Andreas Eschbach - Station solaire

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— Mister Jayakar évoquait à l’instant les vieux romans policiers anglais, commença Moriyama lorsque chacun eut regagné sa place. Si je me rappelle bien, ils finissent tous de la même manière : les suspects sont réunis dans une pièce et le coupable est démasqué.

— Comme nous en ce moment, lança Jay avec une moue grimaçante. Tous les suspects réunis dans une pièce. Il ne manque plus que le commissaire.

— Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, j’essayerai moi-même d’endosser ce rôle, rétorqua le commandant avec un calme peu naturel. Vous n’êtes pas sans savoir que nous avons eu ces quatre dernières semaines de très gros problèmes de transfert d’énergie, et nous ignorons à quoi cela tient. Ce que vous ne savez pas en revanche, c’est que depuis quelque temps déjà nous pensons qu’il pourrait s’agir de sabotage. « Nous », c’est-à-dire Akihiro- san de la base et moi-même. D’après nos suppositions, un agent commandité par des puissances étrangères aurait réussi à s’infiltrer dans l’équipe pour faire échouer ces expérimentations. Les derniers événements nous montrent que nos soupçons étaient fondés. Le saboteur est parmi nous. Et il y a toutes les raisons de croire que cet individu et le meurtrier d’Iwabuchi ne font qu’une seule et même personne.

On aurait pu entendre voler une mouche. Rarement personne n’avait eu auditoire plus attentif que Moriyama en cet instant. On percevait le souffle régulier de la climatisation et même, au loin, la démarche cliquetante de Spiderman, guettant sans doute la sortie d’un nouveau cylindre de pellicule solaire.

— Je dois avouer qu’avant aujourd’hui Iwabuchi faisait à mes yeux un suspect idéal, poursuivit le commandant. Outre le fait que c’était un technicien de génie, c’est peu après son arrivée à bord que ces pannes et ces défaillances étranges sont apparues dans le système de pointage de l’émetteur, jusque-là tout à fait satisfaisant. Pour lui, ç’aurait été un jeu d’enfant que de provoquer ce genre de dysfonctionnements sans nous mettre la puce à l’oreille, puisque de toute façon, les trois quarts du temps, on ne comprenait absolument rien à ce qu’il faisait.

— Je suppose, lança Jay d’une voix sèche, que son assassinat l’aura blanchi, dans tous les sens du terme…

— Exact, approuva Moriyama. Ça ne peut pas être lui. Mais il y avait un autre moyen de saboter la station. En s’attaquant à un autre point tout aussi sensible. Comme le système informatique, par exemple : omniprésent, relié à tous les appareils et permettant des manipulations à peine détectables. Surtout quand elles sont effectuées par un programmeur de talent, un homme qui connaît suffisamment le dispositif pour pouvoir les dissimuler habilement, n’est-ce pas, mister Jayakar ?

Jay ouvrit de grands yeux.

— Mister Carr m’a rapporté une conversation que vous avez eue hier avec Iwabuchi et dont il a par hasard été témoin. Notre regretté collègue souhaitait procéder avec vous à une analyse du système et des logiciels ligne par ligne pour dépister d’éventuelles erreurs. Mais vous avez refusé et l’avez fait lanterner jusqu’à ce matin. Or, pas de chance, ce matin Iwabuchi est mort et dans l’incapacité de vous admirer à l’œuvre…

Je levai timidement la main, mais Moriyama me demanda de ne pas m’en mêler.

— Laissez, Léonard, c’est mon problème à présent. Mister Jayakar, qu’avez-vous à répondre ?

Le cybernéticien était blême. Durant toute la matinée déjà, il n’avait pas paru dans son assiette ; maintenant, il avait l’air franchement mal.

