Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier

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Les vacances de Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Le plus cocasse,
le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO

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— OK, murmuré-je, attendez-moi ici, je reviens dans un instant, le temps d’opérer une petite vérification.

Je suis sûr que deux ou trois personnes parmi mes seize millions de lecteurs [27] C’est mon éditeur qui m’a demandé de faire courir ce chiffre ! auront compris qu’en sortant de la cabine Fleur de France, je passe dans la cabine Belle-Aurore où je m’empresse de brancher le système de phonie reliant l’une à l’autre.

En comportant de la sorte, mes douces amies, je suis certain d’obtenir un résultat positif. Comprenez-moi. Ou bien ces deux gentils minets connaissent la particularité de ces cabines et ils vont la boucler, ce qui indiquerait que Gaumixte est de connivence avec eux, ou bien ils l’ignorent et se croyant seuls un instant, ils vont se parler librement, ce qui risque d’illuminer ma voie lactée, you see ?

J’écoute de toutes mes oreilles voraces.

La voix de Métis :

— Dis-toi bien qu’il ne sait rien ! J’en ai eu la preuve ! S’il prêche le faux pour savoir le vrai, laisse-le parler et nie tout.

La voix de Raymond :

— Et puis, après tout, on n’a rien fait de mal !

La voix de Métis, avec un certain mordant :

— Au contraire, Raymond ! Au contraire, j’ose le dire !

Un temps… je médite sur les répliques précédentes. J’essaie de trouver la route de lumière à travers ces brumes. Pas très facile, et pourtant des coins de voile se soulèvent, dirait le Vieux (le pauvre cher Boss déshydraté).

— Comment expliques-tu l’histoire du sauna. Raymond ? reprend la voix incisive de Métis.

— Je n’y comprends absolument rien, assure le masseur.

— Tu ne penses pas que le vieux flic a eu vent de quelque chose ?

— Probable.

— Il sera descendu fouiller chez vous. Et Mars l’aura surpris en pleine investigation…

Les deux folingues méditent un peu avant de poursuivre. Je fais de même.

— Si le flic chauve a découvert quelque chose. Il parlera et nous serons bel et bien confondus ? émet Raymond.

— Oui, mais il n’a peut-être rien découvert. Je te dis qu’il cherchait ! Il cherchait seulement ! Voyons, chéri : Mars ne serait pas intervenu si l’autre avait trouvé, CQFD !

— C’est vrai !

Un nouveau temps. Ils cherchent à se rassurer, les petits mignons. Seulement la carburation se fait mal. Ils sont gênés aux entournures.

La tempête qui s’était un peu calmée reprend de plus belle. On vient de retoucher un cyclone en provenance des Açores, mes Gueux. Tous les cyclones européens viennent des Açores, tandis que les cyclones américains viennent de la Jamaïque, c’est connu. Le Mer d’Alors repart dans ses frénésies. Il re vibre ! Il donne tout de qu’il a : du gîte, de la bande, des inquiétudes. On réentend des fracas sauvages. Tout ce qui est mobile et cassable se casse. Tout ce qui est contusionnable se contusionne. Les cris reprennent, d’un peu partout. En haut, en bas, tout autour. La Mer, furax, vient cracher sur les hublots sa mousse d’épileptique.

Les deux tatas d’à-côté ne mouftent plus. Elles gardent les dents serrées sur des inquiétudes stomacales. A toi de jouer, San-Antonio !

Je coupe le contact de l’enregistreur et je vais en tangotant rejoindre ces messieurs-dames. Dans la coursive, on recommence les zigzags féroces. Les mille lourdes du barlu reprennent leur solo de batterie. Les stewards qui rabattaient des vulnéraires pour les éprouvés redeviennent vulnérables et partent aux quetsches sur des tessons.

C’est plus impitoyable qu’à la première débandade. Plus désordonné. Elle a plus de retenue, la Méditerranée, la voilà devenue dingue en plein. Enragée pour ainsi dire. Elle en a marre de la ligne d’horizon ; elle veut se foutre à la verticale, une bonne fois. Elle se cigogne les courants marins, se remonte les vagues de fond. Les poissecailles se sentent pousser des ailes. Oh en voit se péter la frime contre les vitres. Des dorades deviennent soles, sous le choc. Des rougets se déguisent en limandes.

