Frédéric Dard - Béru et ces dames

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Béru et ces dames: краткое содержание, описание и аннотация

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A l'enterrement de mon onc' Prosper, à Saint-Locdu, mon village natable, yavait Sana. Pas très corrèque, y m'refile, au moment des gondoléances, un œuf frais dans la pogne. Bon, passons !
Y avait aussi ma cousine Laurentine, la plus foutue garce du canton. Voilà-t-il pas qu c'te vilaine haridelle glisse et tombe dans la fosse, surl'cercueil à m'n'onc ! Et quand Collignier, l'notaire — un sacré biberonneur, soit dit en passant — nous annonce que l'héritage de Tontonva reviendre à son animal de compagnie et qu'nous deux, la Laurentine et moi, on s'ra que les jus-de-fruitiers, alors là, la cousine, è s'dresse comme un fantôme sur une lande écossaise…
Mais c'est pas l'tout : l'animal dont auquel il est question, c'est pas un chien, ni même un gros matou. C'est un coq, Mongénéral qu'y s'suce nomme…
Sacré Tonton ! Dommage qu'y soye canné. Parce que, s'il avait su tout ce qui s'en aye suivi, y serait resté baba…
Comme moi…

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L’auto stoppe devant le perron. Un maître d’hôtel, prévenu par le gardien, s’empresse. Notre pilote se met à lui baragouiner. J’écoute, mais je pige trop mal l’allemand pour pouvoir suivre.

Nous pénétrons dans un immense hall où des armures bien fourbies montent une garde médiévale.

— Que dit-il ? demandé-je à notre convoyeur.

— Fräulein Hildegarde Heinstein est en voyage. Elle doit rentrer aujourd’hui…

Ils se remettent à bavasser.

Le Gros les écoute, sourcils froncés.

— Quand deux Allemands causent, on dirait toujours qu’ils s’engueulent, remarque-t-il. C’est une langue qu’a été inventée pour commander un peloton d’exécution ou pour vendre du poisson à la criée !

J’opine. Je suis surpris par l’atmosphère du lieu. Ce château évoque plutôt une clinique. J’aperçois deux chariots d’infirme sous l’escalier. Et, au premier, un type en pyjama traverse la galerie en s’aidant de béquilles.

Je frappe le dos de cuir de mon collègue hambourgeois.

— Qu’est-ce que c’est que ces voitures orthopédiques ?

Il pose la question. Le maître d’hôtel est un grand glabre, aux cheveux rares, aux traits creusés. Des rides profondes mettent sa bouche entre parenthèses et son regard est calme. Il explique des trucs que, scrupuleusement, le flic allemand nous traduit :

— M lleHeinstein a fait un procès au gouvernement allemand et l’a gagné. Elle est rentrée en possession des biens dont on avait dépouillé sa famille à la chute du régime. Depuis lors, elle a transformé cette propriété en maison de repos où sont recueillies les victimes nécessiteuses des atrocités nazies.

On se regarde, médusés, Béru et moi. On croit être les jouets d’un mauvais rêve, comme on dit dans les romans bien chiadés.

Hildegarde, en bonne dame secourable ! Cette meurtrière, cette prostituée, consacrant ses ressources à soulager ceux que son défunt père mit à mal pendant la guerre !

— Dis donc, San-A., murmure Béru, tu crois pas qu’il y a confusionnement quant au sujet de la personne et que notre Hildegarde à nous a dû usurper l’identité de celle-là !

— Je voudrais voir une photographie de Fräulein Heinstein ! dis-je à notre mentor.

Il transmet ma requête au chef larbin. Le maître d’hôtel s’absente et revient avec une grande photographie montrant Hildegarde (la nôtre) en maillot de bain sur une plage.

— Alors c’est une façade, bavoche Béru. Son castel aux éclopés lui sert de couvrante, Mec. Elle est mâtée, la futine [63] Tout porte à croire que Béru a voulu dire qu’elle était futée, la mâtine. !

Comme dans une pièce, le téléphone sonne, le maître d’hôtel s’excuse et décroche. J’ai beau ne pas entraver la langue de Bach, je réalise immédiately et même un peu plus vite qu’il s’agit de la môme. A la façon qu’il a rectifié la position, le larbin, et qu’il s’est cassé en deux pour lancer un emphatique : « Ja woll, Fräulein ! »

Aussitôt je bondis. D’un index péremptoire, je lui fais signe de ne pas parler de notre présence ici. Curieux comme on trouve l’éloquence du geste en cas d’urgence. Il pige clairement. A peine s’il a marqué un temps d’arrêt. Mon collègue de Hambourg (les poulets de cette ville sont tous des flics hambourgeois) s’est rapproché, a pris l’écouteur annexe… Ça dure très peu de temps. Le maître d’hôtel répète un tonitruant « Ja woll, Fräulein ! » et raccroche.

