Frédéric Dard - Sérénade pour une souris défunte

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Sérénade pour une souris défunte: краткое содержание, описание и аннотация

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Voilà maintenant que le Boss me fait prendre les patins de ses amis !
Il faut reconnaître que le turbin qui échoit sur la tête de son pote est de first quality !
Jugez plutôt : son fils va être cravaté de chanvre incessamment et peut-être avant par la justice britannique.
Je vêts l'habit ecclésiastique pour rencontrer le condamné.
Brusquement, je sens que ce mec est innocent.
Une drôle de sérénade en perspective !

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— Je sais, coupé-je. Dites, Higgins a-t-il un dossier chez vous ?

— Non.

Il doit en avoir classe d’être interrogé car c’est lui qui passe à l’offensive :

— D’où téléphonez-vous ?

— De Bath…

— Bath ?

Il freine sur les bouchons de roue pour se retenir de me demander ce que j’y fous.

— Bon, dis-je, eh bien ! Bonne chance, mon cher…

— Bonne chasse, répond-il.

Nous raccrochons…

Grace va pour sortir de la cabine, mais je la retiens.

— Cherche dans l’annuaire les bureaux de Stone. Il doit en avoir… Non ?

Je vais l’attendre au zinc.

Le barman a servi deux scotch que nous lui avons commandés. Un troisième verre, vide celui-ci, repose à côté des nôtres.

— What is it ? me hasardai-je à demander.

Le barman sourit poliment de mon accent et, dans un français aussi rigolard que mon anglais, me dit que c’est la consommation d’un client qui n’a fait qu’entrer et sortir.

Ce disant il enlève le verre, mais il s’y prend si mal qu’il renverse le mien.

Il s’excuse et me remet un autre glass. J’ai idée que ce verre renversé sera aux frais du patron.

Je torche une grande lampée…

C’est du chouette. Le whisky, je m’y mettrais rapidement. Je suis plus doué sur les alcools étrangers que sur les langues étrangères.

Moi, à part les langues fourrées…

— How many ? dis-je en sortant du fric de ma poche.

Il annonce la couleur. J’ai rien pigé à son baratin. Je lui fais confiance, j’étale mon pognozof sur le comptoir en lui faisant signe de se sucrer.

En procédant à cet étalage, j’avise un petit objet rond que j’avais totalement oublié. Il s’agit du bouton que la môme Martha tenait serré dans sa main.

Drôle de message, par-delà la tombe, que ce bouton… Et un des siens !

Je l’examine. Au verso, il y a quelques chiffres gravés. Ça donne ceci : 18-15-12-12-5.

Ce qui m’a tout l’air d’être un message.

Il faudra que j’étudie cela d’un peu plus près…

Sur ce, Grace radine de la cabine.

— Tu as trouvé ? je questionne.

— Oui, dit-elle.

— Comment t’y es-tu prise ?

— J’ai téléphoné au syndicat d’initiative, tout simplement.

— Bonne idée…

— Les bureaux de la Compagnie Stone se trouvent à Bristol. Voici l’adresse, je l’ai copiée…

— Bravo… On va arroser ça…

— Tu trouves que c’est un grand pas en avant ? demande-t-elle.

— Si on n’arrosait que les grands pas en avant, on ne boirait pas souvent, assurai-je.

Je trinque.

Elle empoigne son godet, le lève légèrement en me regardant intensément comme pour me dédier son contenu, le boit, fait la grimace et tombe, foudroyée.

CHAPITRE IX

Où il est question d’un travail nocturne

Tout cela se déroule avec une telle soudaineté que je n’ai même pas le temps d’intervenir. Il me semble que je rêve, que tout va recommencer du bon côté.

À mes pieds il y a Grace, la petite Grace. Elle est étendue à terre, aussi morte que la reine Victoria. Ses yeux sont révulsés, ses narines pincées et ses lèvres ont une couleur verdâtre repoussante.

Le barman se précipite avec des cris. Je me baisse et ramasse le plus gros morceau du verre dans lequel elle buvait. Il y a encore sur la paroi une odeur bizarre. Grace a été empoisonnée…

Je me penche par-dessus le bar et je saisis le verre qui m’était destiné et que le garçon a renversé : il sent la même chose. Pas d’erreur, on a voulu nous farcir comme des doryphores, la petite et moi.

