Andreas Eschbach - Station solaire

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— Aucune idée, grogna le commandant.

Khalid eut un sourire. Un sourire de requin.

— Même pas une petite ?

— Non.

Le chef des pirates regarda tranquillement autour de lui, posément, en homme qui avait la situation bien en main. Il échangea quelques coups d’œil avec ses collègues et nous dévisagea attentivement les uns après les autres avant de se retourner vers Moriyama.

— Puis-je stimuler un peu votre imagination ? Qu’est-ce que vous diriez de… l’argent ?

— L’argent ?

Khalid éclata d’un bref rire sonore, comme après un trait d’humour lancé dans une soirée.

— Mais enfin, commandant ! À vous entendre prononcer ce mot, on pourrait croire que c’est quelque chose de sale ! L’argent est important. Pour la plupart des gens, c’est la base même de l’existence. Ils travaillent, ils triment comme des forçats, ils s’épuisent à la tâche pour gagner juste de quoi vivre le lendemain, et c’est ainsi toute leur vie.

Il parlait d’un ton enjoué, badin, tel un homme du monde passé maître dans l’art de la causerie légère, devant un parterre de gens distingués. Mais subitement, exactement comme si on avait tourné en lui un interrupteur, le masque du sourire tomba et ses yeux se plissèrent en deux étroites fentes. Lorsqu’il reprit la parole, sa voix était plus sourde, plus tranchante, aussi menaçante qu’un poignard effilé.

— Il est vrai, commandant, que ce quotidien-là ne s’applique pas à vous. Vous faites partie de la crème. Dans votre monde, l’argent ne joue aucun rôle. Ce joujou, cette station dans laquelle vous bivouaquez à la dure, elle a coûté combien ? Vingt milliards de dollars ? Ou peut-être vingt-quatre ? Vous m’excuserez de ne pas convertir ces chiffres en yens, mais je suis un peu vieux jeu : je n’ai toujours pas réussi à m’habituer à cette nouvelle monnaie mondiale. Je trouve qu’elle n’est pas très pratique. Une devise à la Mickey Mouse, aussi bancale que la lire italienne. Quand tous les chiffres ont plusieurs zéros, les sommes vraiment astronomiques n’impressionnent plus personne. Donc, en attendant, je préfère continuer de raisonner en bons vieux dollars. Combien votre gouvernement doit-il débourser par an pour laisser neuf individus dans votre genre se balader dans l’espace ? Trois milliards de dollars ? Quatre ? Ce qui fait, par tête, cinquante mille dollars de l’heure. Quasiment un demi-million la bonne nuit de sommeil. Quelle folie… Mais au moins, ajouta-t-il avec un sourire diabolique, ce délire financier présente un avantage pour nos projets : l’énorme somme que nous comptons demander à titre de rançon paraîtra extrêmement modeste en comparaison.

— Vous n’avez aucune chance, rétorqua Moriyama.

À en juger à sa voix, il pensait réellement ce qu’il disait.

Khalid sourit à nouveau, mais cette fois d’un sourire doux et indulgent.

— Que voulez-vous qu’ils fassent ? Qu’ils envoient une navette avec des soldats ? Ils ne le feront pas. Pas tellement parce que je vous retiens en otages – sans vouloir vous offenser, votre gouvernement saura très bien se passer de vos services, et je n’ai pas besoin de vous rappeler que la liste des candidats qui rêvent de prendre votre place est si longue que, si on la déroulait par le hublot, elle n’aurait sans doute aucun mal à atteindre la Terre. Non, ma garantie, c’est la station elle-même. Imaginons qu’il me prenne l’envie de détacher deux modules et de les faire exploser : les remplacer coûterait déjà plus cher que de me verser la rançon.

Moriyama lança au pirate un regard méprisant.

— Mon gouvernement n’enverra pas de navette du tout. Ils vous laisseront purement et simplement crever de faim.

