Frédéric Dard - Moi, vous me connaissez ?

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Moi, vous me connaissez ?: краткое содержание, описание и аннотация

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Des nuits comme celle-là, je vous jure…
Y a qu'à Paname qu'on en rencontre !
Et encore, faut attendre minuit.
Pourtant, ça démarrait plutôt pas mal. Moi, vous me connaissez ?
Je me voyais déjà plonger dans les transports en commun en compagnie de la môme Rebecca…
Je lui mijotais un programme de gala, avec une cargaison de frissons tous plus voluptueux les uns que les autres.
Remarquez, des frissons y en a eu au cours de cette sacrée nuit !
Et pas qu'un peu !
Seulement, ça n'était pas ceux que j'escomptais.
Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir de la viande froide, j'ai drôlement regretté d'être sorti sans pébroque.
Heureusement que Berthe Bérurier m'accompagnait.
Parce qu'avec une Jeanne d'Arc de deux tonnes, vous me direz ce que je voudrai, mais on se sent moins seul !

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Allons, bon. On va droit au siège, mes gueux ! Fort Alamo version banlieue ! Cette nuit sanglante n’est donc pas encore terminée ? Pourtant il fait complètement jour maintenant ! C’est pour quelle heure, le cessez-le-feu ?

J’interpelle le quinquagénaire (je le qualifie ainsi, ignorant son nom et ayant la flemme de lui chercher un pseudonyme).

— Puisque tu parles français, dis à ton pote de déposer les armes. Le quartier est cerné et il est inutile d’aggraver la situation. A partir de tout de suite, c’est du matuche que vous pouvez démolir, et la viande de flic, sur pied, coûte une fortune !

Ce connard, tout ce qu’il fait pour m’obtempérer, c’est de lever à demi les mains : il n’engage que lui ! Là-dessus, deux balles me décoiffent. J’ai juste le temps de me baisser. Il a l’air décidé à continuer sa série de malheurs, le blondinet.

Moi, vous me connaissez ? Je dispose toujours d’une foule d’atouts dans les cas difficiles. Le principal étant la chance !

En m’accagnardant, je constate que deux boutons blancs sont fichés dans le mur, à portée de ma main. L’un commande l’ouverture automatique de la porte du garage, l’autre l’électricité. D’un geste vif je les actionne simultanément. Une solide pénombre engloutit les contours du local. Elle va en s’accentuant vu que le vaste panneau de la lourde est en train de basculer lentement. Toujours accroupi, je vais m’embusquer de l’autre côté de la bagnole. Le grand rectangle blafard de l’ouverture se rétrécit comme certains écrans de cinoche s’adaptant aux différents diamètres des films projetés. J’attends. Le vantail continue de se rabattre, avec un léger zonzon électrique. Il n’est plus qu’à un mètre du sol lorsque le blond joue son va-tout pour se tirer de ce piège à rat. Il exécute un admirable roulé-boulé.

Il est futé car, pour sortir, il a attendu que la porte soit presque fermée de manière à ce qu’elle protège sa fuite au maxi. Je défouraille dans sa direction. Trois prunes dont la dernière sonne clair contre le cadre métallique de la porte. L’ai-je touché ? Mystère !

A pas de loup je reviens vers mon poste précédent afin de réactionner la lumière et la porte.

A peine ai-je réappuyé sur les boutons qu’une pétarade grondante fait vibrer le garage.

Le grisonnant a mis notre rodéo à profit pour se couler dans l’auto. Il démarre sèchement. Je n’ai pas le temps de me précipiter. La guindé a répondu au quart de tour. Il embraye sec, met la sauce et percute en force la porte qui commençait de s’ouvrir.

« Arrrrhhan ! » ça produit, comme bruit.

Presque « hareng ». C’est drôle, non ? Pourtant, habituellement, un hareng, c’est silencieux. Le délicat moteur d’ouverture est bousculé dans ses engrenages. Un moteur, faut lui obéir, jamais le braver. Dès que tu le prends à contre-piston, il te dit merde et se met en berne. Çui-là pousse un juron et devient plus flasque que la zézette d’un membre de l’institut bourré de diabète. La porte folle se relève d’un coup. La tire, une forte Mercedes de gros P.-D.G. (ou de vieux M. A.C. ou de riche B.O.F.) fonce dans une allée goudronnée.

Elle embarde légèrement en escaladant le blond étalé sur son passage (bravo, San-Antonio, ton premier prix de tir, tu ne l’avais pas volé).

Vous materiez ce circus, mes pauvres potes !

Quel gâchis !

Parce que le cher Huncoudanlproz est toujours attaché au pare-chocs arrière.

