Frédéric Dard - Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

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Après vous, s'il en reste, monsieur le Président: краткое содержание, описание и аннотация

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“ Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi.
En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire.
Tous frais payés.
Ils en ont de la chance ! ” San-Antonio

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Attends, Lanture, bouge pas… Cette très belle se prétend thérapeute et non jeteuse de maléfices. Elle assure guérir le Président alors que je croyais qu’elle le faisait sombrer !

Je réfléchis. Supposons que son « entourage » soit intervenu à son insu et tente un traitement parapsycho-hypnotique, en grand secret. Mais lui, le pauvre cher Majestueux, aux prises avec sa détresse, luttant vaillamment, et seul, contre la ténèbre qui le gagne, ne sachant à quelle branche d’olivier se raccrocher, pense juste le contraire de…

Attends…

Ça vient ! Ça surgit ! Ça rugit ! Je pige…

On perturbe le Président (drogue du flacon).

Cette perturbation alarme ses proches qui essaient de la soigner et finissent par mander Iria Jélaraipur. Et ma pomme, l’Auguste de service en qui le pauvre cher noble Président place sa confiance, je découvre les deux sources coup sur coup : celle du mal et celle de la guérison, les fourre dans le même sac et fais le paon comme un connard !

Mais le flic qui vivote en moi jette ses soubresauts.

— Votre traitement s’accompagne de pertes de mémoire, n’est-ce pas ? Car l’autre après-midi, dans le parc de l’Elysée, le Président était dans ce qu’à l’Académie française nous nommons « les vapes ».

— Naturellement, tout est basé sur le vide qui précède une injection d’idées neuves.

Putain ! Mais c’est bien sûr !

— Pourquoi ne traitez-vous pas le Président carrément, au lieu de placer votre fluide, si fluide il y a, à la dérobée ?

— Mais parce que la condition majeure de ma réussite est qu’il ignore tout de mon intervention, sinon son subconscient se met en état de défense et se bloque, m’empêchant de pénétrer son esprit.

— De quoi souffre-t-il, au juste ?

— D’élasticité mentale. Les symptômes sont très divers. Ils vont de l’oubli total de choses importantes, jusqu’à l’autotransgression de la volonté. Il peut donner des instructions en formelle contradiction avec sa ligne de conduite, ne pas tenir ses engagements préprésidentiels, par exemple faire une politique capitaliste, ordonner des interventions militaires saugrenues, renverser des alliances, faire couler des bateaux, suivre le Tour de France, renoncer à des options politiques qui lui étaient capitales auparavant, se désintéresser du chômage, se…

— Seigneur ! N’en jetez plus !

Le commandant de bord nous demande d’attacher nos ceintures, vu que nous allons bientôt nous poser à Charles-Colombey-les-Dos-Iglésias.

Il ajoute qu’après une série de formalités policières et techniques dues au détournement dont nous fûmes les victimes, notre vol sera ajourné jusqu’à demain, mais que les voyageurs seront logés par l’aimable Compagnie Air France dans un hôtel de qualité, où ils trouveront la bouffe, l’eau chaude et froide, des cartes postales et des téléphones en état de fonctionnement. En outre, assure cet homme émérite, les slips souillés par la peur due aux événements, seront remis en état par un service de pressing spécialisé.

Tout le monde applaudit, sans rechigner, conscient de ce qu’il est préférable d’arriver en retard au Caire qu’en avance au paradis.

ÇA CONTINUE

Ayant eu l’occasion de rencontrer Auguste Bajazet, le conseiller intime, personnel et privé du Président dans une exposition consacrée à l’horlogerie à travers les siècles (du sablier à la montre Panthère de chez Cartier), je me permis de lui passer un coup de tube en m’éveillant à l’hôtel Hilton où les services d’Air France nous avaient gracieusement couchés.

Auguste Bajazet est un garçon dont la vocation profonde est d’être major partout où il passe. J’ai rarement vu une tête pensante penser autant que la sienne. On a envie de lui conseiller le port d’une minerve, tant on la devine lourde et capable de briser, dans une brusque embardée, la tige qui la porte.

