Frédéric Dard - Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

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Après vous, s'il en reste, monsieur le Président: краткое содержание, описание и аннотация

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“ Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi.
En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire.
Tous frais payés.
Ils en ont de la chance ! ” San-Antonio

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La Pinerie me fait un signe romain de la dextre et déboulonne sa veste de pyjama. Par-dessous, il porte un tricot de corps fané, couleur de papier-monnaie tiers-mondiste. Il remonte ledit. Alors j’aperçois une sorte de réticule plat, en flanelle, suspendu à son cou par un lacet. A l’intérieur de la poche d’étoffe se trouve un opuscule bleuâtre, ramolli, qui s’avère être un passeport. A l’intérieur, il y a un billet de mille francs suisses, raide et neuf, lui, bien que plié en deux.

— Je ne me sépare jamais de mon passeport et de ce viatique, déclare-t-il, fort du principe que je peux toujours être amené à partir sans avoir le temps de m’habiller. Donc, question papiers, l’affaire est réglée. Avec cet argent, je pourrai m’acheter des fringues demain au Caire.

Vaincu et ébaubi, j’acquiers un second billet à son nom.

Un trèpe somnolent attend dans la salle d’embarquement. Que de monde ! Tu crois que tout ça va pouvoir s’engouffrer dans un seul zinc et qu’ensuite il pourra décoller ? Prodige ! Chaque fois j’admire la technique qui nous envole à bord d’une lampe à souder et nous permet de sauter mers, océans, continents par bonds fabuleux.

Dans la foule, je retapisse vite la nièce du maharaja de Mormoalkipur. Ce doit être l’Hindou aux cheveux blancs en compagnie duquel elle a quitté l’Elysée l’autre jour.

— A partir de dorénavant, je ne te connais plus, soufflé-je à Pinuche.

J’ai pas envie de passer pour un montreur de phénomène. Chose étrange, les voyageurs ne tiquent pas tellement sur son accoutrement. Sans doute le prend-on pour quelque Oriental en costume national ?

La ravissante porte un tailleur d’été, léger, dans les blanc cassé. Elle tient un vanity-case de croco signé Hermès sur ses genoux bien joints. Sa carte d’embarquement est fichée dans une poche du tailleur ; elle voyage en first elle aussi. Alors tu connais l’Antoine ? Il te parie un sac d’embrouilles contre un sac de nœuds bien durs qu’il va s’arranger pour voyager au côté de la merveilleuse.

Nonchalant, je m’approche du bureau d’information où deux jolies hôtesses de terre se racontent comme Hervé baise bien et comme Matthieu l’a grosse comme ça. J’interromps leur discussion d’un sourire qui ferait mouiller un os de seiche. Ensuite de quoi, elles ont droit à ma carte professionnelle. Ça les rend graves, comme toujours, ce rectangle barré de tricolore.

— Mes chéries, leur dis-je, vous voyez cette personne hindoue, assise sous la pendule ? Elle voyage en first, comme moi. Vous devez vous arranger coûte que coûte pour que nous soyons assis côte à côte ; le sort de la France en dépend.

Mon ton grave les pénètre. En attendant mieux !

La plus blonde me dit de lui confier ma carte et d’attendre.

Je lui remets, en supplément, une œillade dont elle parlera encore sur son lit de mort à ses arrière-petits-enfants.

Qu’ensuite, je me baguenaude dans la salle sinistros où les futurs voyageurs ressemblent à un paquet d’émigrants attendant le prochain boat-people.

Au bout d’un instant, le haut-parleur prie M. Krackziboum de se présenter au bureau information. Un gros adipeux coiffé à l’huile d’olive vierge s’approche de mes deux hôtesses, intrigué. Ça parlemente. Puis il leur remet sa brème d’embarquement en échange de la mienne. Bien joué ! Me reste plus que d’aller cueillir la sienne.

— Vous êtes deux déesses absolues, je leur déclare. A mon retour, je vous inviterai à dîner, un soir. Vous verrez : je l’ai plus grosse que Matthieu et je baise encore mieux qu’Hervé.

Elles se marrent.

