Frédéric Dard - Béru et ces dames

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Béru et ces dames: краткое содержание, описание и аннотация

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A l'enterrement de mon onc' Prosper, à Saint-Locdu, mon village natable, yavait Sana. Pas très corrèque, y m'refile, au moment des gondoléances, un œuf frais dans la pogne. Bon, passons !
Y avait aussi ma cousine Laurentine, la plus foutue garce du canton. Voilà-t-il pas qu c'te vilaine haridelle glisse et tombe dans la fosse, surl'cercueil à m'n'onc ! Et quand Collignier, l'notaire — un sacré biberonneur, soit dit en passant — nous annonce que l'héritage de Tontonva reviendre à son animal de compagnie et qu'nous deux, la Laurentine et moi, on s'ra que les jus-de-fruitiers, alors là, la cousine, è s'dresse comme un fantôme sur une lande écossaise…
Mais c'est pas l'tout : l'animal dont auquel il est question, c'est pas un chien, ni même un gros matou. C'est un coq, Mongénéral qu'y s'suce nomme…
Sacré Tonton ! Dommage qu'y soye canné. Parce que, s'il avait su tout ce qui s'en aye suivi, y serait resté baba…
Comme moi…

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— Le pressentiment, mec. Quand je suis radiné, tout était vide, mais y avait de la fumaga de cigarette blonde dans l’air. J’ai aperçu alors la statue à la renverse, bourrée de ciment frais. Me souvenant de ce que l’Isabeau venait de m’apprendre sur le sort de Gangster, j’ai eu l’idée de touiller le potage, du temps que ça n’était pas pris. Je t’ai sorti de la complètement groggy. Dix minutes de bouche-à-bouche je m’ai payé… Mon bonheur quand t’as poussé un soupir… Une minute de retard dans les transmissions et on te rayait de l’état civil, San-A., soit dit sans me vanter.

Je le chope par le cou et lui plaque une monumentale bise sur ses joues plâtreuses.

— Combien de fois déjà m’as-tu sauvé la vie, mon Béru ?

Il écrase un pleur plus salé que de la morue en baril.

— Et toi, dis, San-A. ? Nous deux c’est réciproque, alors on est quittes.

— Où sont ces dames ?

— Berthe et M meOdile ? A la maison. Et fais confiance qu’elles se boucleront à double tour et que pour leur faire ouvrir, suffira pas de leur dire qu’on vient relever le compteur ou leur proposer le calendrier des éboueurs !

— Les larbins du prince ?

— Le rouquin est à l’hosto avec Isabeau, l’autre je l’ai fait mettre au frais.

— Bravo !

— Quels sont tes projets dans l’immédiat, San-A. ?

— Prendre un bain bien chaud, boire un scotch bien frais, mettre des fringues bien masculines et me lancer sur les traces d’Hildegarde.

— Ça va pas être commode, une nière aussi organisée doit posséder des positions de repli…

— Elle s’apprêtait à partir en voyage, m’a dit Berthe qui a assisté à des adieux de Fontainebleau entre elle et le prince…

— Nacht la Bochie, je suppose ? Mamzelle nazifiée a dû rejoindre sa base.

— C’est également ce que je suppose, Béru.

Le Gravos pilote ma guinde et la drive vers mon domicile. Moi, je gamberge en profondeur à cette affaire. Admettez, mes z’enfants, qu’elle est pas piquée des hannetons ! Mieux que dans un roman d’espionnage, hein ? D’ailleurs y a pas de mal à faire mieux. Dans les bouquins d’espionnage, on cultive l’infantilisme. Lorsque deux messieurs doivent se filer rendez-vous, au lieu de se téléphoner, comme on fait en pareil cas, ils louent deux barques au bois de Boulogne. Y en a un qui a mis son message dans une boîte plombée peinte en rouge et qui la largue au mitan du lac, tandis que le second, nanti d’un appareillage de plongée, pique une tête dans la baille pour aller le récupérer. Et sur le message, y a écrit (en code) : « Trouvez-vous demain à 14 heures à la terrasse du Fouquet’s.C’est ça, le roman d’espionnage. Une supercomplication des actions les plus banalement quotidiennes. La recette, je vous la donne pour si des fois le cœur vous en dirait.

— A quoi t’est-ce tu songes, San-A. ?

— Le sais-je, mon ami ?

Moi, quand j’entreprends un bouquin d’espionnage, je vais jamais plus loin que la vingtième page. Notez que lâcher un livre à la page 20 c’est pas grave ; ce qui l’est c’est de le larguer à la page 180. Peut-être que les miens vous les moulez à cette distance, non ? Trop farfelus ! Trop abracadabrants ? Vous y fiez pas, à mes outrances, passez outre mon argot de cuisine, mes amours, on a le droit de mettre son cœur devant des miroirs déformants pour qu’il fasse moins cœur et un peu plus con, non ?