Derrière ses lunettes d’hyperpensant, il produit un visage lointain, et qui serait préoccupé si les pensées de cet homme ne l’amenaient à n’attacher qu’une importance relative aux faits et méfaits de l’existence. Il sait tout, mais sobrement et ce n’est que dans quelques ouvrages, d’une lecture moins aisée que celle du présent livre, qu’il ouvre un fenestron sur son esprit prodigieux.

Que le Président se soit attaché cet homme d’exception et joue avec lui les François Premier en s’assurant l’exclusivité de son intelligence révèle bien la sagesse éperdue de notre monarque.

J’avais peu et mal dormi à la suite d’une énorme bandaison consécutive à la fatigue et à la longue veille. J’accueille toujours ce phénomène avec bonheur et gratitude, et jamais je ne me sens aussi proche de mon Créateur que lorsqu’un braque de vingt-deux centimètres (heure française) me transforme en hallebardier.

J’y vois une grâce du ciel, un signe indéniable de sa miséricorde et une approbation confuse de l’usage que j’en fais.

Mais en cette fin de nuit, ma fabuleuse chopine ne me servait de rien puisque j’étais seul à l’admirer et qu’aucune donzelle ne se trouvait à point nommé pour la justifier. Comme cette vaillante érection n’abdiquait point, je finis par la passer sous un jet d’eau froide, ce qui, au lieu de courber sa tête de fier Sicambre, parut fouetter encore son moral d’acier. Je dus subir plusieurs heures d’hébétude, à contempler le monstre, mi-admiratif, mi-navré, comme un homme gavé de cantharide jusqu’aux sourcils.

L’idée me vint d’aller frapper avec l’objet à la porte d’Iria Jélaraipur et de le lui montrer. Quelle femme, devant un tel triomphe, n’aurait eu à cœur de s’y associer ?

Je m’abstins de risquer la démarche, convaincu que, si la belle Hindoue m’avait ouvert, ma gloire se serait évanouie. Timidité, rejet de nature ? Le seul fait que j’entretinsse un pareil doute me convainquait de ma déroute, car je suis hélas un cérébral du style : « Je pense, donc je fuis ».

Pour tenter de faire diversion (quel dommage, mes chéries !), je me mis à étudier le problème présidentiel. Il me fallait vérifier qu’Iria avait dit vrai et qu’elle avait bel et bien été mandée par les familiers du roi. Je passai donc en revue ceux qu’il m’était possible d’approcher et qui pouvaient être susceptibles d’éclairer ma lanterne.

Je pensai à l’épouse, naturellement, mais je ne la connaissais pas et il me paraissait que son physique décourageait la pêche aux confidences. Son côté guide féminin de haute montagne vous incitait à laisser trois mètres de corde entre elle et vous. Ensuite, l’idée me vint de m’adresser au beau-frère qui comptait parmi mes amis et les individus pour lesquels j’éprouve une profonde estime, seulement je le savais occupé à faire l’acteur au fin fond de l’Afrique. Me restait encore le président de l’Assemblée nationale, lequel m’honorait de sa sympathie et qui, soit dit confidentiellement, est beaucoup plus drôle dans le privé que son aspect austère ne le laisse espérer. Ce qui me retint, ce fut le fait qu’il était un ami, non un familier vivant la vie du Souverain, et qu’en lui posant des questions, je risquais de lui révéler un secret d’Etat qu’il ignorait, au lieu d’en obtenir les renseignements. En désespoir de cause, j’optai pour Bajazet. Intelligent par profession, je le redis, il saurait interpréter ma perplexité et, probablement, la guérir.

L’avion pour Le Caire partait à dix heures. Il était neuf heures lorsque j’obtins l’aide-penseur présidentiel, dont la cervelle fraîche sentait encore l’eau de toilette pour intellectuel de gauche.

Je crois lui avoir fort bien résumé la situation, en phrases courtes (les meilleures), m’appuyant sur des mots précis. Le génie élyséen comprit immédiatement mon embarras.

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