Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier

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Les vacances de Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Le plus cocasse,
le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO

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Je tapote sur ma nuque encore douloureuse.

— Voies de faits sur la personne d’un officier de police, mon lapin, ça débute mal ton tableau d’affichage.

— Qu’est-ce que vous racontez ?

— Je me suis renseigné : t’as quitté la corrida peu de temps après nous. Tu as couru nous attendre chez la grosse vachasse du port où vous deviez aller faire des orgies espagnoles au cours des précédentes croisières. Dans ton box de masseur y a un beau certificat encadré annonçant que tu es licencié de karaté, bébé rose. Lorsque je suis entré dans la chambre, sur les talons de la belle pédale à perruque rousse, tu m’as allongé d’une manchette impec. Salutation, c’était de la belle ouvrage. Faudra que tu m’apprennes ce coup-là, fleur de zéphyr.

Je retrousse ma manche.

— Où les choses se compliquent encore, ma vieille guenille, c’est quand la môme Métis m’a fait une piqûre de sirop de bavardage, là… Tu vois, ce tout petit point rouge à travers mes poils ? Vous commenciez à paniquer, tous, de me voir draguer dans votre petit domaine d’embrocateurs et poser des questions insidieuses. Vous vouliez coûte que coûte savoir où nous en étions. Alors le sérum of verity, pas vrai ? Téméraire, mais sportif. Vous m’avez questionné et je vous ai révélé depuis mon faux coma que je ne savais rien, ce qui vous a requinqué le moral. Au réveil, je me suis senti beaucoup plus vasouillard qu’on ne l’est à la suite d’un gnon. Tu sais, ça n’est pas le premier pain que j’efface, je connais les doses, leurs conséquences. J’ai senti qu’il y avait autre chose. Vous avez cru bien faire en retardant ma montre pour que je ne réalise pas la durée de mon cirage. Faut jamais trop en remettre dans ces coups hardis, mes poupées. La première horloge rencontrée à renforcé mes doutes. Enfin, faut que je t’avoue que l’ecchymose à la pommette de Métis me paraissait un peu bidon. La preuve c’est qu’elle a complètement disparu de sa jolie frimousse lorsqu’elle s’est démaquillée. Et puis l’histoire du Nègre… Métis, la grosse taulière d’un commun accord… Pour détourner tous soupçons de toi. Vous cherrez avec vos inventions, mes fifilles ! Vous avez mal assimilé Tintin. Un Nègre ! Tout de suite ! Evidemment, qu’est-ce qu’il y a de plus éloigné de toi, comme signalement ? Bricoleuses, va ! Petites brodeuses à tronches de linottes ! Ça marche avec votre passion de la mythologie. Tu veux que je te dise, Raymond ? Vous êtes des mythomanes !

Je me tais, me retrouvant les quatre fers en l’air sous la table à la suite d’un vilain caprice marin.

— Dis-moi la vérité, Raymond, tu sais bien qu’à présent c’est du peu au jus, elle est en marche, on l’attend ! A quoi bon regimber, ergoter ? A quoi bon retarder l’inévitable ? Dans les associations de malfaiteurs de ce genre, c’est toujours celui qui s’affale le premier qu’on dorlote, qu’on épargne. Mets-toi à table, t’auras du dessert.

La bourrique secoue la tête.

— Je n’ai rien à dire !

— Bouge pas, minus, mon camarade Bérurier saura te faire parler. Si tu savais tous les farouches gorilles qu’il a rendu loquaces ; et sans sérum de vérité ! Aux cartilages, mon pote ! Il travaille entièrement à la main, Béru. C’est le dernier artisan du passage à tabac.

— Je n’ai rien fait de mal, monsieur le commissaire, je le jure ! Si : je vous ai frappé, je l’avoue. A part ça, j’ai la conscience en repos.

— T’as dû la traiter à l’anesthésique, ta conscience. Tu oublies qu’outre les disparus, il y a deux morts dans cette affaire depuis le départ.

Il bondit :

— Que dites-vous ! Deux morts ?

— Deux vrais, plus remplis de balles qu’une cible de tir militaire. La guillotine vous tend les bras, camarade. Et si je peux me permettre cette boutade forte, vous n’y couperez pas !

Raymond s’évanouit.

Je ne perds pas de temps à le ranimer. Et pourtant, très honnêtement, je crois à son innocence.

Elle m’est apparue brusquement ! M’est devenue évidente. D’abord, n’a-t-il pas dit à son supposé complice, alors qu’il se croyait seul avec lui : « Après tout, on n’a rien fait de mal ». Et maintenant son évanouissement à l’annonce des deux meurtres… Si spontané ! Ça ne s’invente pas.

Des machins bouillonnent dans ma tête. Ma cervelle pétille pire que jamais. Elle crépite comme un incendie. Elle doit fumer. Je chauffe des méninges, les gars ! Faut pas laisser refroidir. Faut se décarcasser le panier.

