Frédéric Dard - Béru et ces dames

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Béru et ces dames: краткое содержание, описание и аннотация

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A l'enterrement de mon onc' Prosper, à Saint-Locdu, mon village natable, yavait Sana. Pas très corrèque, y m'refile, au moment des gondoléances, un œuf frais dans la pogne. Bon, passons !
Y avait aussi ma cousine Laurentine, la plus foutue garce du canton. Voilà-t-il pas qu c'te vilaine haridelle glisse et tombe dans la fosse, surl'cercueil à m'n'onc ! Et quand Collignier, l'notaire — un sacré biberonneur, soit dit en passant — nous annonce que l'héritage de Tontonva reviendre à son animal de compagnie et qu'nous deux, la Laurentine et moi, on s'ra que les jus-de-fruitiers, alors là, la cousine, è s'dresse comme un fantôme sur une lande écossaise…
Mais c'est pas l'tout : l'animal dont auquel il est question, c'est pas un chien, ni même un gros matou. C'est un coq, Mongénéral qu'y s'suce nomme…
Sacré Tonton ! Dommage qu'y soye canné. Parce que, s'il avait su tout ce qui s'en aye suivi, y serait resté baba…
Comme moi…

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Les statues représentent (tant bien que mal, disons plus exactement qu’elle les suggèrent) des hommes nus, style Cro-Magnon ; des dames dodues aux tétons teutons ; des mémées momifiées aux mamelles mesquines [60] Un jour, par inadvertance, j’ai rédigé ma déclaration d’impôts en alexandrins. et des gamins gorgés de graisse et d’agrumes. C’est du Maillol, en moins puissant.

Un bruit de flotte (d’où évocation de fontaines dans mon rêve) se fait entendre, tout au fond du local. Quelques reptations me permettent de découvrir Hildegarde, vêtue d’une combinaison de mécano bleu ciel, en train de gâcher du ciment destiné (je le présume), à gâcher ma vie. Car, enfin, je ne vois pas ce qu’une meurtrière de son envergure pourrait faire avec du ciment frais à minuit dans un hangar près d’un flic qu’elle a enchaîné et… Mais oui, Dieu lui pardonne : dénudé ! Car je suis nu, mesdames. Nu comme un ver qui passe le conseil de révision. J’en éternue. J’en frissonne…

— Eh ! Fräulein ! l’interpellé-je, vous n’auriez pas une vieille couverture, car je sens que je vais attraper la mort, ce qui vous ôtera le plaisir de me la donner !

Elle vient à moi, ses jolies mains gantées de caoutchouc, sa frimousse criblée d’éclaboussures.

— Qu’est-ce que vous manigancez ? je lui demande en réprimant l’anxiété qui pourrait s’infiltrer dans ma voix.

— Je m’apprête à vous donner la suprême consécration, commissaire.

— C’est-à-dire ?

Elle se baisse, empoigne ma chaîne antérieure, et me hale vers le fond du local. Une statue en forme de couvercle de sarcophage repose sur le sol, face en avant. Elle est évidée en son milieu, suffisamment pour héberger le corps d’un bel athlète de mon envergure. Pas besoin de me projeter la bande-annonce pour que je me fasse une opinion sur le programme.

— Cette statue est un gisant, commissaire. Elle représente Apollon endormi. Je vais vous loger à l’intérieur et couler du ciment par-dessus. Lorsqu’il sera dur on le polira et la statue sera exposée. Peut-être un amateur éclairé l’achètera-t-il pour orner son parc ?

— Vous avez raison, murmuré-je, c’est la gloire.

Elle s’agenouille près de moi.

— Peur ? demande-t-elle.

Ses yeux luisent comme ceux d’une fauvette (féminin san-antoniesque de fauve). Elle est gourmande de sévices raffinés, Hildegarde. C’est pas la fille d’un distingué tortionnaire nazi pour rien !

— Juste ce qu’il faut pour vous exciter, belle enfant !

— J’aime bien votre cran, apprécie-t-elle.

Et alors, croyez-moi ou allez vous faire greffer un cou de canard à la place de votre ridicule fifrelin, mais la voilà qui m’embrasse. C’est osé, non, en un pareil moment ? Elle a lu Sade, cette nana. Elle l’a réinventé. Sa bibise, malgré ma situation critique, me file de l’émoustillanche dans la résidence surveillée. J’ai le perturbateur de draps de lit qui salue aux couleurs, l’erratum qui érectionne, le taratata qui contorsionne, le par-ci par-là qui participe, le fanfan qui tulipe, le d’artagnan qui darde, le bénévole qui bénéficie, l’oubangui qui charrie, le richelieu qui drouhose, le roux qui combaluze, et le tout à lavement.

