Frédéric Dard - Sérénade pour une souris défunte

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Sérénade pour une souris défunte» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1954, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Sérénade pour une souris défunte: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Sérénade pour une souris défunte»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Voilà maintenant que le Boss me fait prendre les patins de ses amis !
Il faut reconnaître que le turbin qui échoit sur la tête de son pote est de first quality !
Jugez plutôt : son fils va être cravaté de chanvre incessamment et peut-être avant par la justice britannique.
Je vêts l'habit ecclésiastique pour rencontrer le condamné.
Brusquement, je sens que ce mec est innocent.
Une drôle de sérénade en perspective !

Sérénade pour une souris défunte — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Sérénade pour une souris défunte», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Nous voilà partis.

Cette affaire nécessite une sacrée bougeotte, vous ne trouvez pas ?

Le Stone qui connaît Higgins se prénomme Arthur. C’est joli sur une plaque de cuivre ; ça fait noblesse déchue.

J’appuie sur le timbre.

L’immeuble est confortable. Un domestique au gilet rayé vient nous ouvrir.

— Nous sommes attendus, lui dit Grace.

L’autre s’incline.

Quatre minutes plus tard, après une courte halte dans une antichambre somptueuse, le larbin nous introduit dans un bureau un tout petit peu plus grand que le Cirque d’Hiver.

Un vieil homme chauve se tient derrière un secrétaire d’acajou. Il nous regarde d’un air surpris.

— Parlez-vous français ? je questionne à bout portant.

— Oui, me dit-il sans sourciller. Pourrais-je savoir à qui j’ai affaire ?

Son français est impeccable, avec une imperceptible pointe d’accent toutefois.

— Je suis le commissaire San-Antonio, des services secrets français.

— Très heureux. Mais je ne vois pas…

Il nous désigne deux chaises perdues dans l’immensité de la pièce comme deux petites nébuleuses au milieu de la voie lactée.

— Je m’intéresse à un certain Higgins, lequel compte parmi vos relations, si je ne m’abuse…

— Une très vague relation, rectifie Stone.

Son visage paraît sculpté dans du buis. Il en a la couleur et aussi, dirait-on, la dureté.

— Il y a longtemps que vous le connaissez ?

— Fort peu de temps…

— Parlez-moi de lui, voulez-vous ?

— Eh bien ! je dirige une petite compagnie de navigation. Il est venu me trouver au sujet d’un transport de bois…

— Quel genre de transport ? Quelle sorte de bois ?

L’autre ne répond pas tout de suite. Il tire une paire de lunettes de sa poche et l’assujettit sur son nez. Puis il contemple Grace d’un œil critique.

— Mademoiselle vous accompagne en qualité de ?… demande-t-il.

— D’interprète, fais-je, en évoquant fugitivement la belle partie de jambes en l’air de l’après-midi.

« L’ignardise de la police française est proverbiale, poursuis-je. Je ne parle aucune langue étrangère, sinon l’argot de Montmartre ! »

L’explication paraît le satisfaire.

Pourquoi ai-je l’impression qu’il n’a créé cette diversion que pour se donner le temps de réfléchir ?

— Et pourquoi ne puis-je m’empêcher de songer qu’il est chef de compagnie de navigation et que…

— Higgins voulait ramener du bois des îles en Angleterre. Il est venu me trouver à ce sujet. Il m’a donné peu de précisions. L’affaire paraissait bien amorcée mais je suis sans nouvelles de lui.

— Vous lui avez prêté une bobine à huile pour sa voiture ?

Il fronce le sourcil.

— Oh ! oui… Il était en panne, je lui ai dit d’aller à mon garage car j’ai un garage qui assure le transport par voie de terre des marchandises importées…

— Et il a retourné cette bobine au garage ?

— Non, nous l’avons reçue ici, sans doute n’avait-il pas d’autre adresse. Mais que diable cette histoire de bobine vient-elle faire dans tout cela, commissaire ?

Je souris.

— C’est par elle que j’ai pu vous joindre…

— Comment cela ?

— Permettez-moi de vous dire que ceci relève du secret professionnel.

Stone s’incline.

— Pouvez-vous me donner l’adresse de cet Higgins ?

— Comment ! Vous ne l’avez pas ?

— J’ai son adresse à Northampton, mais j’aimerais savoir sa nouvelle.

— Je l’ignore. Il y a un certain temps que je ne l’ai vu.

