuture. Elle est stoppée à cinquante mètres environ de l’entrée de la Grande Cave. Avant de m’avancer dans la lumière, j’examine le territoire. Bien m’en prend car j’avise deux ombres de chaque côté de l’escalier menant à la brasserie. Ces ombres, je crois les reconnaître : ce sont celles des deux buteurs qui ont dessoudé Françoise. Je vous parie une paire de chaussettes contre un pair d’Angleterre que ces pieds nickelés attendent Mathias…

Lorsqu’il va sortir, il aura droit à une tournée de pruneaux. Que faire ?

Je longe le mur où je me trouve, sans lâcher le bras de l’escogriffe à lunettes. Je traverse la chaussée dans une zone d’ombre et je la retraverse en me dirigeant vers ma bagnole. Je prends bien soin de laisser l’auto en écran entre mézigue et les deux cariatides du meurtre qui guettent Mathias…

— Montez, mon bon Dugommier !

— Je vous en supplie, balbutie l’autre.

Il a les genoux qui s’entrechoquent.

— Grimpez, tonnerre de m… Je ne veux pas vous bouffer !

Il obéit.

— Poussez-vous !

Lorsqu’il s’est tiré, je m’assieds au volant et je mets en route. Seulement, au lieu de prendre du champ, je manœuvre de manière à me trouver dans une ruelle en pente qui débouche pile en face de la Grande Cave. J’arrête l’auto tous feux éteints, dans l’ombre propice. J’attends… Pas longtemps. Quelques minutes à peine après cette manœuvre, voilà Mathias et Gretta qui déhotent de la cabane. Ils débouchent sur le trottoir. Les deux ombres s’approchent d’eux. Alors, San-Antonio, toujours le crack des cracks, le superman du système D, braque pleins phares. Ça donne deux projecteurs qui illuminent le groupe. En même temps, je bloque le klaxon. C’est très réussi ! On se croirait au théâtre, dans une mise en scène de Raymond Rouleau. Tous les gens se retournent. Je reconnais l’un des tueurs : c’est lui qui escortait Vlefta au sortir de l’aérodrome.

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