Frédéric Dard - La fête des paires

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La fête des paires: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand j'ai sonné à la porte d'à côté, je ne savais pas que ce serait M. Blanc qui viendrait m'ouvrir. De même, j'ignorais qu'il était sénégalais et qu'il possédait toutes les qualités requises pour devenir mon ami d'enfance.
Et puis voilà…
Il m'a ouvert et on s'est mis à vivre des trucs comme tu peux pas savoir si tu ne lis pas ce vachement beau livre.
Ça été la fiesta de la castagne, espère !
Et celle des paires, donc !
Inutile de me bricoler la prostate, ma poule : je ne dirai pas de quelles paires il s'agit.
Mais tu vois : faut rencontrer les gens pour comprendre qu'ils vous manquaient.

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Ça reste à déterminer. Mais il est impossible que je me goure. Je hume des effluves délicats, perceptibles par moi seul. C’est cela être poulet. Avoir des sentiments absolus. S’ouvrir à des vérités pas toujours évidentes. Lire dans l’indiscernable.

Cette Mercedes avec un couple âgé…

Mince, ils auront fait vite ! Onc ne me l’a signalée en France alors que j’avais demandé qu’on surveille les lignes de ferries-boats ? Attends, je pige : ces trois tires ont affrété un avion-cargo ! La Mercedes n’a pas eu à rouler beaucoup. Paris-Villacoublay. Après la mort de Ruth Booz, ils se sont grouillés de déménager leurs appareils et de s’évacuer sur l’Irlande où se trouve leur P.C. Donc j’ai eu le nez creux en décidant de venir mater de près la propriété de notre victime ! Bravo, San-Antonio, je ne t’exprimerai jamais avec assez de force ma totale admiration.

M. Blanc bâille à lion-de-l’Atlas-que-veux-tu.

— T’as remarqué ? murmure-t-il.

Je sursaille :

— Remarqué quoi ? fais-je en toute fausse innocence.

— Ton couple à la Mercedes : il vient de passer.

Cézigue, dis donc, il est doué sur les bords, non ? Je démarre, le regard fixé sur les trois chignoles qui serpentent à travers la lande violette.

— Dis voir, Jérémie, ça te dirait d’entrer dans la Rousse ?

Il glaviote une seconde parcelle de missionnaire coriace.

— Pour faire le con, avec un bâton blanc, dans un carrefour ? Je te remercie ! Je préfère balayer vos merdes de chien sur les trottoirs.

— Si je m’occupais de toi, on pourrait couper à la période bâton blanc, tu sais, l’artiste. Y a toujours des accommodements avec le ciel.

Il ne répond pas ; mais je sens que ma propose fait du traininge dans sa tronche.

— Un stage à l’Ecole de police, rêvassé-je. Tu sais lire et écrire, j’espère ?

— Un peu, juste assez pour pouvoir lire Montaigne, mec ; et pour écrire des alexandrins quand la nostalgie du pays me cigogne trop l’âme.

Il regarde Bérurier endormi.

— Tu nous ferais faire une dictée à ce gros sac et à moi, il aurait l’air un peu plus con encore que nature !

— Alors ça devrait boumer, monsieur Blanc. Je te verrais assez dans ma fine équipe, tu y apporterais un sang neuf.

— Faut voir, fait-il prudemment. Comme job, c’est pas pire qu’égoutier, non ?

— Si, très souvent ; mais y a des compensations.

Les trois gamelles ont disparu, biscotte j’ai levé le panard, pas leur donner l’éveil. Les lacs succèdent aux lacs, les prairies vertes aux landes mauves, des maisons aux toits de chaume bordent le chemin.

On traverse une agglomération dotée d’une auberge dont une partie forme pub.

La route grimpe un peu, blanche au milieu de la verdure. On dirait qu’on va gagner le ciel, mais parvenus au sommet de la côte, on pousse un cri admiratif, Jérémie et moi, car c’est un paysage de haute tenue qui nous est soudain offert. La mer, d’un bleu presque noir, avec des tartines d’écume blanche. L’horizon la marie aux nues qui vont s’assombrissant. La côte est hérissée de roches gothiques, dont la découpe impressionne. Quel panorama ! comme dirait le duc d’Aumale à la valeureuse personne qui le montait à cru.

— Bioutifoul, hein ? exulté-je, un peu comme si j’étais l’auteur du tableau ; car tout individu se sent à ce point concerné par les splendeurs naturelles qu’il lui semble avoir participé à l’œuvre du Créateur.

— Arrête-toi, poulet ! m’enjoint mon pote.

