Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier

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Les vacances de Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Le plus cocasse,
le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO

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La porte d’icelui s’écarte et la frime de musaraigne mal peinte de Mme du Gazon-sur-le-Bide paraît.

32

Un autre qui, tout comme l’Anglais, se fout des éléments parce qu’il est plus déchaîné qu’eux. Un autre qui sème la tempête pour récolter le vents, c’est Béru.

Drôle de récital qu’il donne au salon de musique, le PDG. Commandant-Tortionnaire. Ah dites donc, Wagner, à côté, vous parlez d’un zéphyr ! D’un soupir ! D’un silence coagulé ! Il casse et concasse, mon Capitaine Fracasse ! Il malaxe ! Il tabasse ! Il passageatabasse !

Archimède est disloqué sur un canapé. Maintenant, c’est le ministre qui dérouille. Lui qui se faisait opérer du martinet, il en pâme de contentement de dérouiller des gnons bien vigoureux. Dans les bras d’un marteau-pilon, il est. Il a les yeux brouillés, les lèvres simultanément enflées et fendues, les pommettes couleur de truffe, les ratiches ébréchées. Il continue de glousser ! De dire merci ! D’en demander encore ! Il supplie qu’on n’arrête pas le massacre. Il raffole du marron. Les grandes taponnées le rendent dingue. Jusqu’alors, ses aspirations de père fouettard étaient contrariées par sa fonction. Personne voulait l’esquinter, Cézigue. Fallait lui préserver le physique, qu’il puisse encore serrer des mains et des mains, répondre sans zozoter devant les caméras de tes laides visions. Fallait qu’il puisse sourire au Président, rester sur ses talons dans les manies-festations (ce qu’est pas commode et nécessite un bon entraînement). En considération de quoi, on lui appliquait les demi-mesures, les branlées chétives, les roustes qui n’endolorent pas ! De la petite bibine de fouetté, quoi ! Du chat à neuf queues pour lymphatique. Elle s’était jamais assouvie en bloc, l’Excellence ! Au grand jamais !

Elle restait sur la faim. Ignorait la belle ivresse du roué vif ! On lui épargnait les profondes zébrures. Le sang qu’impur abreuvant les sillons. On ménageait sa ganache pour ne pas lui appliquer de cernes inquiétants, pas la marquer de taches suspectes, pas lui dessertir les croqueuses, lui dégrafer les étiquettes, pas lui dévier le pif ou lui bosseler la cafetière.

Elle aurait jamais osé espérer une dérouillade de cette ampleur, l’Excellence. Une pour de bon, par un vrai spécialiste, un orfèvre, un haut technicien de la chose ! Béru, c’est le dinandier de la castagne. Il cogne pas seulement : il façonne ! Il remodèle ! Un Claoué à l’envers ! Il te prend un play-boy et en fait Frankenstein. Il connaît les points sensibles pire qu’un bourreau chinois de l’époque Ming. Les endroits où ça tuméfie plus vite qu’ailleurs, où le raisin gicle plus fort, où les nerfs se mettent en torche. Il a des notions anatomiques vachement poussées, le Gros. Une science du corps qui ferait passer Ambroise Paré pour une crêpe. N’importe quel individu se transforme sous les poings du Mastar. La viande humaine devient argile avec lui. Alors vous parlez qu’il est à la fiesta, le ministre ! Il délecte dans les outrances ! Il s’extasie à haute voix ! Il trépide des basses membranes ! Béru prend son hystérie pour de la bravade, du vilain défi, et ça le survolte, l’enrogne plus encore ! Il bigorne tant qu’il peut en gesticulant des interrogations à brûle-pourpointes.

— Qu’est-ce t’en as fait, de ta crémière, dis, nouille molle ! Tu l’as foutue à la sauce, hein, crapule ? Passée par l’hublot de ta cabine, je suis sûr. Découpée en morceaux et filée par les chiottes ?

C’est sur ces entre-fêtes que nous radinons. L’Excellence nous voit d’emblée et son extase se démembre. Elle glapit des protestations. Elle jappe !

— Là, là ! Je veux pas ! fait-elle. Regardez ! Non ! Va-t’en ! Plus jamais. Fini !

Le ministre trépigne si fort que le Mammouth laisse retomber son bras épuisé.

Pinaud s’est déjà rapproché. Félix a rabattu le couvercle du piano. On a droit peu à peu à une attention qui, pour être générale, n’a rien de militaire.

