Frédéric Dard - Moi, vous me connaissez ?

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Moi, vous me connaissez ?: краткое содержание, описание и аннотация

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Des nuits comme celle-là, je vous jure…
Y a qu'à Paname qu'on en rencontre !
Et encore, faut attendre minuit.
Pourtant, ça démarrait plutôt pas mal. Moi, vous me connaissez ?
Je me voyais déjà plonger dans les transports en commun en compagnie de la môme Rebecca…
Je lui mijotais un programme de gala, avec une cargaison de frissons tous plus voluptueux les uns que les autres.
Remarquez, des frissons y en a eu au cours de cette sacrée nuit !
Et pas qu'un peu !
Seulement, ça n'était pas ceux que j'escomptais.
Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir de la viande froide, j'ai drôlement regretté d'être sorti sans pébroque.
Heureusement que Berthe Bérurier m'accompagnait.
Parce qu'avec une Jeanne d'Arc de deux tonnes, vous me direz ce que je voudrai, mais on se sent moins seul !

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* * *

— Alors, Rebecca, si tu te mettais à jour, à présent ?

Elle amorce un début de pleurnicherie pour m’amadouer. Elle se dit qu’en ajoutant quelques larmiches bien venues à nos transports, elle achèvera de m’annexer, ce qui est d’une puérilité que je me réserve de lui démontrer, le moment venu.

— Chéri, mon amour, murmure-t-elle, d’une voix rauque, en me contemplant avec des yeux soulignés de reconnaissance ; c’est si délicat à expliquer…

— Bon, allons-y. Primo tes relations avec ton patron.

Elle détourne les yeux. V’là que je lui embouteille déjà le plan d’action.

— T’es de Lesbos par adoption, hein ? je ricane. En fait t’as déjà tâté du julot, ma fille. Je devine qu’il t’a fait le coup du grand vizir, Just, non ? Il est beau gosse, il a de l’allure… Bref, tu étais sa maîtresse ?

Vous savez ce qu’elle me répond ? Ah non, ce que les gonzesses sont désarmantes… Elle me dit :

— Un petit peu.

Un petit peu ! Ces dames couchaillent du bout des fesses, ou bien en grand. Elle, c’était pour ainsi dire ses obligations de secrétaire. La radadasse professionnelle.

— Tout a commencé avec ton histoire de neveu, n’est-ce pas ?

— En effet.

— Un truc qu’on ne peut pas t’enlever : tu as l’esprit de famille. Lorsque le môme s’est évadé, il est venu te relancer pour que tu l’aides ?

Un silence. Mais ma perspicacité a raison de ses réticences. Alors elle approuve d’un léger signe de sa tête de linotte.

— Tu l’as planqué chez vous en cachette de Nini ?

— Oui.

— Où ça ?

— Sur la terrasse, elle n’y monte jamais.

— Il a fait du camping ?

— Pour ainsi dire.

— Longtemps ?

— Quelques jours.

— La suite ?

Elle hausse les épaules.

— Ah non ! m’emporté-je, la période des pimbêchages est terminée. On bivouaque sur le perron de la cour d’assises, ma gosse, essaie de comprendre ! La Vérité, que tu ergotes, que tu minaudes, que tu pleurniches ou non, te sera arrachée mot après mot, comme on plume une volaille. D’autres types que moi t’entreprendront, et ça ne sera pas de la meringue !

— Un jour, Charles m’a téléphoné au bureau. Il était épouvanté. Il m’a raconté qu’un homme venait de s’introduire chez nous en passant par les toits. Pris de peur, il l’avait tué d’un coup de hallebarde.

Ah, bien… Donc, le môme est l’assassin de Kelloustik ! L’histoire de la hallebarde décrochée en hâte plaide effectivement pour l’affolement.

— Je vois. Cette nouvelle t’a « révolutionnée », ma pauvre toute, et tu t’es confiée à Just, exact ?

— Oui.

— Tu lui avais déjà parlé du neveu, ce qui a facilité les choses… Il t’a dit de ne pas perdre le nord et il t’a accompagnée quai d’Orléans pour aviser sur place.

J’en suis à cette période, si essentielle pour un agenceur où « je vois » les choses. La vérité passe au loin, dans la nuit, comme les lettres de feu d’un journal lumineux. En regardant bien, en exerçant son œil et son esprit, on parvient à déchiffrer. On remplace approximativement les mots sautés. On trouve en lisant ce qui est lisible le sens des phrases manquantes. C’est un jeu. Une voltige mentale.

Ainsi, l’affaire de l’île Saint-Louis, je la conçois parfaitement maintenant.