Pendant dix minutes c’est la grande confusion. Le barman a appelé le patron, qui a appelé le médecin et la police. Tout est de plus en plus irréel. Je suis soûl de stupeur, de chagrin. Rigolez pas, tas de noix ! Cette souris, je m’y étais déjà attaché. Elle me plaisait bien… Qu’on vienne lui refiler le potage à mon nez et à ma barbe, ça fait incroyable et j’arrive pas à m’enfoncer cette évidence dans le dôme, même avec un marteau !

Enfin, les bourdilles d’ici rappliquent. L’un d’eux parle le français. Je décline mon identité, j’allonge le blaze de l’inspecteur Brandon comme référence et je dis que je me tiens à leur disposition si besoin est…

Je demande au policier de se faire donner par le barman un signalement précis du mec qui est entré derrière nous vider un godet. C’est cette salope qui nous a versé sa jouvence. Sans la maladresse du garçon, à l’heure qu’il est, votre petit copain San-Antonio serait sur le macadam, aux côtés de la môme Grace, bien raide, bien pâlichon… Et pour ce qui est de la fin de l’enquête, vous auriez dû vous reporter à votre romancier habituel…

Le policier questionne le serveur.

— L’homme qui est entré est assez jeune. Il était blond… Vêtu en bleu.

— Et il portait un gilet en daim marron, non ?

Le policier sollicite ce complément de signalement.

— C’est exact, dit-il. Vous le connaissez ?

— Non…

Je porte la main à mon chapeau et, après un dernier regard à Grace, je quitte ce funeste troquet.

Un boxeur amateur qui descend du ring après avoir essuyé quinze rounds contre le champion du monde de sa catégorie n’est pas plus flottant que je ne le suis.

J’ai les tiges en aluminium. Je me sens tout creux et une vague envie de dégueuler me triture les tripes.

Cette fois, la guerre est déclarée… Si l’on examine les choses de très près — et froidement — on peut même dire que ce meurtre et cette tentative de meurtre ont du bon, au point de vue de l’enquête. Surtout, ne sautez pas ! J’ai raison ; et je vais vous le prouver sur-le-champ : voyons, si le jeune homme blond qui est un des personnages de mon histoire, un des personnages insaisissables, se manifeste pour tenter de me buter, c’est qu’il estime que je deviens dangereux, si je deviens dangereux c’est que je brûle…

Seulement comment sait-il que j’existe, ce brave garçon ?

Tout bonnement parce qu’au cours de ces deux jours, j’ai interrogé quelqu’un qui était en cheville avec lui.

Je fais une revue de mon activité…

En quarante-huit heures je n’ai pas perdu mon temps et j’ai vu pas mal de gens : le patron du « Lion Couronné », la mère Fig, le pharmacien, le garagiste, l’accidenté, Stone…

Oui, on peut dire que ma visite au pays de la royauté a été bien employée.

Je m’ébroue un bon coup.

— Et, comme toujours dans les cas sérieux, je me convoque pour un sermon bien venu :

« Écoute, mon gars San-Antonio. Les choses sont embrouillées. Tu travailles en plein cirage dans une contrée débectante. Tu le fais pour toi seul, car tu n’as pas d’ordres pour agir comme tu le fais. C’est un luxe que tu te paies. Simplement, le mystère te chiffonne et tu fonces dessus comme un taureau fonce sur un chiffon rouge. D’accord, les taureaux ne sont pas des cérébraux, mais le Bon Dieu les a faits comme ça… Alors, mon gentil petit homme, tu vas serrer les dents, serrer les poings, serrer… Enfin, serrer tout ce qu’il faudra et tu vas te démerder de liquider cette affaire. Oublie ce coup dur qu’est la mort de Grace ; oublie ce pays triste, son brouillard, ses mystères… Va de l’avant… »

Je suis remonté dans la tire d’Alexandre tout en m’adressant cette exhortation.

« Non, ça n’est pas seulement pour ma satisfaction personnelle que j’agis de la sorte. C’est surtout parce que j’ai encore dans les oreilles les dernières paroles d’Emmanuel Rolle : « Je suis innocent ! »

« Il a tenu le coup… Même à moi, il n’a rien voulu dire.

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