Frédéric Dard - Béru et ces dames

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Béru et ces dames: краткое содержание, описание и аннотация

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A l'enterrement de mon onc' Prosper, à Saint-Locdu, mon village natable, yavait Sana. Pas très corrèque, y m'refile, au moment des gondoléances, un œuf frais dans la pogne. Bon, passons !
Y avait aussi ma cousine Laurentine, la plus foutue garce du canton. Voilà-t-il pas qu c'te vilaine haridelle glisse et tombe dans la fosse, surl'cercueil à m'n'onc ! Et quand Collignier, l'notaire — un sacré biberonneur, soit dit en passant — nous annonce que l'héritage de Tontonva reviendre à son animal de compagnie et qu'nous deux, la Laurentine et moi, on s'ra que les jus-de-fruitiers, alors là, la cousine, è s'dresse comme un fantôme sur une lande écossaise…
Mais c'est pas l'tout : l'animal dont auquel il est question, c'est pas un chien, ni même un gros matou. C'est un coq, Mongénéral qu'y s'suce nomme…
Sacré Tonton ! Dommage qu'y soye canné. Parce que, s'il avait su tout ce qui s'en aye suivi, y serait resté baba…
Comme moi…

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Il est le seul à ne pas rougir, Béru. Il s’exclame :

— Ces gens du très grand monde, c’est négriers et compagnie, mais pour l’amour, y craignent personne !

Laurentine que la vie — fût-elle strictement hospitalière — de Paris rend tolérante, s’abstient de s’indigner et branle déjà le chef d’un air entendu. Quand on s’apprête à devenir sous-maîtresse, on ne peut se formaliser pour des broutilles ! Par contre, mon Odile a les larmes aux yeux. Ce que je suis bien avec elle depuis que j’ai cessé de l’aimer d’amour ! Le cœur, c’est la pire des contraintes, la plus dure des servitudes. L’amour, sans lui, c’est vraiment un plaisir…

— Bon, c’est pas le tout, tranche Sa Majesté, faudrait songer à se perfuser des calories, mes bons amis.

Berthe porte tout à coup la main à sa bouche.

— Mon Dieu ! s’exclame-t-elle, j’ai oublié d’acheter du bois pour la cheminée !

— Casse la tienne, rigole Béru, je vais t’en fabriquer, du bois d’allumage, ma poule.

Et le voilà qui s’empare de la cage de Mongénéral.

— C’te volaille, dit-il, riche comme Rote-Childe, on peut pas toujours l’embastiller.

La compagnie répond qu’en effet, un coq multimillionnaire ne saurait jouer le Masque de fer. Fort de cet assentiment général, Béru se met à défoncer la cage à coups de talon. Ça ne traîne pas avec cécoinsse : cric, crac, boum ! la caisse est en morceaux.

— Sapristi ! qu’est-ce que c’est que ça ? clame B.B. en désignant une sorte de bille de verre sur le plancher.

Le Gros se penche, tout le monde l’imite. L’émotion me râpe le gosier. La bille en question n’est autre qu’un diamant bourré de carats. Et ce solitaire n’est pas seul. Il y en a une dizaine d’autres de même taille dans les débris de la cage.

Le Mastar se met à baver, à pâlir, à secouer sa bonne hure, à stalactiter du naze, à se désagrafer le râtelier à force d’ouvrir grand son bec devenu insonore.

Je ramasse les pierres étincelantes. J’en ai lourd dans ma pogne. Une vraie fortune ! Les plus baths cailloux que j’ai jamais soupesés. Des tas de millions de nouveaux francs se bousculent à l’intérieur de cette quincaille.

— Ce sont des diamants ! affirme Odile.

— Dans la caisse du coq ! bée Berthe.

— Le magot de notre oncle Prosper ! gicle Laurentine.

Pour lors, Alexandre-Benoît Bérurier éclate en sanglots.

— Alors, c’était donc vrai, gémit la chère grande âme, c’était donc vrai, l’oncle Prosper, un receleur ! Un ténor du mitan ! Le Laurenzi n’était que son homme à tout faire !

— Qu’est-ce que tu racontes ? glapit la cousine au turban sanglant. Insulter encore la mémoire de nos défunts… C’est une manie chez toi, espèce de mécréant !