Durant (et même Dupont) un certain bout de moment, les assistants considèrent la dame ministre comme Hamlet (au lard) considère le fantôme à papa. Sauf le mari. Alors lui, il le sait directo qu’on batifole dans le réel. Il n’en doute pas de ses sens. Il les redoute seulement. Il les abomine ! Les réfute ! N’en veut plus ! Il tombe de charribe en chie-là ! La dégodanche en chute libre ! La déception sans parachute, mes frères ! Des années de dure patience lui tournent en vinaigre. Il la trouve mauvaise, l’Excellence ! Intolérable ! Il y a une sarabande de meurtres dans son œil ministériel. Seules diffèrent les techniques, la victime reste la même. Il secoue la tête ! Il fait non avec le doigt ! Il doit faire également non avec le sexe, comme les manchots.

— Défendu ! glapit-il. Interdit ! Je refuse ! Je dénonce ! Arrière ! Pouce ! Terminé ! Plus question ! Trop tard !

Des larmes lui perlent. Il secoue la tronche pour s’égoutter. Il vient à sa légitime, lui promène le bout de la main sur les contours pour la réaliser de tactu, s’augmenter l’horreur, savourer des effrois paroxysmiques ;

— Je te croyais morte, tu comprends ? explique-t-il presque doucement, presque gentiment. Noyée, engloutie, dépecée par mille et un poissons. Digérée par les abîmes ! Je respirais, j’étais heureux, fier de mon existence ! J’avais du soleil plein l’horizon. Mon cœur flamboyait comprends-tu, ma douceur ? Je me disais : « Ça y est, j’en suis débarrassé. Je ne la reverrai plus ; plus jamais ! Si tu savais mon allégresse ! Ma joie farouche, immense, profonde ! La vie en rose, en bleu ! Comme c’était délectable de se sentir disponible. Comme je jouissais ! Je me répétais : « Elle est morte, crevée, finie ! » Ah, cette suave musique ! Ah ! ce chant prodigieux ! « La garce salope », songeais-je ! « Le poussah repoussant ! L’horreur précolombienne ! La momie rance ! L’épouvantail ! » Enfin anéantis, enfin rayés, biffés, annulés. Je dansais de joie dans ma cabine ! J’en souillais mon pyjama, la nuit, de cette trop belle réalité en forme de rêve. Et puis te revoici, ma tendresse. Plus hideuse que jamais, plus rébarbative ! Plus grotesque ! Houri, gueule d’empeigne, mégère, carabosse ! Vision dantesque ! Funeste habitude ! Caricature de caricature ! Gargouille pour gueule de bois ! Flétrissure ! Harnais ! Poisson-chat ! Cilice ! Je hais jusqu’à tes chromosomes les plus furtifs, ma chérie ! Mon amour putride ! Ma chère compagne. Mon avarie de machine ! Ma tendre aberration. Je vivais de ne plus te voir ! Si tu restes, je vais mourir…

Mme du Gazon, soit dit entre nous, aurait, à l’écoute de telles paroles, quelque motif de mécontentement. Elle pourrait montrer de l’aigreur ou de la peine, au moins du ressentiment, non ? Eh ben, pas du tout, les gars ! Elle hoche aimablement sa tête de chouette déplumée et déclare :

— Je partage trop ton mal pour ne pas le comprendre et n’y pas compatir, Loulou. Si je réapparais, ça n’est pas de ma faute, mais de la faute à ce garçon (elle me désigne) qui m’a débusquée comme le chasseur débusque le gibier. Que veux-tu, il est flic. Sans lui tu n’aurais jamais plus entendu parler de moi. On m’aurait rayée de l’état civil et nous aurions fini nos jours en beauté puisque loin l’un de l’autre !

— Mais où étais-tu, belle horreur ?

Elle sourit :

— Escamotée, cachée dans un adorable, bien qu’exigu, logement secret aménagé derrière le sauna.

Bérurier gnaf-gnafe des naseaux.

— Un logement secret ? Qu’est-ce c’est qu’c’te bourde ?

— Textuel, commandant ! En cachette de la Compagnie Pacqsif, quelques personnalités du bord, parmi lesquelles ton prédécesseur, le médecin, son assistant, et les deux masseurs ont mis au point un trafic d’un genre absolument nouveau… Leur organisation se nomme le PD, n’est-ce pas, chère madame ?

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