Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier

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Les vacances de Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Le plus cocasse,
le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO

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— Bravo, môme, fallait y songer !

— J’y ai songé !

— Alors ?

— On a fait un tour d’horizon, dressé une petite liste, très courte car en général, les bâfreurs vont à la salle à manger. Et je suis tombé en arrêt devant le chef masseur, un certain Hanne. Il aurait des crises de boulimie, aux dires du loufiat. Quand ça le prend, il se fait apporter de la bouffe dans le courant de la journée. Et c’est d’autant plus surprenant qu’il prend ses repas au réfectoire des officiers .

— Et t’as raconté ça au Vieux pendant l’escale ?

— Ouais, fallait le calmer, il venait de découvrir que cet ahuri d’Hector lui avait expédié la lettre anonyme dont le texte m’a bien fait marrer. Je l’entendais fulminer dans sa cabine. Puis raconter à son larbin qu’une vipère…

Je l’écoute distraitement. Ce qu’elle me bonnit, je suis maintenant assez grandet pour le piger tout seul. Elle est intervenue quand le Vieux a demandé un mousse, après la sortie de Ross.

Pour ne pas être importunée par le valet de chambre, elle a retourné les plaques des cabines : Si bien qu’un peu plus tard c’est dans la sienne qu’Hector a attendu.

— Avant de quitter ta piaule, interromps-je, tu avais bu une consommation ?

— Un petit coup de scotch pour me donner du cran, oui.

Bon, d’où le verre vide aperçu par Hector. Elle parle, elle parle… Je me pince pour garder le contact avec la réalité du moment.

— … Il a pris ma présence à bord pour un coup d’arnaque… J’ai eu beau lui expliquer… Il s’impatientait parce qu’Hector n’arrivait pas… je l’ai alors mis au courant à propos du masseur, histoire de lui détourner la rogne… Il m’a écoutée sans piper, puis s’est précipité dehors… Je l’ai attendu. Ross a apporté le bloody-mary à côté, puis il est parti. Comme le Vieux ne revenait pas et que l’escale s’achevait, je suis sortie, j’ai retourné les plaques, ensuite j’ai rapporté la consommation de ma cabine dans la sienne…

— Et tu l’as bue ?

— Ouais, fallait pas ? j’adore le bloody-mary.

31

J’ai toujours eu honte des dompteurs. Depuis mon plus jeune âge, leur courage me fait tarter. Ne m’a jamais épaté. Je le trouve bas et triste. Ils sont dans une cage avec des soi-disant fauves. Ils ont un fouet, un bel uniforme, et ils font joujou. Je me débilite à les voir dociliser ces gros minets ronchons ! Ça vous passionne, vous autres, qu’un lion donne la papatte ou qu’un tigre grimpe sur un escabeau ? Vous vous égosillez lorsqu’un guépard saute à travers un cerceau ou quand deux panthères font de la balançoire sur une planche ? Moi non, moi jamais. Je m’en sens humilié en profondeur. De la peine, voilà ce que j’éprouve, pour les fauves et aussi pour le dompteur, si cloches, tous, si désemparés derrière leurs barreaux. J’applaudis pas. Je me ratatine. De là vient, je pense, ma désaffection pour le cirque, malgré ses flonflons, ses lumières, les mignonnes écuyères, les fauves et les clowns, infinie. Lugubre spectacle. Perte de notre dignité si confuse déjà.

En entrant dans le salon de musique, j’ai droit à une séance de dressage. Les clowns et les bêtes sont assemblés. Deux numéros en un seul ! C’est du concentré de piste.

Debout sur le piano à queue, il y a Pinaud, un revolver à la main, dérisoire et grotesque dans sa posture de gestapiste. Au clavier, m’sieur Félix fait des gammes fluettes, en rêvassant. Et puis ailleurs, partout, comblant tout l’espace, assurant tous les volumes disponibles, bondissant, nombreux, effrayamment multiplié : Le Gros. Le maître du bord ! Le commandant ! Brave-tempête en personne ! Le factotum de Neptune ! Le chef-triton ! Bérurier, pour ne le point nommer ! Sautant du ministre à Archimède, de la pseudo Métis sur Raymond. Postillonnant ! Graillonnant ! Aboyant ! Crachant ! Mordant le vide ! Emplissant les trompes d’Eustache ! Noir de courroux ! Fou de vouloir ! Décidé ! Féroce ! Accrocheur ! Puissant ! Ravageur ! Hystérique ! Ennobli par le cataclysme qu’il héberge. Béru dans les douleurs de la Connaissance !