Le Gros paraît en état second. Je le vois se dresser, mécaniquement, avec des grâces de robot. Il s’approche du coq, le saisit à deux mains. Mongénéral, croyant à une caresse, se pavane autant que sa convalescence le lui permet. Il essaie même un petit cocorico dérisoire qui ressemble aux roues d’un tramway dans un virage.

De sa large, de sa puissante, et noble, et velue, et terrible main droite, Bérurier empoigne le cou du coq et, floc, d’une simple torsion, il met le volatile hors vie. L’animal foudroyé pend dans sa main gauche, le bec ouvert sur un dernier spasme, les yeux déjà fixes, bien ronds, reflétant les diamants éblouissants…

— Alexandre-Benoît ! s’écrie Berthe.

— Gredin ! hurle Laurentine !

— Malheureux ! soupire Odile.

Y a que San-A. qui dit rien, vu qu’il a pigé le geste et sa beauté.

Bérurier s’avance vers sa cousine qui amorce un geste de parade, le croyant devenu fou.

— Laurentine, dit lentement le Gros, Laurentine, t’es une pauvre pécore, ton vieux était un sacré grigou qui déplaçait les bornes des prés et ta mère une charogne qui brouillait les ménages, mais pourtant, tous les trois, vous êtes des gens honnêtes. J’ai le regret de te le dire : notre oncle Prosper c’était un gangster, on va tout t’expliquer. Il est pas question que nous touchassions un sou de son héritage. Maintenant, sa fortune ira à la commune, et j’espère qu’avec tout cet argent mal gagné, elle construira des hôpitals, des routes, des stades, des hospices et des pissotières ; brèfle, tout ce qui peut embellir la vie du pauvre monde ou la soulager. Faut lui réhabiliter la mémoire, à ce salaud de Prosper, et réhabiliter aussi le nom des Bérurier.

Béru pleure abondamment, mais sa voix reste forte et noble.

— En ce moment, me dit-il, je comprends un peu ce qu’a pu se passer dans la tête d’Hildegarde à propos de l’honneur de son vieux, San-A. Oui, je comprends…

Il baisse son front honteux, puis jette Mongénéral encore tiède sur les genoux de sa femme.

— Plume-le et fais-le cuire au chambertin, Berthe !

Bérurier se redresse, comme le jonc après la foulure d’un pied.

— Et veille que ça soye bien de l’appellation contrôlée, recommande-t-il.

Il ajoute en caressant du bout des doigts le plumage de Mongénéral :

— Il le mérite !

FIN

Примечания

1

L.A. : abréviation de lettre anonyme.

2

Je connais mes lieux communs sur le bout des doigts.

3

Si je conserve ce singulier, c’est uniquement pour ne pas choquer les dames.

4

Ce qui, en l’occurrence, est un euphémisme.

5

C’est bête, mais j’aime.

6

Parlant de la même bouteille, au lieu de dire qu’elle est à moitié pleine, un pessimiste dirait qu’elle est à moitié vide !

7

O combien !

8

Rossignoler est un verbe du premier groupe ! Vous l’avez dans le dossard, hein ?

9

Béruriererie signifiant « Qu’à cela ne tienne ».

10

Ce que je deviens poli en grandissant !

11

Je préfère imprésarios à impresarii ; d’ailleurs j’ai pas de comptes à vous rendre !

12

Authentique. Je le jure !

13

Il ne saurait être question de patrimoine.

14

C’est peut-être osé, non ?

15

Ne croyez surtout pas que je sois fier de celui-là. Ponson du Terrail l’a fait bien avant moi !

16

J’ose.

17

Béru a raison. Récemment, je me trouvais chez un bijoutier de Dakar à qui je me fis connaître. Il se montra enchanté et me déclara d’un ton d’excuse : « Si je vous disais que je ne lis que vous ! Ici on devient feignant, la bonne littérature on n’a pas la force. Tandis que vos conneries ça délasse, il faut nous comprendre. » Il était tellement navré de me lire que je lui ai pardonné.

18

Tout ce qui est relaté ici à propos du tatoueur est rigoureusement authentique.

19

Toujours authentique.

20

C’est moi qui ai mis les pointillés, pour faire plaisir à mon éditeur, s’agit pas de lui faire rater stupidement sa future Légion d’honneur !

21

Cette citation est extraite du très remarquable ouvrage intitulé « Béru et ces dames » de San-Antonio, l’auteur qui monte grâce à MM. Roux et Combaluzier.

22

On se demande où San-Antonio va chercher ces pittoresques comparaisons !

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