Caryl Férey - Plutôt crever

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Si votre meilleure copine vous offre pour vos trente ans les Mémoires de Lacenaire et un calibre .44 dans une boîte à chaussures, méfiez-vous ! Lisez au moins le mode d’emploi. C’est ce qu’aurait dû faire Fred avant d’abattre le député Rogemoux et de prendre la fuite à travers la Bretagne, en voiture, à vélo, à pied ou en kayak… Il aurait trouvé le carnet et les étranges QCM d’Alice. Il aurait vu les six balles creuses et les petits papiers. Il n’aurait pas été traqué par toutes les polices de France et ne serait pas devenu le gibier d’un terroriste basque aux tendances psychopathes. Il n’aurait surtout pas eu dans son sillage, comme une ombre dévorée de colère, le flic borgne Mc Cash. Lui ne lâchera jamais. Fred et Alice non plus. Quoi qu’il advienne. Plutôt crever !
Né en 1967, Caryl Férey a fait ses classes en Bretagne. Il s’est donc mis à voyager, à rencontrer des gens qui, aujourd’hui, donnent chair à ses livres. Il écrit aussi pour les enfants, la musique, le théâtre…

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Il était aujourd’hui le seul à connaître l’existence du carnet bleu. Il s’agissait de rétention d’informations liées à l’enquête en cours mais le policier estimait avoir ses raisons : là où le préfet Basillac y verrait un aveu, lui doutait encore. Pourquoi Alice Arbizu avait-elle offert un revolver à Le Cairan ? Qui était l’instrument de qui ? Et cette fille, d’où elle sortait ? Des irréductibles de l’ETA ?

Le borgne avait du mal à y croire. Il avait tâté du gauchisme dans sa jeunesse — à l’IRA, il y avait de tout. En dehors des obscurantismes religieux, certains établissaient des contacts avec divers groupuscules d’extrême gauche. L’idée de subversion l’avait tenté jusqu’à l’accident — en ce sens, la perte de son œil droit lui avait fourni un sérieux avertissement. Par pure provocation ou simple esprit de contradiction, il était devenu flic. Avec le même esprit, il s’était marié deux fois avec la même personne, comme une vieille star déboussolée — étrange décision pour un homme sans prénom que de donner deux fois son patronyme à la même Angélique…

Mais dans son esprit qui s’égarait, une question, une seule : pourquoi Philippe Rogemoux s’était-il posté en pleine nuit à la fenêtre du salon alors qu’un tueur attendait en bas ?

L’appel à témoins lancé par les autorités n’ayant toujours rien donné, les locataires de l’immeuble semblaient être les seules personnes susceptibles de l’aider. Parmi eux, seule Gwénaëlle Magadec avait déclaré avoir été réveillée par la détonation. Ça valait peut-être le coup de l’interroger…

Mc Cash regardait l’écran de télévision d’un œil morne : conséquences de la marée noire, le tourisme en Bretagne enregistrait une baisse spectaculaire. La dépression qui pointait sur le Finistère n’arrangerait rien. Tour de France : la grogne montait dans le public après la nouvelle saisie des douanes mais les coureurs gardaient le moral. Le régional de l’étape de déclarer : « plus les jours y passent, mieux je me sens bien ». Industrie porcine : on conseillait aux parents d’acheter de l’eau en bouteille, surtout pour les nourrissons. Football : le Stade Rennais recrutait pour la saison à venir. Pinault confiant, mais tendu — c’était tout de même son pognon… La nuit tombait lorsqu’il quitta son fauteuil. Il s’étira longuement sur le désastre de son appartement, enjamba un sac de gravats et enfila sa veste noire, celle du croque-mort.

Rue Duguesclin, dix heures du soir. Mc Cash grimpa au premier étage et sonna à la porte de gauche — l’appartement de droite était en restauration.

Gwénaëlle Magadec ne parut pas surprise de le voir, les cheveux ébouriffés sur le pas de sa porte. D’un geste, elle invita le policier à entrer dans un appartement sombre, calme, raffiné. L’homme suivit les pas nus qui grinçaient sur le parquet, alignant quelques banalités. Des estampes orientales ornaient les murs. Fiché dans le sourire de Ganesh, de l’encens fumait en volutes appliquées. Un chat noir reposait sur le sofa, les pattes avant repliées sous le menton. Mc Cash se posta à la fenêtre qui donnait sur la rue.

— Vous vous demandez si j’ai vu quelque chose depuis cette fenêtre ? dit-elle dans son dos.

— Vous étiez où quand le coup de feu a retenti ?

— Je l’ai dit cent fois à vos collègues : dans mon lit. Je suis ce qu’on appelle une grosse dormeuse… ajouta-t-elle dans un rictus ironique.

