Frédéric Dard - La fête des paires

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La fête des paires: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand j'ai sonné à la porte d'à côté, je ne savais pas que ce serait M. Blanc qui viendrait m'ouvrir. De même, j'ignorais qu'il était sénégalais et qu'il possédait toutes les qualités requises pour devenir mon ami d'enfance.
Et puis voilà…
Il m'a ouvert et on s'est mis à vivre des trucs comme tu peux pas savoir si tu ne lis pas ce vachement beau livre.
Ça été la fiesta de la castagne, espère !
Et celle des paires, donc !
Inutile de me bricoler la prostate, ma poule : je ne dirai pas de quelles paires il s'agit.
Mais tu vois : faut rencontrer les gens pour comprendre qu'ils vous manquaient.

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Il est calme, désenchanté, noble aussi.

— Raconte !

— Premier cas, l’an dernier, à Hambourg : un gangster notoire, grand maître de la drogue en Allemagne de l’Ouest. On l’a repêché dans le port, enveloppé de grillage, la bouche grandement ouverte et ses testicules enfoncés jusqu’à la glotte. Le second cas a eu lieu en République d’Irlande et concerne un homme d’affaires d’origine sicilienne qui passait pour être un parrain de la Maffia. Il a été découvert à bord de son jet privé sur un terrain d’aviation, non loin de Galway. Il y avait atterri le matin. Son pilote l’attendait à l’hôtel de la Couronne. Ils devaient reprendre l’air le lendemain. C’est le pilote qui a trouvé son patron mort, en venant préparer le zinc. Le Sicilien avait eu la gorge tranchée au rasoir, de même que ses burnes.

— Tiens, soliloqué-je, ça se précise.

— Qu’est-ce qui se précise, monsieur le commissaire ?

— L’Irlande. Tu vas faire passer une note à tous les services routiers : ordre d’interpeller un couple de gens d’un âge certain, roulant à bord d’une Mercedes commerciale immatriculée en Irlande. J’ignore le numéro, mais des Mercedes commerciales à plaques irlandaises, ça ne doit pas pulluler sur les routes françaises. Faire porter principalement les recherches sur la région nord-ouest et alerter les ferries-boats assurant le trafic France-Irlande.

— Je fais le nécessaire, commissaire. A propos, voici la photo que vous m’avez demandée.

Il me présente un cliché un peu flou, mais dans notre job on n’a pas le temps de donner dans l’Hamilton. Et puis d’ailleurs lui aussi donne dans le flou. Je range la photo et saisis Mathias par l’épaule.

— Maintenant, sois magnanime : occupe-toi de ta rombière qui meurt de consomption dans l’antichambre.

— Qu’elle crève, commissaire !

Il a balancé ça avec une étrange fermeté.

— C’est ton dernier mot, Mathias ?

— Non, commissaire. Mon premier d’homme libre.

— On ne va pas la laisser se déshydrater dans la Grande Taule ; elle chiale comme un torrent à la fonte des neiges, ça fait désordre.

Le Rouillé me prend le bras et stoppe ma circulation à trop le serrer, comme s’il entendait me confectionner une intraveineuse.

— Puis-je vous demander votre aide, patron ?

— Toujours, grand. De quoi s’agit-il ?

— Faites-moi embarquer cette sous-merde à son domicile et dites-lui que mon avocat se mettra en rapport avec elle pour la pension.

— Alors, vraiment, Blondinet, c’est fini ?

— L’amour est mort, commissaire.

Il cherche de l’inédit, une somptueuse métaphore à suspension télescopique et bain d’huile et lâche :

— Il est mort comme une plante qu’on n’arrose plus.

Moi, ça boulonne intense sous ma bigoudaine, espère ! Je veux pas chiquer les Maigret, mais question des déductions, j’en confectionne comme avec un gaufrier. Je pense, j’essuie, je sonde, j’approfondis et surtout, je tire (à bout portant) des conclusions qui feraient un trou grand commak dans le blindage d’un cuirassé (ou d’un cul racé, pour les gens titrés).

Qu’après ma grande lessive gambergeuse, je décide de procéder à un intermède en allant terviewer la môme Mandoline dont j’espère qu’elle est rentrée à Montreux.

Elle m’a flanqué son adresse et c’est d’un index léger que je toque à la lourde de sa gentilhommière située dans le grenier d’un petit immeuble étançonné à l’aide d’énormes madriers, eux-mêmes vétustes, et qui n’attend qu’un fort éternuement pour s’écrouler, kif l’immeuble de la pube pour Samsonite lorsqu’un voleur engourdit la valoche qui le maintenait debout.