Rebecca noire de trouille radine au bras de son patron-amant. Il y a là un mort et un délinquant en fuite qui claque des dents parce qu’il a sauté le pas.

Just Huncoudanlproz est un homme calme qui sait dominer les situations fâcheuses. Il réfléchit, décide, impose un plan d’action. Primo : se débarrasser du cadavre en le virgulant dans la cour. Ensuite faire disparaître dans la mesure du possible les traces du drame : sang, tapis, hallebarde. Tout rectifier pour que Nini ne s’aperçoive de rien… Il se chargera de planquer le garnement meurtrier. Tu parles, parallèlement à ses occupations officielles, il a d’autres activités nécessitant une main-d’œuvre d’un genre particulier ! Charles Naidisse peut être une recrue intéressante dans son « équipe »…

Le bouton de blazer ?…

C’est lui qui l’a arraché de la veste du môme pour le carrer entre les dents du mort. Sans doute même a-t-il persuadé Charly qu’il fallait agir ainsi pour, le cas échéant, pouvoir plaider la légitime défense. Prouver aux autorités qu’il avait dû se colleter avec sa victime.

Bon, la fîloche. Le blanc-bec est amené dans la maison de Nogent. On l’embrigade. C’est un petit gars prêt à tout. Il a franchi la ligne désormais. Il a tué !

Je questionne Rebecca.

Et Rebecca confirme.

Pourtant elle tique lorsque je fais état de « l’organisation ».

— Quelle organisation ? demande-t-elle.

— Sans charre, tu n’es pas au courant de la partie occulte de Néo-Promo ?

— Mais non…

Elle paraît franchement éberluée. Bon, passons. Il n’importe. Ça change quoi qu’elle sache ou non que cette maison sert de planque aux bannis illustres, aux grands traqués de ce monde ? Huncoudanlproz est à la tête d’un trafic peu banal. Il « escamote » ceux pour qui le monde est devenu trop petit ! L’émir, le diplomate, le banquier… Il leur assure ce bien inestimable entre tous pour un homme traqué : du temps. Plus la vie douillette… Le rêve, quoi !

Mais à un certain moment, le truc s’est fissuré. Il a craqué.

J’arrive pas à piger l’intervention de Kelloustik dans ce bigntz. La tête tranchée ! Thérèse appelant chez le bijoutier de Saint-Franc-la-Père… Et le pourri de Manigance observant les allées et venues nocturnes de la jeune femme. Mes questions demeurent sans réponse, dès lors que Rebecca ignore ce dont je parle.

Elle n’a été qu’un épisode de l’affaire.

Un épisode somme toute banal, mais qui, pourtant m’a permis de mettre le tarin dans tout ça !

Alors ?

CHAPITRE X

TIAOUFE !

— Vous permettez que je le tienne un peu ? demande soudain le Vieux, au milieu de la conversation. Il est amusant ce petit bonhomme. Qu’allez-vous en faire ? Le porter à l’Assistance Publique ?

Je lui refile le mouflinge. Il s’en saisit avec une gaucherie précautionneuse. Ça me rappelle, dans une église de notre quartier, jadis, une statue de saint Joseph tenant le petit Jésus. Le Joseph avait l’air emprunté et attendri et semblait se dire : « Il est pas de moi, mais je l’aime bien quand même ! »

— A poulou gnou ! attaque le Dabe ! Gouzi vala glagla pu pu ! Achegne gnere ! Bizou goulou !

— Si la chose est possible, j’aimerais bien l’emmener à ma mère, en attendant qu’on ait récupéré sa famille, s’il en a une, toutefois ! murmuré-je. Ce qu’elle serait heureuse, M’man, avec un petit monstre comme ça à soigner…

— Je comprends, dit le Vioque. C’est un rayon de soleil.

Il se renfrogne et me rend Antoine, vu que le « rayon de soleil » vient de pisser sur son bleu croisé.

— Nous disions donc, reprend-il sans plus s’occuper du bébé…

— Qu’on vient d’appréhender mon fuyard à la Mercedes, rembranché-je. Avec le colis qu’il traînait, il n’a pas dû aller loin.

— Effectivement, il s’est fait coiffer au pont de Nogent par une escouade de garçons bouchers se rendant à La Villette, ô ironie !

— Huncoudanlproz est mort ?

— Aussi surprenant que cela paraisse, non. Il ressemble à une arête de sole, mais il vit encore. Peut-être parviendra-t-on à le sauver, ou au moins à lui permettre de parler.

— Et le type aux cheveux gris ?

— On est en train de lui faire subir un premier interrogatoire.

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