Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier
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- Название:Les vacances de Bérurier
- Автор:
- Издательство:Éditions Fleuve Noir
- Жанр:
- Год:1969
- Город:Paris
- ISBN:нет данных
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le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO
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— Et à part ça, Gaumixte ? l’interromps-je.
Il ravale les filaments de son éloquence. Aspire, instille, mouche et s’essuie le front.
— Ma défense, messieurs les jurés ? Cette inaptitude au plaisir qui me gâchait la vie. Je pouvais m’accoupler, mais non m’assouvir. Ce qui constitue pour les autres le paroxysme de l’Acte n’était chez moi qu’une misérable débandade ! Alors je demandais à la perversité de me porter vers des aboutissements glorieux. En vain, messieurs les jurés ! En vain…
Camille rebâille.
— Tu les casses à monsieur, Oscar, dit-elle, et tu me les casserais si j’en avais. On te demande d’expliquer ton coup des cabines, pas de nous interpréter le Maître de Forges.
Il s’ébroue, acquiesce.
— Oui, tu as raison ! Droit au but ! Pas de fioritures ! A bas les circonlocutions. Mort aux parades orales. La vérité est sèche comme un arbre en hiver ! Je veux la dire ! La clamer ! L’exclamer ! L’acclamer ! Sors de mes lèvres penaudes, vérité ! Camille, virgule, et San-Antonio, re-virgule, voici, deux points à la ligne.
Il ferme les yeux.
— J’allais guetter ma proie dans ces bistrots avoisinant les lycées où une jeunesse turbulente avale la fumée de ses premières cigarettes en vénérant Mao et en malmenant les juke-boxes. Je jetai mon dévolu sur un bel animal, blond de préférence, ou châtain d’aventure. Je ne suis pas Apollon, mais je possède une Ferrari, et lorsqu’on veut impressionner la pucelle d’aujourd’hui, il vaut mieux avoir une Ferrari qu’une jolie gueule. Bref, je liais connaissance avec ma proie. Je ne vous relaterai point ici mes travaux d’approche de vampire en rut. Oh non, pas ça, épargnez-moi les miasmes de ma boue. Toujours est-il que, très vite, après le foulard d’Hermès, le déjeuner chez Oliver qui parle si bien et à travers une si belle barbe, et le vouiquende à la Moutière, j’abordais la croisière. Pourquoi ? Parce que, mes amis, mon infortune sexuelle veut que je ne puisse faire l’amour que sur un bateau. L’Hérédité ! J’ai passé ma nuit de noces à bord de l’ Amiral Locdu. J’ai conçu mon fils sur le Pointe-à-Pitre, trompé pour la première fois mon épouse dans la classe touriste du Théodule Nécreut et contracté ma dernière blennorragie dans la rade de Rio, à bord du De Couillambarre. Sans la mer, pas d’homme ! Sans le bercement des flots il n’est pas d’érection possible ! Je ne deviens mâle et mât que sur un navire ; maintenant vous savez tout de moi !
Il va ramasser un cigare dans un cendrier et commence de le croquer comme il le ferait d’une banane.
— Pour vous en revenir, je devais donc amener mes gamines en croisière. Seules, il n’y fallait point songer, car elles étaient en puissance de parents, les idiotes ! Souvent, elles appartenaient à des milieux modestes. J’avais donc recours à un subterfuge assez élégant, il faut en convenir : je leur faisais gagner le Grand Concours trimestriellement organisé par ma Compagnie, concours qui, peut-être le savez-vous, s’intitule : Rêvez, Pacqsif fera le reste. Il est du genre facile. Style : Trouvez la capitale Européenne dont le nom comporte cinq lettres commençant par « P » et finissant par « S ». Un tirage au sort départageait les éventuels gagnants. Le tirage et le sort, c’était moi, mes amis. La gamine gagnait une croisière aux Antilles ou un voyage en Grèce, selon qu’elle me plaisait ou m’était seulement sympathique. Bien sûr, elle embarquait avec Maman. Il m’est arrivé de m’envoyer aussi Maman. D’ailleurs, les mères b… mieux que les filles, c’est dans la nature des choses ! Néanmoins, le fait fut rare car j’ai de la suite dans les idées. J’installais donc « ces dames » dans deux cabines différentes et non contiguës. Je réservais à la jouvencelle la cabine Fleur de France et je la guettais depuis la cabine Belle Aurore. Grâce au système de phonie, je savais quand la voie était libre, car, autre et dernière particularité de ma vie glandulaire, je ne peux faire l’amour que de jour. Sitôt débarrassée de la présence maternelle, la chère petite m’appelait. Alors, mes amis, j’intervertissais les noms des deux cabines, lesquelles sont absolument semblables, vous le savez maintenant, et je pouvais aller aimer sans craindre un flagrant délit. Si maman revenait à l’improviste, elle ouvrait automatiquement Belle Aurore en croyant qu’il s’agissait de Fleur de France. Ne trouvant pas sa fille, elle partait à sa recherche. Moi, je sortais la tête haute de la cabine de ma conquête, sans craindre de me casser le nez sur la duègne. Le cas échéant, je la saluais aimablement. N’est-ce point là une idée géniale ? Furieusement géniale ?