A mon arrivée (discrète) il tient le plongeur noir soulevé par les deux revers de sa veste blanche et le promène sans gêne apparente, d’une toile de Samuel Glandoche à une laque de Fouzy-Thak.

— Alors t’étais le jules à Mme la ministresse, dis, frise-à-plat ! Et c’est pour elle que t’as embarqué ?

Il fonce au ministre, sa proie toujours en main.

— V’s’avez entendu, Excellence ? Ce qu’il cause, ce négatif ? Y s’embourbait vot’vioque au lieu de balayer vot’rue.

— Il n’était pas le seul, va ! répond philosophiquement l’illustre interpellé.

— Et c’est tout l’effet que ça vous fait ? ronchonne le Mastar ! Dites donc, ministre, on dirait qu’il vous arrangerait plutôt, l’enlèvement de Bobonne ! Depuis qu’elle a disparu, vous pâmez d’aise. On va éclaircir, je vous promets. Pace qu’en tank commandant, j’ai le regret de vous dire qu’a pas plus de ministre à mon bord qu’à l’Elysée ! Ton larfouillet, je m’en torche, camarade. Et s’y faut te claquer le museau, on te le claquera, espère…

— Mais c’est qu’il le ferait ! Il va le faire ! bat des mains l’Excellence, ravie.

M’avisant, Béru rengracie un brin.

— T’as pas trouvé la Camille, San-A. ?

— Si, je viens même d’avoir une conversation intéressante avec elle !

— Et tu l’as pas amenée ! fulmine le Dodu. File la chercher, c’est ici que ça se passe !

Ah ! non… Un peu, c’est drôle, mais quand ça dure trop longtemps il devient vite insoutenable le numéro d’Alexandre-Benoît.

— Dites donc, commandant, lui lancé-je, vous commencez à me cavaler sur la prostate.

Je fais signe à Raymond et à l’assistant.

— Suivez-moi, vous deux !

— Où que tu les embarques ? s’inquiète Béru, d’un ton radouci.

— Aux sports d’hiver, pour changer un peu !

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué : une femme adultère ne se sent jamais coupable que des tromperies que son mari connaît. Pour le reste, elle se donne l’absolution avec la désinvolture dont fit preuve Napoléon le jour de son sacre en se posant soi-même la couronne impériale sur la tronche.

Il en va de kif chez les suspects, ils se sentent farouchement innocents de ce dont on ne parvient pas à les convaincre.

Ce redondant préambule (faut bien que je fasse de la littérature, moi aussi !) pour vous dire que pas plus Raymond que Métis (elle s’appelle, vérification faite, Ludovic Prendu) ne sont décidés à l’ouvrir. Le premier déclare qu’il ne sait rien de rien, ne comprend pas comment le Vieux et Hanne ont été retrouvés dans le sauna et Métis me dit que si elle m’a levé, aux arènes, sous un déguisement féminin, c’est parce que je suis son genre et que la chair est faiblarde.

Nous nous trouvons dans la cabine du Vieux, la Fleur de France et c’est à dessein que je les y ai conduits, vous l’allez comprendre dans un instant si les petits cochons ne me mangent pas en route.

Pour la énième fois, je demande à Raymond ce qu’ils ont maquillé, lui et « Mars », depuis le retour à bord. L’oigneur de fesses me fait toujours la même réponse. Il avait des massages prévus et il s’est mis au boulot séance tenante. Hanne a déclaré qu’il allait se changer dans sa cabine. Raymond ne l’a revu que lorsque nous avons eu enfoncé la porte de leur four crématoire. Rien vu, rien entendu ! Je peux questionner, conseille-t-il, sa cliente, personne digne de foi en l’occurrence puisqu’il s’agit de la femme du nouveau commandant. Il y a eu la tempête ! Le gros fracas, le chancetiquage d’Apocalypse. Si le Vieux et Hanne ont gueulé, personne n’y a pris garde.

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