Frédéric Dard - Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

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Après vous, s'il en reste, monsieur le Président: краткое содержание, описание и аннотация

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“ Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi.
En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire.
Tous frais payés.
Ils en ont de la chance ! ” San-Antonio

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— J’ai vaguement entendu dire qu’une personne, fort crédule à mon avis et proche de M. le Président, avait obtenu qu’on fît appel à la demoiselle en question. Je suis peu porté sur le charlatanisme et n’ai pas voulu en savoir davantage. Vous-même, commissaire, qu’en pensez-vous ?

En un éclair, je revécus la scène du détournement au cours de laquelle Iria avait vainement tenté d’infléchir la volonté du pirate.

— Rien de très positif, répondis-je. Mais tout comme vous, j’ai foi davantage en la médecine qu’en l’occultisme. Ce qu’il m’importait de savoir, c’était que la donzelle m’eût dit la vérité.

Par politesse, je lui demandai encore s’il avait un chef-d’œuvre en chantier ; il m’apprit qu’il s’était attelé à un traité sur le principe des vases communicants qui l’avait toujours agacé quelque part et auquel il trouvait une faille. J’applaudis à cette entreprise et raccrochai en décidant que je n’irais pas au Caire. Qu’à quoi bon, je te le demande ?

Peu après, le téléphone de ma chambre sonna et un concierge dévoué m’avertit que le bus pour l’aéroport attendait les voyageurs. Je fis part à ce zélé de mon annulation ; après quoi, n’ayant rien de mieux à fiche, je me rendormis.

Et ce fut la fin de ce que l’on pourrait considérer la première époque de cette histoire, si elle avait la démarche d’un feuilleton, mais, sachant de sources sûres, par des indiscrétions de couloir, qu’il va être primé par l’Académie et le comice agricole de Saint-Locdu-le-Vieux, je me garderai bien de l’affubler d’une telle appellation.

Quid de Pinaud ?

Fallait-il que je fusse fatigué pour ne m’en être point soucié, hier soir.

Il est vrai que j’avais été congratulé jusqu’à ma chambre par les passagers en délire, après avoir établi un long rapport fastidieux sur les circonstances du détournement et la promptitude de mon intervention.

De la Vieillasse je n’avais eu aucune préoccupation.

Ce fut seulement lors de mon second éveil (donc de mon réveil) que je pensai à César.

Ma montre, inexorable, indiquait douze heures pile, à moins qu’il n’y manquât une aiguille. Je décrochis le tubophone pour demander des œufs au jambon, un triple café et M. César Pinaud.

On me réponda que j’aurais les œufs et le café dans le quart d’heure, mais que M. Pinaud avait pris l’avion pour Le Caire.

Le préposé ne comprit pas l’éclat de rire qui fit trembler mon sommier malmené par des baiseurs hâtifs.

Tout était bien qui finissait mal. Il semblait que le pauvre Président fût atteint d’un mal consécutif sans doute à l’âge et au surmenage, contre lequel personne ne pouvait rien. Tout homme illustre cesse un jour, car tel est le socialisme divin qui nous nivelle en fin de vie, grands et petits et nous engloutit pêle-mêle dans la fosse commune afin que nous restituions à la terre ce que les nécessités de notre durée lui ont dérobé. Le Fameux entrait en délabrance et devait s’y résoudre. Un autre allait bientôt prendre sa place, il n’y aurait que l’embarras du choix.

Il n’empêche que je me sentais en proie aux amertumes. Malgré ma brillante conduite dans l’avion, je ressentais une sensation d’échec. J’étais triste de ne pouvoir aider le Président. Il avait espéré en moi et je décevais cet espoir. Seul côté amusant : la vision de Pinaud toujours en pyjama qui allait débarquer au Caire d’ici une vingtaine de minutes. Par ma faute ! J’aurais dû le prévenir que j’annulais le voyage désormais sans objet. La Vieillasse se taperait les Pyramides pour des nèfles. Je l’imaginais, à dos de chameau, au pied de Chéops, son chapeau enfoncé si bas qu’il lui rabattait les oreilles, la braguette de sa culotte de pyjama béant sur des hideurs inavouables. Sa bobonne, sans nouvelles de lui, devait se cailler la laitance, changer de maladie au pied levé, oublier ses rognons défectueux pour se rabattre sur son système circulatoire en perdition. Je lui prévoyais un pontage à brève déchéance, Mémère. Opération à ciel ouvert ! Une implantation cardiaque, qui savait ?