— Ben quoi, au lieu de faire tout ce circus, t’aurais pu simplement dire à la petite de venir chez toi, Oscar ! remarque, non sans un certain poil de pertinence, l’honorable Camille ! Ah dis donc, toi alors, tu comptes les pattes des moutons et tu divises par quatre, mon Gros !
Il s’insurge.
— Ne dis pas cela, éclaboussement de la nature ! Perle des mers du sud ! Chant matinal des oiseaux ! J’avais besoin de la prendre dans son climat, dans ses odeurs, mon désir était si arachnéen, si ténu…
— Ben et moi donc, tu m’as bien amenée dans ton appartement pour m’aimer !
Gaumixte bondit, crache du tabac et de la vapeur.
— Toi ! Toi, horizon céleste ! Toi, parfum de l’Arabie Séoudite, de l’Irak, de l’Iran et de tout le golfe Persique réunis, toi, je vais te dire… Toi, Camille : c’est toi ! Il n’y en a pas eu d’autres, il n’y en aura plus d’autres ! Avec toi je peux de jour et de nuit ! En mer et à terre. Debout et couché. Partout ! Partouze. Par tous les temps ! Je pourrai sur du fumier comme dans le coffre d’une Cadillac ; sur une chaise ou contre un panneau électoral consacré à la campagne d’un UD cinquième (et pourtant nous sommes Gaullistes depuis quatre générations chez les Gaumixte). Je pourrais dans un confessionnal (et je suis chrétien) ou alors dans vitrine des Galeries Lafayette (et j’y suis client). Je pourrais dans les branches d’un chêne et sur les marches d’un escalier roulant. Je pourrais en aérostat comme à bicyclette ! A ski, à cheval, en Angleterre. Je pourrais sur les mains, Camille ! Je pourrais en dormant, en marchant, à cloche-pied. Sur un toit. Dans le métro. Place de la Concorde ! Sur les genoux d’un gardien de la paix ! Je pourrais sur la couverture de ce livre, illustré par Dubout ! En dictant mon courrier ! En regardant la télé ! En pique-niquant avec ma femme ! En plein conseil d’administration. Je pourrais sans toi, tiens, tant tu m’excites.
Il se trisse vers la salle de bains.
— Excusez-moi, crie-t-il, je vais m’informer !
Ouf !
— Tu parles d’un jobré, soupire Camille, malgré son fric je peux pas m’y faire. Va falloir que je rentre au bercail d’Hector.
— Continuons notre entretien, je suis pressé.
— Tu descends à la prochaine ?
— Peut-être ! Allez, je t’écoute.
Elle ricane.
— C’est bien ton tour, moi je vous ai assez écoutés comme ça ! Bon, ce que j’ai retenu surtout de vos parlottes, c’est l’idée que les disparus n’étaient sûrement pas supprimés tout de suite, mais séquestrés dans un coin tranquille où ils se rendaient de bonne grâce. Alors, en y réfléchissant de près, je me suis dit qu’on les nourrissait peut-être pendant leur détention. J’ai fait venir le maître d’hôtel qui dirige le service des repas en cabine, et je lui ai demandé si, parmi les gens qu’on servait chez eux, il y avait de gros mangeurs…
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