— Et il ne vous a rien dit qui puisse me mettre sur la voie ?

Il réfléchit ou fait mine de réfléchir.

— Non, rien !

— Alors, n’en parlons plus…

Je me lève et fait signe à Grace que nous allons lever le siège.

— Il ne me reste plus qu’à m’excuser, monsieur Stone, pour avoir abusé de votre temps qui doit être précieux. Le temps des hommes d’affaires est toujours terriblement précieux et j’ai scrupule à le leur faire perdre.

Il s’incline.

— Du tout, vous ne m’avez pas dérangé.

Avant de franchir la porte, je me retourne. Depuis mon entrée, j’ai affûté ma petite idée.

— Oh ! monsieur Stone, dites-moi, vous connaissez bien l’un de mes compatriotes, un certain M. Rolle ?

J’ai lâché le pacson au moment où il nous croyait déjà hors de la pièce.

Il se raidit.

— Hum… Que dites-vous, monsieur le commissaire ? Rolle, non, je ne connais pas … jamais entendu ce nom…

— En ce cas, excusez-moi encore…

Maintenant, c’est le bouquet : il flotte !

Les gros nuages d’importation océanique crèvent sur la ville et pissent une flotte sombre. La nuit tombe, des lumières s’allument.

Je suis au volant de la guinde, mais je ne roule pas. Appuyé sur le disque de conduite, je réfléchis.

Higgins m’échappe. Il m’échappe en tant que personnage. Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il est exactement. Il est fantomatique, impalpable… Chose curieuse, je ne le « sens » pas à travers les gens qui l’ont connu. Alexandre, le garagiste, n’a pas conservé un souvenir très vif, très marqué de lui. Et l’armateur non plus. Pourtant, bien qu’il s’agisse d’une vague relation d’affaires, il l’envoie se faire dépanner à son propre garage.

Il est en affaires avec lui, mais il n’a pas de nouvelles…

Comme tout cela est flou… Ça ressemble à ce putain de brouillard dans lequel tout se dilue, tout s’escamote.

Voilà un chouette titre pour un journaleux en délire : « Higgins, l’homme qui s’escamote… »

Je me tourne vers Grace qui assiste, muette et pourtant attentive, à mes cogitations.

— Si on allait vider un glass ? je suggère. Est-ce qu’à cette heure les troquets sont ouverts ?

Elle consulte sa montre.

— Oui…

— Eh bien ! voilà au moins une bonne chose d’acquise.

Nous choisissons un pub vachement rupin.

— On se remet au scotch ?

— Si vous voulez.

— Tu peux me tutoyer, mon amour, je lui dis.

— Pour nous autres, Anglais, ça n’est pas facile, dit-elle. Le tutoiement n’est pas courant…

— Eh bien ! exerce-toi, poulette !

« On peut téléphoner, au moins, dans cette taule ? »

Elle s’informe. Le barman répond que oui. Je vais dans la cabine avec Grace, toujours pour me demander la communication. Cette môme me devient tellement indispensable que je vais finir par l’emmener aux gogues avec moi.

Lorsque j’ai le « Lion Couronné » de Northampton, je demande à parler au Chief Inspecter Brandon.

Justement, il est là. Il prend le thé.

— Brandon ?

— Yes…

— Ici, San-Antonio…

— Oh ! Et alors, quoi de nouveau de votre côté ?

— Rien, dis-je sèchement, et du vôtre ?

— La fille est morte empoisonnée. Une dose de curare, vous savez, ce poison indien dont les naturels se servaient pour empoisonner leurs flèches…

— Du curare ! Ça fait roman policier anglais ! je rigole.

Mais lui ne partage pas mon hilarité.

— Le décès remonte à près de trois semaines…

— Des nouvelles d’Higgins ?

— Aucune… Son signalement est communiqué. J’ai fait passer un avis dans les journaux, pour dire que la police aimerait entendre son témoignage.

— Jolie formule, apprécié-je… Il est vrai que vous avez le respect de la réputation, chez vous…

— Nous sommes prudents, dit-il, avec une certaine satisfaction. Pour nous, il n’y a officiellement pas de suspects, mais seulement des innocents ou des coupables. Tant que nous n’avons pas la preuve formelle de la culpabilité…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Sérénade pour une souris défunte»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Sérénade pour une souris défunte» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Sérénade pour une souris défunte»

Обсуждение, отзывы о книге «Sérénade pour une souris défunte» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x