Ah ! la carne de bateau ! Ah ! comme ses fameux tonneaux sont redevenus noisettes ! Des fœtus sur un fétu, voilà ce que nous sommes ! Une poignée de connards jetés aux flots vengeurs.

Me faut un vache bout de temps pour atteindre le sauna. Je parcours quatre fois la distance, à force de louvoiements et de reculades. Enfin m’y voici. Au bar de la piscine, j’ai remarqué, il y a un porte-voix pour appeler les baigneurs ! Je l’empare et, toujours ballotté, me place à l’orée de la porte du massage.

Ce que je vais tenter est probablement idiot. Mais j’aime l’idiotie (vous en savez quelque chose, mes pôvres). Je pense à ces repas réclamés par Hanne, aux dires de Camille. Je pense à bien d’autres détails encore. Tante est si bien que j’entonne le porte-voix. Mon timbre éclate, caverneux, puissant, pathétique, grave, précis.

« Allô ! Allô ! débite votre San-A. Avis à tous les passagers ! Malgré la tempête et ses conséquences, nous leur demandons de conserver le plus grand calme. Une importante voie d’eau vient de se déclarer à la suite de la rupture du scrapotage de jonction. Il est probable que la mise en action des pompes sera insuffisante, aussi devons-nous prévoir l’évacuation du navire. Que chacun se munisse de la ceinture de sauvetage située dans sa cabine à l’endroit indiqué par les panneaux fixés derrière la porte. Les passagers devront se diriger ensuite vers les embarcations qui leur sont affectées. Surtout pas de panique ! Nos appels de détresse ont été entendus et des secours s’organisent ! »

Dites, c’est pas du texte, ça, mes agneaux ? C’est pas de la littérature documentaire ? On se croirait pas à bord du Titanic , admettez ?

M’reste plus qu’à attendre les effets. Heureusement, le Mer d’Alors embarde tant et plus. Y a pas besoin de se stimuler l’imagination pour se la figurer, la voie d’eau ! Mon appel à la gomme aurait été entendu de tous les passagers, vous verriez cette partie de sauve-qui-peut ! Le commandant et les hommes d’abord ! Les femmes et les mouflets after, s’il reste de la gâche dans les canots et si ça ne fait pas surcharge. Dans les paniques collectives, quoi qu’on vous chante, les héros ne sont pas nombreux ! Drôlement fatigués, dirait Christine ! La flotte continue de vaser hors de la piscine. Il en bondit de pleins seaux qui se répandent un peu partout, selon l’humeur des roulades et des tangages. Il en dégouline chez les masseurs comme ailleurs. Ça fait des plouf, des floc, des tchbitzz. J’sais pas ce qui la pique, la Méditerranée, aujourd’hui, mais elle se dessale drôlement, la gueuse ! Epileptique en plein, elle est devenue, la Grande Bleue ! Mauvaise ! Teigneuse ! Rageuse ! Une furie, quoi, faut bien tomber dans les qualificatifs éprouvés. Je suis alerté par un grincement continu. Je tends l’oreille, comme une épuisette pour capter l’origine de ce bruit. Croyez-moi ou allez vous faire démanteler le fondement, c’est un vieil Anglais qui fait du cheval décontractant dans la salle de gym’voisine. Bien droit sur son tronçon de bourrin de bois, il caracole dans les typhons, le rosbif ! Comme si c’était le moment d’aller à la selle ! Y a un changement de vitesses au gaye mécanique. Il est sur galop, le gracieux sujet de l’empire britannique. A dada ! A dada ! Badaboum, badaboum, badaboum ! La fantasia berbère ! Yohoo ! Le rodéo Texan ! La tempête, il s’en est seulement pas aperçu, mister Branlbitt ! Ancien major de l’alarmé des Indes, je suppose, il grimpe son palefroi comme s’il faisait une démonstration pour les recrues de fatigues, à l’école militaire d’Horsequikette ! Dagada, dagada, dagada ! Il se croit en rase campagne, chez l’éboueur, pardon chez les Bœrs. Il galope sus aux Zoulous ! Il vole à la rescousse de Napoléon IV ! Veut intercepter Grouchy ! Participer à la victoire d’Azincourt ! C’est toute l’Angleterre qui galope au cœur de ce naufrage ! Badaboum, badaboum, badaboum ! Comme ça, imperturbable ! Inconscient ! A contre-vie, toujours. Faut le voir déferler, le major ! Son maigre dargiflard se soulève en cadence. Par moments, sa monture est presque à l’horizontale, mais il garde son assiette quand même ! Emérite, j’ose le dire, ce cavalier ! J’aimerais le voir opérer sur un dada en bidoche, un athentique, un pur-blood à pédigree ! Ce sera pour une autre fois, mes amies, car mon attention est détournée par un certain mouvement en direction du sauna.

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