Ça pue la frite depuis le carrefour quand on va chez Karim et Mandoline. Et en plus la merguez. Bien entendu, M. Blanc et Béru m’accompagnent. On serait un de plus, on pourrait nous prendre pour « les trois mousquetaires » (Jérémie interprétant le cardinal de Richelieu). A propos des Trois mousquetaires, bien des gens qui connaissent mes liens d’amitié avec Alexandre Dumas père, me demandent pourquoi, les mousquetaires étant quatre, il a appelé son book les TROIS mousquetaires. La raison en est simple. Le jour où il a remis son manuscrit à l’éditeur, Alexandre était beurré comme un petit Lu. Il a recompté ses héros avant d’inscrire le titre sur la première page. Il s’était pété au porto et s’est tenu le raisonnement d’ivrogne suivant : « Portos, je l’ai bu, donc il compte plus. Reste Athos, Aramis et d’Artagnan. Ça fait trois. » Faut dire qu’il titubait comme un essuie-glace sur vitesse accélérée. Même qu’il a perdu des feuillets en cours de route, ce qui fait que, par la suite, on a dû imprimer plusieurs fois le même chapitre pour rattraper la pagination. Mais que ce petit secret reste entre nous, je te prie. C’est plein de ces torves combines, en littérature.

Alors, tels les trois mousquetaires moins un, on s’annonce chez Mandoline. Toc, toc !

Elle vient délourder, sublime pipeuse, nimbée d’une épaisse vapeur huileuse d’un bleu féerique. Renfrogne un brin de me trouver déposé sur son palier telle une bouteille de lait. Mais me fait bonne frime tout de même :

— Oh ! c’est vous, salut !

— Salut, gamine !

Son Arbi est à table et mastique sa merguez sans désemparer, comme ignorant notre venue. On le fait chier et il tient à ce que la chose soit de notoriété publique.

Nous entrons.

— Vous avez fait bonne route, mes petits gars ?

— Ça a été, convient Mandoline.

Karim continue de claper en lisant l’ Equipe.

Béru avance sa main tremblante d’émotion vers le plat de frites, appétissantes j’en témoigne. Il empare deux cent cinquante grammes de patates dorées et les enfourne.

— C’est pour bouffer que vous êtes venus ? demande la sauterelle.

— Non, je lui fais-je, c’est pour que tu nous dises où est Pâquerette.

— J’en sais rien, moi, elle est pas avec vous ?

— Si elle y était, je viendrais pas dans ta bauge pleurer après elle. Tu es passée à son domicile ?

— Non. J’aurais dû ?

V’là qu’elle recommence dans les impertinences, cette pompeuse de chibres. L’insolence du regard, je te dis que ça.

Jérémie, qui musarde dans le grenier, mains aux poches, s’approche de moi.

— Je peux te dire quelque chose en privé, mon vieux ?

Je l’entraîne sur le palier. Pendant qu’on est out, le Gros reprend de la frite.

— Qu’as-tu à me dire ?

— Pâquerette est ici.

— Tu l’as vue ?

— Non, je l’ai reniflée. Moi, depuis que j’allais chasser en brousse avec mon père, les odeurs je ne les oublie jamais plus. C’est un don. Dans dix ans, en entrant dans un bistrot, je saurai que tu t’y trouves sans regarder les clients. Ta Pâquerette, mon con, elle sent acide, une odeur qui picote, dégueulasse. Et puis tu remarquerais une chose, si t’étais pas le plus con de tous les flics…

— Je remarquerais quoi ?

— Le gars bouffe sur une assiette. Sa souris, elle, elle a deux assiettes l’une sur l’autre. Tu crois que c’est le genre de ces crevards de merde ? L’assiette du dessous est graisseuse comme celle du dessus. En outre, y a, dans le plat de frites, un couvert : fourchette, couteau. T’as besoin d’un couteau, ta pomme, pour te servir des frites ? Pour finir, y a trois verres sur la table. Je me doutais que t’étais pas un génie, mais con à ce point, alors là, je suis soufflé !

Je souris à M. Blanc.

— Tu vois, Jérémie, je lui dis-je, franchement t’es plutôt sympa, mais je sais que le jour où je perdrai patience à force d’être insulté par toi, il te faudra quatre mains pour te protéger les couilles.

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