Andreas Eschbach - Station solaire

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Plus la fusée ralentissait, plus la décélération était forte.

— Si jamais elle arrête de freiner, je veux que tout le monde quitte le pont et passe un scaphandre, ordonna Moriyama.

— Distance mille mètres. Vitesse trente-trois kilomètre-heure.

— L’engin a perdu tellement de puissance que, même s’il nous percute, ça ne fera presque pas de dégâts, estima Tanaka.

Le commandant ajouta à mi-voix :

— À condition qu’il ne leur prenne pas l’idée saugrenue de remettre les gaz.

Quelqu’un brancha les caméras extérieures et projeta l’image sur l’écran géant normalement recouvert par la carte du monde. Avec beaucoup d’imagination, on pouvait déjà distinguer une construction de forme à peu près cylindrique propulsée par de petits réacteurs.

— Ces imbéciles de l’ESA vont m’entendre, gronda Moriyama. Dès que j’aurai une radio en ordre de marche, ils vont passer un sale quart d’heure. Et ce n’est pas demain la veille qu’ils reviendront bricoler sur des fusées, vous pouvez me croire.

L’engin se rapprochant, l’image se fit nette. Je crus reconnaître un troisième étage de type HIO, le modèle le plus puissant et le plus lourd jamais construit par les Européens : alimenté à l’hydrogène et à l’oxygène liquides, il était capable de mettre en orbite géostationnaire, soit à trente-six mille kilomètres d’altitude, une charge pouvant aller jusqu’à huit tonnes. On discerna peu à peu l’emblème de l’ESA, l’Agence spatiale européenne, et diverses autres inscriptions. La tête de l’appareil était plus effilée que la normale et protégée par une coque de tôle sous laquelle devait se trouver le satellite proprement dit.

Enfin, au bout d’une attente infiniment longue, la délivrance…

— Immobilisation. Distance : quatre-vingt-dix-huit mètres.

Cette fois, il n’y eut pas de hurlements de joie, juste un profond silence de soulagement. Je fermai les yeux et n’aspirai plus qu’à une chose : retrouver le calme des semaines passées, cette tranquillité qui m’avait paru mortellement ennuyeuse. Quelqu’un murmura doucement quelques mots en japonais, sans doute une prière rendant grâce aux ancêtres.

Je rouvris les paupières juste à temps pour voir sauter la chape de tôle. Une lumière vive jaillit, quelques fumées blanches s’échappèrent de la coiffe, et la coque s’ouvrit en trois, comme les feuilles d’une fleur fanée que l’on aurait secouée. Apparut alors un affreux cylindre sombre.

Le cri de Yoshiko déchira le silence qui s’était établi.

— Le satellite se remet en mouvement !

Moriyama se précipita vers l’écran radar, s’appuya sur l’épaule de la jeune femme et, sans s’en rendre compte, lui enfonça ses ongles dans la chair.

— Mais ils sont devenus complètement fous ou quoi ?

Le satellite s’avançait vers nous. Lentement. Inexorablement. Ce que j’aperçus en fixant l’image me laissa sans voix. Je me penchai pour regarder de plus près. Aucun doute possible : sur la tête du prétendu satellite, on reconnaissait de manière évidente la silhouette d’un système d’arrimage aux normes internationales, avec ses trois pales caractéristiques. Et l’engin se dirigeait droit sur notre porte principale.

— Ils veulent accoster ! lançai-je. C’est une manœuvre de rendez-vous !

— Qu’est-ce que vous racontez, Carr ? feula Moriyama.

— Ce n’est pas un satellite, sir, insistai-je. Je vous parie dix contre un que c’est un module habité.

— Un module habité ? Lancé par les Européens ? Mais ils n’en ont pas !

— Maintenant, si.

— Et pourquoi est-ce qu’ils essaieraient d’accoster sans nous prévenir ?

Deux événements historiques dans la même journée, ça commençait à faire beaucoup.

— Parce qu’il s’agit d’un abordage, répondis-je d’une voix sourde.

