Frédéric Dard - Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Après vous, s'il en reste, monsieur le Président» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2007, ISBN: 2007, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Après vous, s'il en reste, monsieur le Président: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Après vous, s'il en reste, monsieur le Président»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

“ Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi.
En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire.
Tous frais payés.
Ils en ont de la chance ! ” San-Antonio

Après vous, s'il en reste, monsieur le Président — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Après vous, s'il en reste, monsieur le Président», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Iria Jélaraipur voyageant en first, débarque par l’avant ; ma pomme, par la queue (naturellement). A ce propos, j’ouvre une parenthèse dans la carlingue pour te signaler, ma commère, que je continue de m’en trimbaler une qui ne tiendrait pas dans une musette. Je crois que c’est une réaction post-angineuse. Dans un premier temps, les antibiotiques m’ont foutu sur les genoux, mais mon organisme reprenant le dessus, le voilà qui se met à coqueriquer. C’est réconfortant, mais gênant, la bandoche, lorsque t’es à la verticale. Elle t’oblige à marcher au pas de l’oie, kif les bons nazis de jadis, et les gens te prennent pour un mutilé possédant une jambe articulée qui articule mal.

Par veine, y a pas de bus convoyeur et l’avion s’est arrêté non loin de la sortie.

Je me fais tout petit derrière une grosse dame un peu belge si j’en juge à son accent, ne quittant pas son ombre parasolaire d’une broque. Mon Hindoue est en tête du peloton. Elle franchit la douane la première et mézigue, pauvre crêpe, songeant soudain qu’elle est sans bagages, se dit qu’il va la paumer puisqu’elle va quitter aussi sec la raie au porc. Je me mets à jouer des hanches et de la bitoune pour m’effrayer un passage, comme dirait Béru, mais ça rouscaille dans le Landerneau. Gringrins, ils sont, partout, toujours. Intolérants. Ils veulent bien laisser violer les adolescentes dans les stations de métro, mais que tu leur passes devant dans une file (j’ai pas dit une queue afin de ne pas aggraver mon cas) et c’est le méchant tollé ! Le lynchage assuré en cas de persistance. Ils te tombent dessus, bras raccourcis, les gueux. Comme quoi, pas de ça Lisette, chacun-son-tour-j’attends-bien-moi ! Je pourrais leur montrer ma carte policière, mais ça risquerait d’attirer l’attention des flics marocains et, crois-moi, dans aucun pays du monde les draupers n’admettent que des collègues étrangers la ramènent.

Alors je resquille de mon mieux, m’efforçant, à coups de cul et de paroles mansuétiques, de tracer ma piste dans ce monceau de merde en gestation.

Qu’enfin, ouf !

Je mate de droite, de gauche et même devant. Plus d’Hindoue.

Je me catapulte en catastrophe jusqu’à la file de taxis en attente, prépare un talbin de cinq dollars qui traîne dans ma vague et le montre au chauffeur de tête. C’est un chenu, blanchi, voûté, avec un blair de viticulteur bourguignon, bien qu’il ne picole que du thé à la menthe ou du café ultra-fort.

— Dites-moi, ami, n’auriez-vous-t-il pas vu une ravissante Hindoue dans un tailleur beige ?

Il regarde le bifton que je lui tends.

— C’est pour moi ? demande-t-il.

— J’anticipe sur ma reconnaissance et vous l’offre afin de vous remercier de m’avoir renseigné, conviens-je.

— C’est des dollars, note le vieil homme.

— Pur fruit.

— Il y en a cinq ?

— Bien groupés.

Il repousse le billet.

— Je n’accepte que les pourboires mérités, m’assure ce sage. Quant à votre jeune Hindoue, fort belle ma foi, et tatouée d’un gros point au milieu du front, elle est montée dans le véhicule d’un de mes confrères pour, m’a-t-il semblé entendre, se faire conduire au port.

— Monsieur, déclaré-je, vous êtes un saint homme, et si vous apparteniez à ma religion, je prierais notre pape de bien vouloir instruire votre procès en canonisation. Accepterez-vous de me piloter à mon tour jusqu’au port ?

— Je le ferai d’autant plus volontiers que c’est mon métier, m’assure le sage vieillard. Montez, et que nos dieux respectifs nous gardent.