Re-bisouille. Et attouchements hardis. Elle a une façon de vous statufier, cette dame, qui n’est pas dans une musette. La reine du ciment prompt ! La déesse du ciment armé ! Je me mets à croire, dur comme fer, à ses vertus aphrodisiaques. C’est Antinéa ! Elle aussi, elle collectionnait les matous et les déguisait en bibelots.

Je me demande où elle veut en venir. Elle ôte sa combinaison pour me le montrer.

Oh ! pardon ! Cette innovation, mes amis ! L’amour à la galérien : enchaîné ! Comme Prométhée, mais j’attends mon Héraclès. Elle prend mon passif à sa charge, l’incorpore dans son actif. Lavoir et le doigt ! Asseyez-vous, mademoiselle, vous êtes ici chez vous ! Et largue les voiles, y a de la houle ! Ça monte au sommet de la vague, ça redescend ! Ils sont tous de Belfort ! Vive les chevaux de bois, maman ! Encore quelques voyages et je suis à vous ! Oh la belle bleue ! Hausse-moi, que je voie la fusée volante ! Et ils rentrèrent tête basse ! Merci, Mam’zelle Hystéro, ça c’est du noble !

Quand sa séance de home-traînée, d’homme-traîneur est terminée, elle murmure, du même ton qu’elle a eu pour me demander si j’avais peur :

— Heureux ?

— Plus qu’infiniment, Hildegarde, c’est un beau cadeau d’adieu que vous venez de m’offrir là. Mon seul regret éternel sera de n’avoir pas pu faire rebelote.

Nouveau rire, presque amusé. Elle s’approche de son tas de ciment et le vérifie de la truelle.

— Pas encore à point, dit-elle.

— Alors, non contente d’être sculpturale, vous êtes en outre sculpteur, Hildegarde ?

— J’ai toujours aimé cet art.

— Mieux que l’amour ?

— Autant.

— Lequel des deux nourrit le mieux sa femme ?

Elle fronce les sourcils, mais son regard un bref instant courroucé s’apaise.

— L’amour, cher commissaire. Et ce sera toujours ainsi.

— En attendant que votre colle [61] C’est ainsi que les maçons appellent le ciment frais. soit prête, vous pourriez peut-être m’affranchir afin que je meure pas sans arrière-pensées.

— A quoi bon ?

— Vous n’aimez pas les cercles fermés, Hildegarde ? Ma vie, je l’ai consacrée à résoudre des mystères et à aimer des femmes. Vous m’avez déjà accordé de finir dans une merveilleuse félicité charnelle, allez jusqu’au bout de vos largesses et guérissez ma curiosité afin que mon moral ressemble à mon physique.

— Bavard ! me lâche-t-elle tout de go. Bavard de Français ! Que voulez-vous donc savoir ?

— Tout !

— C’est trop, je n’ai que deux ou trois minutes à vous accorder.

Le temps de confectionner un œuf coque à condition encore de l’aimer mollet.

— Mon enquête m’a appris que vous cherchiez un homme ? Un quinquagénaire ?

— Eh bien ?

— J’aimerais savoir de qui il s’agit ?

— Je pense que son nom ne vous dirait rien.

— Allez-y tout de même…

— Wolfgang Ster.

En effet, ce blaze ne me fait pas plus d’effet qu’une pilule purgative à une fosse d’aisance.

— Connais pas.

— Je vous avais prévenu.

— Et qu’a-t-il fait, ce gentleman ?

— Quelque chose qui n’est pas d’un gentleman, et qu’il a payé très cher…

— Quoi donc ?

Au lieu de répondre elle touille son ciment, comme un cuistot vérifie la consistance d’un soufflé.

Je comprends que mon heure a sonné. Et je pense qu’au lieu d’essayer d’apprendre la vérité, je ferais sans doute mieux de trouver un moyen pour me sortir du merdier. Seulement, avec les bras enchaînés dans le dos et les jambes entravées, un type, même puissant et ingénieux, est bon à nibe.

J’ai beau me trémousser des méninges, l’idée salvatrice tarde à jaillir.

— Ça va y être, apprécie Hildegarde.

— Qu’avait-il fait, votre Wolfgang, qui justifiât tout ce pastis, Hildegarde ?

— Il avait trahi honteusement la confiance du prince. Kelbel l’avait recueilli au Jtempal, à un moment où, comme beaucoup d’Allemands, Ster était traqué par les polices internationales…

Elle a un léger coup de nostalgie que je comprends, maintenant que je suis au courant pour son dabe.

— Pendant des années, poursuit-elle, il l’a royalement hébergé. Lorsque des troubles ont éclaté dans le pays du prince, ce dernier a confié une partie de sa fortune personnelle à Wolfgang Ster sous forme de diamants, pour qu’il les lui déposât dans son coffre, en Suisse…

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