Mes œufs avaient fini de cuire dans les couloirs et croustillaient. Le café me rasséréna.

Je m’offris une longue douche voluptueuse. J’aurais donné beaucoup, et peut-être même davantage encore, pour trouver une gonzesse comestible dans mon lit en quittant la salle de bains. Hélas il était désert. Par contre, mon bigophone carillonnait.

Je décrochis.

La standardiste m’annonça qu’on m’appelait du Caire.

« Tiens, songé-je, le Débris est déjà arrivé. »

En effet, sa voix chevrotante me mit de la tendresse dans les cages à miel.

— Ah ! bon, tu es encore au Hilton ! Je le sentais. Tu t’es oublié ?

Je lui mentis en répondant affirmativement. A quoi bon lui avouer que c’était lui que j’avais oublié.

Le Gentil toussota.

— Je suis très contrarié, Antoine…

Il y avait de quoi.

J’attendais une vague de doléances hautement justifiées, mais l’Ineffable me dit, tout à trac :

— La jeune femme hindoue n’était pas dans l’avion, en arrivant au Caire.

Là, il commençait à m’intéresser foutralement, César.

— Raconte.

— Nous avons pris le bus ensemble, de l’hôtel à l’aéroport. J’étais inquiet de ton absence, puis j’ai pensé que tu avais dû partir devant. On nous a conduits jusqu’à la salle d’embarquement ; la petite était toujours là. Moi, tourmenté comme personne, je te cherchais désespérément. Je n’avais pas un sou de monnaie sur moi pour appeler l’hôtel et il m’était impossible de changer mon billet de mille francs suisses dans la salle d’embarquement. On nous a appelés très vite. J’ai hésité, mais en fin de compte j’ai pris l’avion pour continuer de suivre la personne en question. J’ai été le dernier à prendre place. A peine suis-je entré dans le compartiment des first que j’ai vu deux fauteuils vides. La fille n’était pas montée. On a décollé aussitôt. Dès qu’il a été permis de détacher les ceintures, j’ai parcouru l’avion de bout en bout, espérant la voir, hélas elle ne se trouvait pas dans l’appareil. En arrivant ici, je me suis placé près de la sortie pour vérifier de nouveau : rien ! Elle est restée à Paris, mon cher, il faut se rendre à l’évidence.

— Tu ne l’as pas vue quitter la salle d’embarquement ?

— Non. Je te guettais désespérément, jusqu’au dernier moment, comprends-tu ?

— Et tu es certain qu’elle s’y trouvait ?

— Certain. Elle se tenait assise près de la porte de sortie, sa carte à la main.

— Intéressant.

Ça y est, me voilà reparti d’un pied neuf. Mon sentiment d’échec s’éloigne. Je piaffe du cervelet…

— Que dois-je faire, Antoine ?

— Rentrer chez toi.

— Tu es bon, il n’y a pas d’avion avant demain.

— Visite les Pyramides et fais du chameau, je t’en conjure !

« Madame Pinaud n’a jamais eu la vérole ? »

— Non, pourquoi ?

— Si tu te fais une pute de là-bas, elle a une chance que tu la lui ramènes, ça compléterait sa collection.

Je raccroche, pas le ruiner en téléphone, le pauvre biquet. C’est beaucoup d’artiche, mille francs suisses, mais de nos jours, les consciences exceptées, tout est tellement hors de prix.

Et le plus marrant, tu sais quoi ?

En déboulant dans l’ex-salle d’embarquement du vol pour Le Caire, qu’aspers-je ? Mes deux gentilles hôtesses de la veille, tu te souviens ? Les friponnes qui ont réussi à m’avoir la place auprès d’Iria Jélaraipur.

Elles en sortent dans leur coquet uniforme, leurs sacoches de cuir sous le bras, rieuses, jolies, pleines d’excitation.

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