Sur l’instant, je ne comprends pas le sens profond de ses paroles, les juge plutôt sibyllines. Mais une fois qu’il a démarré, leur évidence se jette sur moi. Ce vieux bonhomme pilote comme à un Grand Prix de formule 1 sa Pigeot déglinguée : il double à droite, il double à gauche, monte à l’occasion sur les trottoirs, coupe les carrefours en diagonale, se désintéresse des feux rouges et lâche son volant pour adresser des bras d’honneur aux piétons qu’il vient de rater.

— Vous n’avez jamais eu d’accident ? lui demandé-je à l’arrivée.

— Non, m’assure-t-il, je prie en conduisant.

— Allah est grand qui vous accorde de pouvoir faire deux choses à la fois.

Et je le gratifie du pourboire qu’il a refusé naguère. Cette fois, il l’accepte, conscient de l’avoir mérité. A cet instant, il se défenestre pour faire des gestes de sémaphore détraqué à un tomobiliste arrivant en sens contraire.

Il s’agit d’un autre taxi. Mon doux et téméraire vieillard lui jacte des choses auxquelles l’interpellé répond par d’autres aussi gutturales et précipitées.

Qu’après quoi, mon bienveillant driveur m’annonce :

— C’est lui qui a conduit l’Hindoue. Elle est allée prendre l’hydroglisseur pour Gibraltar.

Ça fait « Chplaofff ! » dans ma tronche.

En plus violent !

Gibraltar !

Les pirates de l’air voulaient détourner l’avion d’hier pour le faire se poser au pied du fameux rocher qui se dresse devant moi dans une brume dorée.

— L’hydroglisseur est parti ?

— Dans une heure seulement.

— Il y a un autre moyen de rallier Gibraltar très vite ?

— Vous pouvez affréter une vedette rapide, mais cela coûte cher, répond le vénérable taximan.

— Je vais néanmoins le faire, décidé-je ; conduisez-moi à l’embarcadère.

— Que votre Dieu prenne encore soin de vous, soupire le cher homme, car ces pilotes sont d’une témérité qui me fait frissonner.

ÇA PREND DE L’AMPLEUR !

A mon avis (que je partage entièrement), deux choses essentielles singularisent Gibraltar.

La première c’est qu’il possède le seul aéroport dont la piste est coupée d’un passage à niveau ; la seconde c’est qu’on y sert des tortillas dans des pubs britanniques. Sinon la ville est une longue rue commerçante, débordant de produits détaxés, ceux-là même que l’on trouve dans tous les duty free du monde : radios, photos, alcools. Chaque boutique vend exactement les mêmes denrées que celle d’à côté, aux mêmes prix, aux mêmes touristes avides d’économiser sur le superflu de leur existence de crabes marchant à reculons. Les agités du focal ! En transe devant de nouveaux objectifs, de nouveaux filtres et autres techniqueries qui leur donnent l’impression de s’affirmer. Moi qui suis un homme libre (du moins autant que faire se puisse), je ne m’embarrasse pas de ces agressions endémiques que représentent les bandoulièries [5] De bandoulière. kodakeuses ou nikonesques. Ces forçats de la pelloche me font pitié, quelque part, d’être sans cesse aux aguets pour flasher. Ne regardant qu’en fonction d’un objectif et jamais pour le compte de leur émotivité personnelle.

Emmagasineurs d’images ! J’ai déjà tant dit, tant craché d’eux que j’ose à peine reprendre l’antienne. Et pourtant, dès que je fous le pif dans un haut lieu, je leur marche dedans, effroyables merdes à dragonnes. M’interfère sans le vouloir. M’interpose entre leur trou de balle noir crénelé et la carte postale en puissance. Je te parie la Lune, mon fils, qu’en lisière et arrière-plan de chiées de photos japonaises, hollandaises, teutonnes, parisiennes, tu trouveras la frime de Sana. Moi, bloqué par les simagrées d’un konkodak en posture. Mais pas assez défiant par rapport aux grands angulaires ! Moi, l’objection de conscience universelle, stoppé par un jean-foutre à petit bonnet ou à casquette longue visière qui concentre tout son individu sur un trou de voyeur, plus fasciné par une table de restaurant où galimafrent sa hideuse rombière et ses chiares abrutis que par Armstrong posant le pied (lequel, au fait ?) sur la Lune.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Après vous, s'il en reste, monsieur le Président»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Après vous, s'il en reste, monsieur le Président» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Après vous, s'il en reste, monsieur le Président»

Обсуждение, отзывы о книге «Après vous, s'il en reste, monsieur le Président» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x