Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier
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- Название:Les vacances de Bérurier
- Автор:
- Издательство:Éditions Fleuve Noir
- Жанр:
- Год:1969
- Город:Paris
- ISBN:нет данных
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le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO
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Tumla Skourà, contrairement à la tradition, c’est pas un gros mec né natif de Romorantin qui s’enturbanne le cassis pour planquer sa calvitie. Ça se vérifie illico qu’il est hindou pour de bon, ce gus. Il s’est pas passé la frite au brou de noix, ni mis d’anneaux aux oreilles. Il porte pas une barbouzette d’astrakan taillée en pointe et collée à la gomme végétale. Il a pas un costar flottant, des futals à la plus-besoin-de-gogues, ni des manches gonflantes pour servir de planque à une basse-cour magique.
C’est un grand beau mec, bien découplé, comme on disait de votre temps, loqué d’un habit bleu nuit taillé impec. Il n’a ni barbe ni boucles d’oreilles. Sa morpho naturelle suffit pour l’accréditer. Son teint bistre, ses yeux de braise, ses sourcils « bien charnus », comme le fait observer Bérurier, sont autant de « labels d’origine ». Label et la bête, la belle bête que voilà !
Il travaille pas avec une partenaire, lui ; mais il a un petit boy de son pays, sorti d’un bouquin de Kiplinge. Le môme ne porte qu’un short blanc. C’est lui qui passe les ustensiles au Maître. Sur les prospectus préalablement distribués, ça raconte comme quoi il est fils de maharadjah, le fakir ! Un typhon a détruit son palais, ses éléphants blancs, balayé ses récoltes de bois sacré, anéanti ses serviteurs. Ne lui reste plus que le petit boy, miraculeusement rescapé du séisme. Son domaine, c’était le maharadjahra d’Akelbrakmahr, sur la gauche en sortant de Bombay, vous pouvez regarder la carte, il figure encore sur les éditions d’avant 1964. Ruiné, le vice-maharadjah a mis à profit ses talents de fakir diplômé de la Faculté de Tapis volants de Dassô pour subsister. Son but, c’est de le rebâtir un jour, le palais ancestral. Seulement, au prix qu’est le marbre rose de nos jours et le kilo d’éléphant blanc sur pied, il n’est pas encore au bout de ses peines.
Tout ce préambule pour vous expliquer qu’un courant de sympathie s’établit illico entre le fakir et le public. Les gens aiment bien les princes ruinés, les putains rédemptées, les voyous écrivains et les généraux sauveurs ! Ça les maintient dans les chemins du christianisme. C’est le merveilleux authentifié.
Tumla Skourà commence par un exercice passionnant : la pluie de roses ! Je ne sais si c’est la petite Thérèse de l’enfant Jésus qui lui a enseigné la technique, ou si, au contraire, la mignonne Sainte a utilisé celle de Tumla Skourà, mais c’est vachement féerique comme spectacle. Skourà tend ses deux mains. Il les ferme ; les ouvre : ptschof : une rose tombe. Toujours les bras tendus, il referme les mains, et quand il les rouvre, deux nouvelles roses vont au plancher. Ça se répète comme ça dix fois, quinze fois.
Y a un monceau de fleurs par terre. La salle applaudit. Tout le monde est content, bien disposé à la magie. D’autant que la tempête est complètement terminée et qu’on a retrouvé l’huile d’olive. La suite du numéro est du même tonneau. Tumla Skourà nous fait tour à tour : la lévitation sur coussin d’air, le chibroque horizontal, les colombins escamotables quand, enfin, le jeune second maître (le premier est de quart) préposé aux réjouissances, annonce qu’on va avoir droit à la plus stupéfiante expérience de magie de tout l’étang : à savoir le double escamotage à distance ! Vous parlez d’un beurre mes grenouilles !
Ça consiste qu’on met une malle sur la scène. On l’ouvre. Deux personnes préalablement choisies au hasard et rétribuées par la direction se placent de part et d’autre de la scène dans une cabine à rideaux noirs. On tire les rideaux. Le fakir prononce la formule cabalistique (comme je parle le sanskrit avec un très mauvais accent, vous me pardonnerez de ne pas vous la répéter), et « schproutzzz » les deux gus ont quitté les cabines pour passer dans la malle !