— C’est ce que me disait ma femme aussi. Vous dormiez ?

— Je crois que c’est le coup de feu qui m’a réveillée. Et puis les bruits de vitre brisée… J’étais dans le cirage. Il y avait aussi des bruits sourds…

Elle caressait son chat, qui dressa l’échine.

— Des bruits sourds ? Quel genre ?

— Je ne sais pas exactement : je vous dis que j’étais dans le cirage.

— Comme des portes qu’on claque ?

— Hum, possible. C’était confus…

L’Irlandais hocha la tête en observant la table basse du salon.

— Vous avez un copain ?

— Pardon ?

— Il y avait une personne chez vous ?

— Pourquoi me demandez-vous ça ? s’empourpra Gwénaëlle.

— Vous lisez L’Équipe ? siffla-t-il en se tournant vers le journal qui traînait sous le meuble japonais.

— Et pourquoi pas ? renchérit la Bretonne, les joues roses.

Mc Cash la trouvait rigolote.

— Bon, aujourd’hui c’est lundi, soupira-t-il comme si l’explication s’annonçait fastidieuse : L’Équipe coûte plus cher parce que le lundi, c’est le jour des résultats du week-end. Que pouvez-vous me dire sur le Stade Rennais ?

Gwénaëlle le fusilla du regard :

— Vous êtes chiant !

— C’est aussi ce que me disait ma femme. Alors ?

— Oui, il y avait bien quelqu’un dans mon lit.

— Son pedigree ?

— Un homme marié, si c’est ce que vous voulez dire.

Une montée d’amphétamines provoqua une brusque bouffée de chaleur.

— Bon, maintenant fini de jouer, ma belle, aboya-t-il : je vous écoute et je vous préviens, c’est la dernière fois…

Elle avait le rouge au front et ça l’agaçait.

— Je sors avec un homme marié, déclara-t-elle de sa voix caverneuse : personne ne le sait et nous tenons à ce que les choses restent ainsi encore un moment.

— Je m’en fous, avoua Mc Cash en allumant une cigarette.

— Très bien. En tout cas, cela ne change rien. Yann n’a rien entendu non plus.

— Comment pouvez-vous affirmer une chose pareille ? dit-il, l’œil torve.

Gwénaëlle sourit du haut de ses trente-huit ans :

— Nous venions de faire l’amour.

— Et alors ?

— D’ordinaire, nos galipettes durent un moment mais ce soir-là Yann avait la petite forme, comme on dit dans le jargon. Il avait pas mal bu et beaucoup trop fumé. Les vieilles bêtes, à cet âge-là, ça ne tient pas le coup, ajouta-t-elle pour l’emmerder.

— Hum hum… La suite ?

— Eh bien c’est simple, mon amant s’est écrasé comme une mouche et je me suis endormie dans la foulée.

Une étincelle de malice passa dans l’obscurité de ses yeux :

— D’ailleurs, ce salaud ne s’est réveillé qu’à l’arrivée des secours…

En bonne Bretonne, Gwénaëlle se détendit après la confession :

— Vous voyez, ce n’était qu’un petit mensonge…

En croisant son regard, Mc Cash sut qu’elle ne mentait plus : il se contenterait de passer un coup de fil au domicile de ce Yann. Il s’assit sur un petit banc japonais dont il ne connaissait pas le nom.

— Vous êtes allée voir à la fenêtre après le coup de feu ? reprit-il.

— Oui.

— Vous n’avez rien remarqué ?

Il posa la cendre de sa cigarette dans une coupelle blanche.

— Non, rien. La rue était vide. Absolument vide. Enfin, jusqu’à ce que les secours arrivent…

Mc Cash expulsa une longue bouffée de tabac. Nu-pieds sur le tapis ocre du salon, les bras pliés sur son pull noir, Gwénaëlle observait la coupelle blanche où une longue cendre s’était allongée.

— Je ne vous ai pas demandé l’autorisation de fumer, concéda-t-il en désignant la cigarette qui se consumait.

— Ni de poser vos cendres dans mes coupelles à sushis.

— Ça s’appelle la classe. Dites-moi, vous avez parlé du meurtre de Rogemoux avec vos voisins ?

— Évidemment. On le voyait souvent…

— Vous lui connaissiez des ennemis ?

— Bien sûr que non.

— Vous avez échangé vos impressions avec tous les locataires de l’immeuble ? Il n’y a que six appartements, vous devez bien vous connaître, non ?

— On se croise… fit-elle, évasive. J’en ai discuté brièvement avec monsieur Cherroui et la dame du deuxième. Mais comme ils n’ont rien vu…

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