— Tu veux descendre pour te rincer l’œil ?

— Non, pour regarder les trois bagnoles. On peut les suivre sur des kilomètres depuis ici. J’ai un regard de rapace, mon pote, toi t’es une taupe comparé à mon acuité visuelle.

— Acuité visuelle, reprends-je, tu as du vocabulaire, monsieur Blanc, comment se fait-il que tu ne le produises pas plus volontiers ?

— Parce que je suis balayeur, mon vieux ; t’as de ces questions connes, toi alors ! On voit que t’es flic ! Si je disais à mon chef de la voirie qu’un dénonciateur de voleur de figues s’appelle un sycophante, il prendrait peur et me saquerait. Les cons font un sacré barrage, mon vieux ! Faut se tenir à carreau, avec eux !

Il descend sur le talus et se dresse, un coude appuyé contre la portière ouverte. Je quitte à mon tour la tire. Béru que l’arrêt arrache à ses rêves, demande d’un ton grumeleux :

— C’est là qu’on pisse ?

Personne ne lui répondant, il s’extrait de la guinde, puis extrait de ses guenilles une chopine de trois livres et va écrire le nom composé de son rejeton dans la poussière de la route. Il lui reste assez d’encre pour qu’il ajoute son patronyme et sa date de naissance. Deux bières de plus et nous avions droit à l’adresse.

— Tu les vois ? me demande Jérémie en pointant son index jaune pâle dessous et noir anthracite dessus vers un point de la côte proche.

— Non, avoué-je.

— Tu aperçois cette grande maison de pierres grises au bord de cette espèce de grande prairie ?

— Oui.

— C’est probablement là qu’ils vont. Surveille le petit chemin qui y mène ; il y a un pont en dos d’âne un peu avant, tu le distingues, j’espère ?

— Parfaitement.

— Dans quelques instants, ils vont le franchir, pour le moment ils sont à demi masqués par des haies. Top ! Ça y est !

— Oh ! oui, en effet.

Bérurier, qui vient de remmailloter coquette dans un slip en charpie, s’avance, la lèvre lippeuse.

— Tu comptes quoi faire, baron ? me demande-t-il. T’annoncer pour une partie de campagne ?

Sa question exige une réponse et la nécessité de trouver cette dernière m’accule au génie.

— Non, mon pote, pas d’entrée de jeu. Pour commencer on retourne à Galway.

— Quoi fiche ?

— S’acheter du matériel de camping. J’ai toujours rêvé de te voir en short, à faire chauffer une boîte de corned-beef devant un feu de brindilles.

M. Blanc murmure :

— C’est ces campeurs sauvages, sur la lande, là-bas, qui t’inspirent ?

— Une fois de plus vous avez mis dans le mille, inspecteur Blanc.

Et en suce, évidemment, j’ai empletté une paire de jumelles. Nous dressons notre tente à une centaine de mètres de celle des gens qui se trouvent déjà là : un couple de Hollandais qu’accompagne leur maman (et leur belle-mère, donc !). Eux, ils sont outillés pro, faut voir. Qu’à première vue, tu crois que c’est Bouglione qui a planté ici son chapiteau. Tout confort : salle d’eau, cagoinsses, ping-pong, bateau, réfrigérateur, télé à accus, transats pour la sieste. Traîner tout ce barda depuis les Pays-Bas, pardon, faut de la santé ! Et, quelque part, se croire immortel, il me semble. Moi qui ai toujours l’impression de crouler sous les bagages lorsque j’emporte un slip de rechange, mon rasoir et ma brosse à chailles ! T'as des mecs, ceux du Nord, toujours, qui ont l’esprit d’invasion. Avec eux, l’intendance ne suit pas : elle escorte. C’est la Berezina s’ils n’ont pas des glaçons pour leur vouiski et des bouilloires pour leur thé, cette saloperie ! Des photos encadrées, des gants de caoutchouc pour éplucher les potatoes, tout Beethoven : ses trente-deux sonates pour piano, ses dix-sept quatuors, ses neufs symphonies et Fidelio, son opéra, pas qu’il manque une seule note du sourdingue sinon leur vie s’arrêterait. Tu remarqueras, ça les prend au-dessus de la vaillante Belgique : les Bataves, les Danois, Suédois, Allemands, Norvégiens. L’esprit escarguinche, quoi ! Ils embarquent tout, y compris leur papier hygiénique coutumier, pas se perturber le trouduc, qu’il serait tout désemparé, le pauvret, torché à la feuille de nénuphar ou au Sunday Telegraf.

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