— C’était elle, n’est-ce pas ?

L’homme au manteau de cuir noir opine.

— Elle vient d’arriver à Hambourg. Elle demandait si tout allait bien ici. Elle a dit qu’elle passerait demain, mais qu’aujourd’hui elle va rester dans son logement de Sankt Paoli.

— N’est-ce pas le quartier crapuleux de la ville ?

— Le port, oui…

— Marrant qu’une fille possédant ce château ait un appartement dans les bas-fonds, vous ne trouvez pas ?

Déjà, il demande l’adresse au maître d’hôtel. Je le vois ouvrir de grands yeux stupéfaits.

— Elle habite la rue aux filles ! me traduit-il, dans une phrase qui n’est qu’une exclamation.

Herr ami, lui dis-je, vous allez surveiller ce domestique pour qu’il ne communique pas avec sa maîtresse, tandis qu’avec votre permission j’emprunterai votre voiture pour aller à Hambourg !

Il n’est pas joyce.

— Je peux téléphoner à mes collègues pour qu’ils…

— Je préfère m’occuper de cela en personne !

Il a des ordres très stricts me concernant et il s’incline.

— Comme vous voudrez, Herr commissaire.

C’est crapuleux, c’est louche, c’est angoissant, et c’est terrible comme est terrible le vice lorsqu’il est allemand.

Des chicanes de fer barrent la rue aux véhicules, n’en permettant l’accès qu’aux seuls piétons.

Nous entrons. Une succession de petites vitrines s’offrent à la convoitise des passants. Derrière les vitres, nous découvrons une série d’intérieurs meublés de divans pelucheux, de lampadaires à pompons, jonchés de coussins, décorés de poupées de fêtes foraines et de chromos naïfs. Des dames de tout poil (o yes) prennent des poses sur leurs coussins, exposant leurs charmes frelatés à la sanguinité des clients en puissance. C’est le palais des mirages pour Béru qui en prend plein ses vasistas (de l’allemand was ist das ?). Il est époustouflé par ce déballage. Y a de tout : des grandes, des grosses, des maigres, des obèses, des brunes, des blondes, des bossues, des tuberculeuses, des vérolées, des chattes, des dianes, des houris, des guerrières (avec des slips et des bottes noirs), des amazones, des protestantes, des juives, des rousses, des ogresses, des qui ressemblent à Mm’zelle Lili, des qui ressemblent à Lili Marlène, des aphrodisiastes, des réfrigérantes, des surbaissées, des déglandées, des gorginantes. Faites votre choix, messieurs ! Y en a pour tous les goûts et, n’ayons pas peur des maux : pour toutes les bourses. C’est un lot, un lotissement, une loterie, c’est une affaire ! Préparons la mornifle ! Entre les vitrines, des appareils distributeurs distribuent des préservatifs ou de la poudre aphrodisiaque. Une faune surprenante, déprimante, avide, gravite dans cette rue fermée. C’est plein de voyeurs qui vont d’une vitrine à l’autre, avec des déplacements lents et mornes de poissons rouges. Les femmes leur adressent des œillades, des baisers, des gestes crus, ignobles.

Certaines frappent à la vitrine. D’autres ouvrent leurs jambes en un effroyable mouvement d’invite. Ils sont furtifs ou font les matamores, les gars clients. Y a les petits vieux prestes comme des suppositoires, qui regardent, qui contemplent, qui perspectivent et puis, tout à coup, frroutt, pénètrent dans un logement. Le rideau se ferme. On imagine. Le gars ressort très peu de temps après. Le rideau se rouvre. La dame est là, dans sa posture initiale avec un sourire repeint aux lèvres. Des matafs en goguette, beurrés encore de la nuit, chantent et font des démonstrations, collés contre les vitres.

— Oh dis donc ! croasse Béru, mords un peu cette sirène ! Si on serait pas en service commandé, je m’offrirais un extra.

La personne en question doit peser dans les deux tonnes. Deux fois, trois fois grosse comme Berthe, elle est. Avec des cuisses comme la dame-canon de la foire du Trône, où les bourrelets s’étagent comme la vigne sur les coteaux de Sicile. Elle porte un tutu rouge sang, un soutien-gorge rouge avec des écailles argentées et une magnifique fleur de celluloïd dans ses cheveux roux. Elle sort sa langue et la promène sur ses lèvres graisseuses afin de faire rougeoyer l’imagination de mon ami.

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