— Oh si, ils vont en envoyer une, vous pouvez en être sûr, affirma Khalid d’un ton léger, comme si c’était là le cadet de ses soucis. Et bourrée d’une cargaison très inhabituelle : de l’or. Trente tonnes d’or en barres. Vous savez combien ça vaut ? Je continue de raisonner en dollars, cela rend le chiffre tellement magique… Un milliard. Un milliard de dollars et une place assurée dans les livres d’histoire. Que demander de plus ?

— Et vous comptez en faire quoi, de votre milliard, bloqué ici ?

— Je vais le redescendre sur Terre, bien sûr. Vous n’êtes pas sans savoir, commandant, qu’un appareil de ce type peut se poser quasiment n’importe où, pour peu qu’on ait un pilote expérimenté. Et, naturellement, il y en aura un à bord. On vous dira au revoir, on vous serrera la main et, après avoir embarqué, on mettra le cap sur notre bonne vieille planète et sur la piste d’atterrissage qui nous attend, dans une zone que je préfère tenir provisoirement secrète, pour des raisons évidentes. Vous vous doutez bien que de nombreux pays se feront un plaisir de nous accueillir. Par chance, ce ne sont pas les États qui manquent de nos jours, et la plupart d’entre eux sont loin d’être riches. Il y a fort à parier qu’ils n’expulseront pas quelqu’un susceptible de leur verser une taxe d’aéroport aussi princière… (Un sourire ironique planait sur ses lèvres.) Qui plus est, on ne doit pas oublier qu’un engin spatial est lui aussi d’une valeur non négligeable…

Totalement abasourdi, Moriyama renonça à discuter, sans pouvoir toutefois détacher ses yeux du chef des pirates. Comme nous tous. Ce plan était d’une audace, pour ne pas dire d’une outrecuidance, proprement ahurissante. Pourtant Khalid paraissait croire dur comme fer à la réussite de son projet.

Il sembla toutefois considérer qu’on avait assez plaisanté. Son visage perdit son sourire poli – comme s’il y avait été jusque-là tout juste toléré. La flamme qui réchauffait ses yeux s’éteignit – comme si ce n’était pas sa place. Et sa voix se fit cassante et impérieuse lorsqu’il se tourna vers ses hommes de main et leur dit :

— Emmenez-les. Les deux femmes et le Coréen dans un compartiment du module de séjour, les autres dans le second. Nous avons à faire.

CHAPITRE XVIII

L‘ÉCHO du sifflement qu’avaient produit les panneaux coulissants en se refermant derrière nous semblait encore vibrer dans l’air, ou du moins dans nos têtes, et ne plus vouloir s’estomper. On resta un bon moment immobiles sans rien dire, tendant l’oreille aux grattements qui paraissaient provenir d’un point situé sous le pas de la porte, dans le sol lui-même.

Tanaka fut le premier à sortir du mutisme lugubre qui était le nôtre :

— Bon sang, mais qu’est-ce qu’ils fabriquent ? lança-t-il d’une voix rageuse, comme s’il venait enfin de trouver un objet clairement identifiable sur lequel focaliser son indignation.

— Ils nous enferment, répondis-je.

— Ils nous enferment ? Comment ça, ils nous enferment ? Mais c’est techniquement impossible !

Il s’approcha de la sortie jusqu’à ce que le capteur placé au-dessus du renflement du chambranle enregistre sa présence avec un déclic à peine perceptible. Il ne se passa rien. Le second, furibond, cogna du plat de la main contre l’élément récalcitrant, libérant dans tout le compartiment un grondement sourd semblable à celui d’un coup de gong.

— Laissez tomber, Tanaka, intervint Moriyama, visiblement très las. (Il s’était retiré près des appareils d’entraînement et s’était harnaché sur l’une des planches de musculation.) Ça ne sert à rien.

— Je ne comprends pas, s’écria l’autre. Comment ont-ils fait ? Comment ont-ils réussi à verrouiller le compartiment ?

— Sous chaque porte il y a une trappe d’entretien qu’on peut dévisser, expliquai-je d’une voix caverneuse. Elles donnent accès à tous les câbles d’alimentation du module concerné. Ce qui permet, entre autres, de bloquer l’ouverture.

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