CHAPITRE XVI

QUATRE CENTS KILOMÈTRES au-dessus de la Terre, à la verticale d’un point du globe où le soleil venait de se lever, planait un gigantesque disque d’un éclat argenté. La structure qui en formait le centre, minuscule en comparaison, était constituée d’une douzaine de cylindres blancs couverts d’inscriptions en japonais et en anglais. À un mince bras métallique qui aurait paru ridiculement frêle à des yeux seulement accoutumés aux lois physiques terrestres était accroché un drapeau japonais, caractérisé – choix ô combien judicieux de la part du pays du Soleil levant – par une balle rouge sur fond blanc. Un cadre léger en fibre de verre venait en renforcer la structure, car il n’y avait là pas le moindre souffle de vent auquel il aurait pu flotter. L’assemblage de cylindres fixé perpendiculairement au disque était surmonté d’un tube sombre, à l’aspect étrangement brut et mal dégrossi, qui se rapprochait imperceptiblement, en dardant les trois pales de son train d’arrimage pour s’accoupler à la station telle une ventouse obscène. Un observateur extérieur aurait eu l’impression de voir une méduse noire fondant sur une étoile de mer blanche pour sucer sa substance.

Mais il n’y avait pas d’observateur extérieur. Sur la somptueuse voûte terrestre aux reflets opalins déployée sous nos pieds, nul ne se doutait de ce que nous étions en train de vivre.

— Des pirates, constata Moriyama avec aigreur. Des pirates de l’espace.

— Une pratique qui se répand fortement ces derniers temps, murmurai-je d’un air distrait en me parlant à moi-même.

Peu avant mon entrée en fonction à bord de la station, j’avais lu des statistiques indiquant qu’on avait enregistré durant les cinq premières années de ce vingt et unième siècle plus d’actes de piraterie que dans l’ensemble du siècle précédent. Des agressions essentiellement répertoriées, il est vrai, en mer de Chine méridionale, dans les Caraïbes et le long des voies commerciales de l’archipel pacifique.

Contrarié, je levai les yeux sur l’écran. Quelque chose m’avait échappé. Quelque chose d’important. Je sentais dans ma tête une zone d’ombre autour de laquelle mon esprit ne cessait de tourner comme la langue autour d’une dent creuse.

— Yoshiko, est-ce que les types de l’ESA auraient la bonté de nous fournir un semblant d’explication ? demanda le commandant.

La jeune femme se glissa jusqu’au pupitre de communication et coiffa le casque. Elle secoua la tête.

— Non. Rien.

Moriyama souffla bruyamment, fou de rage.

— Si j’avais un canon, ils verraient de quel bois je me chauffe ! Quelqu’un a une idée de la façon dont on pourrait les empêcher de s’arrimer ?

Dans l’espace, les serrures et les clés ne couraient pas les rues. Mais, devant ce spectacle, j’eus le sentiment que les choses seraient peut-être amenées à évoluer. Jusque-là, quiconque s’approchait d’un vaisseau était également en mesure d’y pénétrer. Cela répondait à des accords internationaux en vigueur depuis des décennies, prévoyant une assistance réciproque en cas d’avarie. Tous les sas étaient susceptibles d’être actionnés de l’extérieur et tout engin disposant du système de couplage standard pouvait s’amarrer à un autre. Les astronautes étaient autorisés à pénétrer dans la navette sans demander ni l’autorisation ni le concours de son équipage : celui-ci pouvait en effet fort bien être mort ou inconscient et avoir besoin qu’on lui porte secours.

— Les bras articulés ! m’écriai-je. Si on les croise devant la porte, ils ne pourront pas accoster. Et, s’ils ne peuvent pas accoster, ils ne pourront pas monter à bord non plus. Alors peut-être que l’ESA condescendra enfin à nous dire à quoi on joue.

Le sinistre cylindre mal dégrossi continuait de se rapprocher. Il était grand temps de faire quelque chose.

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