— Ce qui me fout en renaud, c’est les avatars de mon pauvre oncle Prosper ! murmure le Dodu, dents crispés. Un brave homme, un peu radin, pris comme tête de pipe par ces sauvages, c’est démoralisant, tu ne trouves pas ? Je me demande s’il a vraiment été refroidi, et par qui ?

On arrive à notre pavillon de Saint-Cloud. Tout est éteint. Félicie dort. Mais d’un sommeil si léger qu’elle allume avant que je sonne.

En me voyant dans cette blouse blanche, elle s’inquiète :

— Qu’est-ce qui t’est arrivé, mon pauvre grand ?

Le pauvre grand la rassure, invente des prétextes apaisants. Il fait bon ici. On est en sécurité. Passé la grille du jardinet, c’est l’odeur de lessive et de cire fraîche, les gentils relents d’échalotes, la touffeur de la maison heureuse où flotte une sagesse de mère attentive. La tendresse de Félicie a fini par se matérialiser. On la sent comme on sent la brise, les soirs d’été, quand la journée a été chaude et que le jour meurt dans toute sa gloire. Félicie, son amour pour moi ressemble à une brise fraîche, faite pour calmer et pour endormir.

— Pendant que je prends mon bain, téléphone à la Maison mère, Gros, des fois qu’ils auraient du nouveau de leur côté à propos de la môme. Tout à l’heure, j’ai refilé son nom de famille pour qu’ils le transmettent à Hambourg…

— Puis-je vous faire un peu de café, monsieur Bérurier ? s’inquiète M’man.

Mais le Gros dubitative :

— Trop p’aimable, Maâme, mais si vous auriez un reste de soupe ou de viande froide, je préférerais, vu que je m’ai payé des travaux de maçonnerie plutôt fatigants.

Je suis immergé à quatre-vingt-dix-huit pour cent (seuls restent hors de l’eau mon nez et ma bouche) lorsque mon ami se met à tabasser la lourde. Quand on a les portugaises dans la flotte, les bruits sont décuplés et caverneux. J’ai l’impression que le mont Blanc s’écroule ou qu’un Boeing traverse un tunnel.

— San-A. ! Ça y est !

Je chique au triton jaillissant. Une flaque d’eau bascule de la baignoire avec un bruit de crêpe ayant raté la poêle.

— Ouais ?

— Ça y est. Ils ont l’adresse de la gonzesse, près de Hambourg. Tiens-toi au bastingage, Gars, ton Hildegarde a un château !

Un avion-taxi frété d’urgence par les Services nous dépose au petit matin sur l’aéroport de Hambourg. Il fait un temps gris et blanc. Y a de la neige et les arbres givrés semblent être fabriqués avec de la pâte de verre. On voit l’Elbe, noire, frangée de glace, avec de gros bateaux mélancoliques qui déambulent au loin à travers la campagne souillée d’usines.

Une auto noire, pilotée par un grand gaillard blond, sanglé dans un long cuir noir nous attend. Il sait où nous nous rendons, car, après avoir claqué les talons et les portières, il s’installe au volant et démarre sans un mot.

On franchit des faubourgs neufs, des ponts neufs… On avance lentement à cause du verglas. C’est plein de mecs emmitouflés qui roulent à moto, de Volkswagen aux vitres embuées… Le peuple du labeur va au turf sous le halo des lampadaires pas encore éteints.

Notre voyage dure une heure. Le Gros ronfle dans le fond de la bagnole. J’ai les yeux qui me picotent. Le jour est pleinement levé lorsque nous stoppons devant la monumentale grille d’une somptueuse propriété.

A notre coup de klaxon impératif, un gardien unijambiste accourt. Il est coiffé d’une casquette à visière de cuir noir et porte une canadienne à col de mouton. Le chauffeur parlemente avec lui. L’unijambiste délourde. Notre bagnole s’engage dans une majestueuse allée bordée de sapins. Je secoue Béru.

— Allons, Gros, on arrive dans le monde !

Il grogne, bâille, mugit, s’étire, clape de la menteuse (une langue qui évoque irrésistiblement une balayette (de gogues) et se fourbit les phares pour mieux déguster le paysage.

Le château est de style Louis XIII allemand, comme me disait naguère un antiquaire. Une fois sur l’esplanade, on découvre une immense pelouse descendant en pente douce jusqu’à l’Elbe. Au loin, un kiosque à musique romantique se découpe en sombres croisillons sur la blancheur ambiante. Ne serait-ce pas la propriété de l’ex-chef nazi dont Hildegarde avait parlé à notre copain le tatoueur ? Elle décrivait les uniformes verts à parement rouges, la foule mondaine et terrible du Troisième Reich…

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