Mes deux follettes sont agrippées à la table. Poussant des cris de pintades coursées par un vilain chien.

— Raymond ! appelé-je, viens par ici, mon pote !

— Je ne peux pas, il geint ! Ça recommence, je vais m’écraser.

— Penses-tu, chéri, t’es bien trop dodu ; avec un répondant pareil, t’es paré côté amortissage.

Je l’arrache à son radeau. On décrit une longue glissade. On se récupère. Je l’emporte comme un naufragé. Il se tient à moi, mois je tiens à lui. C’est la valse envoûtante, pleine de pirouettes accélérées. On rotationne, on grand-écarte. On dégouline contre les cloisons. On s’accroche des poignées de lourde à la braguette. On perd des boutons. On se lacère ; on se la serre, onze lazers ! Vroutt ! On devrait renoncer, mais j’obstine. Voilà qu’il fait du jumpinge, le Mer d’Alors. Il bondit par-dessus des obstacles mémorables. C’est devenu d’Oriola sur son bourrin, (l’ancien, le médaillé). Et hop là là ! Et youp ! Encore une ! On l’applaudit très fort ! Il est fasciné par les fascines, le Mer d’Alors. Comment qu’il te les remue, ses tonneaux, le bougre ! Il doit nougater, son arbre d’hélice, se mettre en huit, pardon : en « 8 » il tire-bouchonne, il ondule ! On va l’avoir à la pointe du radadar, l’hélice, après ce reliquat de séisme. On sera déguisé en hélicoptère façon Jules Verne. Elle s’achèvera en zeppelin, la belle croisière. Il sera ainsi puni de sa farouche aversion pour l’avion, Gaumixte.

Malgré toutes ces encombres, ruades et cabrioles, malgré nos bousculades et nos sauts périlleux, nonobstant ces figures de danse et ces prises de catch, on atteint la cabine Belle Aurore.

Raymond s’affale dans un fauteuil fixe (on visse les plus gros au plancher).

— Je suis tout étourdi, lamente le palpeur d’abdomens.

– Ça t’empêche pas d’entendre, hein, Manon ? Alors déguste ! lui dis-je en branchant le magnéto.

Il a retapissé la combine avant d’entendre l’enregistrement, Raymond. Le temps que zonzonne l’enrouleur, il s’est fait une idée de la chose. Il réécoute leur petite converse, à Métis et à lui. Je l’observe, m’attendant à le voir tourner blême. Pourtant, chose inattendue, au fur et à mesure que l’appareil restitue leurs répliques, ses traits s’affermissent, je crois que ce qui l’a dopé, c’est l’avertissement liminaire de Métis : « Dis-toi bien qu’il ne sait rien, j’en ai eu la preuve. » On aurait dit que ça le soulageait. Et alors je pige un truc primordial, mes canards boiteux : « Raymond est relaxe parce que l’enregistrement n’a pas fonctionné plus tôt . Entre l’instant où je quittais la cabine voisine pour venir déclencher l’appareil dans celle-ci et le moment où l’enregistreur s’est mis à tourner, les deux gaillards se sont dit quelque chose d’essentiel. Ils ont parlé du pot aux roses. Du coup, Raymond est tout joyce de constater que je n’ai pas repiqué les paroles irrémédiablement confondantes. »

L’émission cesse.

— Votre avis, Monseigneur Gant de Crin ? lui demandé-je.

Il secoue la tête, ce qui ne nécessite pas un gros effort lorsqu’on est secoué comme les billes numérotées de la Loterie Nationale pendant le tirage.

— Je ne sais rien !

Je lui souris.

— J’ai idée que tu vas devenir une vraie petite reine, en prison, Raymonde ! Tu seras appréciée là-bas. Rien que des bonshommes ; un rêve !

— Je n’ai rien, à me reprocher.

— Toi, peut-être pas, car t’as seulement la conscience élastique, mais moi si, Raymond. Moi si !

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