— Dites-moi si je me trompe, mais j’ai comme l’impression que vous êtes en train de m’accuser…

— Ah ? Vous avez cette impression ? demanda Moriyama avec une pointe de sarcasme. (Dans la bouche d’un justicier sadique du Far West, elle n’aurait rien eu de surprenant, mais, venant d’un Japonais, elle était carrément effrayante.) Pourquoi l’avez-vous envoyé promener ?

Jay leva les mains en signe d’impuissance.

— Parce que… parce que c’est un travail colossal et qu’on n’y fonce pas comme ça, tête baissée. Ça demande de la préparation. Vous avez une idée du nombre de codes que cela représente ? Des centaines de milliers de lignes ? Avant de me lancer, je voulais reprendre tous les enregistrements pour trouver un indice permettant de limiter le champ d’investigation…

— Et c’est ce que vous avez fait cette nuit ?

— Oui.

— Mais vous avez prétendu qu’au moment où vous avez pris rendez-vous avec Iwabuchi vous ne vous souveniez plus que vous étiez de garde. Cette analyse de données, vous y auriez travaillé jusqu’au matin s’il avait fallu ?

— Oui, sans doute.

— Et quand aviez-vous prévu de dormir ? demanda le commandant d’une voix soudain aussi acérée que la lame d’un couperet. Pour être en état de travailler avec Iwabuchi, vous deviez bien savoir que vous ne pourriez pas travailler toute la nuit ?

Jay se tortilla sur son siège, visiblement mal à l’aise.

— Eh bien… Peut-être que j’aurais remis les analyses à plus tard… Je voulais juste me préparer un peu à la vérification des programmes…

— D’après ce que vous m’avez raconté, cela fait des semaines que vous passez les enregistrements au crible. Je crois que vous aviez plus urgent à faire. Votre garde a duré sept heures. Sept longues heures pendant lesquelles vous étiez le seul à veiller à bord. Cela vous donnait le temps de tout préparer, de miner les radios, de détruire les appareils de secours…

— Ça ne tient pas debout ! se défendit Jay. Je ne suis pas technicien, je… j’en serais totalement incapable !

— Le temps de tuer Iwabuchi…

— Je ne l’ai pas tué ! (À présent, Jayakar hurlait.) C’est complètement tiré par les cheveux ! Commandant, sir… ce ne sont que des coïncidences sans importance. À ce compte-là, tout le monde ici peut se retrouver suspect. Tenez, Carr par exemple : il a le loisir de se rendre n’importe où dans la station sans que ça ait l’air louche. Il aurait pu détruire les appareils de secours bien plus discrètement qu’aucun d’entre nous. Et c’est lui qui a trouvé Iwabuchi. Pourquoi vous ne le soupçonnez pas ?

Le cybernéticien gesticulait comme un beau diable. Moriyama ne le quittait pas des yeux, le regard menaçant, tel un fauve prêt à bondir sur sa proie pour lui asséner le coup fatal. Il déclara finalement d’un air sombre :

— J’ai demandé au service de sécurité d’effectuer des recherches sur chacun d’entre vous. Les résultats m’ont été communiqués dans un document codé, et il se trouve que la partie la plus volumineuse vous concerne, professeur Jayakar.

C’était la première fois qu’il l’appelait ainsi. Jusque-là, le summum de la mauvaise humeur se traduisait chez le commandant par un recours au « mister ».

— Ce dossier ne serait pas aussi épais si, lors de votre recrutement, vous aviez fourni toutes les informations exigées sur vous-même et sur votre passé. Mais il y a un tas de choses que vous avez passées sous silence. Par exemple cette autorisation de port d’arme sollicitée en 1997 auprès de l’administration de la Ville de Cambridge.

— Je venais de faire l’objet de plusieurs agressions xénophobes et je ne me sentais plus en sécurité.

— Et vous avez également oublié de mentionner que vous avez travaillé pour la British Petroleum Company avant de recevoir votre offre de nomination à Cambridge en 1996.

— J’étais employé par la Géoscope Inc. pour développer des algorithmes permettant d’effectuer certaines analyses géologiques, rien de plus.

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