Mais dans leurs friponnes prunelles, je vois bien qu’elles ont tendance à me croire. J’inspire confiance.

ÇA SE DÉVELOPPE

Ne te fais pas d’illuse, mon Druze : je suis au côté d’une bombe amorcée. Songe un peu au danger que représente un être comme la superbe Hindoue, doué du pouvoir d’infléchir la pensée d’autrui, de la rendre malléable sans le concours de la biochimie, du seul fait de sa volonté. Tu es sans défense. Si je mets cette donzelle en alerte, il lui suffira de concentrer son esprit sur moi pour me transformer en agnelet bêlant ou en toutou lève-patte. Et qui sait si, de surcroît, elle n’a pas le don de télépathie lui permettant de lire dans ma tronche ces pensées qui la concernent ?

Elle est assise côté hublot ; elle a refusé la bectance et renversé son siège. Les pinceaux sur le coussin de sol triangulaire, elle s’est endormie sans m’accorder la moindre attention. Un parfum délicat, opiacé, se dégage de sa personne. Je louche discrètement sur ses formes admirables. Callipyge, si tu vois ce que je veux dire ? Bien qu’elle soit assise, ça se constate facile, surtout quand, comme moi, tu sais interpréter les détails révélateurs, leur donner le prolongement auquel ils ont droit.

Pourtant, c’est à cause de cette frangine que je me valdingue dans les éthers au lieu de convalescer chez moi, peinardement, à déguster les petits plats revigorants de mon excellente femme de mère.

Cette gerce, je le sens bien, n’est pas une souris comme les autres, que tu chambres au bagout et à l’œillade prometteuse. Pour forcer son intimité, faut employer des moyens peu communs dont je n’ai pas encore reçu le catalogue.

En attendant, elle se repose, soucieuse d’utiliser le temps mort du voyage à des fins utiles.

De mon côté, je ferais bien comme Duval, le fameux dormeur. Mais j’ai la nervouze en émoi.

Les mains ocre de la belle envoûteuse sont posées noblement sur ses jambes effilées. Lui en caresser une pendant son sommeil, et lui susurrer des « pardonnez-moi mon audace, mais je ne puis résister davantage à la tentation, mon cœur et tout le montant de mon livret Ecureuil sont à vos pieds de fée » me tenterait assez.

Je l’ai eu fait et ça a eu marché, parfois.

Le Boeing ronronne dans l’espace. Par le hublot je distingue un ciel qui ressemble aux manches de feu le brave maréchal Pétrin. L’hôtesse, roulée main, accomplit son service avec grâce. Elle me propose de la jaffe. Je refuse son plateau gastronomique d’un sourire. Elle appelle alors ma voisine. La nièce du maharaja ouvre ses yeux et décline à son tour.

— Ce n’est pas une heure pour manger, je lui murmure en anglais.

Elle m’accorde un brin d’expression et referme les yeux. J’ai connu des coffres de banque plus aisés à effracter que cette gerce.

Un assoupissement général s’empare des passagers, consécutif à la tortore. C’est à cet instant que trois mecs jaillissent de leurs sièges. Deux foncent coudes au corps vers le poste de pilotage. Le troisième se plante au milieu de la travée, un pistolet-mitrailleur en pogne.

— Les mains sur la tête, tout le monde ! hurle-t-il en anglais, c’est un détournement !

« Allons bon, me dis-je familièrement, voilà autre chose ! »

Docilement, je place mes paluches croisées sur mon chef.

Ça glaglate mochement dans l’appareil. Les endormis se réveillent, les liseurs abandonnent leur bouquin, les amoureux cessent de se bécoter, les courageux se taisent, les muets parlent, les chiasseux se pissent dans les hardes, les petits enfants applaudissent, quelques dames névrosées mouillent, des vieillards cessent d’assumer leur dentier et le recrachent comme un noyau de cerise, les grands se tassent, les petits se fissurent, les croyants prient, les incroyants prient aussi, un Anglais bâille, et moi, commissaire San-Antonio, je me mets à étudier la situation afin de l’orienter selon mes intérêts.

A mon côté, la jeune Hindoue ne s’émeut pas. Elle fixe l’homme au pistolet-mitrailleur.

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