Les chocs, il les pare pas du tout ! Ce sont eux au contraire qui ne le désemparent pas ! Bling ! Blong ! Bloug ! Pouf ! Tiaf ! Zim ! Boumi !

Le bougre tressaute, cogne, heurte, frappe. Il hurle ! Il agonit ! Il agonise ! Je m’élance, le feu au poing.

Je vise soigneusement la lunette arrière. Vite, San-A. ! Vite !

Je presse la détente. Et couic ! Pour la première fois de sa carrière, cet effronté de Tu-Tues s’enraye ! J’ai trop défouraillé à bout portant dans des portes. Il a dû se fausser ou quelque chose comme ça. Toujours est-il qu’il renonce. Ah, l’ordure ! Ah, le mesquin déserteur ! Vous vous rendez compte ! LE revolver de San-Antonio qui se croise les bras ! Je te le vas révoquer d’urgence, ce voyou passé à l’ennemi ! Il déshonore mes poches ! D’un geste rageur je l’expédie à la campagne dans les bégonias du jardin. Après quoi, je me fous à courir derrière la bagnole. Elle a pris de la vitesse. Faut vous dire qu’il n’y a pas de portail à cette seconde propriété. L’est déjà sur le quai du général Foudroyet, la Mère Cédés.

Une 6 litres 3, vous pensez si ça déménage. C’est pas le zigoto attaché à son arrière qui la perturbe. Ça représente une petite casserolette à la queue d’un saint-bernard ! Et encore ! La voilà qui disparaît au tournant du quai et de la rue Brouffebrite. Vous pensez que le conducteur a oublié son client du pare-chocs ? J’ai idée qu’il va avoir du succès, en ville avec cette surprenante remorque au panier !

Un bonhomme glaglateux se pointe à ma hauteur. Le pêcheur de naguère !

— Dites, il bredouille en se retenant le dentier à deux mains, est-ce que vous avez vu ce que j’ai vu ?

— Ben quoi, j’objecte, vous trouvez extraordinaire, vous, un type qui pousse une auto pour la faire démarrer ?

Le pille-Marne secoue la tête.

— Il la poussait pas : il était couché par terre !

— Chacun a ses petites recettes, mon vieux ! Pourquoi tout le monde devrait-il faire comme tout le monde ?

Le père La Méduse se demande s’il radeaute. Des fois que le miroitement de l’eau lui filerait des étourdissements après toux.

Il reste indécis, dans l’attitude du bonhomme de neige en train de fondre. Puis il a un geste mou pour me désigner le blondinet écrasé dans l’allée.

— Et ça, là ?

— C’est un jeune homme, je dis.

— Mais il a la tête écrabouillée !

— Vous avez déjà vu des types prendre une Mercedes 300 sur la tronche sans être décoiffés, vous ? Ça lui suffit !

Le v’là qui retrouve la vélocité de ses cinquante ans et le souffle de l’époque où il était clairon à son régiment pour se sauver en hurlant au secours !

Au secours de qui, je vous le demande ! Tout le monde est mort !

Ç’en fait sept de dénombrés à c’t’heure. Et je ne fais pas état de Just Huncoudanlproz, lequel ne doit plus tellement avoir l’éclat du neuf derrière sa Dolorès 300 !

* * *

Touchantes, les retrouvailles de ces dadames.

On s’effusionne copieusement. On se raconte les chapitres précédents. Elles parlent en même temps, chacune pour soi. Parce que c’est toujours ainsi dans la vie : les gens ne causent que pour eux-mêmes. Ils ne s’intéressent qu’à ce qu’ils savent, tout comme ils n’aiment que les chansons qu’ils connaissent ! La mère Pinaud se prend pour Mme Dassault et raconte son kidnapping ! Berthe explique le petit Antoine, la clocharde, la tête dans le frigo, la pauvre Thérèse, l’horrible Manigance, le reste ! Elles se juxtaposent la diatribe ! S’escaladent l’explication. Montent le ton ! S’entrecroisent les épithètes.

Je les laisse pour rendre une visite surfine à Rebecca.

Lorsque j’entre dans sa carrée, elle dort toujours, la môme courant d’air ! Ces cellules de luxe sont, ainsi que je l’avais décidé plus haut, complètement insonorisées. Tu peux tirer n’importe quoi dans le couloir : un coup de canon ou un coup tout court, t’entends rigoureusement rien de l’intérieur.

Je relourde délicatement et prends place dans un fauteuil. Au bout d’un instant, les ondes de ma présence vont titiller l’entendement de mam’zelle Gigot. Elle bat des cils et me défrime mollement ; puis son regard se précise, la lucidité l’illumine et, d’un bloc, la camarade de lèche-frifrite de Nini se met sur son séant.

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