V’là qu’on coltine cette dernière. Elle est grande, lourde et rouge !
— Mais, mais, balbutie Pinuche, c’est la nôtre ! Celle de ce matin ! Pas d’erreur !
— Fectivement, admet Bérurier. Du reste, si tu te rappelleras, on l’avait piquée dans les coulisses du théâtre.
Moi, elle me fascine, cette immense malloche renforcée de ferrures. Dire qu’un instant elle a servi de corbillard pour les deux malheureux…
— Reusement que j’ai renlevé les roulettes en la remettant en place, fait le Gravos, ça risquait p’t’être de lui ratatiner son tour, au magicien.
Sur la scène, le fakir s’active. Il a recruté ses deux volontaires habituels, les a collés dans les cabines en tubes hâtivement dressées par son aide.
Le v’là qui se recueille, Skourà. Intensément. On sent qu’il ne bricole pas. C’est pas du charlatanisme pour foire aux bestiaux, mais de la véritable expérience scientifique. Reconnue par la faculté, et tout !
Y a même eu un reportage dans Planète à ce propos, signé de Louis Pauwel en personne, alors vous voyez ! Comme quoi le phénomène est dû à une décharge des ondes conférentielles qui, en interférant le plasma précurseur, provoque l’omniprésence déambulatoire et de ce fait permet aux carbaques moléculaires de se gougnafier dans les parties andémiques du flatulateur humoral. Il raconte toute l’expérience en détail, avec des graphiques et des photographies vibro-sensorielles, Louis Pauwel. Il paraît qu’aux Indes, ce tour est fait dans les écoles primaires de Fakir, on l’appelle le latin des magiciens tellement il est élémentaire là-bas.
Un recueillement fakirique, c’est long à réaliser. Faut qu’il se dévitalise, l’intéressé. Qu’il se dépote de son enveloppe charnelle. Son subconscient va faire un tour, lancebroquer où je ne sais, puis réintègre le bercail.
Enfin, le gus a la tremblote. Il lance un cri et dit la phrase clé, ce sésame du Savoir.
— Et hop ! hop ! hop ! conclut Tumla Skourà en montrant la malle à son boy.
— Yes, sahib, tout de suite, fait le môme qui parle aussi couramment que volontiers l’anglais, l’hindou et le français.
D’un geste expert, il fait sauter les deux fermoirs, puis il tire sur un levier secret au « braound ! » la malle se disloque. Se met à plat. Se déguise en un immense plateau sur lequel sont posés les cadavres ensanglantés de l’Argentin et de sa compagne.
Un malheur, il fait, Skourà. Tout le public hurle son admiration. Jamais vu un numéro de cette classe, personne ! Les deux « volontaires » qui se demandent pourquoi ils n’ont pas disparu écartent leur rideau afin de découvrir la raison de ces ovations.
Moi, mes amis, je suis allongé sur les genoux de ma Félicie. Je meurs de marrage. Ça me déchire la rate, me la broie. J’en peux plus. Je vais éclater. Voler en éclats de rire. C’est trop ! C’est inouï ! Le mystère, résolu. Les deux corps n’ont jamais quitté la malle ! Seulement la malle était truquée ! Comme elle était déjà lourde au départ, et montée sur roulettes, mes deux bons apôtres ne se sont rendu compte de rien, les truffes ! Ah ! Marie-Marie, ma fille, tu détenais la vérité avec ta petite boîte japonaise, miniaturisation de cette affreuse malle. Et tu le savais ! Et tu le clamais parce que si la vérité sort de la bouche des enfants, c’est parce qu’avant elle est entrée dans leurs petites têtes.
Tout à coup, les bravos stoppent. Que se passe-t-il ? Je me redresse, me décolique la rifouille. Là-bas, sur la scène. Tumla Skouà a sorti un poignard de ses basques et se l’est enfoncé dans la poitrine. Pas un ya à lame rentrante, mais un vrai, bien effilé ! Une tache rouge s’élargit sur son plastron blanc.
Les applaudissements reprennent de plus belle. L’imprésario amerloque qui voulait engager Berthe hurle qu’il va le signer tout de suite, le fakir ! En attendant, c’est le fakir qui se saigne !
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